Le 16 mai prochain seront mises aux enchères 45 photos de musiciens célèbres réalisées par Neil Zlozower. Particularité de ces portraits : sur chacun d’eux, la rock star fait un doigt d’honneur ! À qui s’adresse ce doigt d’honneur ? À celui qui les photographie peut-être, car Neil Zlozower est du genre à vous taper sur le système assez vite, comme le montre In your face, le documentaire que lui ont consacré Beate et Declan Maynes en 2018. De Slash à Joe Satriani, des membres de Van Halen à ceux de Slipknot, ceux qui l’ont croisé le décrivent comme un « connard bienveillant », qui n’hésite pas à les malmener, voire à se moquer d’eux durant les séances. Mais cela n’enlève rien à son talent inné (dès l’âge de 15 ans, il enterrait ses pairs en photographiant Pete Townshend bondissant sur scène) et son sens de l’éclairage. Comme tous les personnages au caractère rugueux et aux propos parfois libidineux, « Zloz » finit par devenir attachant et on rigole avec lui quand il raconte comment il a trompé les vigiles d’un concert de Bowie pour introduire sans autorisation son appareil photo et un télé de 300 mm dans la salle (autour de la 49e minute).
Lancé en mars dernier, l’appel à création photographique autour la Citadelle Miollis d’Ajaccio connaît sa lauréate : Marion Gambin. Diplômée de l’École Nationale Supérieure Louis Lumière, la photographe ne manque pas d’idées pour sa future résidence et appelle notamment les Ajacciens et Ajacciennes à lui prêter des photographies de la Citadelle afin de nourrir son projet.
Le magazine du Smithsonian, institution américaine dédiée à la recherche scientifique, vient de dévoiler les résultats de son 19e concours photo. Félicitations à Sinsee Ho qui remporte le Grand Prix pour une photo réalisée lors d’un épisode de confinement en Malaisie. Comme d’habitude, on vous invite à « scroller » pour découvrir les palmarès des différentes catégories de ce concours généraliste.
« Plus on regarde l’image, plus elle meurt. » Voilà une jolie définition de l’anthotype, procédé inventé en 1842 que Léa Habourdin rapproche du mouvement survivaliste. Si vous trouvez son tuto pas assez détaillé, consultez cette page.
« Comment photographier la Loire en évitant la tentation du monumental, le piège du romantisme ou même celui de la simple référence iconographique tant la puissance iconique de ce fleuve est partout étincelante dans l’histoire de ses représentations ? » En s’appuyant sur le travail photographique de Thibaut Cuisset (actuellement exposé au Château de Tours), l’architecte et paysagiste Bruno Marmiroli répond à cette question que plus d’un artiste s’est posée.
La Bergamasque Silva Alessi ne se voit pas comme une photographe mais comme une illustratrice à qui l’on aurait confié un appareil photo. La nuance tient sans doute au fait que, dans son travail, l’idée précède l’acte créatif. Cela n’enlève rien à la puissance des images, comme le prouve cette récente série sur les parias de l’Inde moderne : les femmes victimes d’attaques à l’acide et les personnes albinos. Attention, photos éprouvantes.
« J’aime la pellicule parce que, comme une phrase, elle a un point final. » L’argument tape juste, venant d’un artiste, en l’occurrence Yue Yuan, qui conçoit la photographie comme une narration du quotidien.
QUOI DE NEUF À PART ÇA ?
• La 17e édition du Prix de la Quinzaine Photographique Nantaise est lancée.
La première fois qu’on a vu les œuvres d’Anne Horel, on n’a pas compris. Et puis, en la découvrant en couverture du dernier numéro de Photo, on s’est dit qu’on était peut-être passé à côté de quelque chose. Alors on a écouté l’interview que l’artiste a donnée pour « Les Rencontres du Lavoir », le podcast du Lavoir numérique de Gentilly où elle expose actuellement. Son passage aux Beaux-arts, y apprend-on, a constitué un tournant dans le parcours d’Anne Horel. C’est là qu’elle a abandonné le dessin pour se frotter au collage photographique, c’est là aussi qu’elle a appris à assumer son goût pour la pop-culture, quitte à s’attirer les moqueries de ses pairs et de ses professeurs. Biberonnée aux programmes télé les moins recommandables, inspirée par les jeux vidéo, l’esthétique des premiers sites web et le Neo New Age, cette reine du Gif a fait de ses explorations numériques la matière première de ses créations psychédéliques. Foutraques dans l’esprit, structurées dans la forme, celles-ci se marient curieusement bien avec ce que la nouvelle chanson française peut faire de plus classique. Preuve en est ce clip signé pour Pauline Croze.
« Clique Clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images. Photo d’ouverture : Ted Nugent © Neil Zlozower