Hier soir, M6 a lancé La Photo Parfaite, une nouvelle émission mettant aux prises six « célébrités » autour de défis photographiques. Le format nous vient tout droit des Pays-Bas où Het Perfect Plaatje existe depuis 2016 (avec un succès certain : près d’un million de téléspectateurs par saison en moyenne). Le principe est simple : après présentation de la thématique du jour (prise de vue animalière, photo de mariage, nu artistique, etc.), chaque candidat doit partir faire ses images, puis en sélectionner une qu’il soumettra au jury formé par deux photographes professionnels, Aline Deschamps et Renaud Corlouër (que les fidèles de C.I. connaissent bien, puisqu’il a fait l’objet d’un portfolio et d’un portrait dans nos pages). Les participants prennent leurs photos avec des boîtiers hybrides, un matériel qu’ils ne connaissent pas et doivent donc apprendre à maîtriser, ce qui ajoute du sel à l’expérience. À chaque épisode le moins bien noté est éliminé, jusqu’à proclamation du grand vainqueur qui sera dévoilé mercredi prochain.
Même si on n’y apprend pas grand-chose, l’émission se regarde sans déplaisir : le rythme est soutenu et les personnalités ne cabotinent pas trop. Et puis, la photographie en prime-time sur une chaîne grand public, c’est suffisamment rare pour piquer la curiosité.
Comme tous les ans, le palmarès des World Sports Photography Awards offre son lot d’images spectaculaires, mais il accorde aussi une belle place à l’émotion, à la chorégraphie des corps, au goût de l’effort, à la ferveur du public, et même à une certaine drôlerie. Le Grand Prix toutes catégories remis à Patrick Smith s’inscrit, quant à lui, dans un registre poétique assez inattendu. Profitez-en pour visiter le site de ce photojournaliste chevronné.
Par sa tournure même, la question suggère l’inanité d’une telle pratique : à quoi bon enregistrer l’image d’une œuvre quand on peut l’apprécier avec ses yeux ? Comme souvent avec l’émission « Sans oser le demander », le point de départ est volontairement naïf mais il ouvre des perspectives nuancées. En l’occurrence ici, Géraldine Mosna-Savoye et son invité Sébastien Appiotti interrogent notre perception (classiste ?) de celles et ceux qui brandissent à tout va leur smartphone dans les musées, mettent en perspective cette pratique et finissent par se demander si nous ne sommes pas devenus des assistants en communication des musées.
Pour célébrer le 50e anniversaire de Sipa, Thomas Haley a mis en ligne un extrait d’un film de fin d’études réalisé au début des années 2000 par son fils au sein même de l’agence. La vidéo vaut le détour car elle témoigne du quotidien de Sipa à un tournant de son histoire (le passage de l’argentique au numérique) et de l’Histoire (l’invasion imminente de l’Irak par les États-Unis de Bush Jr). L’effervescence est de tous les plans et la tension palpable.
LA VIE DES BÊTES
• Grand prix et Prix du public des Environmental Photography Awards, Fight to the Death témoigne douloureusement de notre relation conflictuelle à la nature.
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• Loin des mignonneries d’Instagram, Nikita Teryoshin documente la vie des chats de gouttière dans les rues de Bangkok.
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