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En 2022, le quotidien canadien The Globe and Mail a invité à Toronto neuf photographes de guerre (Ron Haviv, Carol Guzy, Goran Tomasevic, Corinne Dufka, David Guttenfelder, Santiago Lyon, Joao Silva, Laurence Geai et Tim Page) à venir parler de leur métier. Patrick Dell en a fait un documentaire, Shooting war : devons-nous fermer les yeux ?, où s’entremêlent les voix et les images des uns et des autres. Si les parcours et les conflits couverts sont variés, les mots ont la même âpreté. Et les témoignages de ces photographes ne laissent aucun doute sur le fait qu’ils et elles mettent leur vie en danger à court terme, mais aussi à long terme, comme le pointe Anthony Feinstein, docteur en psychologie qui étudie les troubles de stress post-traumatique dont souffrent ces professionnels de l’image.
YAN MORVAN (1954-2024)
DERNIER VOYAGE
L’ESCALADE, ÇA SE PARTAGE
Verbatim
On court beaucoup après le travail et c’est très facile de mettre sa vie artistique de côté. Et pour la faire ressurgir ensuite, il faut beaucoup de force, beaucoup de détermination, beaucoup de temps. Il faut être bien entouré et saisir les mains qu’on nous tend.
LE GRAND NAWAK
la petite Musique de fin
On se quitte avec un tube de 2001 dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler, à moins d’être fan de K-Pop. « Because I’m a woman » est l’œuvre d’un trio éphémère du nom de Kiss, dont la musique n’a rien à voir avec celle du groupe de hard-rock homonyme. « Because I’m a woman » ne nous intéresse pas pour ses paroles (une énième histoire d’amours déçues), mais pour son clip improbable, véritable court-métrage dans lequel la photographie occupe le premier plan. Après l’avoir vu, vous irez sans nul doute vérifier que les bidons de votre labo sont bien bouchés !
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