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D’Associated Press à Time Magazine, de CNN à Médecins sans frontières, les rétrospectives 2024 commencent à tomber. Mais (pour l’instant) la plus aboutie dans la forme est sans aucun doute celle proposée par National Geographic. Centré sur l’humain et la nature, ce diaporama présente une vingtaine de photos seulement, mais la plupart sont accompagnées de vidéos et d’articles (« Go behind the scenes ») précisant dans quelles circonstances elles ont été réalisées.
MORT D’UN POÈTE
Mathématicien, joueur de go et oulipien de la première heure, Jacques Roubaud s’est éteint la semaine dernière le jour de son quatre-vingt-douzième anniversaire. En 1986, l’écrivain avait dédié un recueil de poèmes, Quelque chose noir, à Alix Cléo Roubaud, sa compagne disparue trois ans plus tôt (cet extrait vous donne une idée de la tonalité du recueil). Étoile filante de la photographie, Alix Cléo Roubaud a produit au tournant des années 80 une œuvre pionnière où se mêlent l’expérimental et l’intime. Ses images cultivent le trouble, comme le montre Les photos d’Alix, documentaire signé Jean Eustache dans lequel elle commente quelques-unes de ses photographies aux côtés du fils du réalisateur. En bonus, on conseille à celles et ceux que l’œuvre de Jacques Roubaud intéresse la lecture de cet article de Jean-François Puff sur l’écriture photographique de Quelque chose noir.
ICÔNES DU SPORT
Nous vous avons parlé la semaine dernière du Prix Richard Martin décerné par L’Équipe. Notez que le quotidien propose, en complément, plusieurs articles sur la photo de sport. Si certains, comme cette interview de Sebastiao Salgado, sont réservés aux abonnés, d’autres sont en libre accès. Michael Gonzales, par exemple, évoque son travail pour les Spurs de San Antonio et, plus précisément, avec un certain Victor Wembanyama. Trois mois après la fin des JO, Vincent Mercier a, quant à lui, parcouru Paris pour en saisir les dernières traces. On se doit aussi de citer l’interview de Bernard Papon autour des dispositifs de prise de vue aérienne mis en place lors de ces mêmes JO. Enfin, Hayahisa Tomiyasu explique la genèse de « TTP », série de photographies réalisées depuis la fenêtre de son ancien appartement d’étudiant dans la ville allemande de Leipzig.
Et parce qu’il n’y a pas que L’Équipe qui s’intéresse à la photo de sport, on conseille aux amateurs de foot qui nous lisent depuis la Belgique cet entretien vidéo donné par Bruno Fahy, photographe passé par tous les stades (littéralement).
Et parce qu’il n’y a pas que L’Équipe qui s’intéresse à la photo de sport, on conseille aux amateurs de foot qui nous lisent depuis la Belgique cet entretien vidéo donné par Bruno Fahy, photographe passé par tous les stades (littéralement).
pho•••pho•••PHOTUS !
Sur le principe de feu Motus, saurez-vous retrouver
ce mot de cinq lettres en lien avec la photographie ?
EN BREF ET EN VRAC...
Récompensé en 2020 par le prix Bayeux des correspondants de guerre (catégorie jeunes journalistes), Anas Alkharboutli a trouvé la mort lors du bombardement de Morek (Syrie) le 4 décembre dernier. Il avait 32 ans.
La photojournaliste Christina Assi figure dans la liste de la BBC des « 100 femmes qui ont fait 2024 ».
Si vous aimez les ambiances incroyables et pourtant bien réelles, ne ratez pas le palmarès des Northern Lights Photographer of the Year.
L’innovation ne paie pas toujours, la preuve avec six caractéristiques techniques qui, de l’objectif pivotant au compact connecté, n’ont pas réussi à séduire le public.
Comme d’autres spécialistes de l’urbex, Yves Marchand et Romain Meffre donnent un second souffle à leur production en y injectant un zeste d’IA.
Moins en proie à la pollution lumineuse que d’autres sites, l’île de Pâques se prête bien à l’astrophoto… encore faut-il s’y rendre !
Rencontre avec Patrick Zachmann, seul photographe à avoir eu un accès régulier au chantier de Notre-Dame durant les cinq ans de sa réfection.
Touchant portrait de Lojein Neamah, photographe d’origine irakienne installée en France depuis 2017 et qui a trouvé dans son appareil photo son refuge.
« This will not end well », la nouvelle exposition de Nan Goldin à Berlin, suscite des tensions en Allemagne suite aux prises de position propalestiennes de la photographe.
En Iran, une partie de la société pense toujours que les Noirs sont des monstres et ne sont pas vraiment des êtres humains. Je ne connais aucun Noir qui a réussi à accéder à des positions sociales et professionnelles très élevées. C’est comme si ces gens-là ne faisaient pas partie de la sphère sociale. Il n’y a plus d’esclavage aujourd’hui, mais dans les têtes, c’est comme si cet esclavage continuait de se pratiquer.
la petite Musique de fin
« Toutes les photographies sont des memento mori. Prendre une photographie, c’est participer à la mortalité, à la vulnérabilité et à la mutabilité d’une personne (ou d’une chose). C’est précisément en découpant ce moment et en le figeant que toutes les photographies témoignent de l’implacable fonte du temps.« (Susan Sontag, Sur la photographie, 1977)
Cette « implacable fonte du temps » a inspiré à William Doyle une chanson dans laquelle il exprime « le sentiment que la fin des temps se précipite ». Et vous ça va, à part ça ?
« Clique Clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile
à travers quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.
