Pour que ces vieux appareils puissent prendre l'air, rien de mieux qu'une petite séance de pose avec leur trépied adapté.
Je commence :
une chambre Auto Graflex de 1912, avec dos RB (Revolving back, dos pivotant)
Une chambre 13 X 18 du début 1900, commercialisée par Manufrance :
Deux chambres folding ICA, à gauche une 10 X 15 Trix, à droite une 13 X 18 Ideal:
Plus récent, le Mamiya RB67 Pro S :
Une Graflex RB Series D de 1929; l'arrière est à gauche, où l'on distingue le verre dépoli :
Une 13 x 18 Gilles-Faller des années trente :
Deux petites chambres 9 X 12 à plaques; à gauche une Hüttig Record, à droite "Le Photo Siècle" :
Une 13 X 18 Gaumont "Grand Prix 1900" (écrit sur la façade) :
Très sympa ta réunion de retraités :) :P (tu pourrais même faire une grande photo de groupe !), mais tu aurais dû mieux les éclairer :( : un p'tit coup de flash n'aurait pas déparé, d'autant que ta cellule semble avoir été trompée par le rayon de soleil dans l'herbe derrière...
Très beaux modèles, très sexy ! :D
même qu'il y avait un voyeur qui matais cette séance de pose :
(http://img443.imageshack.us/img443/8233/dscn936b.jpg)
;D ;)
Bien d'accord pour l'éclairage ! (pas trop envie de recommencer par cette chaleur)
Merci, Manet, pour l'ajout d'un modèle spécial !
Le fil est bien sûr ouvert à ceux qui veulent présenter leurs "ancêtres".
Il s'agit d'optique mais qui ne photographie pas. C'est un niveau Wild N 10 et de son trépied que je viens de restaurer (années 60)
Pour cette Gilles-Faller 13 X 18 des années soixante, il faut aussi un pied robuste; l'ensemble avec le trépied, un Wolf, approche la quinzaine de kg :
Mais comment faisaient, en 1910, les reporters américains pour utiliser le Press-Graflex (à droite) à main levée ?
Le 6 X 9 Lumière, à gauche, pourrait, lui, se passer du trépied...
Ces deux jolies chambres de voyage 13 X 18 sont, hélas, "sans nom" :
(Edit : le Press-Graflex plus haut est au format 5" X 7")
Belles chambres, il est sûr que beaucoup de petit fabricants n'apposaient pas leurs marques.
J'utilise ma Gilles-Faller 18 x 24 sur un trépied Pyramid de la même époque (http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,113763.0.html) :
(http://img.photobucket.com/albums/v77/manet/Pyramid/DSCN2238-1.jpg)
Je la transporte, pas longtemps !!! , dans cette valise homemade ...(20 kg l'ensemble ). :
(http://img809.imageshack.us/img809/1952/dscn9367q.jpg)
(http://img833.imageshack.us/img833/8443/dscn9364r.jpg)
8) raghhh lala. Tous ces trucs sublimes!! Et vous vous en servez? (à part pour Manet qui s'il la trimballe c'est pour s'en servir je suppose!! ;)
Celles présentées ici fonctionnent, mais c'est une autre histoire pour les utiliser : le problème vient, pour quelques-unes, des châssis, voilés donc non étanches à la lumière, ou bien dont le volet coulisse trop difficilement pour une ouverture complète et correcte sans risque de casse.
Mais j'ai utilisé les deux week-end passés la Graflex RB Series D et la Gilles-Faller des années 30.
L'autre Gilles-Faller, les Graflex, les deux Ica, les deux foldings 9 X 12 et, bien sûr, le RB sont eux aussi utilisables.
J'ai réparé les obturateurs des chambres de voyage (pas trop difficile) et j'ai adapté des châssis fonctionnels pour celle en bois d'acajou que je prévois d'utiliser.
Manet, la valise Gilles-Faller est magnifique !
Citation de: Andhi le Juillet 27, 2012, 22:45:15
le problème vient, pour quelques-unes, des châssis, voilés donc non étanches à la lumière, ou bien dont le volet coulisse trop difficilement pour une ouverture complète et correcte sans risque de casse.
Ah les châssis, c'est un gros problème. Je n'en ai qu'un double équipé de septums donc, deux prises de vues. De ce fait, je n'ai utilisé la chambre que pour des pdv sans intérêt autour de chez moi. Mais je viens d'acquérir une tente de chargement, la chambre sera opérationnelle dans les jours qui viennent.
Pour éviter les fuites, je transporte les châssis dans des sacs noirs et les monte sur la chambre sous le voile de visée.
Citation de: Andhi le Juillet 27, 2012, 22:45:15
Manet, la valise Gilles-Faller est magnifique !
Merci !
8) y'aura plus qu'à mettre tout ça dans une Ford T et en route pour les Rocheuses!! (ou les Alpes, ça dépend où tu es.;) )
Si la plupart de mes chambres en bois sont en 13 X 18, c'est parce que j'ai pu récupérer un bon petit nombre d'adaptateurs (septum) pour plan-film. En 18 X 24, le matériel semble beaucoup plus difficile à trouver.
Pour la Ford T, quelqu'un m'avait aussi fait la même remarque...
Les assemblages à queue d'aronde indiquent une réalisation de cette chambre, 13 X 18 elle aussi, antérieure à 1900.
On remarque aussi la fabrication artisanale du pied :
Le pied en bois avec crémaillère supporte sans difficulté cette chambre Gilles-Faller 18 X 24 :
Tu as une très belle collection Andhi. La G-Faller 18 x 24 semble être la même que la mienne avec son beau soufflet rouge.
En ce qui concerne les adaptateurs 18 x 24, c'est en effet impossible d'en trouver.
Je m'interroge sur la possibilité d'en faire refabriquer mais quel artisan serait capable de le faire ?
Bonjour Manet,
Je t'ai envoyé un MP qui devrait t'intéresser; j'ai retrouvé du matériel dont je ne me souvenais plus...
Pour ce que je fais, le 18 X 24 est trop lourd pour moi; j'ai débuté il y a un certain temps avec cette dernière chambre et, déjà à cette époque, je l'utilisais avec des réducteurs 13 X 18.
8) à cause de ça , sans doute, bien que dans mon souvenir il ne s'agissait pas de cette voiture (qui n'est pas la Forf T à laquelle je pensais...)
Celle-là ? Qui n'est pas non plus une Ford T ;D :D
(http://www.tierslivre.net/spip/IMG/jpg/depardon-camping-car-france.jpg)
Pourquoi pas cette C4 Citroen ?
(Photo prise l'autre dimanche avec la Gilles-Faller 13 X 18 des années 30; Fomapan 400 ramené à 100 à cause d'un obturateur très lent, ce qui m'a permis de diaphragmer à 16 au 1/50 environ (vitesse maxi), avec un Xenar 210mm f4,5).
8) oui mon idée de la chose avait plutôt la tête de la Citroën .. C'est Depardon avec son labo itinérant l'autre , non?
Oui, c'est le camping-car de Raymond !
-> Andhi : elle se débrouille encore bien la Gilles-Faller. Beau cliché.
Tu dois faire sensation au milieu des anciennes !!
Citation de: manet le Août 01, 2012, 22:18:01
-> Andhi : elle se débrouille encore bien la Gilles-Faller. Beau cliché.
Tu dois faire sensation au milieu des anciennes !!
Oui, surtout avec le déguisement d'époque : on me photographiait avec la chambre autant que les voitures !
Je suis aussi surpris par la qualité optique du Xenar d'avant-guerre (sans traitement anti-reflet); l'image est correctement contrastée malgré le soleil qui tapait fort à midi et, à la loupe, elle "fourmille" de détails.
Bien qu'il n'y ait pas beaucoup de place pour emporter le matériel photographique, j'aurais une petite préférence pour celle-là (prise le même jour avec la même chambre) :
J'ai trouvé des roues (diable de chez Electrodépot pour 19 €) pour ma valise et le pied Pyramid :D
J'ai ajouté des sangles de maintient.
(http://img507.imageshack.us/img507/9913/valisediable.jpg)
Bonjour,
Bonne idée, l'utilisation du diable !
Mais son petit prix lui donne-t-il une solidité suffisante pour supporter la charge ? (Je suppose que oui, puisque tu as fait le montage et que tu sais bricoler).
Pour continuer le fil avec d'autres appareils, en attendant la suite...
Une 18 x 24 Gilles-Faller d'après-guerre, avec un objectif Schneider G-Claron WA (grand-angle) 210 mm.
Beaucoup de bois, comme c'est l'habitude pour la marque, ce qui en fait une chambre peu légère...
Une ICA Triplex, de format 13 x 18.
Modèle rare parce que peu fabriqué, de 1912 à 1914 seulement.
Les châssis sont les mêmes que ceux pour les modèles Ideal de la marque et de Zeiss Ikon.
"Triplex", parce que le soufflet est à triple allongement.
La platine obturateur-optique est facilement interchangeable.
Ensemble luxueux, comme bien souvent chez ICA.
Plus récent (1948-1953), le Polaroïd 95, le premier d'une longue série de la marque.
Une autre Gilles-Faller, peu courante celle-là, des années 20.
Elle est appelée de "type Huillard" par sa forme particulière, avec les attaches métalliques sur les côtés donnant à l'ensemble une rigidité exemplaire.
Mais son poids la rend difficilement transportable, alors qu'elle était alors aussi appelée "chambre de voyage"...
Que tout cela est beau !
Comme chambres de voyage, ces deux modèles Ideal 13 x 18 plus légers font mieux l'affaire.
Celle de droite est une Zeiss Ikon de 1929 ; celle de gauche, une ICA de 1920, différente de celle déjà postée (http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,160540.msg3238171.html#msg3238171), plus ancienne (1909).
L'ICA a un Tessar 180 f4,5 et la Zeiss Ikon un Heliar 150 f4,5.
L'ensemble optique/obturateur est interchangeable, avec un système à baïonnette légèrement différent.
Les dos sont compatibles et s'adaptent donc aussi à l'ICA Triplex vue plus haut.
Une photo prise avec la Zeiss Ikon (en utilisant la bascule, horizontale dans cette position de la chambre ; + décentrement, horizontal aussi).
Deux réflex Thornton-Pickard :
le plus petit, au format pour plaques 6,5 x9, est un Ruby Horizontal d'avant-guerre (2ème) ;
le format du plus grand, un Duplex Ruby Reflex des années 20, est 4 x 5". Son dos est rotatif, c'est ce qui agrandit sa taille.
Les deux ont un obturateur plan-focal de même type à double rideau, à l'arrière, pour des vitesses allant jusqu'au 1/1000. Les deux fonctionnent, celui du Duplex paraissant plus rapide.
Pour la petite histoire, le précédent propriétaire du 4 X 5" était un britannique qui a participé à la réalisation de plusieurs grands films au siècle dernier.
Le trépied du Duplex est de type Graflex.
C'est un assemblage de 3 jambes et d'un socle triangulaire.
Pour l'insérer sur le socle, il faut appuyer fortement sur les deux bois supérieurs dépliés de la jambe ; la bonne flexibilité du bois facilite la tâche.
Les trois "hauts de jambe" sont bloqués dans leur logement.
Ils ne peuvent en sortir (ni rentrer) dans cette posittion : il faut pour cela que la jambe soit dans l'alignement du socle, ce qui peut donner une certaine sécurité à la fixation...
Juste une parenhèse...
Un spectateur paraissait intrigué par l'appareil cachant mon visage : "Major", berger allemand de 7 mois, qui n'en manque pas une quand il s'agit de faire des bêtises.
Se sachant surveillé, il n'est pas allé jouer au milieu des pieds...
Un peu d'histoire pour comprendre les débuts de la marque ICA et l'évolution de la fabrication de leurs appareils.
ICA (International CAmera A. G.) a été fondée en 1909 par la fusion de 4 marques , Carl Zeiss Jena, Hüttig, Wünsche et Krugener auxquelles s'est associé le Suisse Zulauf en 1912.
La fusion a été initiée sous l'impulsion du fabricant d'optique Carl Zeiss jena, basé à Iéna (Jena), pour lui assurer la pérennité de la fabrication de ses objectifs et pour avoir un oeil sur l'industrie photographique de Dresde, située à environ 180 km.
Dresde, la ville où étaient implantées Hüttig et, dans un faubourg (Reick), Wünsche. était alors un important centre d'activité photographique.
Krugener était basée plus loin, à Francfort sur le Main, distante de près de 500 km de Dresde.
Les locaux (fabrication et administration) de la nouvelle entité ICA se sont implantés à Dresde sur le site de Hüttig, ce qui a entrainé par la suite la fermeture de l'usine de Wünsche à Reick.
Ces 2 chambres de format 10 x 15, ont été fabriquées au début de la fusion et, par leur originalité et leur rareté, peuvent en être un résumé.
Toutes 2 appelées Reicka, elles sont un assemblage de caractéristiques de plusieurs marques.
Leur nom, Reicka, est un clin d'oeil à Wünsche qui a eu plusieurs modèles avec cette appellation dérivée du lieu où était implantée son usine.
En examinant la chambre la plus ancienne, celle de droite, on remarque qu'elle a gardé quelques restes propres à cette marque : la forme des pinces pour faire glisser le bloc obturateur/optique sur les rails, la crémaillère pour le décentrement vertical, le système de blocage/déblocage de la position infini (en bas à droite) ; on voit ces mêmes particularités sur la chambre de gauche.
Toujours sur la chambre de droite, on retrouve aussi du Hüttig : le nom est inscrit sur l'obturateur et la petite couronne avec l'étoile (qui sera reprise comme logo chez ICA) est identique à celle de cette marque ; on a aussi, sur les bords de l'objectif, parmi d'autres mots, le nom Lloyd, souvent employé chez Hüttig.
Ces modèles n'ont existé qu'aux débuts d'ICA ; une transition où il fallait utiliser le matériel existant. Les modèles suivants prendront une forme qui caractérisera vraiment ICA.
Rapidement, ICA propose des modèles aboutis qui lui sont propres, comme ces 2 chambres folding, en 10 x 15 aussi : l'Orix 308 à droite et l'Ideal 325 à gauche.
L'Orix a quelques ressemblances avec le Trix 311 (http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,160540.msg3238171.html#msg3238171) présenté plus haut mais il n'a plus le décentrement vertical à crémaillère emprunté à Wünsche.
L'ideal est le haut de gamme dans la série, comme pour les autres formats.
Dès la 1ère année, ICA a mis sa touche personnelle sur bon nombre de ses modèles.
Il n'y a plus de bois sur les bords de la base de l'appareil, des "plots" remplacent les "oreilles" pour aider au déploiement du soufflet, le blocage de la position infini est simplifié. Les formes sont plus arrondies, adoucies.
Ces caractéristiques persisteront après l'absortion d'ICA par Zeiss Ikon, en 1926.
Tu t'en es servi ? Qu'Est-ce que ça donne ?
Je n'ai utilisé aucun de ces derniers appareils ICA ; je n'ai pas de plan-film de ce format et, surtout, je n'ai pas le matériel pour développer à cette taille.
Je le fais seulement pour le 13 x 18 et pour le 3 1/4 x 4 1/4" où j'ai tout ce qu'il me faut.
Les adaptateurs au format 10 x 15 sont parmi les plus difficiles à trouver.
Pour la qualité de l'optique, on peut avoir une 1ère indication simplement en visualisant l'image sur le dépoli, en utilisant le même dépoli (l'intérêt de la compatibilité...) : les différences sont vraiment remarquables selon les optiques. Ainsi, on voit qu'un Tessar est nettement meilleur qu'un triplet Anastigmat.
Les Doppel-xxx sont souvent bons, même lorsqu'on double la focale en enlevant le bloc optique avant.
Ok merci. J'ai fait autrefois quelques plans films 6,5 * 9 avec un Ernolde équipé d'un Tessar 4,5 et franchement c'était bon.
Après j'ai cherché un dos pour bobine, en vain, puis j'ai laissé tomber.
On trouve ce type de dos, mais il faut être patient.
Et être bien précis sur les mesures parce que les normes étaient inexistantes à une époque...
Un dos Rollex 6 X 9 adaptable sur de nombreux appareils à plaques 6,5 x 9 de marques différentes :
En arrivant en Europe pour des reportages sur le conflit de la 1ère guerre mondiale, des photographes américains ont emporté dans leurs bagages de gros reflex, comme ce Graflex 3A, d'une esthétique discutable, mais efficace pour leur travail, sur pied ou à main levée.
Cet appareil, de 1913/1914, a vécu plus d'un siècle sans dommage ; il fonctionne encore parfaitement et est dans un bel état cosmétique. Pas sûr que celui-là ait parcouru les tranchées...
Il utilise uniquement du film en bobine, sans possibilité d'adapter un dos comme beaucoup d'autres reflex de la marque.
C'est du film 122, au format "postcard" US 3 1/4 x 5 1/2" (8,25 x 14 cm).
Si on appuie sur le bouton qui ressort sous le cuir de chaque côté, on ouvre une porte, pour trouver à l'intérieur un emplacement prévu pour 2 bobines 122.
L'habituelle plaque de réglage des vitesses par largeur de fente de rideau et tension de ressort se trouve à l'arrière du cône de visée.
Même la vitesse la plus lente (1/10) réagit sans blocage. Les ressorts semblent inusables. Mais je n'ai pas vérifié la précision...
La base de l'appareil est renforcée sur la quasi totalité par une plaque métallique où sont inscrites les dates de brevets.
Cette chambre est typique de la production anglaise du début du XXème siècle.
De marque Thornton-Pickard, c'est une Imperial Triple Extension, au format "half plate" (demi-plaque) 6 1/2 x 4 3/4", ou 165 x 120 cm.
Très populaire Outre Manche, elle a été fabriquée de 1904 à 1920 et a vu quelques modifications, plus esthétiques que techniques.
Ainsi, ce modèle peut être daté d'après 1910, avec, en façade, des garnitures supplémentaires en laiton.
Le pied adapté est aussi de la marque.
"Triple Extension", parce qu'elle peut s'étirer aussi bien à l'avant qu'à l'arrière, la longueur du soufflet pouvant quasiment tripler de longueur au maximum de l'extension.
L'obturateur est à double piston : celui de gauche pour déclencher à l'aide d'une poire, celui de droite pour l'échappement d'obturateur.
On voit plus couramment sur ces modèles un obturateur à simple rideau ; de la marque, bien sûr...
Chambre appréciée parce que légère et peu volumineuse malgré son format.
La ranger est un peu particulier, tout comme l'inverse, la déployer.
Les corps avant et arrière doivent basculer l'un après l'autre et cela demande au début (et après) un peu de réflexion, pour voir l'ensemble obturateur/optique rentrer au bon endroit...
Ce serait (presque) parfait, s'il n'y avait la mise en place sur le trépied : un désastre, en tout cas pour moi !
Il faut accrocher les 3 jambes l'une aprés l'autre sur des supports sous l'appareil, en n'oubliant pas d'écarter les branches (flèches vertes) à l'aide d'une pièce métallique dont un côté vient se bloquer dans le bois (flèche rouge), l'autre côté étant maintenu.
Le plus simple est de retourner la chambre en la mettant au sol et de fixer l'ensemble, calmement.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
Une précision : on voit 2 cercles métalliques, ils peuvent tourner l'un contre l'autre si on débloque le système.
pour faire un instantané, c'est un peu tendu, là...
le temps complet de mise en station est de combien, avant d'être opérationnel?
Il faut bien compter 5 minutes pour mettre correctement tout cela sur pied.
Ensuite, vient le temps des réglages, avec, ici, les bascules et décentrements possibles ; le côté intéressant de ce modèle.
Une chambre n'est pas faite pour les gens pressés...
Cette chambre vient aussi d'Angleterre, mais elle est plus rare.
C'est un modèle appelé "Cycam", au format 4 x 5", datant fin XIXème-début XXème.
Bien que "Busch Camera Co, London", filiale britannique de l'entreprise allemande Emil Busch, soit inscrit sur l'appareil, il faut chercher l'origine du côté de Krügener, un autre fabricant allemand, avec le modèle Delta-Cartridge-Camera, identique
L'assemblage a été "fini" par Busch, qui a adapté un obturateur et une optique.
Quand on l'examine de plus près, on est surpris de l'état excellent de l'appareil pourtant agé de plus d'un siècle !
On peut dire : état proche du neuf, avec ses ferrures nickelées sans piqûres.
L'objectif est parfait, tout comme l'obturateur.
Quant au soufflet, il parait neuf lui aussi.
La chambre utilise soit du film en bobine, soit des plaques de verre, en 4 X5 ".
Il y a pour cela 2 échelles de distances, chaque média n'étant pas positionné précisément sur le même plan.
Le dos doit donc être modulable, selon l'usage.
Ici, il est ouvert pour le film 4 x 5" type Kodak 109.
3 verrous bloquent la porte en bois, ceux du haut étant libérés après pression sur un petit bouton qui permet leur déplacement.
Le presse-film esr installé, avec son ouverture centrale pour visualiser le n° de vue.
Sans presse-film, la chambre est visible, elle aussi en très bel état.
Le bois est d'acajou.
Pour les plaques de verre, il faut ouvrir une partie seulement de la porte.
Un châssis simple peut alors glisser par un côté dans les rainures haute et basse (on remarque un ressort blanc -nickelé- dans la rainure du bas au milieu, pour le maintien ferme du châssis).
C'est à cause de ce genre de boîtier que j'ai une préférence pour les appareils avec soufflet...
Vue de face partielle, avec le viseur à cadre replié :