Bonjour,
j'ouvre un nouveau fil pour vous faire partager quelques vues des orchidées rencontrées en ce début d'été. A destination de la Vanoise mais avec quelques étapes intermédiaires (je préciserai bien sur les lieux d'origine des vues présentées). Toutes les vues ont été faites sur la première quinzaine de Juillet.
Ce fil est centré sur les orchidées mais avec quelques autres fleurs remarquables (enfin pour moi... tout est subjectif ;))
Une orchidée relativement commune en France : Ici prise en Côte d'Or
01 Epipactis atrorubens. Affectionne les terrains plutôt secs et une lumière tamisée une partie de la journée pour ce que j'en ai observé.
02 Anthericum liliago (Phalangère à fleur de lis). Ce n'est pas une orchidée.
Mêmes lieu et préférences que l'epipactis précédente.
03 Epipactis palustris
Toujours en Côte d'Or mais en plein marais. Cette espèce privilégie les lieux franchement humides.
04 Epipactis palustris. Portrait.
Nous sommes ici compte tenu du département et de l'altitude en fin de floraison.
05 Gymnadenia conopsea
Une orchidée très tolérante quant à la nature des sols (ici toujours dans la zone de marais), aux régions françaises et à l'altitude (nous la verrons plus tard à 2000 m et plus).
Question annexe à ton fil (merci pour le partage), j'ai fait un aller-retour en Haute-Maurienne ce week-end et j'ai été surpris d'une floraison déjà très avancée, les lys sont déjà passés! Il a fait jusqu'à 31°C à 1700 m lors de l'épisode de chaleur de fin juin ce qui est très inhabituel à cette période et pourrait expliquer cela.
Est-ce que tu as constaté la même chose?
Oui, en effet, j'ai trouvé une floraison bien avancée mais comme il y a deux ans avec un épisode de forte chaleur début Juillet. Cette année, il a eu lieu encore plus tôt en Juin.
J'avais été prévenu aimablement par d'autres chercheurs d'orchidées qu'en dessous de 2000 m, trouver des orchidées (ou des lis martagon) serait compliqué. Je me suis donc centré sur le Mont Cenis et le Col de l'Iseran.
Même constat ici en Haute-Savoie. La saison est très avancée, et beaucoup d'espèces observables à cette période à 1500m sont déjà passées.
Citation de: Caloux le Juillet 17, 2017, 11:52:58
Oui, en effet, j'ai trouvé une floraison bien avancée mais comme il y a deux ans avec un épisode de forte chaleur début Juillet. Cette année, il a eu lieu encore plus tôt en Juin.
J'avais été prévenu aimablement par d'autres chercheurs d'orchidées qu'en dessous de 2000 m, trouver des orchidées (ou des lis martagon) serait compliqué. Je me suis donc centré sur le Mont Cenis et le Col de l'Iseran.
Ok merci, j'y suis à nouveau semaine prochaine je verrai bien ce que je trouve, Iseran et sûrement La Femma aussi.
Comme tout le monde je remarque la précocité des floraisons mais aussi le fait qu'elles soient écourtées et parfois absentes.
Même en haute altitude : ce vendredi, Mercantour vers 2 700 m des feuilles mais pas une seule inflorescence d'Edelweiss.
Je vais devenir "juiniste", juilletiste c'est louper quelques espèces intéressantes. Je n'ai vu qu'une pauvre edelweiss bien abimée au col de l'iseran (2700 m aussi). J'en avais trouvé un certain nombre aux Arcs mi juillet 2011 à environ 2000/2200 mètres.
Très bonne idée que ce fil qui démarre bien !
Merci pour ta visite.
Il est temps de passer dans les Alpes pour rejoindre la Vanoise avec un détour près de Thonon Les Bains. On trouvait encore des orchidées en sous bois vers 1500 mètres.
Cette espèce privilégie les milieux humides : dès qu'on voit la trace d'un filet d'eau sur la route ou qu'on franchit un petit pont, on peut prospecter près de ce point sur les rives du ruisseau. Attention aux moustiques parfois !
06 Duo de Dactylorhiza fuchsii
07 Dactylorhiza fuchsii
On est tout de même en fin de floraison pour les orchidées à cette altitude...
...j'ai le temps et décide de faire une virée en Suisse respirer un air plus frais vers 1800/2000 mètres.
08 Dactylorhiza maculata : très proche de la précédente, elle s'en distingue par un labelle moins en pointe et à bords plus larges sur les côtés. Mais comme elle s'hybrident facilement, il existe quantité de fleurs avec des caractéristiques intermédiaires qui sont des vrais casse-têtes.
09 Couple improbable de Listera ovata (à gauche) et Gymnadenia conopsea.
10 Epipactis rhodanensis
11 Epipactis rhodanensis
Nous sommes toujours en Suisse entre Corbeyrier et Château d'Oex
13 Gymnadenia conopsea dans sa variété densiflora. Même ceux comme moi qui n'ont pas fait de latin verront la différence avec les vues précédentes de l'espèce.
Il existe aussi une autre espèce extrêmement difficile à identifier qui est la Gymnadenia odoratissima : la plupart des guides vous donne quelques indications pour les différencier...et des photos de fleurs quasi identiques, voire en contradiction avec le descriptif. Donc à moins d'être un expert confirmé, il est périlleux de trancher entre conopsea et odoratissima.
On quitte la Suisse et c'est la dernière vue avant d'arriver en Vanoise (sans cela mon titre va faire carrément mensonger)
14 Gymnadenia conopsea cette fois ci dans sa variété "miniflora"
Celle-ci n'existe pas bien entendu ;)
Encore de bien jolies choses sur ce fil
Denis ;)
Oui encore une chouette série... ;)
Cette fois, c'est la 8 qui retient mon attention !
Très beau partage d'un sujet qui me tient également à coeur et là j'en ai pris plein les yeux avec de chouettes portraits et des explications intéressantes, bravo et vivement la suite 8) 8)
Merci Denis, Chris et Zakzok (pas de fil orchidées cette année ? c'est bien dommage)
Enfin en Vanoise mais les chaudes journées de Juin ont accéléré l'épanouissement de nombre de fleurs en dessous de 2000 mètres. >:(
Une mise à jour centrée sur Epipactis atrorubens. Photos prises dans les environs de Sardières à 1600/1800 mètres. Les Dactylorhiza ne sont pas présentables mais c'est la pleine floraison pour les Epipactis. On est à l'ombre des sous bois de résineux essentiellement et sur un terrain calcaire parfois assez pauvre (voir photo 16), mais il ne faut pas oublier que les orchidées ne se nourrissent pas du substrat directement mais d'une mycorhize (symbiose d'un champignon et du réseau "racinaire" de l'orchidée).
15 Epipactis atrorubens
16 Epipactis atrorubens
17 Epipactis atrorubens
18 Epipactis atrorubens
19 Epipactis atrorubens
Même si les orchidées ont souvent un insecte pollinisateur principal (voir unique comme pour la Vanilla planifolia qui nous donne la vanille), elles peuvent être visitées par plusieurs espèces d'insectes selon leur production de nectar. Et on y trouve donc naturellement comme pour d'autres fleurs des araignées à l'affut...
Très belle diversité des Orchidées que je n'ai pas encore vues, pour certaines!
La dernière image est superbe! Merci pour les explications qui alimentent les photos!
André.
Encore une chouette mise à jour... :)
J'aime beaucoup la dernière de cette série... Oui, très à mon goût !
Tu as de chouettes flous qui mettent bien en valeur tes sujets et participent à la réussite de tes images !!
Citation de: Caloux le Juillet 19, 2017, 12:40:19
Merci Denis, Chris et Zakzok (pas de fil orchidées cette année ? c'est bien dommage)
Salut Caloux, si peut-être à terme (c'est un projet parmi d'autres) mais je suis très en retard dans mon post traitement et j'attends d'avoir un peu plus de "matière" avant d'ouvrir un fil ;)
Très chouette cette mise à jour atrorubens, j'aime beaucoup ce parti pris du grand angle sur la 16 pour illustrer l'environnement et les lieux de vie de ces belles, bravo 8)
Bonjour
J'aime beaucoup la 19 mais les autres ne sont pas en reste
Merci pour le partage
Merci et bonjour à vous tous qui avez pris le temps de visiter ou de commenter !
Citation de: PMT Photograhies le Juillet 19, 2017, 14:56:40
Tu as de chouettes flous qui mettent bien en valeur tes sujets et participent à la réussite de tes images !!
Le travail sur les flous est je pense un des principaux soucis du "macroteur", un sujet même un peu banal peut être magnifié par un flou d'arrière plan (certains dans cette section y excellent !)
Une mise à jour avec encore des epipactis
20 Epipactis atrorubens : ici en groupe. Voila pourquoi ces bouquets naturels ont précipité la raréfaction de certaines espèces à cause de cueillettes inconsidérées.
Pour ces deux dernières vues d'Epipactis, j'avoue ne pas être tout à fait certain l'identification. La fleur correspond bien à Epipactis atrorubens mais la coloration est assez pâle. J'espère qu'elles plairont quand même malgré cette absence de certitude
21 Epipactis
22 Epipactis
Ces deux dernières vues ont été prises sur les hauteurs de Lanslebourg
Pour l'ID, la dernière je dirais oui, mais l'avant dernière je dirais non (vraiment trop peu de couleur pourpre sur les boutons..)
Après si je suis quasi sur de ce que ca n'est pas, je ne sais pas ce que ca peut être ;D
Sinon une préférence pour la photo de groupe (20)... la dernière aurait pu être très chouette comme portrait si au moins quelques fleurs nous avaient fait face ;)
Pour changer des orchidées, une parenthèse avec le lis martagon (une assez large population sur la hauteurs de Termignon à près de 2000 m)
23 Lilium martagon
24 Une variation du Lis martagon ? ou un autre lis ?
Les pétales sont moins larges et un peu moins recourbées. Les feuilles sont au même niveau alors que légèrement décalées pour le martagon. L'individu était seul au milieu de la colonie d'une cinquantaine de pieds de lis martagon et pas d'habitation à proximité pour que ce soit un lis de jardin échappé.
Citation de: zakzok le Juillet 21, 2017, 15:38:48
Pour l'ID, la dernière je dirais oui, mais l'avant dernière je dirais non (vraiment trop peu de couleur pourpre sur les boutons..)
Après si je suis quasi sur de ce que ca n'est pas, je ne sais pas ce que ca peut être ;D
Oui, merci Zakzok de confirmer mon doute pour la 21. Peut être un hybride ?
25 Lilium martagon
Les images 22 et 24 sont bien a mes gouts
Bravo et merci de partager
Denis ;)
Beaux lys et chouettes epipactis !!
Pour moi aussi... 22 et 24... Très à mon goût... ;)
Toujours de très belles Orchidées ainsi que les Lis Martagon! Superbe fil!
André.
Merci Chris, André, Denis et PMT.
Je pense qu'au moins l'un d'entre vous doit connaître cette petite orchidée discrète d'altitude. (je ne l'ai rencontré qu'à au moins 2000 mètres à cette époque mais on peut la trouver à partir de 500/800 mètres plus tôt en saison). Elle affectionne les prairies bien dégagées (herbe rase et peu fournie) et la pleine lumière. Vivant en colonie, on la repère finalement assez facilement quand on sait à quoi elle ressemble.
26 Pseudorchis albida (en bouton)
27 Pseudorchis albida. Avec une visiteuse.
Pas facile d'avoir une belle hampe, à mesure que les fleurs s'ouvrent, les précédentes fanent.
Observée près du lac Blanc (Termignon) et au Mont Cenis.
28 Pseudorchis albida.
Elle est la seule dans son genre en France donc pas de risque de confusion comme pour les Epipactis dont les espèces sont nombreuses sur notre territoire (et pas d'hybridation confusante de fait)
29 Pseudorchis albida. Une dernière vue de plus près pour cette espèce.
Je l'ai découverte cette année près du lac d'Anterne (un lieu et une (grosse) randonnée que je conseille) ; une bien belle, sobre et douce orchidée !
Tes images lui rendent bien hommage.
Il me semble qu'elle est plutôt inféodée aux "montagnes" qu'à la "plaine".
Bon dimanche, [at] +
Je viens de découvrir cette Orchidée avec tes images ...
Merci à toi!
Apparemment, je ne la trouverai pas dans "mes" Cévennes :'(.
André.
[at] André : Il ne faut pas désespérer, on la trouve en Ardèche, en Aveyron, mais il est vrai, rien à voir avec les départements alpins. Pour ma part, en Essonne, il faut oublier toute rencontre proche.
[at] PMT, c'est un peu à toi que je pensais en disant que tu pouvais l'avoir déjà rencontré. Personnellement, je ne l'ai rencontré que vers 2000 m mais je suppose que plus bas, la végétation environnante étant plus dense, il doit être plus compliqué de la trouver.
Très jolie mise à jour... ;)
Elles ont toutes un p'tit qque chose qui plait bien !
Pour ma part, déjà croisée... du côté du col de Joux Plane(Haute Savoie).
28 et 29 pour mes préférences...c'est joliment saisi
Denis ;)
Jamais faciles à bien saisir les orchidées mais là tu excelles à les mettre délicatement en valeur ! Bravo !
J'avoue un coup de cœur pour le lis martagon...
Vos commentaires sont toujours sympas (voire indulgents ;)). Merci à vous.
Une mise à jour avec un genre casse tête aussi en terme d'identification : les nigritelles. Elles ont leur propre genre selon certains : Nigritella mais d'autres spécialistes les classent dans le genre Gymnadenia.
Quoi qu'il en soit, la plus commune est Gymnadenia rhellicani en Savoie mais on peut rencontrer Gymnadenia cenisia et Gymnadenia corneliana. En dehors de la dernière généralement plutôt claire (mais pas toujours), ces 3 espèces sont plutôt proches avec de subtiles différences quant aux feuilles, aux fleurs, voire à l'odeur :).
La bonne nouvelle concerne la multitude d'individus qu'on peut trouver à partir de 1200/1500 mètres.
NB : on trouvera donc les mêmes noms d'espèces avec le genre Nigritella au lieu de Gymnadenia selon les guides.
30 Nigritella sp ?
31 Nigritella sp ?
32 Nigritella sp ?
Une petite rupture dans ces présentations d'orchidées avec une espèce de montagne très commune.
La joubarde à toile d'araignée
33 Serpemvivum arachnoideum
34 Serpemvivum arachnoideum
Un gros plan pour visualiser les filaments blanchâtres qui donnent leur nom à l'espèce. Il existe d'autres joubardes avec des caractéristiques différentes.
Toujours au chapitre des espèces avec une "petite différence", la campanule barbue : voir les filaments blancs sur la corolle.
Cette espèce n'est pas en danger mais serait tout de même en régression selon certains auteurs. Comme pour les orchidées, il vaut mieux s'abstenir de toute cueillette de toute espèce de campanules.
34 Campanula barbata
La 31 est superbe !
Jolie suite avec une nette préférence pour l'ambiance dégagée par la 34
Merci du partage
Denis ;)
Merci Denis,
celle-ci sera plus chargée mais la variante blanche de la campanule barbue est plus rare, je n'ai pas eu trop le choix de son illustration quant au fond ou au modèle.
Plus courante mais montagnarde, la Campanule de Scheuzer. Généralement une fleur unique sur une tige presque glabre, elle est facile à identifier.
36 Campanula scheuzeri
Faut pas lui crier dessus juste parce qu'elle est floue !
Encore une campanule également courante, mais plutôt en étage forestier (collinéen), la campanule fausse raiponce. On voit bien à travers la diversité de ces trois espèces les capacités adaptatives du genre : sol, altitude entre autre.
37 Campanula rapunculoides
Une autre plante d'altitude qui affectionne les bords de lacs ou les tourbières et qui est très commune : la linaigrette.
Certaines espèces sont proches mais celle-ci est très probablement la linaigrette à feuilles étroites.
38 Eriophorum angustifolium
Et pour cette mise à jour, une autre plante à fleurs d'altitude : l'Aster des Alpes. La botanique n'étant pas simple, ce que l'on prend pour une fleur est un ensemble de fleurs au final.
38 Aster alpinus
Recadrage sur le plateau : on peut voir les premières fleurs jaunes qui émergent.
Roland Ripoll avait présenté récemment une autre plante à fleurs composées dans ses monographies.
39 Aster alpinus
Bravo et merci pour le partage de ces belles images "nature" !
Amicalement
Michel
Merci Michel !
Petit retour en arrière avec d'autres joubardes
40 Joubarde des toits, Sempervivum tectorum
41 Sempervivum tectorum
Les fleurs sont moins colorées, la tige un peu plus élancée que la joubarde à toile d'araignée
42 Serpervivum montanum (joubarde des montagnes). Plus colorée...
43 Dryas octopetala : elle annonce la couleur...enfin le nombre plutôt. Elle ressemble un peu à une anémone mais elle est de la famille des rosaceae et c'est d'après mon guide une relique de l'âge glaciaire. Rencontrée à plus de 2000 mètres d'altitude. A noter ses feuilles façon feuilles de chêne.
44 Dryas octopetala
Encore de belles images ! Un superbe florilège d'altitude !
Merci Roland,
je vous propose de revenir aux orchidées avec une espèce largement présente sur le territoire français. Les Alpes lui conviennent bien avec des individus assez hauts sur tige.
45 Gymnadenia conopsea en colonie
46 Gymnadenia conopsea en couple
47 Gymnadenia conopsea en solo
48 Gymnadenia conopsea : comme pour toutes les orchidées, les variations de taille et de nombre de fleurs ne sont pas rares loin de là.
Citation de: Roland Ripoll le Juillet 30, 2017, 09:54:47
Encore de belles images ! Un superbe florilège d'altitude !
+1, un superbe fil avec une grande diversité!! ;)
Merci Thieum !
une dernière de l'espèce avec un test en contre-jour
49 Gymnadenia conopsea
La vraie dernière pour aujourd'hui ;)
50 Gymnadenia conopsea
Une très belle variété... ;)
C'est bien agréable par ici !
Merci Chris pour tes passages fréquents et positifs !
Je vais tenter maintenant de vous présenter les Dactylorhiza qui sont assez nombreuses dans la région mais plutôt complexes à déterminer quant à certaines espèces.
Celle ci est donc probablement :
50 Dactylorhiza majalis alpestris
et celle ci plus trapue à tige plus épaisse
51Dactylorhiza cruenta
en colonie sur les hauteurs de Termignon
52 Dactylorhiza cruenta
Celle ci en fin de floraison présente des fleurs avec labelle en pointe qu'on peut attribuer à Dactylorhiza fuchsii et d'autres de coloration un peu différentes avec un labelle moins découpé qui sont plus typique de Dactylorhiza maculata.
53
Toutes ces espèces poussent dans des milieux humides, voire carrément tourbeux.
Et une dernière photographiée sur les pentes qui mènent au col de l'Iseran (en espérant que les éboulements récents de fin Juillet donc après mon passage ne se situaient pas au niveau de la station).
54 Dactylorhiza cruenta.
Toujours aussi instructif de passer par ici
Photographiquement parlant, la 51 me plait bien
Merci de partager
Denis ;)
Merci Denis pour tes visites régulières et encourageantes.
Encore un break sur les orchidées pour cette jolie espèce pas forcément spécifique à la montagne mais qu'on voit peu souvent photographiée.
55 Pyrola rotundifolia. On la trouve souvent ici associée aux rhododendrons, peut être à la recherche d'ombre car elle n'est pas réputée pour s'exposer en pleine lumière d'après les infos que j'ai collecté.
56 Pyrola rotundifolia
Plus ouverte
N'ayant pas encore traité toutes les vues de cette espèce, je vous présente tout de même un teasing d'une orchidée qui n'a rien à envier à d'autres plus exotiques pour peu qu'on l'observe en gros plan car de loin, elle se confond avec beaucoup d'autres fleurs de même couleur et forme. Certains la connaissent sans doute mais c'était pour moi la première rencontre car j'ai du passer à côté sans la voir plusieurs années.
56
La 56 est exceptionnellement belle ! Et comment se nomme cette dernière ?
Je prends un grand plaisir à voir ces très belles images de très belles fleurs diverses et variées !
Merci à vous deux !
Il s'agit d'une orchidée plutôt banale quant à son aspect général, vous comprendrez avec cette vue qu'elle ne se distingue guère d'autres fleurs communes et que seul un examen attentif permet de l'identifier. Si j'ajoute qu'elle est souvent solitaire...
Elle n'est peut être pas si rare que cela mais il faut la dénicher près des milieux humides où elle cotoie les dactylhoriza vues précédemment. Mais elle n'a pas les racines dans l'eau non plus. Je l'ai rencontré à quatre reprises et trois fois en individus solitaires assez hauts en tige près de Termignon et au Mont Cenis mais il y avait aussi une belle station d'une vingtaine d'individus en bord de route qui mène au col de l'Iseran. Seuls points communs donc : de l'eau pas très loin, de l'altitude (mais on peut la trouver à partir de 1000 m) et de la pleine lumière.
Elle est malheureusement affublée d'un nom imprononçable
57 Traunsteinera globosa (en français, c'est à peine plus sympa avec Orchis globuleux). Elle était d'abord classée dans les Orchis mais occupe maintenant un genre à elle toute seule en France.
58 Traunsteinera globosa
59 Traunsteinera globosa
Une dernière
60 Traunsteinera globosa
la 56 et 60 sont magnifiques..
Merci pour le partage
Merci Cathy !
pour info, c'est surement l'espèce présentée sur ce fil la plus endémique à l'arc alpin.
Voici à titre indicatif les observations remontées sur le site Orchis sauvage pour l'année 2017.
Bien joué ! De la 57 à la 60 tu nous rapproches petit à petit de la fleur pour mieux l'admirer.
Citation de: Caloux le Août 03, 2017, 12:04:13
Voici à titre indicatif les observations remontées sur le site Orchis sauvage pour l'année 2017.
Observations incomplètes je peux attester que cette espèce est présente dans les Alpes-Maritimes jusque dans les reliefs les plus méridionaux, comme le massif de l'Authion. Selon Flora Gallica, l'espèce est présente également dans le Jura, les Vosges et l'Auvergne. D'après mes observations cette espèce apprécie les sols profonds et riches mais pas particulièrement humides.
Merci Roland !
Citation de: jamix2 le Août 03, 2017, 16:45:18
Observations incomplètes je peux attester que cette espèce est présente dans les Alpes-Maritimes jusque dans les reliefs les plus méridionaux, comme le massif de l'Authion. Selon Flora Gallica, l'espèce est présente également dans le Jura, les Vosges et l'Auvergne. D'après mes observations cette espèce apprécie les sols profonds et riches mais pas particulièrement humides.
Le site que j'indique relève de contributions et n'est donc jamais exhaustif. (et la saison n'est pas finie...) Il donne néanmoins un bon aperçu de la répartition "principale" des espèces d'orchidées en France. Les populations peu représentatives ou exceptionnelles n'y sont donc que rarement mentionnées et il peut exceptionnellement arriver aussi qu'une zone de présence ne soit pas relevée par manque de contributeur dans cette région. Il y a une masse importante de relevés alimentés par des membres de la SFO et des contributeurs amateurs comme moi, c'est un outil de cartographie particulièrement intéressant.
La présence de Traunsteinera associée à des milieux + ou - humides est attestée par plusieurs guides et sites. Je ne l'ai mentionné que parce que mes propres observations étaient cohérentes avec ces attestations. 4 observations personnelles et concordantes ne font pas une vérité mais j'indique ces informations qui peuvent aider d'autres prospecteurs qui chercheraient cette orchidée. J'ai bien précisé précédemment qu'elle n'a pas les racines dans l'eau, contrairement aux dactylorhiza situées à un mètre à peine dans un ruisseau d'écoulement tourbeux et dont certains individus viennent se mêler à la population des Traunsteinera. 1 individu solitaire ne suffit pas à qualifier un biotope (ce peut même être l'inverse du fait de l'unicité) mais une petite station d'une vingtaine de pieds est plus qualifiante.
C'est bien d'avoir complété cette information avec tes propres relevés afin d'avoir une vision complète des biotopes possibles. :)
De cette dernière orchidée sur ce fil, je ne présenterai qu'une vue. Pas facile à mettre en valeur, pas très grande et soyons francs, moins photogénique que d'autres, elle pousse dans les prairies d'herbe rase plutôt en altitude où elle cotoie pseudorchis albida (présentée précédemment). Je l'ai rencontré fréquemment en petites colonies mais elle se confond avec son environnement, sa population doit être importante localement.
Elle est aussi la seule de son genre même si on l'appelle aussi Orchis grenouille mais n'est donc plus classée dans les orchis (qui était un genre un peu fourre-tout avant que les systématiciens y mettent un peu d'ordre)
61 Coeloglossum viride
En conclusion pour la partie orchidées, voici la liste des espèces qu'il est possible de rencontrer sur une saison complète (de Mai à Septembre globalement) sur l'ensemble des communes en vallée de l'Arc entre Modane et le col de l'Iseran : Aussois, Bessans, Bonneval sur Arc, Bramans, Lanslebourg, Lanslevillard, Sollieres-Sardieres et Termignon. 38 espèces tout de même ! Le pic de floraison se situant de mi juin à mi juillet.
Grace à des altitudes variées puisqu'on se situe entre 1000 et 2500 mètres environ pour l'observation, on peut aussi assister à des débuts ou fins de floraison de la même espèce, le calendrier d'observation d'une même espèce est donc beaucoup plus large que dans d'autres régions et peut dépasser un mois. En Essonne où je réside, 3 semaines est un maximum.
Néanmoins, même si certaines espèces montent en altitude (j'ai observé une platanthère à 2500 m et des orchis moucheron à plus de 2000 mètres alors que ces 2 orchidées sont très largement répandues en France en basses plaines si ce n'est au niveau de la mer), d'autres ici en Vanoise ne se rencontreront qu'à une altitude donnée et une faible amplitude.
Certaines espèces citées plus bas sont rares et ne se rencontrent que par hasard, "acharnement" ;) ou grâce à des infos précises. Bref il faut du temps et varier sur son calendrier de prospection d'une année sur l'autre quand c'est possible. Je suis très loin d'avoir pu observer toutes ces orchidées, même en cumulant avec d'autres régions prospectées, je vous donne donc rendez-vous peut être l'an prochain pour des espèces ou des vues nouvelles !
Cephalanthera damasonium Céphalanthère pâle
Cephalanthera longifolia Céphalanthère à longues feuilles
Cephalanthera rubra Céphalanthère rouge
Charmochis alpina Orchis nain des Alpes
Coeloglossum viride Orchis grenouille
Corallorhiza trifida Racine de corail
Cypripedium calceolus Sabot de Venus
Dactylorhiza alpestris Orchis alpestre
Dactylorhiza cruenta Orchis rouge sang
Dactylorhiza fuchsii Orchis de Fuchs
Dactylorhiza incarnata Orchis incarnat
Dactylrohiza lapponica Orchis de Laponie
Dactylorhiza maculata Orchis des bruyères/tacheté
Dactylorhiza majalis Orchis de Mai
Dactylorhiza sambucina Orchis sureau
Dactylorhiza traunsteineri Orchis de Traunsteiner
Epipactis atrorubens Epipactis pourpre noirâtre
Epipactis distans Epipactis à feuilles écartées
Epipactis helleborine Epipactis à larges feuilles
Epipactis rhodanensis Epipactis du Rhône
Goodyera repens Goodyère rampante
Gymnadenia austriaca Nigritelle d'Autriche
Gymnadenia cenisia Nigritelle du Mont Cenis
Gymnadenia conopsea Orchis moucheron
Gymnadenia corneliana Nigritelle de Cornélia
Gymnadenia odorissima Orchis très odorant
Gymnadenia rhellicani Orchis vanille
Neotina ustulata Orchis brûlé
Neottia nidus-avis Néottie nid d'oiseau
Neottia ovata Listère ovale
Ophrys insectifera Ophrys mouche
Orchis mascula Orchis mâle
Orchis militaris Orchis militaire
Orchis ovalis Orchis superbe
Platanthera bifolia Platanthère à deux feuilles
Platanthera chlorantha Platanthère verdâtre
Pseudorchis albida Orchis blanc
Traunsteinera globosa Orchis globuleux
De superbes ajouts depuis que je ne suis pas passée... ;)
J'aime bien la dernière.
Merci d'avoir partagé ici cette somme d'informations, avec une iconographie toujours choisie avec soin : l'ensemble pourrait déjà fournir une bonne base pour une publication ! Tu nous donnes déjà rdv pour l'année prochaine ... mais n'y-a-t-il pas encore, dans ta région, des Spiranthes d'automne pour compléter l'inventaire ?
Une belle fin de saison !!
Il reste encore la Spiranthes spiralis à fleurir :)
Merci à vous Chris, Yves et PMT d'avoir remonté ce fil.
Je ne pense pas publier un jour sur le sujet dans un cadre individuel mais pour avoir acheté presque tout ce qui a déjà été édité ces dernières années sur les orchidées françaises, j'avoue une certaine frustration sur les photos d'illustration. On dispose parfois d'une masse de détails d'identification...mais une seule photo souvent, ce qui est insuffisant pour une détermination exacte.
Je pense qu'un collectif apporterait énormément en terme d'iconographie tant les orchidées peuvent varier parfois en terme de taille, de fleurs, de coloration...
Il y a aussi des disparités régionales ! Mes observations en Essonne, en Savoie et dans le Jura ne cessent de m'étonner. A la différence d'espèces animales mobiles qui peuvent encore parfois bénéficier de couloirs de biodiversité, certaines populations d'orchidées sont maintenant tellement isolées que des différence visibles de taille ou de couleur sont clairement visibles. Le climat, les sols en sont surement les principales raisons et on ne peut aussi s'empêcher de faire une analogie avec les pinsons de Darwin : deux populations avec une origine commune mais une séparation géographique totale vont évoluer au point de donner l'apparence de deux espèces distinctes.
L'ouvrage de Remy Souche (Les orchidées grandeur nature) est à mon sens le meilleur sur le sujet, et présente 2 à 3 photos d'illustration d'une même espèce mais pour les Dactylorhiza par exemple, c'est surement 8 à 10 vues (ou +) qu'il faudrait pour en montrer tous les profils tant sa détermination est complexe. D'autant que l'auteur n'utilise pas toujours le potentiel iconographique de son ouvrage pourtant déjà fourni et présente certains hybrides ou lusus fort intéressants mais qui par essence sont généralement uniques et n'aideront en rien le néophyte.
Pour Spiranthes spiralis, il existe quelques (très rares) spots en Essonne ou Seine et Marne notamment mais que je ne connais pas. On m'a donné un tuyau pour une station dans l'Yonne avec une localisation précise que j'espère visiter fin Aout. Sa population est déclinante dans plusieurs régions et dans ce cas, contrairement aux Sabots de Venus, on ne peut incriminer des cueilleurs ou collectionneurs de sa raréfaction mais des pertes de milieux naturels ou un climat inadapté plutôt.
Une vision encyclopédique des orchidées en France ne peut être menée par un seul individu, il faut une approche collaborative.
Citation de: Caloux le Août 10, 2017, 12:39:27
Je pense qu'un collectif apporterait énormément en terme d'iconographie / il faut une approche collaborative.
Sans doute la plus difficile à organiser mais la seule option valable, tu as bien sûr entièrement raison ! De saines raisons d'espérer quand on connaît ne serait-ce que ton travail ; mis au service d'une œuvre commune, il aurait toute sa place... Merci pour ton partage de connaissances et de l'expression que tu nous donnes de ton talent artistique, un vrai bonheur jubilatoire !
Bonsoir,
Découverte et plaisir des yeux sont au rendez-vous, Bravo pour l' ensemble ;)
Merci Denis et Yves pour ces encouragements !
Je reste un simple et modeste amateur sans prétention quant au travail présenté ici. D'autres ici sur ce forum ou ailleurs le surpassent aisément que ce soit sur ce sujet ou bien d'autres. Et comme beaucoup d'amateurs avec une vie professionnelle dense, il me manque du temps (pas encore en retraite pour une vie associative prolifique...).
Mon bagage iconographique et de connaissances se constitue au fil des ans mais avec un temps limité à chaque nouvelle saison. Fort heureusement, j'y vois une progression (ayant tendance à remplacer dans mes stocks de vues les anciennes par des nouvelles) :). Je privilégie un axe pas évident qui vise à décrire visuellement l'espèce mais pour autant avec les fonds les plus esthétiques possibles. Roland y arrive très bien avec ses monographies à la PDC millimétrique. Il a fait un choix de cadrages très serrés alors que je vise pour ma part des cadrages plus larges (fleurs et tige généralement que je qualifie de "portraits") pour resituer l'espèce dans son milieu.
Il me semble que d'un point de vue scientifique et botanique, le meilleur outil et le plus juste reste la clé de détermination. Mais bon, les photos sont un très bon outil aussi (complémentaire).
Pour la Spiranthe, je vais essayer d'y aller faire un tour bientôt (difficile à trouver bien que je connaisse l'endroit exact de la station).
Je ne peux que te donner raison sur le fond mais pour une majorité de photographes ou d'amateurs "éclairés", utiliser une clé de détermination impose de faire l'indentification sur place devant l'individu puisqu'il n'est plus de bon ton de prélever des plantes dans la nature. Souvent donc, la détermination se fait a posteriori pour une partie du public évoqué avec bien des approximations lorsqu'on ne dispose que d'une ou quelques vues. Je crois que les 2 approches sont tout à fait justes en fonction de son objectif et du temps dont on dispose au moment de l'observation. Je suis assez "saoulant" pour les autres avec mes arrêts photographiques fréquents lors des randonnées, alors rajouter un temps d'identification... ;)
Pour la Spiranthes spiralis, on m'a indiqué une floraison fin Aout en plaine, j'imagine que ce sera un peu plus tard pour toi. Je te souhaite une recherche fructueuse !
Merci pour ce fil riche en belles images et riche en informations ! On sent la passion c'un grand amoureux pour ces fleurs derrière tes photos et tes propos.