Bonjour à tous !
J'avais ouvert un fil l'an passé sur le même sujet. Toutes les vues que je présenterai ici seront nouvelles sauf exception : suite au crash de l'an passé sur le forum, toutes les vues du premier fil ont disparu et je pourrai y recourir si cela a du sens au niveau des explications.
L'Aveyron (ancien Rouergue), comme beaucoup de départements du sud de la France est une terre riche en orchidées. Le calcaire affleure dans les grands Causses (environs de Millau), dépôt issu d'une ancienne mer (entre - 200 M et - 145 M d'années). Une majorité d'orchidées préfère les terrains calcaires (sédimentaires), plutôt secs, mais les exceptions sont nombreuses car des orchidées s'adaptent et peuvent pousser sur des formations plus anciennes, basaltiques ou granitiques (et roches métamorphiques anciennes). Les Ophrys préfèrent les terrains secs alors que certaines orchidées particulièrement adaptatives (Dactylorhiza) vivent pour quelques unes les racines dans l'eau.
La terre est parfois pauvre car la couche fertile mince mais pour ceux qui ont traversé récemment le Larzac, de nombreux champs cultivés sont apparus en place de prairies à moutons. L'image du berger caussenard élevant chèvres et moutons laisse parfois la place à un corps de ferme où stationnent tracteurs et moissonneuses :( Il peut s'agir d'anciens champs abandonnés lors de la déprise agricole des siècles derniers et un temps recolonisés par la forêt ou de champs plus récents patiemment débarrassés des pierres calcaires.
La région présente des paysages variés : plaine des Causses, vallées plus ombrées et encaissées. L'altitude et l'ensoleillement varient donc fortement ce qui permet à une même espèce d'orchidée d'être présente d'Avril à mi Juin en différentes locations. Dans une région homogène en altitude, l'amplitude de floraison d'une espèce d'orchidée est souvent d'un mois seulement. Tout chercheur d'orchidées sera donc plus enclin à visiter ce type de région ou département car qu'elle que soit la période de visite choisie, il sera certain d'y rencontrer un maximum d'espèces à différents stades de floraison.
L'autre intérêt d'une région riche en espèces réside dans les hybridations possibles : plus il y a d'espèces, plus ces possibilités sont nombreuses, ce qui accroît les découvertes originales. Cette faculté pour l'hybridation bien que commune à d'autres plantes à fleurs (tulipes, roses etc...) est particulièrement développée chez les orchidées. Ce peut être lié à la "jeunesse" des ces plantes : entre 60 et 80 M d'années (les premières plantes à fleurs ont largement plus de 100 M d'années) ou être génétique. Une aptitude qui a permis de recenser environ 1000 genres et 20 000 espèces différentes d'orchidées ! Tous les continents (sauf l'antarctique) ont des orchidées sur leur sol même si certaines régions tropicales en sont parfois dépourvues : le paradoxe d'Hawaï où sont cultivées nombres d'orchidées exotiques en raison d'un climat favorable mais qui n'héberge que 3 espèces indigènes !
Après cette longue introduction, passons au sujet principal, l'objectif étant de présenter des photos ! :)
Pardonnez moi cependant certains travers ou écueils : je soigne au maximum mes prises de vues privilégiant pour certaines l'esthétisme au descriptif mais parfois, si la fleur est exceptionnelle, la vue pourra être imparfaite. En effet, lorsque j'ai le choix et le temps, je sélectionne soigneusement le sujet parmi plusieurs candidates mais lorsqu'il s'agit d'hybrides, le choix est alors limité au seul individu présent. Selon le milieu, le fond végétal, l'éclairage, l'orientation de la fleur, le résultat sera parfois perfectible.
Une orchidée commune dans le sud de la France mais qui peut varier légèrement en forme et beaucoup en coloration
1 Ophrys scolopax Ophrys bécasse
La fleur plus bas est moins colorée mais probablement plus fraichement éclose. Néanmoins, on ne se pose pas de question, ce sont bien les mêmes fleurs.
Mais que dire de ces deux fleurs poussant sur la même tige mais on ne peut plus dissemblables en dehors de la coloration.
Chez les orchidées comme chez toute autre plante à fleur, ces fleurs sont semblables normalement sur une même pied mais il se peut qu'une fleur diffère fortement chez les orchidées. Pour les orchidées hybrides, la même règle s'applique avec des fleurs hybrides semblables...ou pas.
2 Ophrys hybride dont un parent est l'Ophrys scolopax.
3 Ophrys scolopax
La forme oblongue du labelle reste caractéristique de l'espèce, la coloration (dessins sur le labelle) varie mais c'est si fréquent chez les orchidées et spécialement les Ophrys qu'il ne faut pas s'en laisser distraire quand on est en phase d'identification.
Citation de: Caloux le Juin 22, 2019, 18:31:21
Selon le milieu, le fond végétal, l'éclairage, l'orientation de la fleur, le résultat sera parfois perfectible.
..... et aussi à cause des petites rafales de vent .... imprévisibles ......
je pressens un important "défilé" d'images agréables .....
Voilà, un nouveau fil qui s'annonce agréable et instructif... ;)
Je m'abonne !
;)
Citation de: SPOTMATIK le Juin 22, 2019, 19:01:18
..... et aussi à cause des petites rafales de vent .... imprévisibles ......
je pressens un important "défilé" d'images agréables .....
Et oui, la PDC doit être gérée avec des compromis lorsqu'on a affaire à des fleurs de 1 cm de long mais presque toujours légèrement inclinées vers le ciel. Il faut photographier un "cube" de 1 cm de haut et de largeur sur 1 cm de profondeur. Impossible d'avoir tout net sans obtenir un fond des plus disgracieux.
Je travaille généralement en dessous de F.8 et le moindre souffle de vent me fait perdre la netteté sur le premier plan (le labelle) ou les sépales du fond.
J'espère que ces vues vous seront agréables quand même.
Une suite toujours avec l'Ophrys scolopax dans une coloration peu fréquente
4
Ophrys scolopax
Merci Chris et Spotmatik !
Une dernière pour ce jour de la même espèce, toujours en variation subtile de coloration.
5 Ophrys scolopax
Les Ophrys me font parfois penser à ces collections de vaches peintes par des artistes différents : la même forme mais une touche de personnalité propre à chaque individu.
Comme indiqué, ce fil n'est pas consacré entièrement aux orchidées, laissant la place à diverses rencontres. Plantes communes pour certains d'entre vous mais découvertes souvent pour moi.
Voici une graminée basse qui colonise les terres mises à nu, formant un tapis éphémère vers la fin du printemps. Sa présence est essentiellement méridionale.
6 Egilops ovale Aegilops ovata
7
8 Pimprenelle et Zygène de l'esparcette ou Zygène cendrée Zygaena rhadamanthus . Présence méridionale.
Voici un scarabée amateur d'orchidées. Oxythyrea funesta ou Cétoine grise peut bien consommer quelques fleurs de l'Orchis pyramidal, c'est une orchidée fort prolifique presque partout en France.
9
10 Syrphe
Un fil auquel je m'abandonne, sûr d'y trouver des informations intéressantes et de belles images. Petite préférence pour la 4 et la 7 dans cette première série.
Je sens qu'on va encore en prendre plein la vue! Etonnantes et belles ces Ophrys scolopax!
Mais le reste n'est pas désagréable du tout! ;)
André.
Beaucoup de délicatesse dans cette série... ;)
Je retiens 7 et 8... mais les autres ne sont pas loin !
Belles images de l'ophrys mais 8 et 10 sont belles aussi
C'est bien joli tout cela
Voila un fil qui nous promet, une fois de plus, d'être instructif et plaisant a suivre
Bravo Pascal
Denis ;)
Bonsoir à tous !
Merci aussi aux "fidèles" Roland, Denis, Chris, Aubertin, André.
Un des objectifs de cette semaine en Aveyron etait la recherche de l'Ophrys de l'Aveyron. Quasi endémique du département et visible sur peu de stations, il peut être abondant certaines années tout en restant fragile et sous protection.
L'espèce est récente, entendez décrite récemment ! Parce que bien entendu, elle peut avoir plusieurs millions d'années ou pour le moins des centaines de milliers. On la rattache originalement à l'Ophrys sphegodes ou Ophrys araignée. Considérée comme une variation colorée de celle-ci ou comme un hybride peut être, elle n'a pas fait l'objet d'une description et diagnose latine avant semble t-il 1960 par le professeur Aymonin. Mais son nom et dépôt date de 1983 par JJ Woods. Il fallait se lancer et l'élever au rang d'espèce et l'inventeur n'est pas forcément celui qui la découvre ou publie sur le sujet en premier.
Les années 80 et 90 ont été parmi les plus prolifiques en terme de taxonomie, je citerai Ophrys massiliensis 1999, Ophrys provincialis 1988, Ophrys argensonensis 1998, Ophrys passionis 1994, Ophrys majellensis 1996, Ophrys occidentalis 2000, Ophrys panormita 1983, Ophrys splendida 1980 parmi les Ophrys de la section Aranifera. Les diagnoses ont beau être tout ce qu'il y a de plus descriptives et complétées par des éléments statistiques, on a affaire à des espèces très proches physiquement... mais séparées géographiquement. On peut s'insurger de cette débauche ou s'en amuser. Cela en tout cas fait vendre des guides assez mal illustrés d'ailleurs car il faut plusieurs vues pour valider une identification chez beaucoup d'espèces d'orchidées.
Les photos qui vont suivre de l'Ophrys aveyronensis comme celles présentées au début de ce fil de l'Ophrys scolopax sont assez démonstratives de la variabilité des Ophrys.
11 Ophrys de l'Aveyron Ophrys aveyronensis
Il existe deux "spots" assez réputés et très fréquentés pour cette espèce mais je suis assez content de l'avoir aussi trouvé pour ma part l'an passé dans un lieu peut être déjà connu mais pas signalé. "Ma" station était l'année dernière modeste avec une dizaine de pieds et j'ai eu le plaisir d'en découvrir cette année une trentaine. Mais cela reste fragile car toutes les fleurs sauf une poussent exactement au même endroit sur une bande d'un mètre de large qui fait la limite entre un coteau calcaire pierreux et une petite prairie de fauche : que celle ci soit fauchée trop tôt plusieurs années de suite et adieu les Ophrys ! Je ne parle pas non plus de collectionneurs irresponsables et ignares : replanter une orchidée hors de son biotope est dans 99 % des cas voué à l'échec : impossible de reproduire son biotope, l'ensoleillement, d'avoir chez soi les insectes butineurs inféodés à l'espèce. Elle fera comme la quasi totalité des orchidées transplantées et au mieux fleurira très mal l'année suivante pour totalement disparaître au bout de 2 ans...
12 Ophrys de l'Aveyron Ophrys aveyronensis
Cette orchidée comme la majorité des Ophrys préfère la lumière mais l'ombre lui sied bien aussi.
13 Ophrys de l'Aveyron Ophrys aveyronensis
La forme du labelle est ronde, celui ci est de couleur caramel, bordé de poils. On dirait un cuir fauve.
Les sépales et pétales sont rose clair à foncé. Cette teinte "vieux rose" est celle que je préfère pour ma part.
Une variante d'éclairage, profitant du passage d'un nuage.
14
15. Face visible et face cachée des labelles.
Cette vue illustre bien que les labelles en "bosse" des Ophrys ne sont que des pétales mis en forme de masque, soigneusement peints par des gnomes sur la face visible et dénués de pigmentation en dessous. Ces artistes comme tous artisans qu'ils sont ne reproduisent jamais le même dessin, peignant difficilement à la lumière blafarde de la lune, chacune de leurs œuvres reste unique.
16
17 idem précédente avec recul et rideau végétal
Encore une bonne série ! Derrière toutes ces images, on sent qu'il y a de la passion, et j'aime ça.
Magnifique, je m'abonne aussi :D :D
la 6 me fait penser aux plantes carnivores des tourbières (surtout avec une mouche dessus), mais pure évocation je ne sais s'il y a un lien quelconque
et la 14 ophrys aveyronnaise est encore plus magnifique que les autres, une photo magique
Une jolie MAJ avec une préférence pour la version 17 plus aérée!
Robert
Ah oui...une très jolie série dont j'apprécie pleinement chaque images
Bravo Pascal
Denis ;)
Superbe Orchidée et superbes photos!
Un fleur que je n'ai pu mettre en images cette année.
Les couleurs et la lumière de tes images est excellente!
Merci également pour les textes qui les accompagnent!
André.
Bonjour Caloux
de passage à "la Bastide des Fonts , au pied du château d'eau , quelques plantes typiques en plein soleil avec un fort vent d'autan ( venant du littoral ) et température +/- 30 degrés ...... s'il pouvait pleuvoir un peu pour emplir les lavognes et prolonger la verdure actuelle .....
.... la suite .....!!!!
Citation de: urka le Juin 25, 2019, 14:51:05
Superbe Orchidée et superbes photos!
Un fleur que je n'ai pu mettre en images cette année.
Les couleurs et la lumière de tes images est excellente!
Merci également pour les textes qui les accompagnent!
André.
A ne pas se relire... "Les couleurs et la lumière
sont excellentes!" aurais-je dû écrire.
André.
Du bonheur pour les yeux... en plus c'est instructif... ;)
Toutes les images sont super mais j'avoue une petite préférence pour les plans plus larges, la 11 et la 17 sont très à mon goût !
Bonsoir et merci à vous tous Denis, Roland (oui, je suis passionné mais surement pas le seul sur ces forums ;)), Chris, André, Robert et Spotmatik (oui, les lavognes doivent être proches de l'assèchement car peu entretenues : les citernes remplacent souvent ces jolis bassins typiques des Causses :()
Citation de: Berzou le Juin 24, 2019, 23:29:16
Magnifique, je m'abonne aussi :D :D
la 6 me fait penser aux plantes carnivores des tourbières (surtout avec une mouche dessus), mais pure évocation je ne sais s'il y a un lien quelconque
En effet, la rosée peut faire penser à une plante carnivore mais c'est une graminée bien inoffensive. J'ai cependant eu ta réaction lors de la prise de vue ;)
Inévitablement dans une région méridionale on retrouve l'Ophrys lutea Ophrys jaune. Malgré sa couleur bien vive, sa petite taille d'Ophrys la rend discrète. Son amplitude de floraison est assez large et s'étale en Aveyron de mi-avril à mi-juin (selon biotope et altitude).
Il existe 2 espèces en France de cette série : l'Ophrys lutea sur le continent et l'Ophrys corsica ... en Corse bien entendu. Je défie quiconque de faire la moindre différence entre ces 2 taxons sauf à savoir précisément le lieu de la découverte.
J'ai aussi rencontré sa cousine sarde elle aussi assez proche mais nommée Ophrys lepida. La teinte marron déborde un peu plus sur les côtés et les "bras" du labelle sont plus minces. Comme elle cotoie en Sardaigne l'Ophrys lutea, certaines identifications sont sujettes à caution. Je vous livre une vue, c'est assez subtil.
Il est bien évident que plus on créé d'espèces, plus l'identification devient problématique.
19 Ophrys lepida Sardaigne
Revenons en Aveyron
20 Ophrys lutea
21 Ophrys lutea Masquage végétal naturel
La Nature nous offre de bien belles fleurs... et toi aussi.
De jolies fleurs magnifiquement mises en images dont j'apprécie la variété des plans de prises de vues.
Robert
Je suis sous le charme de tes images 18-19-21
Tout cela est saisi avec beaucoup de douceur...bravo Pascal
Denis ;)
Très jolie cette dernière ! Bravo Caloux ! :)
Charmeuses ces orchidées, mais aussi ces images!
Je prends chaque image dans cette série... ;)
Mais la dernière est... :o
Bonsoir et merci à vous pour ces mots d'encouragement ! Denis, Robert, Chris, JMR, Seb, Henri !
Voici maintenant un Ophrys assez étrange parmi ses pairs. Je détaillais sommairement dans un autre fil sur les orchidées de l'Aude la morphologie des Ophrys qui ont la particularité de posséder 3 sépales en arrière et 3 pétales dont un s'est transformé en piste d'atterrissage pour les insectes : le labelle.
Certains Ophrys ont des pétales latéraux atrophiés et c'est particulièrement le cas pour l'Ophrys insectifera ou Ophrys mouche.
Mais d'abord la plante dans son environnement !
L'orchidée n'est pas rare mais sauf exceptions ne mesure guère plus de 20 cm. Sa couleur est foncée et sa silhouette longiligne, elle peut donc passer inaperçue assez facilement. Lorsque j'ai commencé à m'intéresser aux orchidées, ce n'est qu'à la troisième saison que je l'ai rencontré. Avec un œil aguerri, je la vois maintenant partout et souvent.
Elle préfère les terrains secs et calcaires, une semi ombre souvent (au moins une partie de la journée). On la rencontrera souvent dans les friches, ce qui la rend encore plus invisible sauf si comme dans la vue suivante, elle pousse un peu plus haut (environ 50 cm ici). La photo n'est pas très qualitative, j'espère que vous me pardonnerez
Les 2 pétales atrophiés de même couleur que le labelle peuvent suggérer des antennes d'où son nom d'insecte.
Ophrys insectifera
23
Ces antennes peuvent être moins longues, le labelle différemment coloré et de forme varié tout en restant toujours allongé. On la reconnaîtra toujours.
24
Je pourrais vous en présenter quelques autres mais j'ai trouvé, comme cela arrive souvent quand on prend son temps pour les photos, une plante des plus originales. Pas une nouvelle espèce mais une bizarrerie comme les orchidées en ont le secret. J'ai en vain cherché d'autres vues sur internet sans trouver d'équivalent à ce spécimen peut-être rarissime à défaut d'être unique (je poursuis mes recherches sur le web...)
Ophrys insectifera Les sépales ont la même couleur que les pétales : cela semblera évident pour beaucoup de fleurs mais pas pour les Ophrys insectifera à sépales toujours verts...jusqu'à preuve du contraire. On pourrait la surnommer Cardinalis au vu de sa couleur.
Je suis partagé entre la joie d'avoir trouvé un individu apparemment très rare et le regret de penser que ce sera sans doute ma seule rencontre avec ce joli cardinal tout de pourpre vêtu. Il faut se faire une raison avec les orchidées, l'unicité est parfois la règle : en apparence semblables mais en réalité souvent singulières.
25
C'est superbe Pascal
Merci de partager...je me régale
Denis ;)
Superbes images... ;)
Merci d'avoir partagé une rareté !
Merci Denis et Chris !
26 En gros plan
L'Ophrys insectifera a donc des habits variés mais uniques pour chaque fleur. Ce n'est que lorsque la récurrence apparaît que l'on peut s'engager à décrire et nommer une nouvelle espèce.
Ce qui fut fait en 1981 lorsqu'à force de rencontrer la fleur suivante avec une caractéristique stable, en grand nombre, en différents endroits, le botaniste Maurice Breistroffer se lança dans sa description (diagnose). Il lui donna le nom d'Ophrys Aymoninii, en hommage au professeur Aymonin que j'évoquais plus haut au sujet de l'Ophrys aveyronensis.
André vous l'a présenté récemment sur son fil "Sur les traces des sabots". Comme il l'a souligné, cet Ophrys est endémique des Causses et partage sensiblement le même biotope que l'Ophrys insectifera dans le département de l'Aveyron et sur 3 départements limitrophes. Il n'est pas rare en Aveyron et je l'ai rencontré tous les jours pendant ma semaine d'exploration.
La fleur présente une bande jaune en bas du labelle
27 Ophrys d'Aymonin
L'Ophrys Aymonin peut avoir un labelle variable mais la bande jaune persiste.
28
29 Ophrys aymoninii
Superbe et toujours aussi instructif
J'en redemande.
Denis ;)
De très belles séries et des textes toujours très intéressants sur les orchidées dont tu nous fait partager ta passion.
Le fil est effectivement très instructif pour ceux qui comme moi ont peu de connaissance sur les orchidées! D'un point de vue photographique, j'apprécie particulièrement dans la MAJ la 27 (Ophrys d'Aymonin) bien mise en valeur avec ce très joli fond!
Robert
Je ne suis pas un spécialiste de la flore, mais j'apprécie tes photos.
Bonjour à tous !
Merci Robert, Denis, Henri et Roland !
Quelques insectes pour changer ?
Dans la famille des zygènes, Adscita statices ou la bien nommé Turquoise
30
Charançons sur Ophrys sphegodes (Ophrys aranifera). La détermination exacte pose problème en raison de son manque de pigmentation.
31
Thomise sur Orchis brûlé Noetinea ustulata. Si si, il y a bien un insecte dans cette image ;)
32
Très belles images de l'Ophrys d'Aymonin!
Et superbe présentation de l'Ophrys mouche ainsi que les photos qui accompagnent le texte!
A ce sujet, je dois dire que je n'ai jamais vu ( ni photographié) cette dernière alors qu'elle est présente sur le site où je vais. Aussi, j'y veillerai l'an prochain et te tiendrai informé ;).
André.
Merci pour toutes ces rencontres, exceptionnelles pour moi.
Merci André, tu ne devrais pas avoir de peine à trouver des Ophrys mouche, la difficulté est de rencontrer des fleurs saines et esthétiques...et ce n'est pas toujours le cas.
Dernières vues pour cette mise à jour avec les insectes mais sans orchidées.
33
Citation de: jmr87 le Juin 29, 2019, 17:11:52
Merci pour toutes ces rencontres, exceptionnelles pour moi.
Elles sont à la portée de tout le monde, pas besoin de matériel particulier en macro, juste de la patience...et une bonne stabilité (qui me fait aussi parfois défaut ;)).
Et pour les orchidées, il faut une bonne préparation cartographique.
34
Retour aux orchidées.
Lorsque Linné a créé le genre Orchis, il a regroupé (et d'autres auteurs plus tard) de nombreuses orchidées mais les systématiciens ont depuis largement réduit le nombre d'espèces en les répartissant dans de nouveaux genres.
Il y a donc finalement assez peu d'espèces en France mais bien d'autres en Europe ou en Asie (mêmes latitudes qu'en Europe).
Pas de production de nectar et à la différence des Ophrys, pas de labelle en simulacre ou d'imitation d'insecte. Les espèces dans le genre s'hybrident entre elles, laissant parfois quelques incertitudes quant à l'identification.
35 Orchis militaire Orchis militaris, probablement hybride.
La couleur rose pâle dominante est néanmoins caractéristique de l'espèce et permet de ne pas la confondre avec l'Orchis pourpre assez proche. Un léger décalage de floraison à noter aussi puisque l'Orchis pourpre fleurit plus tôt d'Avril jusqu'à début juin et l'Orchis militaire 15 jours à 3 semaines plus tard. Elles ont donc une période commune pendant laquelle elles se côtoient.
En forçant le trait sur les différences de forme, voici un Orchis pourpre Orchis purpurea. Le labelle est nettement plus arrondi dans sa partie centrale mais on retrouve la caractéristique commune d'un labelle trilobé (avec des petits "bras" sur les côtés). Les parties colorées sont nettement pourpres.
36 Orchis pourpre
Et voici le troisième larron dans ce petit groupe d'orchidées à casques (sépales et pétales arrières plus ou moins fusionnés pour donner ce capuchon en arrière).
Orchis simia Orchis singe. La couleur est assez proche de l'Orchis militaire, la période de floraison commune. Le labelle est très caractéristique avec des sortes de "bras et jambes" démesurés et qui lui donnent son nom vernaculaire. On ne le confondra donc pas avec les deux précédents (sauf en cas d'hybridation).
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Très belles ces dernières images ! Et merci pour les explications qui vont avec.
Merci Roland !
:) Les explications sont un minimum surtout lorsque certaines vues ne sont pas "au niveau" mais pour illustrer justement le propos. J'espère trouver un bon équilibre.
Encore une orchidée "à casque" mais qu'on ne pourra confondre avec les 3 précédentes. Vivant aussi en colonie assez dense, les pieds très regroupés. L'Orchis anthropophora (Orchis homme pendu), affectionne les friches avec une végétation semi dense. Moins haute souvent que ses "cousines", mais longiligne, elle n'est pas facile à faire ressortir des herbes environnantes.
38
39 Orchis anthropophora Le labelle prend une teinte qui peut être verte, souvent jaune et parfois teintée de rouge comme sur la vue précédente.
Très certainement un des plus joli fil sur les Orchidées que je vois
encore un grand merci pour toutes tes présentations!!!
Ces tableaux de maître sont très beaux
Beaucoup d'informations intéressantes et bien documentées, un excellent fil.
:) Merci JMC, Berzou et Aubertin ! C'est très gentil.
Je poursuis en espérant renouveler autant que possible les vues.
On reste dans le genre Orchis, il reste une espèce en France qui s'est déclinée ensuite en plusieurs autres espèces à la lumière d'observations plus poussées. L'Orchis mascula ou Orchis mâle. C'est Linné qui la nomma en 1753. Sa répartition est quasi intégrale dans toutes les régions mais il existe plusieurs variantes locales (à l'échelle d'un ou de quelques départements).
40 Orchis mâle
41 Orchis mâle.
Il peut pousser à l'ombre dans les bois ou en pleine lumière au creux des rochers comme ici.
42 Orchis mâle
Ici, c'est en plein champ où l'orchidée partage son biotope avec l'Orchis morio (à venir). Mais attention, les deux espèces se côtoient mais étrangement ne se mélangent pas, chacune dans sa zone.
43
Au premier plan des Anacamptis morio (Orchis bouffon) et dans le fond des Orchis mâles. J'ai vérifié et à moins qu'une plante ne m'ait échappé, je n'ai trouvé aucun mélange dans les deux groupes de fleurs pourtant si proches. De loin, on peut confondre les 2 espèces.
nb : Avant l'Orchis bouffon était un Orchis mais il est maintenant regroupé avec les Anacamptis.
44
magie des images de Caloux ...... et c'est bien l'Aveyron ......que je parcours souvent au Sud - Sud Ouest du Larzac , et au printemps , par temps gris , froid et/ou pluvieux ...... c'est une floraison qui attend le bon moment pour sortir . ;)
Un + pour la 40 et la 43 dans cette mise à jour où tu nous fais découvrir toutes les richesses de ta région.
Bravo Pascal...de bien belles images sont venues enrichir ton fil
Coups de cœur pour les images 32-35-36-37-43
Denis ;)
Superbe suite Caloux! Et merci d'apporter toutes ces explications!
André.
Ton fil est top, Caloux... ;)
c'est juste un régal instructif !
Merci Roland et Spotmatik !
;) Non, ce n'est pas ma région, enfin peut être un jour... (Je suis né bourguignon et suis essonnien de résidence), mais j'apprécie ses paysages extrêmement contrastés entre les Causses en apparence aride et ses gorges fraiches.
Merci aussi, André, Chris, Denis pour vos visites fréquentes !
Ce ne sont pas forcément mes orchidées préférées car elles me posent bien des tracas pour l'identification mais les hybrides ont un charme indéniable pour la plupart. Le fameux visage qu'on est certain d'avoir déjà croisé ...
Pour celle-ci, un zeste d'Orchis pourpre et très probablement d'Orchis singe.
45
L'Orchis singe Orchis simia peut être parfois blanc. Pas courant mais pas rarissime du tout, son existence est signalée sur des guides et je l'ai déjà rencontré aussi en Essonne justement.
46
Pas une de mes meilleures vues mais engoncé dans un buisson, l'Orchis singe ne m'a pas laissé d'angle correct pour mieux faire. Je l'ai laissé dans son abri.
Il s'agit avant tout de l'Orchis pourpre mais une légère hybridation avec l'Orchis militaire pourrait lui donner cette teinte rose. Noter aussi la taille resserrée au niveau du labelle comme indice supplémentaire.
47
Cet hybride affiche une partie de sa parenté derrière lui : C'est un Orchis singe par sa coloration et ses fleurs au labelle débridé. Mais c'est aussi comme en attestent les deux pieds en recul un Orchis anthropophora avec un épi floral allongé (plutôt rond pour l'Orchis singe).
Pour identifier un hybride, il faut bien sûr observer alentour et généralement les parents sont là.
48
Un autre pied hybride issu des mêmes parents. Idem, à côté, des Orchis anthropophora (qu'on devine dans l'herbe) et des Orchis simia pas loin.
49
Revoici l'Orchis simia dans une tenue presque blanche. La forme du labelle peut laisser penser à une hybridation avec l'Orchis miltaire.
Ce sont des Orchis après tout, laissons-les s'hybrider en paix ! :)
Je n'ai pas vu d'avis tranché sur la question de savoir si ces hybridations sont "régressives" et laissent augurer une sorte de moyennisation des formes et couleurs au sein des Orchis ou si le phénomène est en expansion et donnera lieu à de nouvelles espèces dans quelques centaines de milliers d'années.
50
Incroyable la diversité d'orchidée qu'il y a dans te région, de superbes photos avec les explications qui vont bien avec. bravo ;) ;) ;)
Encore de belles images... ;)
Quelle patience... tout recenser... mais quel plaisir pour nous !
Merci Caloux.
Toujours aussi admiratif de tes images et de tout ce savoir
Bravo et merci
Denis ;)
Citation de: Clic-Clac 51 le Juillet 03, 2019, 11:04:52
Toujours aussi admiratif de tes images et de tout ce savoir
Bravo et merci
Denis ;)
;) Restons modeste, c'est un savoir de "vulgarisateur" et non de botaniste, rien de plus qu'un passionné dans n'importe quel domaine saurait aussi restituer.
Merci aussi à Chris et Azurnet !
Quelques vues graphiques de l'Ophrys de l'Aveyron pour changer.
Bien évidemment, il ne s'agit pas de post traitement en terme de réalisation, tout se passe à la prise de vue en jouant de l'éclairage (ici de fin de journée)
51 Ophrys aveyronensis.
52
53
54
55
Un + pour la 53, une bien belle image !
Oui et pour les 2 autres il manque un poil de profondeur de champ pour qu'elles soient excellentes.
Du même avis que les copains, un plus pour la 53.
Citation de: Caloux le Juillet 03, 2019, 22:18:42
;) Restons modeste, c'est un savoir de "vulgarisateur" et non de botaniste, rien de plus qu'un passionné dans n'importe quel domaine saurait aussi restituer.
Merci aussi à Chris et Azurnet !
Peut être...mais dans le cas présent, j'en apprends a chaque passages ;)
Un plus aux images 51 et 53...bravo Pascal
Denis ;)
Superbe suite avec l'Ophrys de l' Aveyron! Ce léger manque de netteté rajoute une douceur particulière aux PDV.
En ce qui concerne les hybrides, que l'on peut parfois "croiser", c'est vraiment un casse-tête en effet et tu sais bien nous expliquer leur(s) particularité(s).
André.
De très belles lumières pour ce magnifique Ophrys!
Oui, très chouette suite... ;)
Un p'tit coup de cœur pour la 53... pdc pile poil et surtout, joli bokeh !
Merci à vous Chris, Denis, André, JMR87, Henri, Roland, Aubertin, c'aurait été dommage d'aller en Aveyron et de la manquer...bien que cela soit possible quand même.
Il y a des orchidées qui m'échappent parfois et d'autres qui se dévoilent d'entrée de jeu sur une première sortie. J'ai beau avoir l'instinct qui s'aiguise un peu plus chaque année, je n'aurai pas la vanité de penser que je cocherai toutes les cases des orchidées françaises. :(
On poursuit avec d'autres portraits d'Ophrys
Ophrys occidentalis. Ophrys apparenté à l'Ophrys araneola ou sphegodes
56
57
58
A noter l'extrême diversité des formes de labelles et des dessins géométriques.
Ophrys araneola. Ophrys petite araignée. La fleur est petite comparée aux sépales et pétales, le labelle est fortement bordé de jaune.
59
60 Ophrys araneola
Chez les Ophrys fraichement fleuris, les couleurs sont souvent peu prononcées. Pour d'autres, c'est une dépigmentation qui perdure tout le temps de la floraison.
61 Ophrys araneola
De jolis portraits floraux
Bravo Pascal
Denis ;)
De bien belles fleurs.
Très beaux portraits! Et la 57 est bien placée dans cette série.
André.
De beaux portraits... ;)
Difficile de faire un choix... peut-être la 60 !
Bonjour à tous !
Merci Chris, André, Henri, Denis et aux autres qui prennent le temps de consulter ce fil.
Quelques insectes pour varier les sujets. Pas forcément sur des orchidées d'ailleurs...
Identifications réalisées grâce à la section "Identifications" du forum. Malgré un ou deux guides sur le sujet, il y a parfois des détails qui vous échappent surtout si on n'a pas eu le temps d'avoir plusieurs angles de prise de vue du sujet. :) Merci aux différents contributeurs de la section qui, par avis différents ou concordants permettent de "cerner" le sujet. :)
62 Macrophya montana Tenthrède
Pas d'avis certain pour cet autre mouche à scie.
Prob une autre espèce de Tenthrède
63
Andrène sur Aster
64
Euthycera chaerophylli
Sous réserve d'une identification exacte, c'est une mouche dont les larves parasitent les escargot.
65
66
Une mouche indéterminée sur un Ophrys aranifera
Coerus marginatus. Punaise
67
Très jolies les dernières MAJ, mais un coup de cœur pour la série sur l' Ophrys aveyronensis, et plus particulièrement pour le trio 53, 54, 55.
Une bien belle série avec un plus pour les images 62-63-64 et leurs teintes joliment "acidulées"
La compo, le côté graphique et la lumière sont également plaisants sur la 67
Pour la 65...j'apprécie le côté épuré...mais je me demande si un point lumineux, sur et autour du sujet, ne le rendrait pas plus présent
Quant a la 66...c'est celle qui me séduit le moins...trop confuse a mes yeux
Denis ;)
Comme Denis pour la 66 mais le reste me va bien surtout la 63 et la 64!
André.
Merci à vous Denis, Robsou et André !
Aborder les Dactylorhiza est parfois un casse-tête en terme d'identification. Beaucoup d'espèces "jeunes" aussi dans le genre. Heureusement (si j'ose dire car j'aime bien la diversité), en Aveyron, peu d'espèces donc moins d'erreurs possibles.
La complexité des Dactylorhiza tient à la coloration plus ou moins vive, aux feuilles qui sont unies ou tachetées, à leur labelle plus ou moins découpé.
Assez facile car avec un labelle fortement découpé (trilobé), Dactylorhiza fuchsii ou Orchis de Fuchs. Photographié sur biotope plutôt sec mais peut aimer les terrains suintants.
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69
De bien belles choses depuis mon dernier passage ! Les orchidées sont vraiment bien mises en valeur ! Bravo à toi ! :)
Merci Seb !
Une autre espèce qu'on reconnaît à son port allongé, son labelle trilobé mais rabattu en arrière. Pousse en milieu humide, alcalin donc souvent en flanc de coteau calcaire suintant.
70 Vue d'illustration de Dactylorhiza elata Orchis élevé
Mais parfois, le labelle est peu allongé, il faut donc se fier à la population et pas à un seul individu pour l'identification.
Les espèces se mélangent quelquefois mais le plus souvent, sur une station, on ne rencontre qu'une seule orchidée d'un genre donné.
71 Dactylorhiza elata
C'est toujours avec grand plaisir que je parcours ce fil, émerveillé à chaque mise à jour...
Merci Roland, pour tes visites fréquentes !
D'autres formes de labelle et de coloration au sein d'une même station : le port de la plante correspond, la tige est de même coloration, les bractées (pièces florales ressemblant à des feuilles de couleur verte et qu'on voit nettement ici derrière les labelles) dépassent largement de l'épi... mais les labelles sont beaucoup moins ressemblants. Je l'ai souvent dit sur mes fils, on n'est jamais totalement certain d'une identification correcte avec certaines orchidées.
72 Dactylorhiza elata probablement
73 Dactylorhiza elata probablement
Citation de: Caloux le Juillet 07, 2019, 09:57:26
Mais parfois, le labelle est peu allongé, il faut donc se fier à la population et pas à un seul individu pour l'identification.
Les espèces se mélangent quelquefois mais le plus souvent, sur une station, on ne rencontre qu'une seule orchidée d'un genre donné.
Erratum : l'épi est peu allongé
Toujours aussi documenté et plaisant. Bravo pour ces très belles images.
Jolie suite. Bravo!
Gérard
PS:
Citation de: Caloux le Juillet 06, 2019, 11:54:09
Coerus marginatus. Punaise
Coreus. ;)
Frappe dyslexique ;) Merci de l'avoir signalé. :)
Effectivement belle suite. ;) ;) ;)
De belles fleurs. Bravo
Toujours aussi généreux dans tes explications Caloux! Cela aide à renforcer la qualité des images et j'apprends beaucoup.
André.
Et tu n'es pas le seul ;)
Une belle MàJ de plus
Bravo Pascal
Denis ;)
Merci Aubertin André, Denis, Henri, Azurnet, JMR87, Atriplex
Je vous propose de poursuivre avec une Dactylorhiza d'altitude, généralement vers 800 mètres et au delà.
Sa particularité est d'avoir deux colorations distinctes mais le même nom (alors que tant de taxonomistes se précipitent pour bien moins... ;) ) Peut être parce c'est Linné lui même qui la nomma en 1755 ... mais en tant qu'Orchis.
Aujourd'hui, rattachée aux Dactylorhiza depuis 1962, on la trouve dans les fossés, les prairies fraiches avec une majorité de fleurs jaunes par rapport aux fleurs rouges (pour ce qu'en ai observé dans le Jura et dans l'Aveyron, c'est de l'ordre des 3/4). Il existe des couleurs intermédiaires que je n'ai pas rencontré.
74 Dactylorhiza sambucina. Orchis sureau . Bord de route sur la pente du fossé. L'épi floral est court et presque en boule.
De loin, en roulant un peu vite, on peut ne pas la voir au milieu d'une population de coucous. A ce propos, ne jamais rouler derrière un amateur d'orchidées, il peut freiner brusquement à la moindre observation !
Une autre vue un peu ratée elle aussi pour illustrer les deux variantes de teinte. Le fait de les rencontrer ensemble facilite grandement leur identification.
75
76 Orchis sureau. Dactylorhiza sambucina
77 Orchis sureau. Dactylorhiza sambucina.
Même les bractées qui dépassent légèrement ont la couleur des autres pièces florales, légèrement vertes sur la variante jaune et pourpres/violettes sur la variante rouge.
Sur une autre station, les couleurs sont presque intermédiaires
78 Orchis sureau. Dactylorhiza sambucina
Et ici, on a très probablement un hybride (forme du labelle très élargie et recourbée).
79 Orchis sureau. Dactylorhiza sambucina
Bravo et merci pour ce fil superbe et fort instructif!
Je réside en Sud Aveyron, il m'a semble que les orchis étaient bien plus présents que l'an passé...
J'ai eu la chance de découvrir 3 pieds d'Ophrys Aveyronensis sur mon terrain récemment acquis, mais hélas les fortes chaleurs les ont anéantis.
Je vais préserver l'endroit pour le prochain printemps...
Encore bravo pour toutes ces belles photos.
C'est toujours un réel plaisir de (re)découvrir ces Orchis sureau, parfois par milliers!
Et tes images sont superbes!
André.
Très intéressantes ces illustrations de nuances de couleurs ou de variations de teintes chez les orchidées.
Robert
Citation de: Caloux le Juillet 08, 2019, 17:54:18
...De loin, en roulant un peu vite, on peut ne pas la voir au milieu d'une population de coucous. A ce propos, ne jamais rouler derrière un amateur d'orchidées, il peut freiner brusquement à la moindre observation !
Alors ne pas oublier d'imposer un autocollant sur la vitre arrière pour prévenir les suiveurs :D :D :D
Toujours aussi passionnant de passer sur ton fil
Bravo Pascal
Denis ;)
Citation de: Eryk le Juillet 08, 2019, 19:09:11
Bravo et merci pour ce fil superbe et fort instructif!
Je réside en Sud Aveyron, il m'a semble que les orchis étaient bien plus présents que l'an passé...
J'ai eu la chance de découvrir 3 pieds d'Ophrys Aveyronensis sur mon terrain récemment acquis, mais hélas les fortes chaleurs les ont anéantis.
Je vais préserver l'endroit pour le prochain printemps...
Encore bravo pour toutes ces belles photos.
La population d'orchidées varie effectivement d'une année sur l'autre selon les espèces. N'oublions pas que les graines ne donneront des orchidées fleuries que 3 ans plus tard généralement (ou plus). Les orchidées repoussent aussi à partir du même pied si la plante a pu générer un nouveau bulbe (pour les Orchis, Ophrys et quelques autres genres).
Il faut donc considérer qu'une floraison massive ou réduite est à la fois la conséquence de la météo actuelles mais potentiellement des années passées.
Ta remarque sur les Ophrys aveyronensis démontre bien qu'une orchidée est inféodée à un certain milieu et n'est pas toujours susceptible d'en sortir. Soleil, ombre, eau, sécheresse, impossible de reproduire les bonnes conditions sur des espèces fragiles.
Je devrais aussi rajouter les champignons symbiotiques présents dans le sol (ou non) qui favorisent le bon épanouissement des plantes puisque les orchidées en sont fortement dépendantes. Une espèce peut donc surgir à un endroit et s'y développer ou disparaître.
C'est pourquoi tous les orchidophiles "éclairés" pestent contre des amateurs qui prélèvent des pieds d'orchidées en pensant les transplanter chez eux. C'est l'échec assuré !
Le seul entretien possible que tu puisses faire en cas d'apparition spontanée est une tonte printanière (sans couper les feuilles) et automnale après que les graines se soient répandues en espérant une réapparition.
Citation de: urka le Juillet 08, 2019, 20:03:24
C'est toujours un réel plaisir de (re)découvrir ces Orchis sureau, parfois par milliers!
Et tes images sont superbes!
André.
Je n'en ai pas découvert autant :) mais à trois endroits sur la semaine. En Aveyron, on est moins en altitude qu'en Lozère par exemple.
Voici une carte de répartition de l'espèce (elle peut apparaître ponctuellement ailleurs) sur le site Orchis sauvage.
nb : cette carte ne donne pas la densité réelle de population mais seulement où elle apparaît via le nombre de déclarations, qui peuvent être redondantes, et via quand même le nombre d'individus. A titre d'exemple, les Ophrys aveyronensis sont déclarés plusieurs fois car il existe peu de spots et beaucoup d'observateurs. Pour D Sambucina, j'ai renseigné mes 3 observations et j'étais le premier à le faire soit depuis la création du site soit pour l'année en cours.
Peut être plus parlant avec les départements
Citation de: Clic-Clac 51 le Juillet 09, 2019, 11:30:30
Alors ne pas oublier d'imposer un autocollant sur la vitre arrière pour prévenir les suiveurs :D :D :D
Denis ;)
Je vais devoir le créer ! :D Mais je suis prudent bien entendu et je préfère opérer un demi tour plus loin une fois les conditions de circulation sécurisées. :police:
Il m'arrive sur les routes empruntées en Aveyron de ne rencontrer aucune autre voiture sur des kilomètres, voire presque une heure. Juste les camions de ramassage de lait de brebis !
Merci à vous, Robert, André Eryk, Denis !
Déjà évoqués ou présentés, voici les ex-Orchis. Maintenant dans le genre Anacamptis.
Linné avait nommé en 1753 l'Orchis pyramidalis puis il fut en 1817 sorti des Orchis pour être l'unique espèce dans le genre Anacamptis. Mais des recherches récentes conduisirent en 1997 à y regrouper d'autres ex-Orchis dont notamment l'Anacamptis morio ou Orchis bouffon. A noter que les révisions de genre ne touchent qu'à leur nom latin.
80 Anacamptis morio
Toujours une belle fleur. Je ne suis pas très convaincu par ce cadrage... mais il faut bien changer de temps en temps.
De plus près. Les rayures à l'intérieur du casque permettent d'assurer l'indentification et de ne pas le confondre avec l'Orchis mâle qui peut lui ressembler de loin, d'autant qu'ils partagent le même biotope.
81
Anacamptis morio Orchis bouffon
Citation de: Henrid le Juillet 09, 2019, 16:20:22
Toujours une belle fleur. Je ne suis pas très convaincu par ce cadrage... mais il faut bien changer de temps en temps.
Oui, j'essaye de varier des portraits pour ne pas lasser ;)
Ne pas se laisser dérouter par les couleurs, parfois absentes...
82 Anacamptis morio Orchis bouffon
Une dernière de l'espèce pour illustrer la richesse végétale des Causses. Des orchidées mais pas que...
83 Anacamptis morio. Orchis bouffon
NB : pour qui regarderait les exifs, ce n'est pas un 50 mm ouvert à F 2 mais un Zeiss Tessar de 50 mm qui devait être ouvert à F 4 environ
Quel bokeh !!! ça me plait...
La 80 est très jolie et la 83 est tout simplement superbe!
Robert
On ne peut se lasser de ces superbes images.
Je me répète mais tu t'en sors vraiment bien avce ces sujets difficiles à mettre en images.
Citation de: Aubertin le Juillet 11, 2019, 07:54:11
Je me répète mais tu t'en sors vraiment bien avce ces sujets difficiles à mettre en images.
Je plussoie...bravo Pascal
Denis ;)
Merci Denis, Aubertin, JMR, Robert et Henri.
Vous pouvez exprimer critiques si vous le souhaitez, certaines vues restant perfectibles mais je les présente malgré tout pour illustrer le propos. C'est un équilibre subtil... ;)
Dernières vues du genre Anacamptis avec une orchidée "critique" (dans le sens "pas facile"), ce pourrait être l'Anacamptis laxiflora mais certains détails diffèrent, il aurait fallu d'autres individus alentour pour confirmer l'identification. Les points à noter : fleurs très espacées et peu nombreuses, labelle fortement replié sur les côtés.
84 Anacamptis ind
Et bien entendu dans le genre, le très répandu Anacamptis pyramidalis. J'ai eu cette année très peu d'individus à photographier, l'espèce étant légèrement en retard.
85
Une espèce un peu plus tardive et que j'ai donc peu croisé sauf encore en boutons.
Gymnadenia conopsea ou Orchis moucheron. Décrite aussi par Linné en tant qu'Orchis conopsea puis rattachée au genre Gymnadenia en 1813 avec les Nigritelles (orchidées de montagne). Elles sont fort différentes morphologiquement mais elles s'hybrident facilement, ce n'est donc pas un hasard même si ce rattachement reste contesté.
86 Gymnadenia conopsea
87 Gymnadenia conopsea
Encore un autre genre avec deux représentantes en France métropolitaine: Platanthera chlorantha et Plantanthera bifolia . C'est un genre très largement répandu sur tous les continents par ailleurs.
Pas facile de distinguer les deux espèces qui sont très ressemblantes et partagent souvent les mêmes biotopes, le caractère "bifolia" ne suffisant pas toujours. Repérer les pollinies suffisent à les distinguer. Convergentes vers le haut pour Chlorantha et parallèles pour Bifolia.
Illustration pour Chlorantha : deux masses blanches avec une teinte centrale beige en forme de V inversé
Plantanthera bifolia Les pollinies sont parallèles
88
J'aime l'ambiance de cette dernière mais je n'arrive pas à situer le point de netteté.
Oui, en effet, j'ai un rendu correct sur un écran mat et bien calibré mais assez fouillis sur celui de mon portable brillant. Rendu correct donc insuffisant pour que cette vue retranscrive mon ressenti à la prise de vue. :(
Passons à une autre espèce qui préfère les sous-bois ou l'ombre partielle. Ces fleurs d'un blanc éclatant sont superbes mais jaunissent vite au soleil.
Deux espèces sont proches et peuvent s'hybrider : Cephalanthera damasonium et Cepahlanthera longifolia. La première présente des fleurs blanc crème souvent fermées et des feuilles plus uniformément réparties le long de la tige que la seconde aux fleurs très blanches et aux feuilles qui partent de la base et se dressent presque à la verticale.
N'ayant rencontré quasiment que Cephalanthera longifolia, je ne vous présenterai que celle-ci.
89
90 Cephalanthera longifolia
J'évoque souvent les hybridations chez les orchidées mais en voici une unique dans son genre (juste une sous-espèce contestable). Suffisamment différentiée pour rester quasi-toujours identique.
Cela commence dès le départ : noter la quasi-parfaite gémellarité des deux pieds.
91 Limodorum abortivum
Confondue parfois avec les Orobanches (mais elle n'est pas velue) ou avec une pousse d'asperge. Elle n'a pas de feuilles d'où son nom
Je ressors une vue de l'an passé pour présenter la fleur. En Aveyron, on la rencontre de fin Avril jusqu'à mi-juin, principalement en sous-bois et terrain calcaire sec.
92 Limodore à feuilles avortées.
Noter que c'est à partir d'exemplaires originaires de Fontainebleau que le type a été décrit en 1753 par Linné. Ce n'est pas très loin de chez moi mais elle est beaucoup plus rare ici que dans les départements du sud de la France. C'est une espèce d'Europe du sud et centrale.
Je m'instruis sur ton fil. J'aime ressentir cette passion qui t'anime.
Citation de: Henrid le Juillet 12, 2019, 10:55:53
Je m'instruis sur ton fil. J'aime ressentir cette passion qui t'anime.
De même
J'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage de cette dernière
Bien vu
Denis ;)
La dernière est effectivement superbe!
Robert
Merci à vous !
J'y mets autant de passion en effet qu'il est possible, sans passer pour monomaniaque j'espère. ;)
Encore une ex...orchis ! Toujours Linné comme descripteur puis révision récente en 1997 pour ce genre européen. Pour cette espèce, les fleurs sont petites et non velues mais leur aspect rappelle les Orchis à casque avec sépales et pétales en capuchon. On la trouve facilement en Aveyron alors qu'en Essonne où je réside, elle tend à la raréfaction.
93 Neotinea ustulata. Orchis brûlé.
94 Neotinea ustulata. Orchis brûlé
95 Neotinea ustulata. Orchis brûlé
96 Neotinea ustulata. Orchis brûlé
Très belle présentation du Limodore à feuilles avortées qu'il n'est pas facile à mettre en images et tu t'en sors très bien ici avec une belle proximité sur la fleur!
Le reste est toujours bien présenté également et j'apprécie beaucoup tes commentaires.
Très belle image aussi de cet Orchis brûlé et son hôte, un Thomise!
André.
Merci André !
Malgré le faible pouvoir attractif des orchidées sur les espèces pollinisatrices, on rencontre fréquemment des araignées qui peuvent se mettre à l'affut ou trouver refuge au sein de ces fleurs très denses.
D'autres rencontres florales typiques des Causses en commençant par la plus répandue dans les friches avec son parfum entêtant : le thym sauvage
97
Déjà présentée par d'autres photographes émérites : La dame de 11 heures ou Ornithogale en ombelle.
98
L'Aster des Alpes préfère les terrains secs voire pauvres ! On a l'impression qu'elle pousse directement sur la roche.
99
L'anémone pulsatille avec une floraison assez longue de début Mai à mi Juin.
100
Et une dernière emblématique des Causses : le Stipe pennée. Pas facile à mettre en "boite" car effectue un virage à 180 degré au moindre souffle de vent...
101
Je fait un aparté pour donner quelques sources littéraires bien utiles en commençant par les guides sur les orchidées :
- Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg aux éditions Biotope. Pas vraiment le format de poche mais détaillé et accompagné de cartes de répartition.
- Les orchidées grandeur nature de Remy Souche (Ed Les créations du Pélican)
Pour plus de détails sur la répartition des orchidées en France, consulter le site Orchis sauvage https://www.orchisauvage.fr/ ou
- Atlas des orchidées de France aux éditions Biotope
Pour la flore des Causses :
- Petite flore pastorale des Grands Causses aux éditions Adasea : assez complet et pas très cher même si l'iconographie n'est pas suffisamment mise en valeur (format poche)
- L'Aveyron en fleurs (éditions du Rouergue)
- Fleurs et paysages des Causses (éditions du Rouergue)
Une jolie MAJ! des plans de vue très variés et un faible pour la 100!
Robert
La 101 est fort bien gérée. Merci pour tes infos sur les diverses publications.
Toujours un très beau travail, passionné et passionnant. Je continue à suivre!
Gérard
De très belles images. Cette dernière est pleine de poésie. Bravo.
J'aime beaucoup la céphalantère et je trouve superbe la 88 ! Bravo à toi ! :)
Toutes ces dernières images (en plus des riches informations ) sont fort réussies.
Le plaisir des yeux est encore renouvelé avec ces nouvelles MàJ
Dans la dernière...coup de cœur pour les images 98-100
Bravo Pascal
Denis ;)
Citation de: Caloux le Juillet 14, 2019, 09:42:06
Et une dernière emblématique des Causses : le Stipe pennée. Pas facile à mettre en "boite" car effectue un virage à 180 degré au moindre souffle de vent...
101
Bonjour Caloux , belle fin ( temporaire ) de série , dommage que tu n'ait pu en recueillir quelques-unes enveloppées dans un rouleau de papier , tu aurais pu faire une suite une fois déballée au jour le surlendemain , une fois séchée , le plumet encore joli , mais au bout d'une tige torsadée destinée à faire s'enfoncer en vrille la graine munie de barbes "unidirectionelles".......
super balaise la nature : ......... la graine , invisible sur la photo , en extrémité inférieure d'une tige munie d'un plumet en extrémité supérieure ........ qui en séchant se détache de la plante au coup de vent opportun ........ et va se planter ailleurs dans une minuscule anfractuosité du sol , et toujours en séchant , la tige se vrille en durcissant et prenant appui sur le plumet coincé sur place ( au gré des conditions) faisant pénétrer la gaine longue et acérée beaucoup plus loin ....... que les pluies à venir la fera germer avant le printemps prochain ......
bien cordialement ;)
Merci encore Caloux pour toutes ces dernières superbes images,
je ne savais pas qu'il y avait des pulsatilles dans le coin!
Cette année j'ai eu un magnifique limodore entièrement fleuri!
Et un grand merci pour la liste des ouvrages sur les orchidées!
Superbe suite avec cette fleur que j'affectionne beaucoup: l'Anémone pulsatille.
Et, concernant cette fleur, j'ai pu lire sur le livre que tu cites "fleurs et paysages des Causses" (Editions du Rouergue) qu'en fait il existe 2 Anémones pulsatilles: Anémone pulsatille de Coste et la Pulsatille tardive. La 1ère fleurissant dès le mois de mars jusqu'en mai et la seconde de mai à juin. La seule différence que j'aie pu observer est la grosseur des fleurs, de moindre importance pour la seconde. Les soies sont plus longues et plus nombreuses sur la 1ère. Encore faut-il pouvoir les observer en même temps.
Bravo et merci pour tout le soin apporté à ce travail passionné et passionnant (je cite Gérard ;))!
André.
Merci à vous Aubertin, Denis, André, M13, Robert, Henri, Atriplex, Spotmatik, Xavier, Seb !
Citation de: SPOTMATIK le Juillet 15, 2019, 14:22:08
Bonjour Caloux , belle fin ( temporaire ) de série , dommage que tu n'ait pu en recueillir quelques-unes enveloppées dans un rouleau de papier , tu aurais pu faire une suite une fois déballée au jour le surlendemain , une fois séchée , le plumet encore joli , mais au bout d'une tige torsadée destinée à faire s'enfoncer en vrille la graine munie de barbes "unidirectionelles".......
super balaise la nature : ......... la graine , invisible sur la photo , en extrémité inférieure d'une tige munie d'un plumet en extrémité supérieure ........ qui en séchant se détache de la plante au coup de vent opportun ........ et va se planter ailleurs dans une minuscule anfractuosité du sol , et toujours en séchant , la tige se vrille en durcissant et prenant appui sur le plumet coincé sur place ( au gré des conditions) faisant pénétrer la gaine longue et acérée beaucoup plus loin ....... que les pluies à venir la fera germer avant le printemps prochain ......
bien cordialement ;)
J'évite autant que possible les prélèvements d'autant que je ne pense pas avoir un terrain favorable pour le Stipe. Il est commun et abondant en Aveyron et à ma connaissance extrêmement rare dans l'Essonne, il doit y avoir une raison climatique aussi.
Citation de: M13 le Juillet 15, 2019, 15:52:41
Merci encore Caloux pour toutes ces dernières superbes images,
je ne savais pas qu'il y avait des pulsatilles dans le coin!
Cette année j'ai eu un magnifique limodore entièrement fleuri!
Et un grand merci pour la liste des ouvrages sur les orchidées!
Les Pulsatilles sont assez communes, mais localisées, en Aveyron d'après mon expérience. On ne les trouve pas partout sur les Causses.
Sympa d'avoir des Limodores, c'est une plante réputée exigeante qui ne pousse que là où elle l'a décidé.
Le fil touche à sa fin, voici quelques dernières vues :
102 Ophrys aymoninii.
103 Ophrys lutea. Ophrys jaune
Une variation pour avis
104
105 Ophrys sulcata. Ophrys sillonné
106 Ophrys sulcata. Ophrys sillonné
S'il faut choisir entre la 103 et la 104, je prends les 2, bien différentes en compo.
Je ne connaissais pas l'Ophrys sillonné, originale.
André.
Et bien encore du bien joli ici, pour ne pas dire très très beaux ;)
77 Orchis sureau et la 78 je découvre, et la 80 enfin presque toutes me tape dans l'oeil...
je découvre toutes ces belles et merci encore de nous faire autant d'offrandes!!!!!!!
Les 2 images 103/104 sont très harmonieuses mais je trouve que cela manque un peu de profondeur de champ (f2!).
Les 2 dernières sont très bien.
Citation de: Aubertin le Juillet 17, 2019, 09:30:03
Les 2 images 103/104 sont très harmonieuses mais je trouve que cela manque un peu de profondeur de champ (f2!).
Les 2 dernières sont très bien.
Comme c'est un objectif manuel, les exifs sont faux. C'est bien un 50 mm (le hasard) mais la PDF probablement à F4 d'après mes tests. Je ne pratique pas beaucoup avec ce Tessar (une presque antiquité en aluminium). Il ouvre à 2.8 mais a 12 lamelles. Ca ne pique pas bien fort mais les bokehs sont quelquefois sympas. A utiliser dès qu'il y a des contrejours. Mais je comprends ta remarque, certaines vues pouvant être déceptives.
Une très jolie fin
Tu m'as régalé tout le long de ce fil
Bravo Pascal...et encore merci d'avoir partagé
Denis ;)
Merci à vous, André, Aubertin, Jean-Mi, Denis.
Encore quelques vues en espérant qu'elles seront originales pour susciter de l'intérêt
Deux d' Ophrys scolopax. Ophrys bécasse pour montrer toujours (et encore) les parures diverses des Ophrys, le concept "d'espèce" ne signifiant pas le même aspect tant dans la forme du labelle parfois que dans ses motifs.
107
108
Et pour finir vraiment, il me reste encore un dernier tri à faire parmi les centaines de vues de l'Ophrys de l'Aveyron.
Si je change de département l'an prochain, je ne risque pas de le revoir...j'ai multiplié les prises de vues.
J'ai photographié à peu près toutes les fleurs rencontrées mais j'en suis encore à les sélectionner, je vous présenterai quelques exemplaires originaux.
109 Ophrys aveyronensis . Ophrys de l'Aveyron Une forme de labelle extrêmement bombée et ronde.
110 Ophrys de l'Aveyron prob hybride avec des embryons de gibbosités sur les flancs du labelle.
Un labelle qui fait penser à l'Ophrys sphegodes. Originellement, l'Ophrys Aveyronensis avant d'être élevé au rang d'espèce en 1984 était considérée comme une sous-espèce de l'Ophrys sphegodes. C'est la forme ronde de celui-ci ainsi que la coloration franchement rose des sépales et pétales qui ont fait évoluer la taxonomie dans le sens de séparer les deux espèces.
111
112 Autant la 109 présente un labelle très bombé, autant celui-ci est presque plat nous dévoilant l'étonnante structure qui le borde.
La vue est très agrandie pour la démonstration.
Encore une fleur étonnante pour moi. Ton crop montre bien la structure.
Incroyables originalités dans ces dernières Ophrys, aussi bien pour les O. Scolopax que les O. de l'Aveyron!
André.
Et en plus on a eu le droit a du rab :D :D :D
Bravo Pascal et encore merci pour cette MaJ instructive et joliment imagée
Denis ;)
De jolies images qui viennent clôturer cet excellent fil! Dans ces dernières MAJ, un coup de cœur pour la 103 !
Robert