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Bonjour à tous !
J'ouvre ce fil pour initier la saison orchidophile 2022 qui a débuté en Février (même s'il existe des floraisons parfois précoces dès Janvier) et qui s'achève généralement en Septembre.
Ce fil est ouvert mais je souhaiterais qu'on respecte la chronologie de floraison et donc qu'on ne poste que des vues en concordance avec le calendrier. L'idée est de proposer un panorama complet des orchidées de France au fil de l'an (donc pas de photos d'archive mais que du frais).

Photo 1

Ophrys massiliensis. Ophrys de Marseille. Une des plus précoce sur notre territoire puisqu'elle peut fleurir dès Janvier. Cette vue date de fin Février dans la région de Menton.
Cet Ophrys a une dénomination contestable en tant qu'espèce à part entière, on peut aussi considérer qu'il ne s'agit que d'une variation précoce de l'Ophrys sphegodes ou Ophrys aranifera.
Sa répartition géographique se cantonne à la bande côtière méditerranéenne. A noter qu'il existe aussi des floraisons précoces de l'Ophrys aranifera sur la côte atlantique.

  Bonjour Caloux!

  Très bonne idée Caloux!

  Mais je pense que le calendrier des fleurs varie selon les régions et les envois ne seront pas aussi rigoureux que tu le souhaites.

  Cordialement, Alain.

Citation de: alpha duo le Mars 02, 2022, 14:42:24

  Bonjour Caloux!

  Très bonne idée Caloux!

  Mais je pense que le calendrier des fleurs varie selon les régions et les envois ne seront pas aussi rigoureux que tu le souhaites.

  Cordialement, Alain.

Tu as tout à fait raison Alain  mais ce n'est pas un problème du moment qu'on indique la région de prise de vue. C'est même intéressant de constater ces écarts temporels en fonction de la latitude et de l'altitude pour une même espèce.

Photo 2

Barlia robertiana. C'est une espèce qui est aussi considérée comme appartenant au genre Himantoglossum (et qui prend le nom de Himantoglossum robertianum) selon les auteurs. Des floraisons sont parfois visibles fin Décembre mais l'espèce s'épanouit normalement de fin Janvier à Avril. Originellement cantonnée (ou signalée) au pourtour méditerranéen, on la trouve maintenant en remontant le rhône et en quelques endroits épars en France mais elle ne s'y développe guère peut être par manque de polinisateurs.

Son nom vernaculaire est l'Orchis géant mais c'est tout à fait usurpé car le plus souvent la hampe florale ne dépasse pas les 20 cm. "Cousine" de Himantoglossum hircinum (l'Orchis bouc), elle en diffère notamment par son odeur particulièrement agréable (Lis, muguet) à la différence de l'Orchis bouc à la senteur plus ou moins musquée.

Photo prise sur les hauteurs de Menton fin Février. Mais je l'ai observé un peu partout sur la bande littorale de Toulon à Menton jusqu'à quelques dizaines de mètres des plages.

Un fil très intéressant et déjà de belles images ! Bravo Caloux !

Barlie de Robert  (Barlia robertiana)

Pour respecter ton souhait de chronologie, images faites en Provence fin février/début mars:

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(https://zupimages.net/up/22/09/78s2.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/09/78s2.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/09/jg5j.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/09/jg5j.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/09/mf1c.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/09/mf1c.jpg)

Bravo!

Le fil commence bien.
Ici, dans le Tarn, je n',ai encore rien vu.

Et oui, effectivement, dans le Tarn, c'est peut-être un peu tôt. C'est aussi mon cas dans l'Essonne où je réside. Ne peuvent poster pour l'instant que les résidents (ou touristes) de la côte mediterranéenne. Patience... :)

Salut Pascal
C'est un plaisir de te retrouver en images.
Il est bien évident que je m'abonne a ton fil...toujours aussi instructif
Merci de partager
Amicalement Denis ;)

L'Ophrys de la passion (Ophrys passionis) apparait dès la mi mars en Provence...

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(https://zupimages.net/up/22/09/nidj.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/09/nidj.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/09/4xfq.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/09/4xfq.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/09/0ib9.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/09/0ib9.jpg)

Une préférence pour la 7 et ses superbes couleurs !
A partir de mi Mars, les amateurs d'orchidées devraient faire quelques découvertes dans le sud et l'ouest et nous faire profiter j'espère de leurs rencontres.

Fraichement récolté de ce matin, au marais  (Hyères Var) 

Barlie de Robert
(https://live.staticflickr.com/65535/51917486316_42b4492ca3_b.jpg) (https://flic.kr/p/2n6LFUq)Barlie de Robert (Orchis géant) (https://flic.kr/p/2n6LFUq) by Jean-philippe TOURNEUR (https://www.flickr.com/photos/azurnet/), sur Flickr

Un fil qui démarre bien et avec des espèces inconnues pour moi.
Merci à tous pour le partage.
Amicalement

Passionné par les orchidées, je vais suivre ce fil de près. C'est une très bonne idée si tous le monde joue le jeu ;)

Pour ma part les premières orchidées ne sont pas pour maintenant il va me falloir être patient !!

Un peu en retard sur vous mais ma première de la saison, Orchis géant sauf erreur (Himantoglossum robertianum comme ci-dessus), vue aujourd'hui aux Dentelles de Montmirail (84), à l'angle SW des Dentelles Sarrasines vers 400 et qq m.

Pour l'instant, toutes ces belles vues présentent un panorama encore restreint mais le nombre d'espèces devrait croître après la mi mars. Merci aux premiers contributeurs  :) et j'encourage d'autres participants à venir enrichir ce fil avec de nouvelles découvertes.
On reste dans l'esprit de ce fil collaboratif : uniquement des vues 2022 au fur et à mesure que les floraisons apparaissent. Et comme l'ont fait certains, juste une indication de la région pour qu'on puisse situer à peu près le lieu de découverte.
Pour les plus curieux, allez sur Orchis sauvage. Il y a des cartes de répartition. Vous pouvez aussi vous inscrire et renseigner vos trouvailles.

Bonjour Caloux!
Bien content que tu ouvres ce fil!...
Cette année, par manque de pluie (dans notre région Languedocienne) la saison démarre timidement mais soyons optimistes, elle est annoncée.
En quelques endroits, dans la série Arachnitiformis fleurissent avec parcimonie Ophrys exaltata subsp. marzuola, l' Ophrys de Mars mais, comme tu le dis, il faut attendre la mi-Mars pour les voir se développer pleinement.
Voici donc ma participation avec Himmantoglossum robertianum avec, pour la seconde image, des multicolores.
André.
PS: je t'envoie un message dans l'heure qui suit  ;)

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J'aime bien ta première avec le contre jour 😊

Quelques Ophrys de la passion  (Ophrys passionis) pris cet après-midi dans les collines de Salon de Provence.

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(https://zupimages.net/up/22/11/lgey.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/11/lgey.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/11/740b.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/11/740b.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/11/3l0f.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/11/3l0f.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/11/mzk4.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/11/mzk4.jpg)

les orchidées... voilà bien des fleurs magnifiques à capter et valoriser. Une belle diversité

Philip

Citation de: Roland Ripoll le Mars 15, 2022, 19:07:54
Quelques Ophrys de la passion  (Ophrys passionis) pris cet après-midi dans les collines de Salon de Provence.

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Superbe Roland !
Il peut aussi s'agir d'Ophrys exaltata compte tenu de la coloration rosée des pétales et sépales et de la date de floraison plus précoce qu'Ophrys passionis.

Merci Caloux !

Pour Ophrys exaltata, tu as raison ! Dans la joie de la découverte, je n'ai pas pensé à vérifier plus précisément.

Il s'agit bien de l'Ophrys élevé [qu'on reconnaît à ses sépales blancs ou roses rayés d'une nervure verte] et non pas  de l'Ophrys de la passion.

  Bonjour à tous,

  Voici trois photos de trois orchidées voisines l'une de l'autre.

  Elles sont très récentes ( deux jours au plus) et sont nées dans le département du Tarn, entre Albi et Cordes sur un sol argilo-calcaire . Le terrain est pentu, un talus, et abrité du vent. Orientation est-sud.

   photo 1

   Photo 2

  Je laisse aux connaisseurs le soin de les identifier.
   Photo 3

J'opterais pour l'Ophrys litigiosa/araneola qui est aussi relativement précoce dans certains départements.

Bonjour à tous,

Nouvelles images, faites hier après-midi toujours dans les collines près de Salon de Provence.

Ophrys de la passion ?:
(https://zupimages.net/up/22/12/oi0d.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/12/oi0d.jpg)

(https://zupimages.net/up/22/12/6lq9.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/12/6lq9.jpg)

Un spécimen qui ne ressemble pas aux précédents:
(https://zupimages.net/up/22/12/mrut.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/12/mrut.jpg)

Un autre spécimen différent:
(https://zupimages.net/up/22/12/wabl.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/12/wabl.jpg)

Superbes toutes ces orchidées, bravo

Se pourrait-il que la dernière soit l'Ophrys brun (Ophrys fusca) ?

C'est très probablement l'appellation qu'il faut utiliser à date car la différentiation s'avère très compliquée pour les pseudophrys : même ce nom est réfuté par certains auteurs qui ne l'attribuent qu'à une espèce ibérique. Tout va dépendre du couple lieu et date de floraison. Dans un ouvrage récent (Orchidées d'Europe chez Biotope), les auteurs ont regroupé sous Ophrys fusca beaucoup de variétés "créées" ces dernières années au fil des découvertes et des études terrain par Delforge notamment mais aussi ses confrères belges.
L'Ophrys fusca a été nommé (décrit) en 1800 mais dans les années 1980, les spécialistes du genre ont décrit de nouvelles variétés qu'ils ont souvent érigées au rang d'espèces. Comme l'objectif du fil n'est pas d'alimenter un débat sur ce sujet, on peut donc retenir cette appellation. Ma relative méconnaissance (je n'en ai pas croisé énormément dans les régions que je visite) ne me permet pas d'être plus précis sur l'espèce ou la sous espèce.
En dehors de cette question, ce qu'il faut noter est la relative précocité des Pseudophrys par rapport aux Ophrys et le fait que les Pseudophrys sont plus thermophiles (on les trouvera donc très peu à l'intérieur des terres en France mais dans les zones côtières ou régions à climat doux). Et d'un point de vue morphologique, il faut noter l'extrême longueur du labelle qui permet aux polinisateurs des espèces concernées de se positionner abdomen vers les organes sexuées de la plante. Chez les Ophrys, les polinisateurs récoltent les masses poliniques sur le front avant d'aller les déposer sur une autre fleur dans la même position. C'est donc en position inverse que cela se passe pour les Pseudophrys. De fait, les polinisateurs étant aussi différents, il y a peu d'hybrides entre Ophrys et Pseudophrys mais beaucoup au sein de chaque regroupement.

Merci Caloux pour toutes ces explications !

Et pour les 3 Ophrys présentés avant, il s'agit en effet très probablement d'Ophrys passionis même si habituellement, les 2 pétales latéraux (ceux qui forment un V) sont colorés. La forme ronde du labelle est assez fréquente chez O passionis. Pour le N°1, il peut y avoir hybridation car il a un labelle trilobé (comme des petits bras sur les côtés) assez prononcé. Mais si les 3 individus étaient sur la même station, le doute peut être levé.
A noter aussi qu'O passionis peut être considéré comme espèce à part entière ou sous espèce d'O sphegodes. 

Je renouvelle mes remerciements pour ta disponibilité et ton savoir !

"... si les 3 individus étaient sur la même station, le doute peut être levé." Oui, sur la même station, au même endroit, à quelques dizaines de mètres.

Citation de: Roland Ripoll le Mars 23, 2022, 19:38:16
Je renouvelle mes remerciements pour ta disponibilité et ton savoir !

"... si les 3 individus étaient sur la même station, le doute peut être levé." Oui, sur la même station, au même endroit, à quelques dizaines de mètres.

;) Pour la dispo, pas de souci, je n'ai pas encore vraiment débuté ma saison photo (le printemps arrive seulement en Essonne...)
Pour le savoir, ce n'est pas inné, je me documente beaucoup pour progresser et mes observations in situ enrichissent le tout. De plus, mes conclusions sur les déterminations des espèces ne sont pas des vérités absolues, je peux me tromper...surtout avec les orchidées qui sont assez protéiformes.  :)

Bravo Roland pour les photos et merci Caloux pour les explications!
Il est parfois bien difficile en effet d'être sûr à 100% de donner un nom à une orchidée via une photo.
Le cas des Ophrys de la série Fusca est tout à fait révélateur. Ici, dans le Gard, un site présente uniquement la variété forestieri et, à quelques kms, la variété marmorata. Pour ne citer que ces deux-là.
Les études actuelles sur la phylogénie moléculaire pourraient nous en apprendre d'avantage mais cela est une autre histoire réservée à des personnes beaucoup plus compétentes que moi.
En prévision pour 2023, la sortie d'un livre "tout terrain" permettant d'identifier facilement les Orchidées. A suivre  ;).
Sortie matinale avant-hier pour photographier Ophrys occidentalis ou, plus exactement, O. exaltata subsp. marzuola. -1°
André.

Le froid ne m'a pas aidé  :-\.

Je ne connais pas la configuration topographique de l'endroit que tu indiques mais quelques kilomètres suffisent pour isoler 2 populations. Ophrys forestieri est réputé finir sa floraison quand débute celle O marmorata. Même si ce n'est pas toujours aussi tranché, ça reste un indicateur.

Bien vu les Ophrys givrés !  Il fallait du courage pour sortir par ces températures (je dis cela pour les plantes bien sur... ;)

Bon un peu en retard..;Photo du 15/03/22 dans le Gard. O. occidentalis avec en bonus un pollinisateur.... ;)
Pierre

Un peu de retard n'est pas un problème puisque c'est daté.
Très bien vu l'abeille qui illustre bien la position des polinisateurs sur les Ophrys !

Des O. de Mars, comme ici...
André.

...mais aussi des hypochromes, de plus en plus recherchés.
André.

Une dernière  ;).
André.

Belle prise pierr07 car ce n'est pas fréquent de rencontrer un telle occasion photographique.
Urka, belles prises de vue sur la particularité de cet Ophrys. Pour ma part, je n'ai jamais rencontré une hypochromie sur cette espèce.

Bonjour à tous,
Moi aussi avec un peu de retard, je vous présente mes premiers ophrys.
Entre Aranéola/Aranifera, merci de m'éclairer mais ces images prises à contre-jour avec un léger coup de flash ne sont pas terribles!
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Et le premier Orchis bouffon, cette année me semble en retard?

Les différences entre Ophrys araneola/litigiosa et Ophrys aranifera/sphegodes portent sur la taille des fleurs (et labelle vs les sépales et pétales) et sur la date de floraison principalement (Sphegodes est plus tardif mais rencontrer les deux en même temps -mais rarement mixés sur la même station-  n'est pas rare et là on fait assez bien la différence par comparaison. Sur tes vues, je pencherais pour O araneola du fait des pétales légèrement teintés et ondulés.
L'Orchis bouffon (Anacamptis morio) fleurit jusqu'en Mai/Juin dans certaines régions. Comme tu n'indiques pas la date et la région, je ne saurais me prononcer sur précoce ou tardif  ;). Vers chez moi en Essonne, il est encore à un mois de la floraison.
Concernant les dates de floraison, même si effectivement cela peut varier d'une année sur l'autre, je n'ai constaté pour ma part que des écarts minimes (qq jours, moins d'une semaine) pour un site précis, ce qui est somme toute assez naturel pour une plante. Ce qui est intéressant c'est de voir qu'à quelques kilomètres de distance seulement, les écarts de floraisons ont une large amplitude : les micro-climats, ça existe vraiment !

Je me régal avec toutes ses différenciations et spécifications qui me sont totalement inconnues... Merci pour vois échanges.

Philip

Pour réveiller le fil  ;)
Ophrys litigiosa

Puis Ophrys massiliensis.
André.

Ophrys speculum du jour en 2 images.
André.
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Jolie et rare (en France) cette dernière !

Oui, surtout que celui-ci vient d'être découvert à environ 10km (à vol d'oiseau) de chez moi.
Voici 3 autres images faites, cette fois, dans les Bouches du Rhône.
André.
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De bien belles images, de très jolies fleurs ! Bravo urka !

De mon côté, pour réveiller ce fil, quelques images toutes à la suite pour illustrer les infinies variations qu'il peut y avoir sur le labelle de ce que je crois être l'Ophrys de la passion (s'il y a erreur les spécialistes corrigeront). Ces différents "dessins" me fascinent et me posent questions: quelle utilité ? et surtout qui ou quoi, (quel organe, quel "cerveau" ?) de la fleur décide de faire tel ou tel "graphisme ?

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(https://zupimages.net/up/22/15/uo7v.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/15/uo7v.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/15/t175.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/15/t175.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/15/2io6.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/15/2io6.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/15/m23i.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/15/m23i.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/15/gs4t.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/15/gs4t.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/15/g8o5.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/15/g8o5.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/15/rwqp.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/15/rwqp.jpg)

Bien évidemment, jusqu'à preuve du contraire, les plantes n'ont pas de volonté  ;)
Mais elles sont soumises aux aléas de la génétique qui rebat en partie les cartes à chaque génération : on évoque souvent la relative jeunesse de la plupart des orchidées actuelles et son dynamisme. Beaucoup de plantes sont stabilisées mais pas les orchidées qui « persistent » visiblement à explorer de nouvelles pistes. Elles se sont diversifiées mais se croisent encore entre elles. Je fais souvent le parallèle avec les chats ou les chiens et ses nombreuses races qui sont toujours interfecondes. Voilà donc une piste pour expliquer la diversité des formes.
Mais pourquoi toutes ces formes donc ?
La forme, la couleur, les phéromones des orchidées est là aussi jusqu'à preuve du contraire une co évolution en accompagnement de l'évolution des insectes polinisateurs. Un insecte apprécie une orchidée donc lui permet de se reproduire en véhiculant ses gènes sur une autre orchidée. L'association des 2 orchidées avec leur diversité relative donne naissance à une forme nouvelle.
Pour les Ophrys qui sont très présentes dans les vues sur ce fil, on a pensé (et très largement exagéré) que leur ressemblance avec les insectes les tromperaient et qu'ils tenteraient donc une copulation avec les labelles des orchidées (couleur, forme et pilosité rappelleraient des femelles). Mais comme plusieurs espèces d'insectes se partagent la même espèce d'orchidée, le raisonnement est incomplet. C'est l'invisible qui prime et les phéromones qui attirent avant tout les insectes.
Ce qui reste vrai pour quasiment toutes les formes d'orchidées est ce labelle : un pétale surdéveloppé qui a mué et s'est transformé en piste d'atterrissage pour les insectes. Ce qui fait que les orchidées ne produisent pas du pollen en poudre mais en masse pollinique qui vient se coller sur la tête généralement de l'insecte avant d'être ré déposé sur une autre fleur assurant ainsi la fécondation.
Il y a donc peu de risque d'être allergique au pollen d'orchidée  ;) qui ne se transmet pas par voie aérienne.
Mais c'est une piste évolutive on ne peut plus risquée si on considère l'affaiblissement actuel des populations d'insectes, la voie aérienne s'avérant en théorie plus judicieuse. Mais la vie n'est que diversité et exploration ainsi quand des espèces sont dans une impasse et disparaissent, ça n'impacte pas les autres qui sont sujettes à d'autres règles.

Il est donc extrêmement compliqué d'enfermer les orchidées dans des cases espèces puisque ça bouillonne encore de diversité et d'évolution à chaque génération mais les scientifiques du genre ont besoin de publier, de mettre en case et de laisser à leur modeste échelle de leur temps sur terre une trace de leur travail. Vanité, tout est vanité !

;) Mais clairement ça « emm...de » tous les chercheurs amateurs qui ont bien du mal à mettre un nom sur un individu rencontré sur le terrain tant la diversité due à la porosité entre les espèces met à mal toute classification.

 Une Ophrys de la Passion, du moins je pense, car, quand on a lu le mail de Caloux on a des doutes !!!

 Plus banal, une orchis morio, elles commencent à fleurir dans  l'Indre

 :D Mon objectif n'était pas de vous mettre dans le doute mais de relativiser  :D

Donc, si certains auteurs développent les espèces, d'autres les contractent. Ophrys sphegodes = O exaltata (plus utilisé) = O provincialis = O araneola = O litigiosa = O aranifera = O incubacea = O passionis = (et même O aveyronensis !). L'O massiliensis n'existe même pas.
Donc, ce sont des synonymes, au mieux des sous-espèces. Si vous utilisez un guide (disons celui de Delforge qui fait référence) avec 2 photos par espèce décrite, vous ne vous en sortirez pas car ces photos peuvent souvent être attribués facilement à une autre espèce. En multipliant les espèces, la confusion règne pour les néophytes. Si vous utilisez la partie descriptive, vous trouverez une accumulation de "plutôt", de "assez", de généralement", de "exceptionnellement", de "plus souvent", de "moins souvent", de "relativement", de "rarement", de "paraissant", de "plus", de "moins", de "tendant à", de "paraissant"...etc... Comme vous le voyez, on ne peut être plus clair  ;)
En rando ou stage d'observation, si vous arrivez à trouver une population à peu près homogène, vous trouverez des caractères un peu plus marqués qui peuvent faire pencher pour un de ces noms de rattachement mais peu importe qu'elles soient espèces, sous-espèces ou synonymes, l'important est la découverte des fleurs...et la photographie !
Je dis généralement que nommer c'est connaître (parce que ça concourt à une recherche) mais à chacun son degré de connaissance. Si vous ne connaissez pas l'O caloptera ni l'O ligustica, vous n'en mourrez pas.

Merci pour le partage d'informations qui m'aide beaucoup...

Philip

La FFO a réunit des scientifiques pour une commission en vue de la création d'un ouvrage qui sortira en 2023.
236 taxons ont été retenus  et seront représentés dans cet ouvrage sous forme d'atlas.
Jusqu'à ce jour, dans la série [iO. apifera[/i], 9 sous espèces étaient reconnues. Désormais, 9 nouvelles vont être citées. (De quoi se prendre un peu plus la tête).
Comme Caloux cite P. Delforge comme référence, je vous poste ici un Ophrys découvert par lui-même et qui porte son nom: Ophrys delforgei.
Une ressemblance étonnante à O. bilunulata et de O. lutea. Du moins est- ce mon avis mais pas que le mien  ;). D' ailleurs nous aurons l'occasion de voir plusieurs hybrides tout au long de ce fil.
André.

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Pour O delforgei, il s'agit d'un échange de politesse puisque ce n'est pas Delforge qui a nommé et décrit la plante mais des confrères belges (J Devillers-Terschuren et P Devillers). Je crois que ça ne se fait pas de s'attribuer une espèce.  ;)
Le nom des espèces reconnues fait l'objet d'une liste dument enregistrée dans la World checklist of selected plant families. Si vous prenez l'exemple des Ophrys, voici un extrait des enregistrements pour les Ophrys (2306 recensés mais beaucoup moins validés). Rien que dans les premières lignes de l'extrait joint, 4 sont des descriptions de P Delforge non validées. Je n'ai pas comptabilisé la liste des espèces décrites et non validées car par ailleurs P Delforge reste un grand scientifique et son apport dans la connaissance des orchidées est indiscutable. Mais sa propension à transformer des variations en espèces ou sous espèces finit par tourner à l'inutilité... et provoque bien des confusions.

NB : O delforgei et O achillis (qui apparaît dans le tableau précédent) sont en fait O fusca. beaucoup plus commune....

La classification ne doit pas non plus être figée et ne jamais évoluer en reconnaissant de nouvelles espèces mais les considérations actuelles portent sur la génétique autant que sur la morphologie. De subtiles différences morphologiques, de région, de biotope, de période de floraison ne doivent pas légitimer une expansion irraisonnée de noms d'espèces.

Bon, je me lance ... quelques Ophrys photographiés avec un smartphone, à l'arrache sur le Chemin de Compostelle, entre Limogne en Quercy et Cahors, début avril, pour le partage.
Les déterminations (voir le nom du fichier) sont peut-être à revoir ? Merci pour l'indulgence pour la qualité médiocre des photos.
Jean-Claude

une troisième ...

... la dernière.

La saison n'ayant toujours pas commencé dans mon coin de Haute-Savoie, je me contente pour le moment d'admirer vos rencontres, en attendant de pouvoir à mon tour partager les miennes.

Merci à vous ;-)

Citation de: Jeans le Avril 14, 2022, 18:52:46
Bon, je me lance ... quelques Ophrys photographiés avec un smartphone, à l'arrache sur le Chemin de Compostelle, entre Limogne en Quercy et Cahors, début avril, pour le partage.
Les déterminations (voir le nom du fichier) sont peut-être à revoir ? Merci pour l'indulgence pour la qualité médiocre des photos.
Jean-Claude

C'est bien de prendre le temps de photographier quelques orchidées, même avec un smartphone. Pour la première O sulcata qui est syn de  O fusca. (nom valide pour l'espèce d'un point de vue officiel).
Pour la seconde, O passionis peu probable car normalement à labelle foncé, on est plus probablement dans le complexe aranifera/phegodes.
Pour les 3 et 4 en effet O araneola : la fleur semble petite et largement margée de jaune.

Citation de: Mig74 le Avril 15, 2022, 13:31:48
La saison n'ayant toujours pas commencé dans mon coin de Haute-Savoie, je me contente pour le moment d'admirer vos rencontres, en attendant de pouvoir à mon tour partager les miennes.

Merci à vous ;-)

Patience !  ;)  L'avantage de résider en Haute Savoie est que tu pourras nous montrer de belles dactylorhiza, nigritelles et autres orchidées typiques de montagne prochainement. (quand tout sera fané dans le Sud)

3 images pour Ophrys bertolonii
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2-

3-
André.

Cette dernière est très « classieuse » avec sa livrée sombre.
Une espèce que je ne connais que de nom. :(

  Merci Urka et Caloux pour vos informations très solidement documentées.

  Dans le Tarn, je rencontre de plus en plus souvent celle-ci.

Orchis pourpre?

Merci Caloux, pour avoir pris le temps de déterminé mes Ophrys smartphonii  :D ;D
Jean-Claude

Citation de: alpha duo le Avril 17, 2022, 10:04:00

  Merci Urka et Caloux pour vos informations très solidement documentées.

  Dans le Tarn, je rencontre de plus en plus souvent celle-ci.

Effectivement, comme déjà proposé par Nikojorj en terme d'identification, l'Orchis pourpre est une des plus grandes orchidées (donc beaucoup plus visible que les Ophrys) et assez facile à déterminer. Elles peut s'hybrider avec Orchis militaris mais seulement en fin de saison car il y a normalement un décalage de floraison, O purpurea est un peu plus précoce.

On a évoqué plus haut des questions génétiques au sujet des orchidées. J'argumentais sur la très grande diversité morphologique pour chaque espèce, ce qui amène confusion quant à l'identification et la création d'espèces "surnuméraires".
J'ai la chance dans l'Essonne (ou le contraire d'un point de vue écologique) d'habiter dans un lotissement créé il y a 20 ans sur des terres moitié agricoles, moitié en friche. Une espèce se plait bien dans les pelouses "mal entretenus" avec une terre favorable : l'Ophrys apifera (Ophrys abeille). La colonisation a débuté chez moi il y a une dizaine d'année avec une apparition sporadique d'un plan ou deux et il y a 3 ans, une dizaine de plans, il y a 2 ans une vingtaine et cette année si j'ai bien compté car ce ne sont encore que des rosettes une quinzaine.
L'Ophrys abeille est autogame et n'a pas besoin de pollinisateur pour se reproduire (c'est une des rares orchidées dans ce cas). Les conséquences sont extrêmes avec d'un côté une très grande ressemblance des fleurs issues du même pied mère et à l'autre extrême des variations incroyables qu'on appelle lusus (ou lusi au pluriel). Formes bizarres du labelle et dessins très originaux sont relativement fréquents.
Respectant le principe que j'ai moi même déterminé, je ne présente pas de vues puisque je n'ai pas encore de floraison...

Néanmoins, une autre espèce d'Ophrys : l'Ophrys sphegodes/aranifera  (j'indique les 2 noms car les auteurs soit les confondent, soit les dissocient) présente une très grande variabilité de son labelle. J'avais présenté en 2019 un fil sur le sujet. Voici donc une floraison toute récente observée chez moi : il y a 1 semaine environ, la plante ne mesurait que 5 cm et une petite tige commençait d'apparaître. La tige atteint maintenant 10 cm et la première fleur est apparue hier, la seconde aujourd'hui.
Vous constaterez que sur ce même plan, la variabilité du labelle est extrêmement faible entre ces deux premières fleurs. Mais j'ai pu observer des différences parfois importantes d'une fleur à l'autre issues du même plan. Ce qui je le disais ne facilite pas l'identification... 
Si la plante ne subit pas d'avanies (et si je ne suis pas encore parti en congés), je poursuivrai le test avec les 3 ou quatre autres fleurs qui devraient s'ouvrir les jours prochains.

1 ère vue où l'on voit les deux fleurs de même génération. Il peut y avoir un écart relativement important entre l'apparition de la première fleur (la plus basse sur la tige) et la dernière au sommet. Je ne dispose pas de statistiques sur le sujet mais ça dépend du nombre de fleurs (et de la hauteur de la tige), de l'espèce observée et des conditions météo.

et seconde fleur avec une subtile dissymétrie du dessin. Sinon, elles sont identiques en forme, taille. Même dessin, même marge jaune.

Bravo Caloux pour ces 2 images bien réalisées sur lesquelles les détails sont bien visibles!
Tu as choisi une espèce dont les variations peuvent en effet porter à confusion. Et suivant les livres les décrivant, on peut parfois se demander quel nom apposer sur telle ou telle fleur. J'avoue que parfois, plus j'en vois, plus je doute.
Pour revenir à O. purpurea et O. militaris voici quelques exemples afin de corroborer tes dires précédents. On aura certainement l'occasion d'en voir plusieurs ici  ;).
- O. militaris

- O. purpurea.

- Hybride O. militaris x O. purpurea.

Des fleurs de O. purpurea sorties à des jours différents.
André.

Tes vues sont un peu plus "poétiques" avec un joli flou que les miennes en effet très descriptives. Une fois n'est pas coutume, c'est un empilement de 10 vues. Le procédé (nouveau pour moi) me semblait adapté à la démonstration.

Un des orchis pourpres rencontrés hier autour du lac de la Balerme (près de Verfeil)

Bravo à vous tous pour ces belles photos d'orchidées et les commentaires qui complètent bien les prises de vues.
Après un séjour dans le Gard, département bien connu d'urka, quelques photos d'espèces que j'ai trouvées avec l'aide d'orchidophiles locaux.
Neotinea lactea en fin de floraison pour beaucoup d'entres elles.

Citation de: Falguix le Avril 20, 2022, 10:42:54
Bravo à vous tous pour ces belles photos d'orchidées et les commentaires qui complètent bien les prises de vues.
Après un séjour dans le Gard, département bien connu d'urka, quelques photos d'espèces que j'ai trouvées avec l'aide d'orchidophiles locaux.
Neotinea lactea en fin de floraison pour beaucoup d'entres elles.

Salut Denis
Belle image, tu es de retour dans le Berry ??
JP

A compter du 01 Mai, on initie une tendance haussière très forte de floraison dans tous les départements, bravo aux récents contributeurs (Falguix ou Rami) et tous les précédents de nous montrer tant les espèces courantes que d'autres plus rares comme Neotinea lactea notamment.
J'espère que ce fil va rapidement s'enrichir avec de nouvelles espèces ! :)

En Essonne, les Ophrys sphegodes/aranifera sont en pleine floraison (à priori 1 semaine d'avance par rapport à l'an passé d'après mes observations).

Bien qu'il s'agisse de la même espèce, toujours une grande diversité de forme et de dessins quant au labelle

Et il y a tous les ans au même endroit (Le buisson pouilleux) cette variété "citron" hypochrome (pas albinos). 2 pieds observés

Celle ci est aussi un peu à part en terme de "facies"
(désolé mais la photo est légèrement floue, la matinée était un peu venteuse et je n'ai pas anticipé correctement mon règlage)

Et une dernière avec deux pieds distants de quelques centimètres mais visiblement pas jumeaux !

Bravo à vous tous, tant pour les belles images que pour les explications et les développements.

En Provence, premières apparitions de l'Ophrys jaune (Ophrys lutea)

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(https://zupimages.net/up/22/16/q7rv.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/16/q7rv.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/16/988v.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/16/988v.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/16/gnwh.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/16/gnwh.jpg)

Excellentes images avec les O. lutea!
En attendant la floraison de prochaines espèces, en voici déjà présentées ici.
André.
O. pourpre

-O. militaris.

- Un autre, isolé.

Enfin, un hybride O. militaris x O. purpurea.

Belle production des participants . Ici l'Ophrys splendida une espèce que je trouve magnifique pour toutes ces nuances de couleurs.

Oui, elle porte bien son nom. Jolies vues de tous les intervenants ces derniers jours !

Toujours O sphegodes en Essonne, gros plans

La même...espèce

Une dernière.

A hauteur d'homme, elles se ressemblent toutes mais dès qu'on s'agenouille...

  Ces gros plans sont très intéressants, ils permettent de voir des détails qui échappent à l'oeil, mais ils sont aussi d'une beauté dépaysante.

  Question technique: avez-vous obtenu ces gros plans par empilement de photos?

  Amitiés,

Alain.

Oui en effet, les résultats sont plus probants avec empilement (10 vues seulement ont suffi) qu'en augmentant la Pdc selon mes tests. Les 2 méthodes ont leurs avantages...et leurs écueils.
J'utilise la fonction d'expositions multiples du Canon R 6 avec un objectif compatible en terme de process et c'est traité par DPP donc c'est automatisé. Avec un grossissement 1:1 (et un bon recadrage des vues présentées) je n'ai pas eu trop de déchets même avec un vent pourtant sensible. Les sujets sont heureusement immobiles à la base, pas besoin de les chloroformer. Il faut juste déterminer où se trouve le premier plan avec précision et comme je n'ai jamais eu une vue fabuleuse, j'ai trouvé une aide plutôt efficace en la matière.
Et comme toute technique, il ne faut pas en abuser.

Les gros plans avec tous les détails bien nets ou l'orchidée dans son contexte comme le fait si bien urka tout cela est parfait pour admirer ces fleurs exceptionnelles. Ici un Ophrys speculum, espèce observée dans le Gard mais plutôt rare. Vue de face et de profil pour montrer l'originalité.

Elle est d'une complexité incroyable. Superbe !

Pour ma part, je change de région et fais un saut dans le sud pour quelques jours.

Floraison d'Ochis provincialis dans l'Aude. Malgré le vent et le crachin de ce matin, je n'ai pas désespéré et j'ai réussi à voir quelques espèces (je ne présenterai pas les plus courantes sauf si j'arrive à faire des vues originales.

Duo d'Ophrys lutea (Ophrys jaune) et Anacamptis morio (Orchis bouffon)

Neotinea maculata (Orchis intact).
Toute fluette (10 cm). On tombe dessus par hasard plutôt qu'en la cherchant tellement elle se fond dans le décor avec sa couleur pâle.

Orchis anthropophora (Orchis homme pendu)

Cephalanthera longifolia (Céphalanthère à longues feuilles)

Belle moisson Caloux malgré le temps plus qu'incertain et des prise de vues compliquées.
Un petit "bouquet" d'Oprhys splendida avec des conditions météorologiques plus favorables pour moi.

C'est un beau rassemblement !

Autre espèce vue hier.

Ophrys scolopax (Ophrys bécasse)

Ophrys apifera (Ophrys abeille)

Pour mémoire (parce que pas franchement bien réalisée), une première fleur de Limodorum abortivum (Limodore à feuilles avortées)

Neotinea lactea (Orchis lacté).  Elle dépasse rarement les 10 cm avec sa courte tige mais avec une floraison assez dense, on la repère dans les pelouses rases.

L'Ophrys incubacea ou Ophrys noir avec la particularité ici des pseudo-yeux blancs.

Bonjour à tout le fil et bravo pour toutes ces orchidées identifiées!
Je vous propose trois images d'une prise hier matin dans mes jachères, elle mesure plus de 40cm pour la plus grande et je me situe dans le bas Quercy ou Quercy blanc entre Cahors et Agen.
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C'est bien les jachères ! J'en ai vu disparaitre 3 ces dernières années avec un paquet d'orchidées qui y avaient élu domicile : adieu Orchis pourpre et singe, Ophrys araignée, abeille et moucheron, ainsi que Plantanthères. Mais il faut bien nourrir la France, ces orchidées n'ont eu droit de s'épanouir que pour une période transitoire.

Concernant tes Ophrys M13, je pense qu'on est dans les variations d'Ophrys sphegodes/aranifera, les fleurs semblent assez grandes et sont relativement diversifiées. On ne voit pas le champ basal (la zone sous le capuchon) qui chez O sphegodes est généralement plus claire que la couleur du labelle. Maintenant, je n'ai pas de guide avec moi pour être totalement affirmatif : certaines espèces sont de la famille Sphegodes mais régionalement en raison de subtiles différences ont droit à un nom d'espèce ou de sous espèces à part entière.

Du même avis que Caloux. Le labelle est brun noirâtre de forme arrondie à obovale avec une petite marge jaune. Cavité stigmatique plus claire que le labelle. Un très petit appendice. Les sépales arqués vers l'avant et les pétales ont des bords ondulés. Donc Ophrys sphegodes  ou aranifera selon les auteurs.
L'Ophrys bombyliflora dont l'identification est très facile car il ne ressemble à aucun autre Ophrys.

Pour faire suite au précédent message de M13 et de sa jachère, je viens de passer près du massif de La Clape et si dans les régions agricoles, ce sont les jachères qui devraient en partie disparaître, dans les zones les plus sauvages et arides, ce sont les incendies qui détruisent la bio diversité. Ca semble reverdir  mais en réalité, ce sont 3 ou 4 espèces pionnières seulement qui sont présentes. Tous les arbres sont morts.
Côté orchidées, tout dépend des espèces : les Orchis ont des bulbes bien enterrés et peuvent donc supporter un feu à passage rapide mais les Ophrys ont des petits bulbes proche de la surface et résistent moins

Dans une zone non brulée assez proche d'un parking j'ai croisé une famille dont un des garçon disait que le feu n'avait pas brulé le parking  :)
j'ai trouvé un visiteur visiblement à la recherche de la rosée matinale (les escargots mangent rarement les orchidées...).

Citation de: Falguix le Avril 27, 2022, 19:22:20

L'Ophrys bombyliflora dont l'identification est très facile car il ne ressemble à aucun autre Ophrys.

Effectivement mais aussi une rareté en France !  Il faut les trouver.

Plus commune, mais en spécimen "gueule cassée", l'Ophrys sphegodes.
Une des espèces avec l'Orchis pourpre qui fleurit quasiment partout en France en même temps.

Encore photographiée dans l'Aude mais présente dans de nombreuses régions.
Pas toujours facile à distinguer d'Ophrys sphegodes : l'Ophrys araneola. Les fleurs sont plus petites, le labelle normalement margé de jaune mais à forme variable comme Ophrys sphegodes. Les périodes de floraisons se chevauchent et il existe des espèces intermédiaires.

Un grand merci Caloux et Falguix pour vos remarques!
Voici une image avec la map sur le champ basal pour une identification plus précise...
Sur le site ''Florealpes'', ces orchidées correspondent à ''Ophrys aranifera subsp. aranifera Huds., 1778
= Ophrys sphegodes. Il est précisé que la taille va jusqu'à 40cm et c'est le cas chez moi.
J'ai environ 4 ha de jachères qui ont ces ophrys, plus des ''morio'', plus des ''pourpres'', des ''sérapias''.
Après dans les bois, les ''céphalanthères'' ne sont pas arrivés ni les ''plantathères''

Voici trois images de ''ophrys morio'' qui sont dans la même parcelle, cette année, ils ont l'air plus ''rosés'' car l'an dernier, leur couleur tirait sur le bleu mauve!
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Il y a toujours du bleu dans cette magnifique couleur mais elle est variable d'une année à l'autre!

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Voici une image de l'an dernier de la même espèce dans la même parcelle, finalement, la différence est minime et j'ai plus l'impression que c'est l'oeil sur le terrain qui est plus sensible à cette différence de ton!

Citation de: M13 le Avril 28, 2022, 09:26:35
Voici trois images de ''ophrys morio'' qui sont dans la même parcelle, cette année, ils ont l'air plus ''rosés'' car l'an dernier, leur couleur tirait sur le bleu mauve!
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Je voulais dire ''Anacamptis morio'' et pas Ophrys morio grosse erreur de ma part en faisant vite comme tjrs!!!
Avec un des rares Orchis pourpre qui se trouve dans la même parcelle.
A noter qu'une autre jachère qui était envahie de ces ''pourpre'' a été complètement décimée à cause d'un voisin agriculteur qui a utilisé cette parcelle pour manoeuvrer avec son gros tracteur,.. Les bulbes ont été détruits et pas un n'a survécu alors qu'il y en avait plus d'une centaine!

Et mon seul orchis militaire qui se trouve dans cette même parcelle d'environ 2000 m2

 Ophrys mouche

 Orchis pourpre

Bravo à tous pour vos images et principalement à urka, Falguix et Caloux pour vos explications !  :)
A Caloux : je pars dans l'Aude sous 10 jours. A part le massif de la Clape, connais-tu une commune, un secteur réputés pour la diversité de leurs orchidées ?

Pour La Clape, il ne faut pas y aller (comme moi par ex) à l'instinct car il y a très peu de points d'accès et ceux ci sont surfréquentés par des touristes. Tu risques donc d'être déçu si tu ne bénéficies pas d'un guide qui a déjà fréquenté le site.
Pour les autres lieux à prospecter il y a la région de Bugarach/Sougraine/St Loup. A l'est du département vers Caudeval et après il faut y aller un peu au hasard : Arquette en val, Talairan, Ternas Tout ce qui est au nord de Carcassonne est moins riche et je ne connais pas le sud ouest du département.
Voici la liste des orchidées repérées pendant ma semaine :
Orchis mâle/militaire/pourpre/provincialis/anthropophora. Cephalanthère à longues feuilles. Anacamptis morio/pyramidalis. Neotinea maculata/lactea/ustulata. Limodore. Serapias. Ophrys insectifera/sphegodes/araneola/lutea/sulcata/scolopax/picta et peut être d'autres après identification plus poussée. Donc une vingtaine d'espèces à découvrir assez facilement sur une semaine.
Je peux t'envoyer la photo d'une carte papier avec les communes à fort potentiel si tu me donne un mail (envoie moi tes coordonnées mail en MP). C'est assez sommaire mais ça permet de se focaliser sur des spots et d'éviter certaines parties du département plus pauvres.

Citation de: JPB36 le Avril 28, 2022, 16:56:15
Ophrys mouche

Magnifique, c'est bien rendu.

Deux très belles images JPB36!

 [at] M13 : la couleur des fleurs varie de façon légère en principe, les facteurs sont multiples : durée et intensité de l'ensoleillement (cf les Dactylorhiza en montagne), nature du sol, exposition à la lumière (mais là du coup, c'est peut être notre vision entre une photo faite à l'ombre ou en plein soleil qui en est la cause. Ensuite, la variabilité des espèces joue aussi mais d'une région à l'autre alors : par exemple en Essonne, les Orchis pourpres ont des casques légèrement violets et des labelle majoritairement blancs. Pour ce que j'en ai vu dans l'Aude ou l'Aveyron, le pourpre du casque est plus intense et les pilosités sur le labelle laissent peu de place au blanc. Elles ont une intensité hyperchrome.

Pour les Anacamptis morio, j'ai déjà vu des variations mais sur des zones différentes, tantôt un peu plus pâles, tantôt d'une teinte plus vive qui fasse qu'on les confonde avec Orchis mâle.

Dommage pour la destruction des Orchis pourpre par ton voisin, le passage du tracteur n'est pas forcément le seul responsable car les bulbes, même remués peuvent donner de nouvelles floraisons, il a peut être aussi épandu un produit sur la parcelle. De toute façon, une floraison d'orchidées sur une jachère (destinée à la culture), ne peut être qu'éphémère. L'agriculteur fait son "taf" après tout.
Je suis beaucoup plus remonté contre l'entretien des bas côtés car on pourrait y voir fleurir nombre d'orchidées à condition de faucher de façon intelligente. Fauchage ras en automne et éventuellement plus haut en Février/Mars selon les régions. Puis idéalement, plus de fauche avant que les orchidées aient fait leurs graines : donc fin Juin, pas avant ! Certaines communes affichent sur des panneaux "fauchage tardif", c'est souvent juste après la floraison quand les graines ne sont pas encore matures et les gousses encore vertes (les gousses s'ouvriront toute seules pour libérer les graines quand elles tourneront au brun).

Du côté de Bugarach (haut lieu de l'esoterisme pour ceux qui connaissent), observation ce jour d'un orchis pourpre un peu particulier.
Parmi les règles anatomiques des orchidées :
- Toutes les fleurs partent de la tige centrale. Les orchidées n'ont pas de ramifications.
- Les fleurs sont regroupées dans une hampe florale (en dehors de la Néottie nid d'oiseau) donc pas de fleurs n'importe où.

Ce spécimen (première rencontre pour ma part et je vais chercher dans la litterature ce qu'il en est), présente donc une "anomalie" avec une fleur esseulée.

Remarquable cette dernière ! Merci pour le partage !  :)
PS : je t'ai envoyé un MP

Merci à tous les participants ! De belles images, des explications intéressantes et en plus, je découvre des tas d'espèces...

Premières apparitions pour moi de l'Ophrys bécasse (Ophrys scolopax) dans les Alpilles

(https://zupimages.net/up/22/17/ym5n.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/17/ym5n.jpg)

(https://zupimages.net/up/22/17/2eed.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/17/2eed.jpg)

(https://zupimages.net/up/22/17/oenk.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/17/oenk.jpg)

Comme je n'ai pas mieux que Roland, je propose différent. Toujours dans l'Aude ce jour.

Neotinea ustulata. (Orchis brûlé)

Ophrys sulcata (Ophrys brun ou sillonné)

Bien occupé ces temps-ci...
Pour rassurer quelque peu Caloux concernant le ravage des incendies "rapides" sur les Ophrys, on peut penser que tout n'est pas perdu.
Après un incendie ayant eu lieu il y a 2 ans sur la commune de Carro (13), les orchidophiles du secteur ont pu voir refleurir plusieurs espèces d'Ophrys. De très beaux sites dans ce secteur.
Bien sûr, il peut y avoir des différences de couleur sur les fleurs quand elles sont photographiées sur des lieux différents. Et comme le dit Caloux tout dépend aussi de la lumière. Mais je voudrais revenir sur un point que j'ai déjà évoqué sur le forum et qui concerne la BdB de votre appareil photo. Quand vous avez pris votre photo et que la couleur (de la fleur) ne correspond pas à ce que vous voyez sur site, c'est que votre BdB est mal réglée. J'ai encore eu l'expérience cette année avec des Pervenches dont j'avais réglé la BdB sur "automatique" et elles sont "sorties" d'un bleu inhabituel. Rectification faite sur "nuageux" et tout est rentré dans l'ordre.
Bon, me direz-vous, ce ne sont pas des Orchidées  :D.
-Ophrys scolopax

-Orchis militaris

- Orchis purpurea

- Un hybride des 2 précédents.
André.

 1  Serapias langue

 2  serapias

 Ophrys mouche

Encore de belles contributions André et JPB.

Pour ma part, je viens de changer de département et suis pour quelques jours près de Millau.
Sur les Causses, énormément d'Orchis mascula (Orchis mâle)

Les Orchis mâles peuvent être très foncés ou plus clairs (sur une station assez dense de plus de 100 individus, 4 présentaient une couleur plus rose :  après étude, ce ne sont pas des hybrides, ils ont tous les caractères de l'Orchis mascula)

On reste dans les questions de couleur.
En frontière entre Herault et Aveyron car l'espèce aime l'altitude et on a quelques cols à 600mètres pas très loin du Caylar, Dactylorhiza sambucina (Orchis sureau) averc ses 2 variations coloristiques.
Habituellement, j'observe une relative égalité en nombre d'individu de chaque couleur mais à cette époque et dans l'environnement observé, le jaune domine à 90 % environ.
Sur environ 2 km de bas côtés, la tendance jaune était vraiment prépondérante.

Dans le sud de l'Aveyron, Orchis simia (Orchis singe)

Promenade orchidées cet aprème au-dessus de Grenoble (alt. 400-700m ensoleillé) : Orchis brûlé - Neotinea ustulata

Du classique : Orchis singe, Orchis morio

Deux formes claire et blanche d'Orchis morio, sauf erreur?

Et encore grillé par Caloux pour Cephalanthera longifolia et Orchis anthropophora ;)

Enfin, une petite devinette à laquelle je n'ai pas (ou plus :P ::) :-[) la réponse : ce n'est pas une Orchidée, non?

Erreur

Citation de: Nikojorj le Mai 01, 2022, 21:42:54
Enfin, une petite devinette à laquelle je n'ai pas (ou plus :P ::) :-[) la réponse : ce n'est pas une Orchidée, non?

En effet, ce n'est pas une Orchidée mais ici, plutôt une plante de la famille des Polygalacées: Polygala vulgaris, sous toute réserve  ;).

Voici Neotinea maculata en cours de floraison.
André.

La même...
André.

Citation de: urka le Mai 02, 2022, 08:09:32
En effet, ce n'est pas une Orchidée mais ici, plutôt une plante de la famille des Polygalacées: Polygala vulgaris, sous toute réserve  ;).

Même pas une monocotylédone, donc. ;) Merci!

Merci bcp Caloux pour toutes ces explications sur les couleurs et pour le voisin agriculteur, il peut faire son travail mais aussi respecter les jachères des autres qui maintenant peuvent être utilisées pour le fourrage quand les orchidées sont fanées!
Avec trois images d'orchis mâles que j'ai chaque année dans un bois sous la maison.
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Et insectifera toujours chez dans les friches
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1 avec l'image!

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Citation de: Nikojorj le Mai 01, 2022, 21:42:00
Et encore grillé par Caloux pour Cephalanthera longifolia et Orchis anthropophora ;)

Non ! pas grillé  ;) Chaque espèce arrive en floraison de façon décalée selon les régions mais pour certaines, le décalage du Sud au Nord de la France est assez court. Un millier de km, ce n'est rien à l'échelle d'une orchidée. Toutes les photos et contributions  enrichissent ce fil.
Néanmoins, comme je l'indiquais précédemment, dans un vallon ou au contraire sur une cime ou un col exposé au vent, certaines espèces fleurissent en décalé à quelques km de distance. Heureusement d'ailleurs car si l'ensemble des floraisons d'une espèce s'étalait sur 15 jours... :(

Bonjour à tout le fil,
Une image d'un premier sérapias vomeracea

Et les ophrys sphegodes toujours dans mes jachères
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Une dernière pour aujourd'hui!

Belle palette d' Aranifera, M13!
Anacamptis laxiflora, Orchis à fleurs lâches aime les terrains légèrement humides. Deux images.
André.

-

Cephalanthera longifolia, Céphalanthère à longues feuilles.

Cephalanthera damasonium, Céphalanthère de Damas avec sa hampe florale séchée de l'année dernière.

Et pour finir, Serapias lingua, Sérapias à languette, ne possède pas de pilosité contrairement à son cousin Serapias vomeracea, Sérapias à labelle allongé qui, lui, en est pourvu.

Encore des jolies vues. La saison bat son plein.
Dans l'Aveyron sur le Larzac, les deux extrèmes : Anacamptis morio (Orchis bouffon). Je reste dans ma thématique des colorations pour une même espèce puisque M13 m'y a un peu poussé.

Ou comme l'a déjà illustré Nikojorj, la coloration intermédiaire de la même espèce.

Citation de: urka le Mai 03, 2022, 13:29:21
Belle palette d' Aranifera, M13!
[
Merci André pour ton appréciation!
Malheureusement pour moi, mes ''laxiflora'' ont disparu...
Surement la sécheresse, les céphalanthères longifolia ne sont pas arrivés, ni les platanthères, pas vu d'ophrys apifera ni de scolopax...
Avec l'image de mon seul ''miliitaire'' qui poursuit sa floraison,
Au plaisir de voir vos images,
Gilbert

Pour ma part, je remonte vers le nord avec un arrêt en Côte d'Or.
Je suis dans l'arrière côte (Hautes Côtes de Nuit pour les amateurs de vins). Les espèces en fleur actuellement sont classiques mais j'ai noté quelques écarts dans les floraisons.
Bien entendu, on croisera Orchis purpurea (Orchis pourpre), Orchis mascula (Orchis mâle) et Orchis anthropophora (Orchis homme pendu), un trio déjà présenté sur ce fil.
L'Himantoglossum hircinum (Orchis bouc) est largement en fleur (bien en avance par rapport aux régions plus au sud que je viens de visiter (Aude et Aveyron). En Essonne, la floraison n'aura lieu que dans un quinzaine. Cette espèce est donc à part en terme de floraison dans cette région.

Idem pour Anacamptis pyramidalis (Orchis pyramidal) plus en avance ici que les départements visités précedemment.

Une dernière pour aujourd'hui : Ophrys fuciflora (Ophrys frelon/bourdon) toujours en Côte d'Or. Une espèce protéiforme qui présente de grandes variétés dans la forme du labelle, dans le dessin et dans la coloration des pétales et sépales.

Une autre version

Des Ophrys bourdon aussi, je pense (j'y connais rien en Ophrys et ça faisait bien longtemps que je n'en avais pas vues!) au-dessus de Grenoble (presque en ville!).

De quoi illustrer la variabilité de l'Ophrys en question, ou mon inaptitude à leur détermination, au choix ;D , et un couple d'Orchis pourpre et homme-pendu (pas de scoop, là).

Pas de problème pour tes identifications, Nikojorj   ;).
Voici Anacamptis pyramidalis.

-Neotinea ustulata, l'Orchis brûlé, que je trouve toujours en très petites quantités près de chez moi (Anduze).

Ophrys araneola, Ophrys petite araignée.

Serapias vomeracea, Sérapias à labelle allongé dont on ne distingue qu'un de ses multiples hôtes.
André.

Très belles toutes ces dernières images!
Avec un orchis mâle pris en contre-jour, c'est la fin de la floraison

Un sérapias vomeracea en compagnie d'un militaire!

Un autre sérapias vomeracea,
J'ai découvert six autres orchis militaires alors que j'en avais qu'un seul dans une jachère!

Un pyramidal toujours dans la même parcelle

Un pourpre dans la parcelle qui avait subit le passage d'un tracteur!
Il y en a une centaine à nouveau!!!

Je termine avec un scolopax

Bonjour à tous,

J'espère ne pas polluer ce fil.
Photo prise en Côte d'Or ce matin. Ophrys insectifera me semble-t-il. Station dans une petite prairie sèche calcaire, menacée par la proximité d'un large chemin sur lequel circulent des engins agricoles peu soucieux de la flore locale...

Citation de: M13 le Mai 09, 2022, 12:04:00
Un pourpre dans la parcelle qui avait subit le passage d'un tracteur!
Il y en a une centaine à nouveau!!!

La forme du labelle est très originale. Ce n'est pas forcément une hybridation mais le spécimen est particulier.

Citation de: Clodomire le Mai 09, 2022, 15:32:43
Bonjour à tous,

J'espère ne pas polluer ce fil.
Photo prise en Côte d'Or ce matin. Ophrys insectifera me semble-t-il. Station dans une petite prairie sèche calcaire, menacée par la proximité d'un large chemin sur lequel circulent des engins agricoles peu soucieux de la flore locale...

Non, pas de pollution au contraire puisque c'est un fil participatif. Pour ma part, j'ai fait mon deuil des engins agricoles qui saccagent des stations puisque pour les exploitants, il font avant tout leur travail. Je suis beaucoup plus remonté contre les motos ou quads de loisirs  >:(

Je profite de cette belle photo de Ophrys insectifera présentée par Clodomir pour vous présenter un "cousin": Ophrys aymoninii, L' Ophrys d'Aymonin.
Endémique des Causses Cévenols ( Lozère et Aveyron), on peut toutefois en trouver dans l' Hérault et le Gard.
Il se distingue de O. insectifera par plusieurs critères dont le plus voyant est la bordure jaune entourant le labelle.

Avec l'arrivée du mois de Mai, vient aussi l'abondance des floraisons, surtout dans notre région méditerranéenne.
Sur la Can de L' Hospitalet, peu avant Florac, dans les prairies situées entre 700 et 1000 mètres, des milliers de pieds de Dactylorhiza sambucina, L' Orchis sureau, égaient les verts pâturages.
Deux couleurs principales caractérisent ces Orchidées avec une dominance marquée pour le jaune. La couleur rouge est bien moins représentée.
De couleur rose saumon, beaucoup plus rare, cette Orchidée porte le nom de O. sambucina zimmermanii.
André.

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La forme "Zimmerman", rose saumon.
André.

Merci à tous pour toutes ces images et toutes ces informations intéressantes !

Photo de ce matin, dans une prairie sèche à quelques kilomètres au nord de Dijon.
Anacamptis pyramidalis (?). Abondante population, floraison récente.

Idem.
Himantoglossum hircinum. Population abondante.

Citation de: Clodomire le Mai 14, 2022, 18:31:04
Photo de ce matin, dans une prairie sèche à quelques kilomètres au nord de Dijon.
Anacamptis pyramidalis (?). Abondante population, floraison récente.

Oui, Anacamptis pyramidalis est très présente en Côte d'Or, de la côte et les hautes Côtes jusqu'au chatillonnais.

Citation de: Caloux le Mai 09, 2022, 19:28:35
La forme du labelle est très originale. Ce n'est pas forcément une hybridation mais le spécimen est particulier.

Un grand merci pour avoir remarqué ce labelle qui a l'air différend!
Je vais aller voir ces ''pourpres'' demain matin avec une loupe et bien sûr le micro Nikkor!

Oui, ce labelle qui finit en pointe n'est pas commun.

Voici trois images de ce pourpre ''pas commun''!, c'est la fin de la floraison, ils finissent tous ''brulés'' (je n'ai pas d'orchis brulé chez moi!
C'est orchis pourpre est un des derniers à résister, du coup, je ne sais pas s'il y en avait plusieurs avec ce labelle différent!
1

2

3

Il y en avait forcément plusieurs, vu que sur ces dernières images, on voit des différences avec l'image présentée plus haut au niveau des pilosités sur le labelle!

On peut souhaiter que le tracteur ne fasse pas trop de dégâts sur le terrain et que tu puisses retrouver "tes" pourpres l' an prochain.
Quant aux pilosités sur le labelle tu pourras observer qu'ils en sont tous pourvus  ;).
André.

Merci André!
J'espère bien les retrouver tous ces ''pourpres'' car ils ont mis plusieurs années pour réapparaitre!
Après, le voisin qui travaille le champ voisin vient de s'équiper d'un tracteur de 350 cv équipé de chenilles en caoutchouc, espérons qu'il m'épargne mes orchidées!!! Cet engin peut faire des demi-tours sur place, je lui dirais de rester chez lui...

Bravo à vous tous pour trouver et photographier autant d'espèces différentes !

Quelques "portraits" du Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum) qui commence à fleurir en Provence en cette deuxième quinzaine de Mai...

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(https://zupimages.net/up/22/20/kveb.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/20/kveb.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/20/hlbr.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/20/hlbr.jpg)

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(https://zupimages.net/up/22/20/51ac.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/20/51ac.jpg)

Citation de: M13 le Mai 16, 2022, 14:07:51
Merci André!
J'espère bien les retrouver tous ces ''pourpres'' car ils ont mis plusieurs années pour réapparaitre!
Après, le voisin qui travaille le champ voisin vient de s'équiper d'un tracteur de 350 cv équipé de chenilles en caoutchouc, espérons qu'il m'épargne mes orchidées!!! Cet engin peut faire des demi-tours sur place, je lui dirais de rester chez lui...

Clairement, les chenilles ne sont pas un bon plan pour tes orchidées  :(
Je poste une vue d'Orchis pourpre pour montrer l'espèce dans une de ses innombrables variantes, mais assez proche du lectotype : le labelle est assez large, très découpé avec les "bras" et les "jambes" bien visibles. Et la petite pointe en bas est peu visible et ne dépasse pas du labelle comme sur tes vues. Je pense qu'il s'agit bien pour les tiennes d'O. purpurea mais d'une population locale qui évolue.

Aude Avril 2022. Orchis purpurea (Orchis pourpre)

Jolies vues Roland ! Bien nettes sur la totalité des fleurs.  :). Ce qui n'est pas facile sur cette espèce qui part dans tous les sens (fleur très large et à grande profondeur de champ)

En Essonne aussi, Limodorum abortivum est en pleine floraison, voire en fin de floraison d'après mes observations sur plusieurs sites.
Grace à un ami de la FFO (Fédération France Orchidées) qui m'a indiqué un site, je peux vous présenter un spécimen assez rare de Limodorum hypochrome (pour les plantes, on ne parle d'albinisme mais d'hypochromie donc perte de la majeure partie des pigments).

Essonne 15/05/22

Vu ce jour, un pêle mêle d'Orchis simia (orchis singe), les plus petites et roses au premier plan; d'Orchis anthropophora (Orchis homme pendu), fines et couleur jaune/vert; et leurs hybrides (les 4 au fond de l'image).

Essonne 19/05/22

Et sur la même station, Orchis simia (orchis singe) hypochrome

Essonne 19/05/22

  Les orchidées, un sujet inépuisable en cette saison!

Et un plaisir renouvelé à chacune de vos photos.

  Amitiés, Alain

J'ai du mal à être certain mais ça ressemblerait à de l'orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii) non?
Rebord oriental du Vercors vers 1000m, forêt semi-ouverte assez exposée au soleil sur calcaire, ce jour.

Plus facile à déterminer avec son long éperon incurvé, l'orchis moucheron (Gymnadenia conopsea)

Alors je n'avais pas encore vu d'orchis mâle, et puis je rajoute un beau militaire (je ne suis pas allé voir s'il sentait bon le sable chaud)
NB j'ai pas mal de photos ou le militaire s'hybride de pourpre ou peut-être encore d'autre chose, ça devient vite compliqué

Et surtout, ça faisait bien longtemps que je n'en avais pas croisé...

Des sabots de Vénus (Cypripedium calceolus)!

Deux stations différentes, celle ci-dessus vers 1250m en forêt semi-ouverte, celle ci-dessous vers 900m avec qq pins, toujours sur les rebords est du Vercors.

Bravo Roland pour ces beaux limodores bien nets!
Merci ''Caloux'' pour ces explications sur les ''pourpres'', ce dernier est encore différent...
Et merci Nikojorj pour ces magnifiques sabots de Vénus!

Citation de: Nikojorj le Mai 19, 2022, 21:19:38
NB j'ai pas mal de photos ou le militaire s'hybride de pourpre ou peut-être encore d'autre chose, ça devient vite compliqué

Allez, dont acte.

Bravo, ça fait une belle mise à jour avec de nouvelles espèces dont la plus emblématique !

Félicitations Nikojorj pour tes très beaux clichés.
J'en propose un autre, pris ce matin (Côte d'Or, quelques kilomètres au nord de Dijon).
C'est la première fois que j'observe un spécimen d'Orchis pyramidal d'un blanc pur, entouré d'autres de la couleur rose habituelle.
Variété ? Sous-espèce ? Mutation ?

Non, c'est bien la même espèce mais c'est rare, ces hypochromes existent pour des espèces normalement roses :  O mascula, O simia, O miltaris  notamment et pour A. pyramidal, A. morio entre autres.
Compte tenu de la densité parfois élevée de l'Orchis pyramidal, forcément, un blanc au milieu des roses on le repère ! J'avais posté une illustration sur un fil des orchidées de l'Aveyron en 2018, le spécimen était loin d'être rachitique de plus.
C'est bien de l'avoir repéré et de nous le présenter :)

Merci pour ces intéressantes explications.
Si je revois un spécimen blanc, je le signalerai.

Si tu vas  dans le chatillonnais, tu trouveras aussi Gymnadenia conopsea (Orchis moucheron) parfois hypochrome.

Le fil rafraichissant, un vrai plaisir d'y revenir pour admirer ces belles.. Merci pour le partage  8)

Ces temps-ci, autour de Toulouse, je ne vois quasiment que celle-là

Orchis pyramidal (plutôt cylindrique à maturité, et éperon un peu plus long que l'ovaire et pas trop recourbé vers le bas) non?

Après Nikojorj, je présente aussi la floraison du sabot de Venus dans une autre région. Le sabot de Venus "survit" en Côte d'Or et Hte Marne dans quelques rares endroits (combes froides). Pour donner une idée du site, le muguet est encore en floraison dans cette combe. La floraison avait été catastrophique il y a deux ans avec moins de 5 pieds en fleur. C'est un peu plus cette année avec une quinzaine dont la moitié avec double sabots, ce qui peut compenser le faible nombre de pieds et donner plus de graines pour l'avenir.

Côte d'or 25/05/22

Cyprepedium calceolus.

Sabot et ... sabot pudique

Côte d'Or 25/05/22

Cephalanthera rubra (Céphalanthère rouge). Elle aime plutôt les milieux secs et ombragés.

Côte d'Or 25/05/22

Les pieds dans l'eau comme elle aime  Dactylorhiza incarnata.

On change encore de milieu avec le sous-bois dans lequel elle se dissimule

Côte d'or  25/05/22

Neottia nidus-avis.  Neottie nid d'oiseau

Retour en pleine lumière et milieu bien drainé, souvent caillouteux. On la trouvera facilement dans les talus, même en forte pente car du coup assez visible de loin.

Côte d'Or 25/05/22

Gymnadenia conopsea . Orchis moucheron

Et pour compléter cette sortie. Une discrète qui se cache dans les talus herbeux ou les friches. Assez difficile à dénicher parce qu'elle n'est pas très haute non plus.

Côte d'Or 25/05/22

Ophrys fuciflora. Ophrys bourdon
Toutes ces vues ont été prises dans les environs de Leuglay au nord de la Côte d'or. On pouvait encore y rencontrer Ophrys insectifera (Ophrys mouche), Plantanthera chlorantha, Orchis militaris, Orchis anthropophora (homme pendu), Anacamptis pyramidalis, Listera ovata et Himantoglossum hircinum (orchis bouc).

Citation de: Caloux le Mai 26, 2022, 09:39:04
Côte d'Or 25/05/22

Cephalanthera rubra (Céphalanthère rouge). Elle aime plutôt les milieux secs et ombragés.

Un plus pour celle-là

Merci pour toutes ces belles présentations, un plus pour cette bourdon avec les sépales tout blanc qui tranche avec le labelle, c'est chouette  :)

Citation de: zakzok le Mai 26, 2022, 18:15:13
Merci pour toutes ces belles présentations, un plus pour cette bourdon avec les sépales tout blanc qui tranche avec le labelle, c'est chouette  :)

Oui, toujours très variable l'O fuciflora, Même si ce n'est pas une espèce que je croise souvent (1/2 douzaine de spots seulement sur Jura, Essonne et Côte d'Or), je ne l'ai jamais vu à l'identique.

Bravo Caloux pour toutes ces belles orchidées et bravo à ceux qui contribuent à faire vivre ce fil !  :)
Je vous soumets une sérapia pour laquelle j'ai un gros doute. Je n'indiquerai volontairement pas le lieu de prise de vue afin que vous me donniez un avis, voire une éventuelle identification en ne vous fiant qu'à l'image...si tant est que ce soit possible ! J'aurais pu la poster dans le fil identification mais je pense que c'est surtout ici que se concentrent les orchidophiles !
D'avance merci.
Seb

(https://zupimages.net/up/22/21/8l3s.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/21/8l3s.jpg)

Ce serait bien d'avoir au moins l'échelle (fleurs de plus d'1cm?) et si possible les feuilles (à la base), mais ça me ferait penser à Serapias parviflora ?

Je n'ai pas mesuré les fleurs, ni ne me suis attardé sur les feuilles basales ! Désolé mais merci pour ce premier avis !  :)

Je pencherais aussi pour S. parviflora car les labelles semblent petits et de couleur plus beiges que roses (mais ils sont aussi fanés pour ceux du bas de la hampe, ce qui fausse un peu l'analyse de couleur). Sinon S. vomeracea.

En Chartreuse aujourd'hui, un peu au-dessus du Col du Cucheron, Platanthère (à deux feuilles ou verdâtre?) et Neottie à feuilles ovales (oupse, j'ai écrit Listeria et pas Listera et encore moins Neottia - elle n'était pourtant pas si pourrie!).

Je m'en veux un peu de n'avoir pas tiré un portrait plus détaillée de cette platanthère, ci-joint un crop si ça vous inspire...
Et puis pas loin, une Néottie nid-d'oiseau.

Merci Caloux pour ce second avis ! Cette sérapia a été photographiée sur une colline du 65, à l'altitude de 230m. La plante n'excède pas 20 cm et les labelles sont vraiment de très petite taille (guère plus de 15mm). J'ai aussi pensé à parviflora. Le hic, c'est qu'elle n'est pas donnée dans le 65 !
Une autre image sous un autre angle.

(https://zupimages.net/up/22/21/s4qh.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/21/s4qh.jpg)

Dans les Hautes Pyrénées, il n'y a pas beaucoup de Serapias (mais on ne les recherche pas spécialement non plus...le chien qui se mord la queue). Dans l'absolu, rien n'est impossible donc.

Voici de quoi donner du fil à retordre en terme d'identification.  (solution sur post suivant donc si certains veulent se casser les dents, ne pas lire...le post suivant)

Essonne 30/05/22

Une Ophrys abeille un peu punk, qui s'est passé son labelle à la javel?
http://www.orchidee-poitou-charentes.org/spip.php?article743 dont la clé (http://www.orchidee-poitou-charentes.org/spip.php?article2144) m'a bien aidé.

oui Nikojorj !

J'ai eu beaucoup de vent ce matin donc pas facile d'affiner la MAP.

Une autre variété d'Ophrys apifera qui compte de nombreuses variétés identifiées. Celles ci seraient de la variété tilaventina (mais il en reste beaucoup à décrire). C'est un ami de la FFo qui m'a présenté le site : une bande de pelouse en bordure de voie assez fréquentée. Un coup de tondeuse a été donné début Mai et a bien failli écimer la petite troupe. Beaucoup de déjections canines aussi donc quelques pieds piétinés ou grattés.
On trouve une trentaine de pieds avec ce type de fleurs et une autre trentaine tout à fait classique de l'espèce. C'est ou l'un ou l'autre, pas d'intermédiaire, ce qui montre aussi que cette variété est stable et ne régresse pas. Souvent un individu diverge mais au milieu d'autres plus intègres et à force de croisements, il revient à la forme d'origine. Là au contraire, on a affaire à une divergence stable qui se reproduit. D'autant plus facile qu'O apifera est autogame et peut s'autopolliniser si besoin.

Plus d'info sur
https://sfola.fr/wordpress/wp-content/uploads/2021/02/Ophrys_abeille_une_orchidee_polymorphe.pdf

On revient à du classique même si côté dactylorhiza, ce n'est pas toujours simple non plus

Seine et Marne 30/05/22
Dactylorhiza praetermissa (Orchis négligé)

Un petit retour en arrière pour l'autogamie d'O apifera

En haut les masses polliniques encore sous protection dans leur loge.
En bas, les mêmes masses déployées qui si tout se passe bien seront prélevées par un insecte et déposées sur une autre fleur dans la cavité stigmatique. Pas de dispersion de pollen à tout vent, c'est très tendu comme procédé de reproduction car si l'insecte va visiter un autre type de fleur, pas de fécondation.
Pour O apifera, les masses polliniques, si elles ne sont pas prélevées, vont continuer à se courber et venir en contact avec les organes femelles assurant ainsi l'autopollinisation. L'inclinaison de la fleur facilite ou pas le procédé. Sur la fleur du haut, la gravité va faire le job mais sur la fleur du bas, il faut vraiment une torsion importante des masses polliniques pour qu'elle rejoignent la cavité stigmatique...ou un bon coup de vent bien orienté !

Ce matin, station de Côte d'Or, au nord de Dijon : Cypripedium calceolus.
La floraison a commencé vers le 15 mai et s'est échelonnée depuis. Cette zone a eu la chance d'être il y a une semaine environ sous un orage qui a permis à la végétation de ne pas connaitre de stress hydrique qui affecte les alentours immédiats de Dijon.
Toutefois, j'ai l'impression (à vérifier) que cette année la floraison de C. calceolus est moins abondante que les années précédentes.

Une réponse ne peut être que locale quant à la floraison bien entendu. Pour le Sabot de Venus, je suis une station un peu irrégulièrement vers Leuglay : tous les 2 ans environ. Cette année est meilleure qu'il y a 2 ans pour ce que j'en ai observé mais moins bonne qu'il y a 5 ans (voire carrément moitié moins bonne). C'est à un point qui inquiète les spécialistes des orchidées car le débat notamment de savoir s'il faut laisser les orchidées tranquilles dans leur biotope ou s'il faut "entretenir" un peu le milieu et ne pas le laisser s'embroussailler n'est toujours pas tranché.
Visiblement, chaque espèce y trouve son compte...ou pas. En Essonne, j'ai vu disparaître sur certains sites des Orchis brûlé et des Orchis bouffon pour cause de végétation envahissante et sur un autre site trop souvent tondu, les Limodore ont carrément disparu du fossé trop au soleil pour s'installer en face sur le fossé à l'ombre avec une herbe plus dense. La nature est résiliente mais on joue aux apprentis sorciers même armés de bonnes intentions parfois...

Pour le sabot de venus, c'est incompréhensible car un site nettoyé permet une meilleure floraison pendant 1 à 2 ans mais ça ne dure pas semble t-il. D'où l'importance de gérer distinctement plusieurs zones (avec et sans) : ça paraît évident mais souvent le gestionnaire a tendance à tout faire d'un coup pour ne pas y revenir (ou pour des questions de budget).
En tout cas, je te rejoins sur le stress hydrique. Personnellement, j'arrose mes O apifera "domestiques" si nécessaire et je n'ai plus de feuilles toutes noires. Quant on sait que la plante se ressource grâce à son feuillage, on comprend que le feuillage est à surveiller au printemps car c'est déterminant pour l'avenir de la plante. Les fleurs, c'est pour les générations futures et l'essaimage mais pour qu'une plante subsiste, ses feuilles sont essentielles. Elle peut être tondue parfois plusieurs années de suite mais survivra longtemps malgré tout.

Retour en Aveyron (et Lozere). C'est ma quatrième année, ce qui me permet de comparer les périodes de floraison et la densité des plantes sur certains sites que je fréquente régulièrement.
C'est clairement la cata cette année : les espèces précoces ont tout donné de mi-avril à mi-mai  et la sécheresse n'a pas permis une floraison étendue pour beaucoup d'espèces pourtant communes dans le département : plus aucun Ophrys (ou presque), fini aussi les Orchis. Ca fait quand même un sacré déficit !
Pour les espèces de Juin, pas de souci par contre : Anacamptis pyramidalis (Orchis pyramidal), Himantoglossum hircinum (Orchis bouc), Gymnadenia conopsea (Orchis moucheron). Ces trois espèces sont abondantes et pas spécialement en avance de plus.
Je vais vous présenter quelques vues malgré tout.
Dans le sud du département, sur un site encore humide :

Aveyron 02/06/22
Serapias lingua

Sur le même site.
Aveyron 02/06/22
Dactylorhiza fuchsii (Orchis de Fuchs)

Aveyron 02/06/22

Dactylorhiza elata (Orchis élevé)

Une grande plante (mais pas toujours cf photo) de milieu humide , plus rare que la précédente. C'est quand même assez remarquable car peu de plantes sont capables de vivre  racines immergées et les Dactylorhiza en sont capables.

Aveyron 02/06/22

Ophrys aveyronensis. (Ophrys de l'Aveyron)

Floraison éclair cette année : rien de visible au 01/05...et plus rien de visible (ou presque) au 01/06

Pour voir des Ophrys, direction le Mont Aigoual et La Lozère. Vers 1000 mètres d'altitude, enfin une station d'Ophrys scolopax (Ophrys bécasse). 2 Ophrys apifera en prime mais pas très présentables.
Sur la même station :
Plantanthera bifolia (Plantanthère à deux feuilles)
Listera ovata (Listère ovale)
Orchis militaris (Orchis militaire) (presque tous fanés)
Neotinea ustulata (Orchis brulé) (quasi fané)
Gymnadenia conopsea (Orchis moucheron)
Anacamptis pyramidalis (Orchis pyramidal)

Lozère 04/06/22

Ophrys scolopax : 2 pieds "jumeaux" avec une morphologie très proche

Lozère 04/06/22

Orchis militaris (Orchis militaire)

Autre station

Lozère 04/06/22

Dactylorhiza maculata

Vers 1600m ce jour en milieu assez ouvert et ensoleillé dans le Vercors (Corrençon), orchis de Traunstein ou globuleux : Traunsteinera globosa

Je me disais bien que ce n'était pas un orchis pyramidal! Le port d'une part (très conique avec des fleurs dans tous les sens), et les petits filets au bout des sépales d'autre part, sont caractéristiques à eux deux je pense.

Typiquement montagnarde celle-ci !  :)

Toutafé!
Vues avec, Orchis sureau et mâle (dans des prairies plus ouvertes un peu plus haut), moucheron (pas sûr, idem prairies ouvertes), et une néottie nid-d'oiseau un peu plus bas en forêt.

Pas de scoop, mais juste pour comparer avec la précédente, une orchis pyramidale Anacamptis pyramidalis, et une Platanthère à deux feuilles, déterminée cette fois avec certitude (les loges polliniques sont parallèles et plus serrées que dans P. chlorantha, verdâtre), prairie assez sèche (mais normalement pas tant!) vers 1200m en Matheysine.

Les miennes par contre vues sur le Causse noir (donc moins en altitude que les tiennes) commencent à être cramées par la sécheresse.

Une autre version de Plantanthera bifolia : les fleurs présentent des pétales plus ou moins effilées.

Bonjour,
Voici deux images de l'Orchis verdâtre (Plantathèra chlorantha) en fin de floraison 5toujours dans mes friches pour celles-ci).

2

L'Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) est en pleine floraison

2

J'ai la chance d'avoir plusieurs stations de Céphalanthères rouges (Cephalanthera rubra), celle-ci se trouve tout près de la maison!
C'est un pied double et particulièrement fourni en fleurs et qui  a une taille d'au moins 60cm!

Cette fleur fait partie d'une autre station qui et plus avancée, mais la Map de très près est difficile à faire!
Je n'ai pas trouvé cette année le Céphalanthère à longues feuilles, sècheresse ou autre, je ne sais pas?

Toujours beaucoup d'espèces à présenter par chez toi  :)

Pour ma part, j'ai l'impression que la sécheresse a inhibé les floraisons de pas mal d'orchidées (je ne pense pas que l'ensemble des individus soient concernés heureusement) Ca ne devrait pas forcément impacter la résurgence des plants l'an prochain mais ça va limiter fortement la production de graines (et de nouveaux individus d'ici  2 à  3 ans). On verra bien...

  Bonjour Caloux et autres intervenants sur ce fil,

En suivant vos échanges, je me retrouve enfant, en train de suivre les conversations des adultes, ébahi par leur savoir.

Merci pour cet enrichissement enchanteur,

Amitiés, Alain.

De retour du massif des Bauges où la sècheresse sévit également voici quelques photos déjà vues ici.
Cipripedium calceolus

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Dactylorhiza fuchsii

Listera ovata

Et, pour finir, Epipactis helleborine que j' espère voir fleurir ici, en Cévennes, avant qu' ils ne "grillent".
André.

Une belle mise à jour urka

Très belle lumière André pour toutes ces dernières images!
Bravo pour ces sabots, je n'en ai vu qu'une seule fois du côté de Serre Ponçon et c'est toujours un régal de les décuvrir!

De nouvelles contributions à ce fil  :). Merci André

Les sabots semblent être en bonne forme malgré tout. Bpn pied, bon oeil !
Pour les Epipactis, l'aspect courbé de la hampe florale ne m'inquiète pas, j'ai l'impression qu'ils ont toujours cet aspect "piteux" avant la floraison.

Merci agl33, M13 et Caloux!
Pour les Epipactis, il est un site découvert l'an dernier par un ami orchidophile sur lequel nous avions comptabilisé 180 pieds.
Aujourd'hui, avec mon épouse c'est 260 pieds qui ont été comptés.
Il est à regretter, toutefois, que la sècheresse étant passée par là n'ait pas contribué au plein épanouissement des fleurs.
Epipactis helleborine var. castanearum en 4 ou 5 images.
André.
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Elles sont très jolies André !  :)
Heureusement en sous-bois, les Epipactis sont relativement épargnées par l'excès de sécheresse qui a frappé nombre d'orchidées cette année.

En voici une qui donne du fil à retordre : quand elle est en fleur, on la distingue à peine dans le sous-bois : presque pas de feuilles et des fleurs minuscules. On la voit mieux quand elle en fruits mais c'est trop tard !
A l'occasion d'une sortie organisée par un actif adhérent de la FFO.

Essonne 26/06/22. Epipactis microphilla

J'ai préféré faire le point sur une mouche butineuse

Essonne 26/06/22   Epipactis muelleri

Plante de marais

Essonne 26/06/22    Dactylorhiza majalis

En Vanoise, les orchidées fleurissent en cette fin Juin. On trouvera encore selon les altitudes et les versants des espèces déjà présentées :

Traunsteinera globosa (Orchis globuleux).  En montant vers le col de l'Iseran à plus de 2000 mètres. Une orchidée pas facile à repérer de loin au milieu d'autres fleurs roses innombrables. On la trouvera dans les prairies herbeuses, souvent en pente. C'est assez rare car les orchidées préfèrent avoir peu de concurrence pour s'épanouir. Mais sa taille lui permet d'émerger.
01/07/22

Dactylorhiza fuchsii 01/07/22.  Préfère les sous-bois et les sols détrempés. Observée fréquemment entre 1200 et 1800 mètres pour ma part.

Beaucoup plus courte en taille, aux couleurs plus vives (elle pousse en pleine lumière) mais toujours inféodée aux mileux humides, probablement Dactylorhiza alpestris.

Bonneval sur Arc vers 1800 mètres  01/07/22

Enfin, quand je dis plus colorée, evidemment il y a toujours une exception !

La même hypochrome. C'était la seule dans la station de près de 150 pieds. Facilement repérable du coup. Les autres orchidées très nombreuses étaient Gymnadenia conopsea (Orchis moucheron).

Dactylorhiza hypochrome. Bonneval sur Arc vers 1800 mètres.  01/07/22

Très belle mise à jour!

  Photos et informations sur les orchidées, passionnantes!

  Amitiés, Alain.

Bravo pour cette intéressante MAJ!
Surtout avec l'Orchis globuleux  ;)
André.

Merci à vous de suivre ce fil et de commenter !

En quantités innombrables : Gymnadenia conopsea très souvent accompagnée de Dactylorhiza fuchsii. Pousse rarement les pieds dans l'eau mais apprécie l'humidité. On la trouve en sous-bois et en pleine lumière aussi.

Lieu : partout ! 

Très commune mais en altitude. Du fait de sa petite taille, elle affectionne les prairies rases. Noyée dans l'herbe haute, elle ne trouverait pas de pollinisateurs.

Gymnadenia rhellicani. (Nigritelle noire).

Lieu : partout en altitude mais en Vanoise, plutôt à partir de 1500 mètres et jusqu'à 2300 mètres. L'exposition est évidemment déterminante dans cette variation d'altitude.

Moins commune que G Rhellicani mais apprécie encore plus l'altitude.

Observée ici à 2200 mètres

Très joli le pompon de l'Orchis globuleux ! J'aime bien l'image de la dernière nigritelle également !  :)

L'Orchis globuleux - pour une fois - porte bien son nom.

J'avais oublié de nommer celle qui t'as plu : Gymnadenia corneliana (Nigritelle rose) en rapport avec la Nigritelle noire juste avant.

On reste dans les Gymnadenia avec une fusion de Gymnadenia conopsea (Orchis moucheron) et de Gymnadenia rhellicani (Orchis vanille/Nigritelle noire).
On aperçoit une G conopsea en arrière plan mais impossible d'avoir les 2 espèces et l'hybride sur la même photo.
Ce qui a attiré mon attention au milieu de plusieurs dizaines de fleurs de même couleur est la taille du pied : plus grand que G conopsea et colorée comme une nigritelle. Je ne l'aurais pas remarquée si elle avait été plus petite, la prenant pour une nigritelle de plus.

Hybride de Gymnadenia. Mont Cenis 03/07/22

Passons aux orchidées beaucoup moins spectaculaires avec des tiges de 10 cm environ et des fleurs de la taille du millimètre. Rarement fécondées, elles trouvent d'autres méthodes...

Goodyera repens (Goodyère rampante) se reproduit essentiellement par stolons. C'est une plante qui aime le froid et les résineux. Il est fort probable que les populations que l'on trouve en France hors massifs montagneux aient été transportées lors des transplantations de résineux dans les siècles précédents. Néanmoins, comme il lui faut de l'humidité constante, si la mousse vient à sécher, la plante disparait.

Pas très spectaculaire et un peu tôt pour vous montrer la floraison qui intervient généralement à partir de mi juillet en Vanoise. On la repère assez facilement car les hampes florales dépassent de la mousse.
Goodyera repens. Hauteurs de Termignon. Vers 1800 mètres en milieu sombre et boisé.

Merci Caloux de nous présenter autant de variétés d'orchidées ! Chapeau et merci de partager ta passion.

Encore une espèce à fleurs minuscules. Plante de pleine lumière, on la trouvera émergeant de la végétation comme présentée ici et donc facilement repérable dans sa période de floraison. Mais quelquefois en prairie herbeuse donc cachée dans la végétation. En faisant le tour des lacs de montagne, on peut aussi en rencontrer car elle a besoin d'humidité. C'est une plante autogame au besoin (c'est mieux quand on a des fleurs si petites et peu de pollinisateurs dans la période de floraison).

Je l'ai rencontré en belles populations au Mont cenis comme ici et en bord de lac sur les hauteurs de Termignon à 2200 mètres env sur la photo suivante.

Pseudorchis albida (Orchis blanc ou miel). Mont Cenis 01/07/22 vers 2200 mètres.

Idem en plus gros plan

Un fil que je rattrape au passage : magnifique toutes ces espèces !!
[at] Caloux L'albida j'ai eu la chance qu'un ami me la fasse découvrir l'année dernière (avec la Nigritelle noire ! ^^ ) , une petite fleur superbe !
Tu en as fait un joli portrait..  :)

[at] Urka bravo pour la série des Epipactis  8)

Et une dernière pour l'espèce avec un lusus : une tige avec deux hampes florales, ce qui est assez rare. On voit bien que la gaine est assez large donc la bifurcation doit partir du pied. Je ne l'ai pas disséquée pour vérifier même si de toute façon, il y a peu de chance que le phénomène se reproduise d'une année sur l'autre. Je suis observateur, pas scientifique !

Pseudorchis albida, hampe bifide. Termignon, près du Lac du lait à 2400 mètres. 30/06/22
C'est plus haut qu'au Mont Cenis et les fleurs n'étaient pas encore ouvertes.

Ha là c'est carrément une rareté  :o

Merci pour vos encouragements Roland et Zakzok.

La passion est faite pour être partagée, ce que je m'éfforce de faire dans ce fil.
Certaines vues sont purement descriptives : pas le temps, trop fatigué après une montée à l'alpage, un biotope ingrat... J'avoue qu'à mon âge, je me trouve facilement des excuses  ;)

Bravo et merci Caloux pour ces dernières images partagées!
Il en faut de la motivation pour grimper encore et c'est vrai que tant que dure la passion ou l'envie... ;)
André.

Tant qu'on n'a pas de problème physique majeur, on continue car la passion reste en effet.
Suite des espèces montagnardes, mais pas seulement car le Coeloglossum viride est visible dans beaucoup de régions françaises. Il est par contre extrèmement difficile à trouver : de petite taille, dissimulé dans une végétation de même hauteur ou plus haute et surtout comme son nom latin l'indique, il est généralement vert. Heureusement, certains spécimens ont une coloration plus prononcée comme celui-ci, ce qui aide au repérage.
L'espèce est génétiquement proche des Dactylorhiza avec lesquelles il s'hybride parfois mais je n'en ai pas trouvé jusqu'ici.

Coeloglossum viride. Orchis grenouille/vert.
Vanoise. 28/06/22

Et pour conclure mes observations en Vanoise, les espèces fanées depuis peu en Juin et facilement reconnaissables  : Sabot de Venus, Orchis militaire. Les espèces encore visibles en floraison tardive : Cephalanthère rouge, Plantanthère à deux feuilles et verdatre. Neottie nid d'oiseau à différents stades de floraison ainsi que Listère ovale.
Les espèces en début de floraison et qui seront visibles tout le mois de Juillet  : tout le cortège des Epipactis.

Epipactis atrorubens. A observer en sous bois jusqu'à 1800 mètres environ.  29/06/22

idem

De très beaux exemplaires, Caloux!  Il est bien compliqué de trouver encore qqs Orchidées présentables près de chez moi tant la végétation est "grillée" par le soleil.
Alors je joins 4/5 photos de O. aveyronensis faites au mois de Mai. Peut-être y verrez- vous un hybride  ;).
André.
1-

2-

-3

-4

-5

Très belles vues ! Les profils sont toujours variés pour cette espèce. Les hybrides sont aussi possibles en effet mais je ne suis pas capable de les différentier aisément.

En effet, on arrive cette année au bout des floraisons même en montagne pour la quasi totalité des espèces : il reste néanmoins en Juillet les Epipactis un peu partout en France et au mois d'Aout la petite dernière : la Spiranthes.

Côte d'Or. Le Conois. 08/07/22

Epipactis palustris. Epipactis des marais.

J'aime beaucoup cette dernière, je ne connaissais pas   ;)

Bonjour à tous  et un merci appuyé (si si   :)) aux contributeurs.

Plus de mise à jour depuis début Juillet, j'espérais voir quelques vues montagnardes... :(

Une dernière orchidée pour ma part dont la floraison est en cours. C'est a priori la der de der de la saison. Elle est presque partout sur le territoire mais très élective sur le biotope : plutôt calcaire et frais. Elle supporte mal la concurrence végétale et de fait apprécie les pelouses rases de certaines villes. C'est donc parfois une orchidée urbaine !

Pour mon observation, il s'agit de l'Yonne au pied d'un monument aux morts (donc bien entretenu côté végétation).

Spiranthes spiralis 01

Spiranthes spiralis 02

Citation de: Caloux le Septembre 06, 2022, 18:45:31
Plus de mise à jour depuis début Juillet, j'espérais voir quelques vues montagnardes... :(

Avec la sécheresse, la flore a pris assez cher dans les Alpes du nord, et beaucoup de fleurs ont fané avant maturité. Pas vu une orchis vanille, et c'est pas une bonne saison à génépi...

Pour ne pas poster à vide mais elle a du être déjà citée, une Epipactis helleborine (sauf erreur, probable!) vue le 12/08 au Canada (Jardins de Métis, Bas St Laurent, donc même pas sauvage  :P ).

L'épipactis helleborine est une orchidée européenne naturalisée au Canada et qui semble s'y plaire.

Oui, la flore en général et certaines orchidées d'été (un peu moins pour celles de printemps selon les régions) ont "pris très cher" Les plantes peuvent survivre grâce à leur racines ou bulbes mais celà affecte la production de graines donc les prochaines générations (celle qui auraient pu fleurir d'ici 2 à 3 ans). Le déficit va donc se reporter sur les générations futures.
C'est un parallèle qui a ses limites mais c'est un peu comme nous qui affectons les générations futures (nos enfants ou petits enfants) par nos actions d'aujourd'hui...

Citation de: Caloux le Septembre 06, 2022, 18:45:31
Bonjour à tous  et un merci appuyé (si si   :)) aux contributeurs.

En parcourant cette dernière page, je viens de m'apercevoir que j'avais confondu ton fil avec celui "ouvert". Tu voudras bien vouloir m'en excuser  :-\.

Pour les Spiranthes spiralis, elles fleurissent un peu plus tard ici, vers la fin du mois. (Deux sites dans 2 cimetières: pour ceux qui aiment visiter les cimetières ... ;))
Tes images sonnent le glas pour annoncer la fin de l'été. De bien belles images!
André.

Je rassure tout le monde (j'aurais du le mettre dans le titre), ce fil était bien ouvert. :)

Citation de: urka le Septembre 07, 2022, 09:04:09

Pour les Spiranthes spiralis, elles fleurissent un peu plus tard ici, vers la fin du mois. (Deux sites dans 2 cimetières: pour ceux qui aiment visiter les cimetières ... ;))
Tes images sonnent le glas pour annoncer la fin de l'été. De bien belles images!
André.

Et oui, Spiranthes spiralis apprécie les lieux entretenus et pas la broussaille. Pour mon observation, c'est un monument aux morts, pour toi un cimetière. N'y voyons que de belles pelouses rases.  :D

Une discrète que je n'ai jamais croisée et pas des plus faciles à mettre en images, j'imagine ! J'aime beaucoup la 01 !  :)

Pas facile à voir ... et effectivement à mettre en valeur du fait d'un biotope très banal le plus souvent. C'était deux vues pour illustration.  :)

Pour alimenter le fil, voici donc 2/3 photos de Spiranthes spiralisfaites dernièrement. Encore une dizaine de jours et la floraison des Orchidées sera finie pour cette année.
En Novembre, bientôt, nous apercevrons les rosettes de Himantoglossum robertianum ;).
André.
-1

-2- Peut-être bien habitée

3- En y regardant de plus près  ;)

Encore de belles images d'orchidées sur cette page et la précédente, tous auteurs confondus ! :)

Citation de: urka le Septembre 24, 2022, 13:58:19
Pour alimenter le fil, voici donc 2/3 photos de Spiranthes spiralisfaites dernièrement. Encore une dizaine de jours et la floraison des Orchidées sera finie pour cette année.
En Novembre, bientôt, nous apercevrons les rosettes de Himantoglossum robertianum ;).
André.
-1

Jolies ces Spiranthes spiralis. En temps normal, j'en ai dans mon jardin à cette époque. Cette année aucun espoir d'en voir : tout est grillé par la sécheresse !

De jolies images de cette gracile orchidée...avec une petite préférence pour la 2 ! Bravo André !  :)

La -2- pour moi également, la simplicité a du bon sur ce bokeh réussi.

La 2 est effectivement une belle réalisation aux teintes d'arrière-plan harmonieuses.

Robert