Bonjour à tous,
Cela fait quelque temps que je réfléchis à l'idée de racheter un boitier argentique pour faire un peu de N&B. Il s'agirait d'une activité qui viendrait en plus du numérique, dont j'ai besoin et que j'aime bien. Une péliculle par-ci par-là pour des scènes de rue, un petit week end, du portrait.
Le choix du boitier s'est naturellement porté vers un Nikon FM2 ou FM3a, afin de (i) disposer d'un boitier discret, petit et solide et de (ii) pouvoir utiliser mes optiques fixes Nikkor.
Cela participe d'une volonté de revenir un peu à l'essentiel avec un boitier manuel, un 50mm lumineux, prendre le temps, et d'avoir de beaux N&B, si possible (je ne parviens pas à obtenir ce que je désire en post-traitement de fichiers Raw - j'y travaille, mais ça prend du temps).
Le problème, c'est que je n'ai absolumment pas le temps de faire moi-même ma chimie. Je me demande donc si ça pourrait être une bonne idée de faire développer et scanner par un laboratoire, et de reprendre un peu les fichiers Tiff sous Capture NX2 (niveaux et courbes principalement, éventuellement quelques U-points si nécessaire).
Je serais ravi d'avoir vos avis et réflexions sur cette méthode (coût, praticité...). Si par ailleurs certains ont des avis au sujet du choix entre FM2 et FM3a (sur mon APN je suis toujours en priorité ouverture), je suis également preneur.
Salut :)
au début je déposait les films a mon labo minute qui — je pense — les faisait développer par un autre labo avant de les scanner a leur retour (avec leur Noritsu 8)).
Je ne me rappelle pas avoir payé des sommes astronomiques, peut etre 1000 a 1200 yens, mais les developpements étaient toujours excellents.
Je les suspecte d'avoir envoyé les films Kodak dans un labo Kodak et les Fuji dans un labo Fuji, mais je n'en suis pas sur a 100%
Maintenant je developpe moi-meme mais je regrette toujours la Noritsu
La réponse dépendra un peu de l'endroit où tu te trouves (parce que des prestataires de qualité pour un coût raisonnable, déjà que dans Paris c'est pas forcément facile à trouver....), ainsi que de ton budget.
Très franchement, autant pour se contenter de faire des 10x15 la chose est trouvable...autant si tu veux faire "beaux N&B" (ce qui j'imagine suppose des possibilités d'agrandissement, je doute que cela soit possible à coût raisonnable.
Déjà que trouver un labo développant correctement les films N&B sans tâche ni rayure devient difficile, si en plus il faut ajouter un scan de qualité pour un tarif non prohibitif, ça risque de ne pas être facile.
Après, à chacun de savoir où il met le curseur en termes de qualité et de tarif
Olivier
Je réside à Paris. Du 10x15 sans doute le plus souvent, mais aussi des tirages plus grand, mais pour ce dernier point la qualité des tirages effectués par des laboratoires sur baryté Ilford à partir de fichiers numérisés, pour ce que j'ai pu constater par moi-même, me convient parfaitement.
Désire et réalité ?
très honnêtement je pense que ta démarche va t'amener (il me semble) à abandonner très vite
le NB à l'ancienne. Je suis peut-être un puriste, mais si ta démarche est de rebosser le fichier
sous NX2...et l'imprimer finalement je ne vois pas trop la différence avec Raw + NX2.
Surtout que pour avoir un bon résutat du devra le bosser ton scan, c'est pas du tout cuit.
De plus, à la fin du vas avoir un fichier et une impression pour imprimer sur quoi ? chez toi
ou une sur un frontier ?
Le retour gagnant est à mon avis : labo et baryté... sinon je ne suis pas sûr que tu vas mordre...
Je le vois bien, quand les clients ont un peu de budget et qu'on fait un beau tirage baryté c'est
autre chose que scan et imprimante dans le rendu.
Revenir à l'argentique (24*36) pour uniquement scanner après, je ne le ferai pas, c'est pas ma philosophie
(bien qu'on le demande régulièrement).
Si tu veux te faire plaisir et revenir à la photo NB et avoir quelque chose qui croustille : chambre 4*5 ! ;D
Yann, merci pour ta réponse. Ton avis est intéressant.
S'agissant du tirage, peut-être suis-je bon public, mais ceux que j'ai pu voir, effectués par de bons laboratoires sur du beau papier avec des tireuses adaptées, m'ont paru très beaux.
Concernant la différence entre péloche + scan et Raw, c'est là justement que j'ai le plus besoin de retour d'expérience.
Quant à la chambre (ou au MF), c'est sûr, ça croustille, mais là c'est sûr elle ne sortira pas souvent ! :D
Canito,
La différence en néga + scan et raw et du domaine du subjectif, des rendus très différents
donc difficile de donner son avis pour l'un ou l'autre.
Par contre les deux méthodes t'amèneront forcément à la case retouche (NX2 ou autre) et comme
apparemment ce n'est pas ton truc ! quid ?
Si ce n'est pas une question de rendu qui te pousse à l'argentique mais une question de
résultats obtenus dans NX2...je pense sincèrement que le choix est peut-être à revoir...
surtout que la reflexion, le plain manuel...le débrayage tu peux le faire avec n'importe
quel boîtier reflex numérique. Tu peux arriver aux même sensations de prises de vues.
Et tu peux adopter la même philosophie : tu ne regardes pas ton lcd et tu découvres
tes images à la maison.
Avant d'investir dans tout cela, je te conseille peut-être de prendre un cour de NX2
(peut-être à la nikon school) / je vais prendre mon premier cour chez eux au mois de juin
ils ont l'air d'être bien...
J'ai un pôte 'DPI' qui fait de la chromie à mourir et il tire du noir et blanc avec des encres au charbon...
et bien putain c'est beau (à partir d'un 20d)
Ne pas confondre argentique et N/B. C'est toute une philosophie. On doit voir en noir et blanc, et penser ensuite au tirage sur agrandisseur - c'est vrai qu'une chtite linhof suivie d'un ahel 1245 c'est goûtu - mais coûteux aussi. Le papier baryté a des profondeurs et des résonnances dans les gris et les noirs intenses introuvables en tirage numérique, même avec les nouveaux artifices utilisés par les dernières imprimantes jet d'encre ( gris supplémentaires ). Ça me rappelle les passages en gris sur offset pour donner des valeurs intermédiaires aux similis noir et blancs. Le baryté est au numérique ce la fresque est à l'acrylique.
Alors bon courage, et surtout, tout doit se faire à la main, du développement au tirage, sinon, on finit par retourner au numérique, et puis, comme il a été dit précédemment, les doigts qui puent et le froc barré de tâches au niveau de la table, ça a du charme.
Bonjour,
Alors, on a envie de se faire un petit trip vintage en N&B argentique .. ;) ?
Bon, je fais encore beaucoup d'argentique que ce soit en couleur ou en N&B mais, je développe (le N&B) et scanne tout ça moi même, ce qui est, a mon sens, le meilleur moyen de ne pas être trop déçu (et quand on est déçu, on sait a qui s'en prendre :D)
Pour ce qui est du dev, cela est relativement facile a réaliser soit même, toutefois, il est toujours possible de donner ça a un labo (Dupif, picto, publimod, dupon...ect) le coût d'un dev seul n'est pas prohibitif et la qualité est généralement très bonne
Là ou ça se complique, c'est pour l'étape du scan et/ou du tirage.. soit on fait réaliser ça par un prestataire et, du moins selon mon expérience soit c'est pas cher et pas top, soit c'est top, mais très cher ;D
Ceci dit, puisque vous êtes sur Paris, il existe une alternative, c'est la location de labo argentique et/ou de scan pro : http://www.selfcolor.com/ (http://www.selfcolor.com/)
Vous pouvez soit louer un agrandisseur pour réaliser vos tirages soit louer un Imacon X1/X5 pour vos scans.. c'est, a mon avis la solution la moins chère et la plus qualitative, étant entendu que, toujours de mon point de vue, le gros intêret d'un retour vers l'argentique N&B passe aussi et surtout par l'étape du tirage manuel sous l'agran.
Sinon, il vous reste la possibilité de faire du chromogénique N&B (T400 CN) qui a la particularité de passer dans n'importe quelle soupe couleur (c'est en fait un neg couleur.. sans la couleur :o) et donc de pouvoir se faire developer et scanner dans la plupart des labo gd public (type négatif+ .. par ex) avec une qualité trés trés correcte, voir très bonne si l'on tombe sur une machine bien réglée.
Bon courage..
Et au fait.. en quoi le N&B numérique ne vous apporte pas satisfaction ?
Yann, attention, je n'ai jamais écrit que je n'aimais pas le post-traitement. Je le pratique systématiquement sur tous mes fichiers Raw. J'ai seulement indiqué que les résultats auxquels je parviens en noir et blanc ne me satisfont pas. La case "retouche du Tiff" ne me rebute pas le moins du monde, et le but n'est pas du tout de m'exonérer de toute forme de traitement, mais plutôt d'obtenir un rendu différent de celui auquel je parviens péniblement en numérique, et sans être le moins du monde convaincu par le résultat obtenu.
Le but, c'est donc d'avoir un petit boitier robuste dédié au N&B argentique pour "penser en N&B", comme le souligne Loiseauplume, et pour obtenir ce rendu qui me séduit tant.
J'ai bien conscience que l'idéal serait de développer moi-même et de travailler sous l'agrandisseur. Ce n'est hélas pas possible.
Salut Kowa. Voilà quelques pistes intéressantes. Pourquoi pas dans un second temps ?
Le N&B numérique ne m'apporte pas satisfaction d'une part parce que je n'y retrouve pas ces nuances dans les gris, ce rendu difficile à décrire de l'argentique (même si j'ai été très impressioné par les travaux de certains photographes), d'autre part et surtout parce que je n'y arrive pas (là, ça bien de moi, et c'est la part la plus importante). Mais ce n'est pas uniquement par cette recherche que je suis guidé ; c'est aussi par le désir certes naïf d'utiliser de la péliculle, de comparer leur rendu différent, etc.
Bon, je me dis donc que je peux débuter en confiant la tâche à un labo., ce qui est très couteux, mais pour une péloche de temps à autre, on devrait y arriver. Et si les résultats sont concluants, peut-être passer par la case suggérée par Kowa. Ce qui me renvoit au choix de l'appareil : je serais beaucoup plus à l'aise, je pense, avec un FM3a, mais vu le prix prohibitif auquel il se vend (à en juger par ce que j'ai pu voir sur ebay en jetant un oeil rapide), il serait sans doute plus sage d'acheter un FM2.
Citation de: Canito le Mai 26, 2009, 13:00:05
Salut Kowa. Voilà quelques pistes intéressantes. Pourquoi pas dans un second temps ?
Le N&B numérique ne m'apporte pas satisfaction d'une part parce que je n'y retrouve pas ces nuances dans les gris, ce rendu difficile à décrire de l'argentique (même si j'ai été très impressioné par les travaux de certains photographes), d'autre part et surtout parce que je n'y arrive pas (là, ça bien de moi, et c'est la part la plus importante). Mais ce n'est pas uniquement par cette recherche que je suis guidé ; c'est aussi par le désir certes naïf d'utiliser de la péliculle, de comparer leur rendu différent, etc.
Bon, je me dis donc que je peux débuter en confiant la tâche à un labo., ce qui est très couteux, mais pour une péloche de temps à autre, on devrait y arriver. Et si les résultats sont concluants, peut-être passer par la case suggérée par Kowa. Ce qui me renvoit au choix de l'appareil : je serais beaucoup plus à l'aise, je pense, avec un FM3a, mais vu le prix prohibitif auquel il se vend (à en juger par ce que j'ai pu voir sur ebay en jetant un oeil rapide), il serait sans doute plus sage d'acheter un FM2.
OK.. je comprend
Bon, pour le boitier, amha, un FM2 me parait amplement suffisant.
Pour ce qui est du labo, perso, j'irais chez Dupif (ou équivalent), l'équipe est sympa (si c'est toujours la même ?) et c'est moins "impressionnant", quand on a pas l'habitude qu'un gros labo pro (style Picto) tout en restant aussi qualitatif,
l'avantage selon moi d'une structure plus petite c'est que l'on va pouvoir plus facilement dialoguer avec le tireur et ainsi avoir, (même si ce n'est pas vous qui êtes aux manettes) un résultat plus conforme a vos goûts, qui plus est, ces gens connaissent très bien leur boulot et vont pouvoir aussi vous aiguiller sur le choix par exemple d'un film se rapprochant plus de vos attentes en terme de rendu.. ect
Bon, cela reste tout de même relativement cher mais on a au moins la satisfaction d'avoir, accroché a son mur, un beau tirage baryté, réalisé a la mano.. :P
Dans tous les cas, amusez vous bien et bon N&B.
Citation de: Yann.M le Mai 26, 2009, 11:32:02
Désire et réalité ?
très honnêtement je pense que ta démarche va t'amener (il me semble) à abandonner très vite
le NB à l'ancienne. Je suis peut-être un puriste, mais si ta démarche est de rebosser le fichier
sous NX2...et l'imprimer finalement je ne vois pas trop la différence avec Raw + NX2.
Surtout que pour avoir un bon résutat du devra le bosser ton scan, c'est pas du tout cuit.
De plus, à la fin du vas avoir un fichier et une impression pour imprimer sur quoi ? chez toi
ou une sur un frontier ?
Le retour gagnant est à mon avis : labo et baryté... sinon je ne suis pas sûr que tu vas mordre...
Je le vois bien, quand les clients ont un peu de budget et qu'on fait un beau tirage baryté c'est
autre chose que scan et imprimante dans le rendu.
Revenir à l'argentique (24*36) pour uniquement scanner après, je ne le ferai pas, c'est pas ma philosophie
(bien qu'on le demande régulièrement).
Si tu veux te faire plaisir et revenir à la photo NB et avoir quelque chose qui croustille : chambre 4*5 ! ;D
Même si je comprends l'avis ci-dessus, je voudrais un peu revenir dessus : bien sûr, le tirage à l'agrandisseur en chambre noire représente la quintessence de la démarche argentique, c'est un vrai plaisir, surtout sur papier baryté c'est vrai... Cependant, le procédé qui consiste à faire la prise de vue en argentique puis à scanner le film pour ensuite terminer le traitement sous forme numérique est également une véritable alternative à la photo 100% numérique. Une Tri-X scannée puis retouchée sous NX2 ou PS n'a rien à voir avec un RAW développé sous NX2 : il y a un grain, une matière qui ne sont pas présents dans les fichiers issus de boîtiers numériques. C'est tout un autre monde qui s'ouvre au photographe, un rendu différent - notamment en N&B - qui possède d'entrée de jeu un supplément d'âme et de texture par rapport au 100% numérique.
C'est un peu dommage je trouve de voir ce discours puriste qui dénigre la solution film+scanner qui constitue une vraie pratique valable et intéressante, très différente du 100% argentique et du 100% numérique.
A ce que je sache, la plupart des livres de photo argentique sont fabriqués à partir de scans de films...
En fait, ça me fait un peu penser à une personne qui ne voudrait écouter de la musique qu'en concert et refuserait à tout prix d'écouter un enregistrement, qu'il soit sur vynil, CD ou mp3. C'est un peu radical je trouve.
+1 :)
"Cependant, le procédé qui consiste à faire la prise de vue en argentique puis à scanner le film pour ensuite terminer le traitement sous forme numérique est également une véritable alternative à la photo 100% numérique. Une Tri-X scannée puis retouchée sous NX2 ou PS n'a rien à voir avec un RAW développé sous NX2 : il y a un grain, une matière qui ne sont pas présents dans les fichiers issus de boîtiers numériques. C'est tout un autre monde qui s'ouvre au photographe, un rendu différent - notamment en N&B - qui possède d'entrée de jeu un supplément d'âme et de texture par rapport au 100% numérique."
C'est ce que j'ai eu l'occasion de constater et qui, précisément, ma mis sur la voie de cette réflexion. Tu touches du doigt ce que j'aimerais faire et qui, a priori, me conviendrait bien.
A ce que je sache, la plupart des livres de photo argentique sont fabriqués à partir de scans de films...
Oui, mais ils sont ensuite flashés en simili, c'est à dire tramés, et imprimés, rien à voir avec le tirage jet d'encre, et surtout rien à voir avec le baryté. Mais rien n'empêche de travailler de façon mixte. Je conseille à ce moment-là d'avoir une petite imprimante A4, mais surtout une petite cuve paterson pour développer soi-même son néga. Quant au scanner, chez epson on trouve le 4490 à pas cher. En gros ça fait un budget max de 300 € tout compris. Après reste les encres, toujours compatibles, et le papier, dans n'importe quelle grande surface, et la pelloche.
Et pour les tordus que tu partes d'une image numérique ou argentique scannée, tu peux réaliser un inter-négatif après inversion de l'image à l'aide d'une imprimante jet-d'encre sur un support transparent en A4 (ou A3) puis réaliser un contact sur papier baryté. J'ai essayé, ça marche, les résultats sont assez convaincants, le seul problème est le coût de réalisation du négatif (le mieux étant d'utiliser les transparents "film" de chez Epson, existe-t'il encore ?) et le temps passé à trouver les bon réglages (LUT de conversion éventuellement associée à un type de film pour corriger les non-linéarité, opacité de l'encre associée au point blanc et au point noir pour avoir la meilleur dynamique, etc ...). Il y avait un site sur le net qui détaillait la méthode.
Citation de: Canito le Mai 26, 2009, 15:37:40
"Cependant, le procédé qui consiste à faire la prise de vue en argentique puis à scanner le film pour ensuite terminer le traitement sous forme numérique est également une véritable alternative à la photo 100% numérique. Une Tri-X scannée puis retouchée sous NX2 ou PS n'a rien à voir avec un RAW développé sous NX2 : il y a un grain, une matière qui ne sont pas présents dans les fichiers issus de boîtiers numériques. C'est tout un autre monde qui s'ouvre au photographe, un rendu différent - notamment en N&B - qui possède d'entrée de jeu un supplément d'âme et de texture par rapport au 100% numérique."
C'est ce que j'ai eu l'occasion de constater et qui, précisément, ma mis sur la voie de cette réflexion. Tu touches du doigt ce que j'aimerais faire et qui, a priori, me conviendrait bien.
Ben, le plus simple dans ce cas là (et le moins cher, puisque vous disposez déjà d'un boitier num) tout en gardant une excellente qualité est de photographier avec une optique macro votre film sur une table lumineuse.. ;)
Voila par exemple la pdv d'une tri-X faite au D3 + 60 macro et inversée dans photoshop.
Pas de macro, pas de table lumineuse... :-\
Bon, pour faire simple, je vais attendre qu'une bonne occasion se présente sur un FM, et dans un premier temps je ferais développer et éventuellement scanner. On verra bien pour la suite.
Merci à tous pour vos avis.
Le passage délicat, c'est surtout le scan : attention aux labos qui peuvent proposer des choses pas terribles, surtout en N&B. Il vaut mieux scanner soit-même.
Oui, merci encore mille fois à tous.
Yleblanc, c'est vraiment dans la même démarche que toi que je souhaite m'inscrire, sans toutefois rêver de parvenir aux mêmes résultats. ;)
S'agissant des tirages jet d'encre sur barytée, c'est certes moins glamour que l'agrandisseur, j'en conviens aisément, mais très honnêtement ça peut être magnifique. Je me rappelle une exposition récente de magnifiques tirages de photographies issues pour une partie de fichiers numériques tirés sur jet d'encre, et pour l'autre de négatifs développés et tirés "à l'ancienne". L'ensemble était superbe (des nus en N&B), contre-collé sur Dibon sans plastifiage. On avait envie de toucher ! :D
Cédric M, je ne te trouve pas très honnête (mais ce n'est pas grave) dans ta citation.
Si tu veux me citer, cite également :
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Canito,
La différence en néga + scan et raw et du domaine du subjectif, des rendus très différents
donc difficile de donner son avis pour l'un ou l'autre.
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;)
Tu as raison Yann.
Salut,
Ca fait bien longtemps que je ne suis pas intervenu, mais là, le sujet fait envie.
La démarche argentique puis scan, je pratique depuis l'an 2000, année où je me suis remis sérieusement à la photo (mais toujours en amateur).
Le tirage, à mon grand dam, je suis trop impatient pour en tirer de bons résultats. Autant ça ne me dérange pas "d'attendre sans voir" entre la prise de vue et le développement, autant je suis incapable de gérer l'attente entre l'exposition du papier et son résultat après fixage, et surtout de me rappeler, sans support visuel tel qu'une étape intermédiaire de traitement sur écran, les zones à retravailler. Les portions d'image à masquer ne s'impriment pas dans mon cerveau à partir de la projection du négatif sur le plateau de l'agrandisseur. Partant, le scan est plus facile à travailler pour moi.
Au fil des années, j'ai pourtant partiellement succombé au chant des sirènes de la prise de vue numérique. Mais partiellement seulement.
Je fais essentiellement de la photo de paysage et j'ai gardé de l'argentique à mise au point manuelle l'habitude de prendre mon temps pour cadrer (il est vrai que les ruines, ça ne remue pas beaucoup). Par conséquent, je ne mitraille pas plus en numérique qu'avant. Le temps que je ne perds pas à trier vingt ou cinquante fois plus de fichiers que de négatifs, je peux le consacrer à (tâcher de) peaufiner mes scans.
Au bout du compte, en tâchant d'analyser la démarche, je me suis rendu compte que je ne photographiais en numérique que lorsque je ne pouvais pas ou plus photographier raisonnablement en argentique. J'aime bien l'infrarouge N&B, mais avant même la disparition du Kodak HIE, ses inconvénients en termes de disponibilité sur les lieux de voyage, de sensibilité aux climats chauds et de contraintes de chargement dans le noir m'ont amené à faire modifier un D50 acheté au rabais pour l'IR. J'ai aussi un boîtier numérique "normal" que j'emporte dans les destinations lointaines où je n'aurai probablement plus l'occasion (financière) de remettre les pieds. Mais pour les lieux où il n'est ni trop compliqué, ni trop coûteux de retourner en cas de photos ratées, je continue à photographier en argentique et à scanner négatifs ou diapos. Et si, un jour, je suis assez fier d'une de mes photos, je passerai le temps qu'il faut pour sortir sur mon imprimante un résultat qui me plaise suffisamment pour aller voir un tireur de choc avec mon négatif et ma sortie jet d'encre sous le bras et lui demander un tirage baryté de haute volée correspondant à ce que j'aurai pu obtenir de mon imprimante...
Hors de toute considération purement technique, la prise de vue numérique m'apporte moins de plaisir que l'argentique, un peu comme la location d'un DVD m'apporte moins de plaisir qu'aller au cinéma. Mais c'est toujours mieux que rien si on a raté la sortie en salle...
Citation de: KOWA le Mai 26, 2009, 13:43:49
OK.. je comprend
Bon, pour le boitier, amha, un FM2 me parait amplement suffisant.
Pour ce qui est du labo, perso, j'irais chez Dupif (ou équivalent), l'équipe est sympa (si c'est toujours la même ?) et c'est moins "impressionnant", quand on a pas l'habitude qu'un gros labo pro (style Picto) tout en restant aussi qualitatif,
l'avantage selon moi d'une structure plus petite c'est que l'on va pouvoir plus facilement dialoguer avec le tireur et ainsi avoir, (même si ce n'est pas vous qui êtes aux manettes) un résultat plus conforme a vos goûts, qui plus est, ces gens connaissent très bien leur boulot et vont pouvoir aussi vous aiguiller sur le choix par exemple d'un film se rapprochant plus de vos attentes en terme de rendu.. ect
Je confirme, Dupif est un bon choix, accueil ouvert et sympa, pas de souci de qualité pour le dév et de beaux tirages à prix raisonnable. Peut-être un peu trop constrastés, mais là c'est une affaire d'interprétation et de goût ;)
J'ai jeté un oeil rapide à droite et à gauche pour connaître le prix des formules développement + scan. C'est pas donné, clairement. Si je mords et si j'obtiens des résultats honorables en me faisant plaisir, l'achat d'un scan semble s'imposer (à défaut de faire soi-même sa chimie, le développement n'étant pas hors de prix à première vue).
C'est ce que je te conseille aussi, je scanne mes negas une fois developpes. Puis je tire moi-meme les meilleurs cliches au "rental lab", avec des gars sympas qui m'expliquent comment faire (un peu plus de 6 euros par heure, papier compris)
C'est clair que quand on veut de la qualité constante, faire développer par un bon labo devient vite assez coûteux... A 8-9€ le développement seul par film, ça devient vite un petit budget mensuel ;)
Le développement, ça n'a pas l'air d'être le pire (8 € pour une péloche de temps à autre, ça passe). Mais développement + scan, ça commence à faire beaucoup.
Je pense que 8 euros c'est cher pour le developpement seul ! C'est plutot le prix du Dev + scan, non ?
Chez Picto, par exemple, le prix de la prestation "Développement pro et numérisation Noir et Blanc" s'échelonne entre 21 et 48 euros (sur du format 135) selon la taille de la numérisation (entre 2 et 18 Mo). Hors taxes...
Mon humble témoignage,
Après 25 ans de photo, je ne suis jamais passé au numérique, je ne suis pas pro, je n'ai aucun impératif de rapidité/rendement/souplesse, bref, tous ce que peu apporter un Num par rapport à l'argentique, les film N&B sont courants et le developpement/planche contact n'est pas trop onéreux alors... je suis resté sur film. Et le coût d'un D700, je l'ai investi dans un Coolscan V ED et un imprimante A3+.
Alors effectivement, une impression sur papier beaux arts à l'encre pigmentaire ne sera jamais un beau tirage baryté sous l'agrandisseur mais la qualité est quand même bonne...et le film argentique comporte une telle matière par rapport au num ::) ::) ::)
Bien sur, l'étape scan prend beaucoup de temps pour aller chercher toutes les infos d'un néga N&B...mais quel plaisir...ce grain, ces nuances de gris...et puis je pense que dans 50ans, les négatifs "sels d'argent" des photos de mes enfants seront toujours là...alors que le DVD gravé hier pour faire un backup de mes scan ??? ??? ??? ??? j'en doute énormément.
Je prends un réel plaisir à naviguer entre ces deux mondes Argentique/Numérique. 8) 8) 8) 8)
voir le N° spécial HS n° 8 de mai de RP ou l'on parle argentique avec des témoignages et labo pro.
Citation de: gainsbourg × yebisu le Mai 28, 2009, 12:26:31
Je pense que 8 euros c'est cher pour le developpement seul ! C'est plutot le prix du Dev + scan, non ?
Non, c'est le prix dans un labo pro sur Paris.
8€ c'est le prix du x tol grace auquel tu peux developper toi meme jusqu'à 20 à 40 films suivant la dilution
Intéressante discussion ! j'ai abandonné le numérique (en prenant soin de revendre mes D70s puis D80 avant qu'ils ne valent plus rien) car je voulais faire de la photo argentique, faire mes développement,s mes tirages.
Quel bohneur ! Un FM2, un 50 mm 1.4 ou un 35-105 ai-s et du NB. Je n'ai jamais autant réfléchi à la composition, au choix de la prise de vue ... C'est très formateur (et puis marre des manuels de 300 pages !). Vitesse, ouverture, tout est là. On déclenche moins et on inonde pas internet des photos de sa carte !
Et puis je me suis mis au labo (j'ai lu je ne sais combien de fois le bouquin de bachelier :P) car ce n'est pas pour me retrouver des heures devant mon écran à faire de la retouche que je fis ce retour à la pellicule. J'en fais peu mais j'aime bien plus ça.
Vive le numérique qui m'a fait venir à l'argentique !
Barytine, 14€ pour développement plus planche contact, tu choisis ce que tu veux scanner après en utilisant un LS50 ou 5000 que tu trouve neuf ou d'occase et tout va bien. Et si tu le souhaites, fais tirer sur du vrai papier noir et blanc les meilleures.
Pose T dans le 14e est un point de chute et de retrait des travaux à faire réaliser et déjà réalisés.
A+
Pierre