Quel est le reflex qui a la meilleure Balance des Blancs

Démarré par mediator, Mai 07, 2008, 22:37:53

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Jean-Claude Gelbard

J'en fais quoi ? Je la règle, patate !  :D :D :D
parce que sur un Alpha 900, on peut régler la TC à 100 °K près. Tout simplement ! On appelle ça un réglage de précision, que les autres n'ont pas.

xcomm

Citation de: Reflexnumerick le Août 07, 2011, 14:04:104 pages pour écrire que les boitiers n'ont pas de BDB fiable, qu'il faut passer par un logiciel externe ....  ;D (se foutent de nous les nikocan hein ?  et ils nous gonflent ...les prix avec leurs isos et autres gadgets inutiles....)

Alors que la réponse a été donné simplement dans le 2° post .....
Bonjour,

effectivement, et comme il n'est plus commercialisé, je pense que nous sommes nombreux à attendre la sortie de son remplaçant en 24x36.
En attendant, pour échapper au  "nikocan" que tu décris, j'ai aussi dû trouver chaussure à mon pied ailleurs, pour le numérique.

Bonne journée.
Xavier
OM-Sys E-5 E-M1X E-M10III 1s

Reflexnumerick

S5 pro-x10-xa1

gerarto

Citation de: Zinzin le Août 07, 2011, 16:35:17
Formidable  :o exactement comme un Canikon ... à la différence qu' on ne connait pas la valeur , sur un Canikon , elle est directement mémorisée .
Et à 100°K près ... pfffff .... vous en avez d'la chance ... ;D

Parce qu'à ton avis, chez Sony, elle n'est AUSSI pas mémorisée ?  ??? ??? :o

Et au moins chez Sony on connait l'incrément : on a tous a même échelle à monter, mais au moins on sait l'espacement des barreaux (ça peut aider pour ne pas se casser la g**l* en montant !), pour arriver avec précision à la bonne hauteur.
Et en plus on sait où placer l'échelle le long du mur pour monter exactement à l'emplacement voulu parmi les 19 positions possibles de l'échelle.

Et la prochaine fois que tu voudras rejoindre Juliette sur son balcon, tu ne perdras pas de temps à savoir où mettre l'échelle et combien de barreaux il faut monter !


Jean-Claude Gelbard

Au fait, la question de départ était : "Quel est le reflex qui a la meilleure balance des blancs" ?
Il est clair qu'il vaut mieux connaître la TC que le contraire, pour une meilleure BdB...
Non ?
Et tout le monde ne le fait pas...

Jean-Claude Gelbard

Si tu préfères ne pas savoir ce que tu fais, autant acheter un compact "toutoto" et travailler en mode vert... Pffff !

Lyr

Citation de: JCGelbard le Août 07, 2011, 15:11:21
J'en fais quoi ? Je la règle, patate !  :D :D :D
parce que sur un Alpha 900, on peut régler la TC à 100 °K près. Tout simplement ! On appelle ça un réglage de précision, que les autres n'ont pas.

T'en a manié, des autres, pour savoir si ça se règle pas à 100°K près?
Quand c'est par le réglage manuel de la température de couleur, on va par incrément de 100°K environ, suivant les appareils.
Et en BdB auto ou mesurée (donc au thermocolorimètre embarqué appelé "capteur"), le résultat va même jusqu'au °K près, en ouvrant le RAW avec un dématriceur, on peut voir qu'est employé tantôt 3286°K (plus teinte) tantôt 3194°K (avec une teinte légèrement différente).
Et je ne suis pas en Sony.
Je ne dis pas que Sony ne sait pas mesurer la température de couleur, mais ce n'est qu'une "préphoto" (liveview ou simple photo) qui permet aux algorithmes de déduire une balance de blanc (travail facilité si tu présentes une feuille blanche, bien sûr), mais c'est ce que tout appareil fait, du plus petit compact au plus gros reflex.
Bon, par contre, certains moyens formats n'ont pas de BdB Auto, seulement une BdB réglable par charte grise ou feuille blanche, et à nouveau, ce n'est pas vraiment un thermocolorimètre, mais simplement un algorithme appliqué à une photo couleur. Donc pas d'élément en plus que le capteur photographique et un processeur.

Gérard JEAN

Certains détails techniques de ce fil m'ont beaucoup intrigué donc j'ai fais quelques recherches sur le net pour tenter de comprendre.

De ces lectures, j'ai cru comprendre :

- qu'un colorimètre utilise 3 capteurs seulement (un pour le rouge etc...) et déduit de ces mesures la t° de la source lumineuse.

- qu'un thermo-colorimètre utilise beaucoup plus de capteurs pour déterminer une "courbe spectrale", sorte de signature typique d'une source lumineuse. Mais ce sont des outils de la taille d'un four micro-ondes et les modèles les plus compacts/miniaturisés sont tout de même de la taille d'une grosse cellule à main.

D'où ma question, comment celà peut il entrer dans un boitier photo ?

Tout est possible

gerarto

- JCGelbard : ne cherche pas à lutter contre Zinzin, il est matériellement impossible que tu aies le dernier mot : tu ne fais qu'incrémenter son compteur de posts...
  (et au passage : bon anniversaire !  8)  )

- Lyr : on a pas dit qu'il fallait avoir un dématriceur externe sur le terrain !
D'autant que je me pose des questions sévères sur leur précision : suivant que j'utilise ACR ou DxO, pour une même photo, ils m'annoncent pour la TC/teinte des valeurs "originales" totalement différentes, et pas qu'un peu, et pourtant le résultat de l'affichage/impression est identique !
(Tiens, faudra que je fasse un essai là dessus quand j'aurais un peu de temps ! )

Certains ont vérifié la précision des valeurs données avec un thermocolorimètre Minolta : il n'ont pas trouvé de différence (A chercher sur le site alphadxd).

Lyr

On en revient donc à une question de soupe interne, de popote électronique, de travail logiciel.

Que deux dématriceurs, pour une même photo, affichent des couples t°/teinte différents ne me surprend pas. Chacun est calé à sa manière et interprète le fichier à sa manière par rapport à ses références.

De plus, je suis content que ton colorimètre Minolta donne les mêmes références que ton Sony, sauf erreur de ma part, ils sont quand même fortement apparentés, il est donc possible que cela soit dû à la présence de la même popote dans les deux engins.

Verso92

Citation de: JCGelbard le Août 07, 2011, 00:02:58
Tout faux, Monsieur Lyr ! Comme son nom l'indique, un thermocolorimètre est un appareil qui mesure (mètre) la température (thermo) de couleur (colori) et qui donne un résultat en degrés Kelvin (°K). Si les boîtiers Canikon font ça, je veux bien aller voir...
Dans le test que je viens de réaliser, la TC était de 2800 °K.

J'ai bien l'impression, vu de l'extérieur, que le gros avantage des boitiers Sony, c'est d'afficher en clair la BdB "mesurée", à l'inverse des boitiers Canikon...
(je suis prêt à changer d'avis le cas échéant, mais sur la base d'arguments techniques autrement plus sérieux et étayés...  ;-)

Will95

Citation de: mediator le Mai 13, 2008, 08:22:48
:( Merci aux talentueux commentateurs du fil mais la question initiale était simplement : QUEL EST LE (LES) REFLEX QUI A (ONT) LA MEILLEURE BDB !
Désolé de recadré le fil, mais je suis en phase d'achat imminent et c'est une info importante pour ma prise de décision (précision : je recherche le maximum de fidélité aux couleurs "réelles", je ne suis pas un fan des effets spéciaux) !

Merci de vos réponses  ;D ;D ;D

J'ai lu en travers, tu as déjà peut être la réponse ... Sony est a mon avis le meilleur, les boitiers avec thermocolorimètre embarqué sont effectivement assez précis. Perso je n'ai eu que des Nikon, c'est pas terrible, mais il y a pire.

Jean-Claude Gelbard

Merci Gérarto, c'est gentil d'y avoir pensé ! D'ailleurs, il n'y a pas que toi : tous les sites webs marchands dont je suis client m'ont envoyé un mail de souhaits, avec des promos à la clé ; pas fous !

xcomm

Bonjour,

Je viens de réaliser un petit test sous fluocompact domestique chaud sans apport extérieur, pour bien comprendre les enjeux.

Ici, nous avons une lumière très chaude, et comme nous parlons de balance de blanc, j'ai voulu savoir comment réagissait mon appareil en WB AUTO, et en WB mesurée sur une feuille de papier laser dite "blanche".
Voici les résultats ci-dessous.

En fait, comme la lumière est très chaude, notre œil sous cet illuminant voit une page, non plus blanche, mais jaune. On comprend alors bien pourquoi, pour avoir une analyse stable et contrôlée des couleurs, cela a été décrit dans la norme ISO 3664:2009.

Ensuite, toute la question est de savoir comment nos différents boîtiers vont retranscrire ces cas extrêmes.
En deux mots, vont-ils retranscrire un résultats au plus proche de notre vision humaine non pathologique, ou vont-ils au contraire corriger la "balance des blanc", pour simuler un éclairage type lumière du jour 5000K ?

Au final, je pense que c'est de cela qu'il est utile de parler, et de comparer. Bien sûr, nous n'aurons pas tous la même lampe pour réaliser ce test, mais ça permettra de bien voir les tendances des différents boîtiers commercialisés. Attention, je n'ai pas parlé de WB imposée en K, car là, on peut faire tout dire à notre boîtier.

Je vous laisse me montrer ce que donnent vos boîtiers en BDB AUTO, et en BDB mesurée.

Nous avons déjà un premier retour avec le Fujifilm qui corrige la balance des blancs, pour nous faire croire que nous sommes sous un éclairage type lumière du jour. Sur l'Olympus E-5, en WB Auto, nous sommes plus dans le ressenti de l'œil de la lumière du présent, et dans tous les cas, je n'ai pas eu de résultat vert, comme cela aurait été le cas avec un film type lumière du jour.

Bonne journée.
Xavier
OM-Sys E-5 E-M1X E-M10III 1s

xcomm

OM-Sys E-5 E-M1X E-M10III 1s

xcomm

OM-Sys E-5 E-M1X E-M10III 1s

gerarto

Bon... ayant été mis au défi par Zinzin de prouver mes dires sur le "thermocolorimètre" des Sony, j'ai commencé il y a quelque temps une réponse qui a fait comme la grenouille voulant imiter le bœuf ! Elle a pris un tel volume que j'ai hésité à la poster...
Mais comme ça a dévié sur des considérations plus générales dépassant Sony et pouvant intéresser certains, que ça va dans le sens de la dernière intervention de xcomm, allons-y...
__________

Au préalable, je précise - ça va sans dire, mais ça va encore mieux en le disant - que les Sony ont, comme les autres, des mesures de BdB auto, prédéfinie (lumière du jour, tungstène, etc), et personnalisée ; et que personne ne conteste que "les autres" ont également une fonction de mesure personnalisée ! 

- La première question posée est : est-que les Sony ont réellement un thermocolorimètre embarqué.
La réponse est : oui.
- Question suivante : quelle preuve à cela ?
Réponse : aucune preuve directe, ou presque.

En effet, Sony ne communique pas vraiment là-dessus directement. Ce n'est pas forcément une bévue, vu que ça découle directement de l'héritage Minolta, et que ça peut éventuellement être considéré comme un acquis qui ne se discute pas (avis personnel).
Il y a simplement des indications comme : "un réglage de type de température de couleur en Kelvin, ainsi que des filtres de correction magenta ou vert dans une large plage d'intensité" (Doc A850/900) ou plus directement : "lorsque vous réglez la température de couleur mesurée par le thermocolorimètre..." (Notice de l'A700, p.59).

Cela étant dit, et comme je l'ai écrit plus haut, le rôle d'un thermocolorimètre est de donner la TC en °K et la teinte en valeurs CC (filtres de compensation de couleurs). Je ne vois pas comment appeler autrement une fonction qui fait exactement ça,  puisque sont donnés : la TC en °K par pas de 100°K, et la teinte sur l'axe vert/magenta avec une valeur d'incrément égale à 5CC.
Et on sait également que cette mesure est adaptée au numérique (heureusement ! ).

D'ailleurs en dehors de SCSI, deux pros ont confirmé ceci : vianet, ici même plus haut et également sur le forum alphadxd, et ear_78 qui est intervenu ici pendant un temps et continue sur alphadxd. Ces confirmations datent pour les premières de 2008, donc absolument pas en relation avec ce fil. C'est ear_78 qui avait vérifié la concordance des valeurs données par l'APN avec celles d'un thermocolorimètre Minolta.

Une réflexion toutefois : un thermocolorimètre travaille en mesure incidente, un APN en mesure réfléchie, ce qui peut sembler contradictoire. Sauf que l'on mesure bien la même chose : la "qualité" de la lumière qui tombe sur la sphère pour le thermocolorimètre, et la "qualité" de la lumière qui tombe sur la feuille blanche ou gris neutre pour la mesure réfléchie. Que la mesure se fasse derrière la sphère ou devant la feuille ne change rien !


gerarto

Question :
- Bien : tout ça c'est très beau, mais à quoi ça sert ?
R : Vous allez rigoler : à pas grand-chose à première (et courte) vue !

Sauf qu'un outil capable de faire de telles mesures de précision est forcément capable au minimum de la même précision dans ses mesures courantes habituelles de BdB. Je dis au minimum car il est possible que la mesure se fasse en continu et non par pas, même si ceux-ci sont très nombreux (1425 combinaisons possibles avec l'A850/900).

Mais il faut bien être conscient que la seule mesure "courante" de BdB est la mesure auto !  Point de mesure pour les BdB prédéfinies (lumière du jour, tungstène, etc... ) dont il faut juste espérer que le réglage est le plus proche possible de la réalité. Avec toutefois une possibilité de correction manuelle de ces valeurs type pour la TC seule chez Sony (j'ignore pour les autres), effet de la correction vérifiable en temps réel si on utilise l'Intelligent Preview avec l'A850/900.

Mais bien sûr la BdB auto est forcément largement dépendante du sujet et de ses couleurs propres, et n'est pas pertinente dans tous les cas, loin s'en faut : même si Sony s'en sort plutôt pas mal d'après mon vécu avec l'A850 (un peu moins bien avec l'A700), on n'est pas à l'abri d'une déconvenue.

Donc la seule mesure "exacte" est la mesure personnalisée : on mesure la TC avec la fonction qui va bien "chez les autres", et le thermocolorimètre (si, si, j'insiste ! ;) ) chez Sony. Mesure faite sur une feuille blanche (ou le gris neutre d'une charte). Cette mesure peut bien sûr être mémorisée et réutilisée, en tout cas chez Sony et je suppose qu'il en est de même ailleurs...
Mais la spécificité Sony est que cette mesure est affichée directement en °K et CC.
Et que l'on peut définir une BdB personnalisée en entrant directement ces valeurs.

Question :
- A quoi cette fonctionnalité peut donc bien servir ?
R : Il y a plusieurs possibilités qui ne sont pas forcément inutiles puisque ça peut servir :

- à caler sur la même TC deux boîtiers Sony (ou plus) pour une production homogène sur une même scène, sans refaire de BdB personnalisée pour chaque.
- à entrer les valeurs mesurées par un thermocolorimètre externe (c'est juste pour la démo, car pas vraiment utile dans le cas présent vu qu'on en a un interne, mais ça marche et c'est prévu dans la notice ! ).
- à filtrer des sources lumineuses (flash avec filtre, Bal avec gélatine) de manière précise pour équilibrer les sources : par exemple éclairage tungstène + appoint flash.  Certes ça demande les filtres appropriés (mais standards en CC + LB), mais seul Sony le permet sans thermocolorimètre externe !
- à noter des valeurs de BdB pour des cas multiples, mais reproductibles, et à les réutiliser facilement.


gerarto

Passons aux exemples.

J'ai pris une série de vues avec un Sony Alpha 850 sous éclairage tungstène classique en raw + jpeg (mêmes conditions de prise de vue, mêmes paramètres d'iso, vitesse, ouverture). Avec les réglages de BdB suivants : lumière du jour, Auto (AWB), tungstène et personnalisée. Pour le réglage perso, j'ai bien entendu utilisé la fonction "thermocolorimètre" (bref, la mesure de BdB...).

Le sujet : tout simplement le dernier CI - comme ça tout le monde pourra vérifier la pertinence de la colorimétrie - avec une charte de gris.

Première photo pour fixer les idées : le jpeg boîtier avec le réglage de BdB sur "Lumière du jour".  C'est ce qu'on obtient lorsqu'on a oublié de changer de BdB en passant d'un sujet standard à l'extérieur à un sujet intérieur. En raw aucun problème (ou presque) pour corriger, en jpeg seul c'est une autre histoire...

gerarto

La suite avec les réglages de BdB Auto et Tungstène :

Le réglage de BdB Auto, qui sur l'Alpha 850 s'en sort plutôt bien (voire très bien) dans les cas courants de lumière du jour est ici un peu à la ramasse. C'est nettement mieux que l'erreur (volontaire) précédente, mais loin d'être parfait et je suis persuadé que c'est le cas général quelque soit l'APN dans ce type de sujet/éclairage.

Avec le réglage Tungstène, on a une très nette amélioration. Ce n'est pas parfait, l'image est encore un peu chaude, mais c'est probablement un compromis idéal pour de la photo (familiale, portrait) d'intérieur sous tungstène où l'on attend un rendu chaud. 

Important : les photos suivantes sont en légère sous-ex : c'est voulu ( ! ) pour ce comparatif, voir explications plus loin.

gerarto

On passe maintenant aux choses sérieuses : j'ai besoin d'une reproduction des couleurs la plus fidèle possible : j'utilise la BdB personnalisée.

On entre dans les détails techniques :
- le réglage des jpeg boîtier est sur Neutre.
- comme déjà indiqué, pour pouvoir faire un comparatif valable, toutes les photos ont été prises avec les mêmes paramètres d'expo (iso : 200 - f/8 - 1/2s.) Ces valeurs ont été fixées par la BdB  lumière du jour pour avoir un histogramme normal. Cela induit une sous-ex variable pour toutes les autres BdB. Bien évidemment en situation normale on calerait l'expo qui va bien en fonction de la BdB !  Dans la photo ci-dessous, j'ai repris les niveaux pour redonner un histogramme normal, en montrant en coin bas droit l'original. Je reviendrai sur ce point plus loin.
- la mesure de BdB personnalisée a été faite avec la fonction thermocolorimètre du boîtier (si, si, j'y tiens ! ) en calant la mesure sur la charte de gris. Les valeurs relevées sont 2600°K, G1 (= -5CC).

A vous de juger... la mesure à la pipette de la charte de gris donne un quasi sans faute des valeurs RVB. Comme c'est le mode Neutre qui a été utilisé, c'est... un peu neutre ! Un réglage d'origine avec un ou deux points de saturation en plus pourrait être utile dans la vraie vie.

gerarto

Point suivant (et final pour les jpeg) : l'utilisation de cette BdB personnalisée pour un autre appareil.

J'ai appliqué la valeur mesurée sur l'Alpha 850 à un Alpha 700, comme si elle avait été mesurée avec un thermocolorimètre externe.

Même si le résultat est un peu moins au top qu'avec l'A850, format et génération de capteur oblige, ce n'est quand même pas mal du tout ! Preuve au passage que les valeurs de TC données sont bien valides et standard (... au moins chez Sony). 
Jpeg boîtier, réglage Neutre.


gerarto

Maintenant, je sais ce qu'on ne va pas manquer de me rétorquer : tout ça c'est bon pour les prolos qui font du jpeg direct, mais moi je travaille en raw, Môsssieur ! Donc la BdB je peux toujours la régler après coup sans problème : je n'en ai donc rien à cirer...

Oui... mais non !

En effet, celui qui se fout totalement de la BdB sous prétexte qu'il travaille en raw se "plante grave" : il pourra certes sans aucun problème régler sa BdB au dématriçage (le cas échant en m*rd*nt un peu), mais il risque dans certains cas des déconvenues graves d'expo.

C'est ce que j'ai voulu montrer avec la série précédente d'une scène éclairée tungstène prise avec la BdB lumière du jour qui allait bien pour la photo d'avant. Dans ce cas l'APN calculera l'expo avec les valeurs de BdB courantes, et on peut facilement avoir une sous-ex d'un IL ! Et qu'on ne compte pas s'apercevoir que ça cloche en regardant l'histogramme : on verra que l'expo est parfaitement calée à droite ! 

Donc mieux vaut avoir la bonne - ou sensiblement la bonne - BdB lorsque l'on fait du raw, et ça c'est valable quelque soit la marque du boîtier.

L'exemple en image :

gerarto

Question (ou plutôt affirmation ! ) :
- A défaut d'une expo exacte, il n'en reste pas moins qu'on peut tout à fait obtenir un résultat colorimétrique parfait en post-traitement sans BdB parfaitement calée au départ !
Heu... oui, et non !

Je suppose (je n'ai pas été vérifier pour tous) que les dématriceurs de la marque savent restituer exactement la BdB calée sur l'APN. Mais ils n'offrent en général pas les possibilités des dématriceurs tiers tels que LR ou DxO, et parfois en sont très loin !
Les dématriceurs tiers disposent en effet tous d'un réglage de TC et de teinte, avec généralement des réglages prédéfinis (lumière du jour, etc.) et sont capables en principe de récupérer les valeurs de calage de la BdB d'origine. Enfin, une pipette permet de définir "la" bonne BdB en cliquant sur une zone neutre de l'image.

Pour les cas - quand même assez courants - où la précision de la BdB n'a pas une importance capitale, voire même est secondaire (on peut parfaitement tricher pour donner un autre rendu que celui d'origine), il n'y a en général pas de problèmes pour restituer une BdB correcte à défaut d'être parfaite.
Pour les cas où il faut une BdB absolument exacte (reproductions, etc.), ou pour les maniaques comme moi qui préfèrent partir d'une BdB la plus exacte possible (en paysage par ex.), quitte à donner éventuellement un petit coup de pouce sur la balance au final, que se passe-t-il ?

Et bien les seules possibilités "exactes" sont :
- de récupérer la BdB de la prise de vue (à supposer que se soit la bonne ! )
- de recréer la BdB d'origine à ce stade avec la pipette.

Commençons par cette dernière possibilité : l'utilisation de la pipette. Elle donne généralement de bons résultats, voire excellents si on a pris soin de placer correctement dans la première photo une charte de gris dans la scène pour un calage ultérieur. Le problème, c'est qu'il faut y penser à la prise de vue ! Mais ce n'est pas une contrainte pire que de mesurer la BdB à la prise de vue. Les paranos utiliseront d'ailleurs avec profit les deux méthodes ensemble pour s'autocontrôler !
Si on n'a pas de plage de référence précise, ça devient beaucoup plus aléatoire, mais pas impossible : il faut trouver un gris ou un blanc qui soit à peu près neutre.


gerarto

L'autre possibilité est donc de récupérer la BdB d'origine, si elle est exacte : BdB personnalisée mesurée, ou BdB  "préprogrammée" de l'appareil qui colle avec la situation : une BdB lumière du jour par ex. est souvent assez exacte par temps normal ensoleillé, en tout cas de l'expérience que j'ai avec Sony.

On utilise donc la BdB "d'origine" récupérée par le dématriceur et normalement, je dis bien normalement, on retombe sur ce qu'on est censé avoir mesuré. Et d'ailleurs, les "dématriceurs sérieux" affichent les valeurs de TC et de teinte (les autres se contentent souvent d'un curseur sans unités).

Et c'est précisément là où il y a problème !

J'ignore comment les "références" DxO et LR3 (ACR) récupèrent ces valeurs, mais il faudrait qu'ils se mettent d'accord entre eux puisque les valeurs de TC et de teinte qu'ils affichent ne concordent jamais !  Je veux bien pour la teinte (et encore ! ) puisqu'ils ne disent pas à quelle unité cela correspond (par ex. valeurs en CC), mais pour la TC c'est assez incompréhensible ! Et il semble que de plus ce soit variable en fonction de la marque et du boîtier et Sony ne semble pas trop mal loti : je me souviens d'une une photo issue d'un Pentax où les différences (de valeurs) étaient énormes !

Par exemple, sur la série de photo de ce comparatif, voici quelques valeurs relevées pour les BdB suivantes, réglées sur un A850  :
Réglage :        Lumière du jour :        exemple auto :        Tungstène :       Personnalisée 2600 G1 (=5CC)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Valeurs DxO :      5453 -1                      3413 -6                      2909 -2                        2599 -5
Valeurs LR :        5000 +11                   3050 +3                     2750 +3                       2500 0

Etonnant, non ?

Je suis bien conscient que chaque APN peut avoir ses caractéristiques, mais en théorie les valeurs au moins de TC sont sensées être absolues.

Mais ce qui est encore plus étonnant, et cette constatation ne date pas d'aujourd'hui, c'est qu'au dématriçage DxO comme LR donnent des images très similaires - sinon identiques - en colorimétrie alors qu'ils n'annoncent pas les mêmes valeurs !
Si je me réfère à ma petite expérience, j'ai l'impression que DxO est plus près de la vérité des chiffres de TC que LR(ACR). Par exemple la TC imposée à 2600 est annoncée à 2599 par DxO, ce qui est bien proche, contre 2500 pour LR. Mais que les fanas de LR ne prennent pas la mouche, puisque le résultat colorimétrique sera généralement bien voisin !