Raymond Depardon

Démarré par ikoflex, Octobre 11, 2010, 17:06:19

« précédent - suivant »

ikoflex


Que pensez-vous de sa dernière oeuvre ? (Photos de lieux banals à travers la France) 

Powerdoc

Les quelques photos que j'ai vu sont banales, loin de toute forme esthétique, c'est voulu, car ce qu'à voulu Depardon, ce sont des images qui correspondent à ce que nous voyons, une sorte d'état des lieux. La démarche est interessante, et elle le sera encore plus dans 50 ans.

ikoflex


Powerdoc n'y vois tu pas un rapprochement avec Eugène Atget et les tableaux d'André Renoux ?

L'intérêt historique est certain.

J'espère que d'autres vont émettre des opinions car j'ai moi même un avis sur ce genre de photos dites "banales" qui après quelques années prennent une dimension historique.

Powerdoc

Je suis tout à fait d'accord avec toi Ikoflex, ainsi qu'avec Argos. L'apport esthétique nuirait à sa démarche. Depardon photographie tel que nous voyons. Quand nous reverrons ces photos : ce sont des témoignages et ils doivent être perçus en tant que tels.

ikoflex


Dans cette démarche que j'aime énormément (vous l'avez compris) on pourrait aussi citer Stéphane Passet, Auguste Léon, Georges Chevalier, Ihei Kimura et pour partie André Zucca ainsi bien sur que certaines photos de Doisneau, HCB et Ronis.

ikoflex



waldokitty et piemfo : OK, mais qu'en pensez-vous sérieusement sur le fond et la forme ?

Zouave15

Quelle est la différence entre les photos de Depardon et certaines de qualité faites dans des clubs ? à part le challenge pour un homme seul de photographier toute sa France, qui évidemment en soi est intéressant (unité de point de vue dans une diversité).

Peut-être qu'en général dans les photoclubs ils ne jouent pas assez sur la démarche frontale, mais n'avez-vous pourtant pas déjà vu ce genre de photo ?

Autre façon de poser la question, est-ce que d'après vous ses photos évitent l'insolite sans pour autant être plates ?

Ce sont des questions.

David T.

En effet, dommage que ce fil soit placé dans le bar...

Personnellement, même si la démarche est intéressante, je trouve que ce n'est pas son meilleur travail. Simple question de goût, tant d'autres choses de sa production m'ont emballé.

Là où je m'interroge plus, c'est quand il dit (cf. interview dans le hors série de Télérama) que la côte d'azur n'avait pas besoin de lui pour être mise en valeur. Du coup, je ne comprends plus très bien son intention. A mon sens, il aurait justement dû traiter la région PACA (et les régions dites touristiques en général) - volontairement mise de côté sauf en toute fin de parcours, histoire d'être à peu près exhaustif - avec la même sincérité que les autres lieux. Il avait largement de quoi faire, et le côté décalé de son regard aurait justement fait un grand bien je pense, loin des clichés habituels.

Pat91

Bonjour,

Je comprends la démarche (même si elle m'intéresse modérément) mais effectivement, s'il s'agit de d'un travail documentaire, faire de ce projet l'oeuvre d'un seul homme au lieu de le répartir sur un ensemble de clubs locaux est certainement discutable. De nombreux clubs sont capables de sortir pour leur "zone d'influence" des photos du même tonneau (mettons de côté l'utilisation de la chambre) et le résultat, s'il s'agissait vraiment d'un travail de recensement, aurait été de loin beaucoup plus riche.

De toute évidence on pense tout de suite à Atget mais ce dernier à étalé son travail sur de très nombreuses années (près de 30 ans) et quasi uniquement sur Paris. Et avec un objectif documentaire affirmé (même si on y trouve autre chose après coup). La comparaison a donc quand même ses limites. J'ai plutôt tendance à récuser l'idée de travail documentaire, quel que soit le nom qu'on lui donne (ce qui est confirmé par le fait que les noms des lieux ne sont pas spécifiés).

Ce travail est une vision personnelle qui démontre (une fois de plus) la sensibilité de Depardon au banal, au quotidien, son refus de se projeter dans l'acte photographique, sa volonté d'observer sans déformer. Ce qui est impossible. Les artistes et les scientifiques savent bien que l'observateur a toujours une influence sur le sujet de l'observation. C'est inéluctable. Depardon essaie depuis longtemps de trouver une solution à ce problème mais il n'y a pas d'issue, je pense.
Patrick

ikoflex


L'entrée à l'expo de la BNF coûte plus de 8 €, je me demande à quel prix sera le livre ?...

P.S. NCI à déplacé ce fil (avec raison), mais n'a pas signalé son déplacement du "bar" à "A bâtons rompus" c'est dommage.

Zouave15

Citation de: Pat91 le Octobre 12, 2010, 09:48:06
Ce travail est une vision personnelle qui démontre (une fois de plus) la sensibilité de Depardon au banal, au quotidien, son refus de se projeter dans l'acte photographique, sa volonté d'observer sans déformer. Ce qui est impossible. Les artistes et les scientifiques savent bien que l'observateur a toujours une influence sur le sujet de l'observation. C'est inéluctable. Depardon essaie depuis longtemps de trouver une solution à ce problème mais il n'y a pas d'issue, je pense.

Tout à fait d'accord, et j'ajoute qu'à mon sens il n'a pas évité le piège de ce type de photo, dans lesquels tombent les photoclubs, à savoir l'insolite ; même si la vision frontale casse un peu l'excès d'insolite.

Autant je trouve ses films forts, autant je m'interroge sur ses photos, au point de trouver gênant qu'il ait autant de publicité alors que d'autres à mon sens plus artistes sont peu connus. Et Depardon dit lui-même qu'il ne se sent pas au top en photo, alors que pour les films il sait ce qu'il vaut (je ne sais plus la phrase exacte qu'il a dite).

Benaparis

Personnellement j'ai vu l'expo et aimé le travail... Bien entendu il s'agit de photo documentaire contemporaine et il faut le voir à ce titre...mais c'est :

1) fort bien réalisé et maitrisé
2) L'emploi de la 20x25 et de la couleur est particulièrement bien adapté
3) La quasi absence d'être humain est voulue est assumée
4) Comme il s'en est fort bien expliqué Depardon nous montre une (et non pas La) France de l'entre deux, ce qui permet de sortir du stéréotype et donne une dimension plus intéressante car moins connue du pays ou devrai-je dire moins attendue. Attention je ne dis pas qu'une vision plus stéréotypique aurait été moins intéressante car il ne faut pas perdre de vue que ce n'est pas le sujet d'une manière générale qui compte mais la façon dont il est traduit par l'auteur. Ici il a vraiment photographié à l'americaine, enfin dans le regard vis à vis du sujet à l'instar d'un Walker Evans auquel il est justement fait référence dans l'expo.

Un seul regret toutefois, c'est la piètre qualité des scans qui ont servi aux grand tirage, vu le format employé et les différentes lectures qu'il permet de près comme de loin, on perd beaucoup si l'on veut s'amuser à analyser l'image de plus près.

Citation de: ikoflex le Octobre 12, 2010, 10:04:25
L'entrée à l'expo de la BNF coûte plus de 8 €, je me demande à quel prix sera le livre ?...

Si je me souviens bien c'est 7 euros en plein tarif, de plus (mais là c'est gratuit) il y a aussi toutes les photos du Collectif 14 que Depardon a parainné. Le livre de l'expo (fort bien imprimé au demeurant, bref de très belle qualité) qui est plutôt dense il doit y avoir environ de 200 photos coûte 58 euros, à ne pas confondre avec l'autre livre qui n'est pas celui de l'expo à proprement dite (ne l'ayant pas ouvert je ne sais pas ce qu'il en est de sa qualité ni de son prix).
Instagram : benjaminddb

Pat91

Bonjour,

Citation de: Benaparis le Octobre 12, 2010, 13:07:17
Bien entendu il s'agit de photo documentaire contemporaine et il faut le voir à ce titre...

Eh bien, non (à mon humble avis). C'est ce que certains contestent, justement. Voir mon message au-dessus. Ce n'est pas du tout un travail documentaire. Nous savons tous qu'un travail de photographie objectif est impossible mais celui-là (et les précédents chez Depardon) est tout le contraire. À force de vouloir se détacher du sujet, je crois que l'auteur le marque encore plus de son empreinte. On pourrait dire que c'est un travail documentaire si en regardant ces photos on ne se disait pas "Tiens, du Depardon.". Et comme cela a été dit plus haut, je trouve qu'il y a un tapage excessif autour de ce travail.

Par coïncidence, je viens d'acquérir quelques ouvrages de Mimmo Jodice, un photographe italien qui a passé sa vie à photographier son pays. Peut-être avec des idées en commun avec Depardon au départ. Le résultat est très différent. Voir par exemple le volume "L'errance du regard" (49 euros à la Fnouc) ou bien la version anglaise "Lost in seeing", 24 euros port compris sur amazoune (allemand ou uk). C'est le même livre sauf pour la langue. Le titre français vient fort à propos en collision avec celui d'un des derniers volumes de Depardon (Errance). Je n'ai pas besoin de me demander lequel m'émeut le plus photographiquement parlant.

PS: J'en profite pour signaler à nouveau que si vous achetez vos livres photo sur Amazoune, votre compte est également valide sur amazon.co.uk et sur amazon.de. Sur ces 2 sites, on trouve souvent les mêmes volumes neufs à des prix radicalement plus bas. Et on y trouve même certains Photo Poche en français qui sont épuisés en France (au même prix qu'en France). Et la livraison est quasiment aussi rapide.
Patrick

Benaparis

#13
Citation de: Pat91 le Octobre 12, 2010, 14:32:15
Bonjour,

Eh bien, non (à mon humble avis). C'est ce que certains contestent, justement. Voir mon message au-dessus. Ce n'est pas du tout un travail documentaire. Nous savons tous qu'un travail de photographie objectif est impossible mais celui-là (et les précédents chez Depardon) est tout le contraire. À force de vouloir se détacher du sujet, je crois que l'auteur le marque encore plus de son empreinte. On pourrait dire que c'est un travail documentaire si en regardant ces photos on ne se disait pas "Tiens, du Depardon.". Et comme cela a été dit plus haut, je trouve qu'il y a un tapage excessif autour de ce travail.

Par coïncidence, je viens d'acquérir quelques ouvrages de Mimmo Jodice, un photographe italien qui a passé sa vie à photographier son pays. Peut-être avec des idées en commun avec Depardon au départ. Le résultat est très différent. Voir par exemple le volume "L'errance du regard" (49 euros à la Fnouc) ou bien la version anglaise "Lost in seeing", 24 euros port compris sur amazoune (allemand ou uk). C'est le même livre sauf pour la langue. Le titre français vient fort à propos en collision avec celui d'un des derniers volumes de Depardon (Errance). Je n'ai pas besoin de me demander lequel m'émeut le plus photographiquement parlant.

Pardon mais je ne vois pas bien où tu veux en venir. La forme documentaire n'a pas besoin d'être spécifiquement objective, d'ailleurs je me demande bien comment elle pourrait l'être que ce soit au travers de la photographie, du film ou même de l'écriture dans la mesure où elle passe nécessairement par le prisme de l'auteur, autrement dit de sa personnalité. Par ailleurs, il faut tenir compte de la subjectivité du support documentaire : en photo comme en film il y a nécessairement le cadre, la lumière, le choix de la profondeur de champs, l'éventuelle déformation/anamorphose liée au champs angulaire de l'optique ou de la prise de vue en plongée ou contre-plongée, l'émulsion...etc...
La volonté bien comprise de Depardon c'est d'être le plus neutre possible à savoir l'utilisation d'une chambre 20x25 qui permet d'obtenir (en principe) des photos extrêmement riches en terme de détails et nuances de valeurs, la possibilité de corriger d'éventuelle perspective, l'usage de la plus grande profondeur de champs possible afin d'éviter l'isolement d'une zone spécifique comprise dans le cadre photographique, l'utilisation d'une focale neutre (à savoir un 300mm qui correspond grosso modo en équivalent 24x36 à un 50mm), l'utilisation de la couleur...etc...etc... tout ces éléments concourent à la plus grande neutralité photographique possible...ce qui ne veut pas dire absolue pour les raisons évoquées plus haut.

Enfin, l'émotion photographique relève de l'intime et du goût personnel de chacun, mais ce n'est pas cela qu'il faut rechercher dans le travail de Depardon, a fortiori vis à vis de celui dont on parle car on se situe justement dans un travail documentaire.  ;)

PS : Merci pour tes recommandations d'ouvrages.

PS 2 : Par ailleurs, contrairement à ce que tu disais dans ton précédent message, tous les lieux sont indiqués, puisque dans une salle attenante toutes les photos sont reprise en plus petite (elles sont rétroéclairées) avec l'indication des lieux. Ce qui permet dans un premier temps d'avoir une vision globale avec les grand tirages, ceci permettant un regard et une analyse globale de cette France vue par Depardon et ensuite revoir ces photos avec des indications géographiques et donner un caractère plus spécifique à chaque lieu. C'est l'avantage d'avoir vu cette expo, je pense que l'on en saisi forcément mieux le contenu.
Instagram : benjaminddb

Benaparis

Citation de: Benaparis le Octobre 12, 2010, 15:11:47
Pardon mais je ne vois pas bien où tu veux en venir. La forme documentaire n'a pas besoin d'être spécifiquement objective, d'ailleurs je me demande bien comment elle pourrait l'être que ce soit au travers de la photographie, du film ou même de l'écriture dans la mesure où elle passe nécessairement par le prisme de l'auteur, autrement dit de sa personnalité. Par ailleurs, il faut tenir compte de la subjectivité du support documentaire : en photo comme en film il y a nécessairement le cadre, la lumière, le choix de la profondeur de champs, l'éventuelle déformation/anamorphose liée au champs angulaire de l'optique ou de la prise de vue en plongée ou contre-plongée, l'émulsion...etc...
La volonté bien comprise de Depardon c'est d'être le plus neutre possible à savoir l'utilisation d'une chambre 20x25 qui permet d'obtenir (en principe) des photos extrêmement riches en terme de détails et nuances de valeurs, la possibilité de corriger d'éventuelle perspective, l'usage de la plus grande profondeur de champs possible afin d'éviter l'isolement d'une zone spécifique comprise dans le cadre photographique, l'utilisation d'une focale neutre (à savoir un 300mm qui correspond grosso modo en équivalent 24x36 à un 50mm), l'utilisation de la couleur...etc...etc... tout ces éléments concourent à la plus grande neutralité photographique possible...ce qui ne veut pas dire absolue pour les raisons évoquées plus haut.

Enfin, l'émotion photographique relève de l'intime et du goût personnel de chacun, mais ce n'est pas cela qu'il faut rechercher dans le travail de Depardon, a fortiori vis à vis de celui dont on parle car on se situe justement dans un travail documentaire.  ;)

PS : Merci pour tes recommandations d'ouvrages.

PS 2 : Par ailleurs, contrairement à ce que tu disais dans ton précédent message, tous les lieux sont indiqués, puisque dans une salle attenante toutes les photos sont reprise en plus petite (elles sont rétroéclairées) avec l'indication des lieux. Ce qui permet dans un premier temps d'avoir une vision globale avec les grand tirages (la taille des tirages permet cette vision globale), ceci permettant un regard et une analyse globale de cette France vue par Depardon et ensuite revoir ces photos avec des indications géographiques et donner un caractère plus spécifique à chaque lieu. C'est l'avantage d'avoir vu cette expo, je pense que l'on en saisi forcément mieux le contenu.
Instagram : benjaminddb

Benaparis

Citation de: Argos le Octobre 12, 2010, 17:22:18
Je crois que chez certains risque d'apparaitre une confusion quant au terme de documentaire. Faire un travail documentaire ne signifie pas qu'un mette sa personnalité de côté. Au contraire toute approche documentaire doit témoigner de la personnalité de son auteur pour être réussie. Autrement on est dans le procès-verbal, tâche qui peut parfaitement être confiée à un notaire.

Absolument. Comme exemple photographique pour évoquer l'aspect documentaire sans subjectivité, on pourrait évoquer le cas de la photo anthropométrique, bref celle des fiches de polices... Là au moins c'est réglé comme du papier à musique, il n'y pas de regard de photographe. ;)
Instagram : benjaminddb

jamix2

Citation de: Zouave15 le Octobre 11, 2010, 19:32:57
Quelle est la différence entre les photos de Depardon et certaines de qualité faites dans des clubs ?
Le projet, la vision, la cohérence, la globalité.

Benaparis

Citation de: B12 le Octobre 12, 2010, 17:39:22
un petit texte intéressant:

http://www.liberation.fr/culture/01092294027-depardon-la-france-etalonnee

Intéressant en effet.

A propos des scans, je sais j'insiste... Franchement la qualité pour les tirages n'est pas du tout à la hauteur, on observe des liserets d'accentuation pas franchement des plus élégants... Comme si les scans avaient été fait à la base pour le bouquin (avec donc une résolution juste nécessaire) et après interpolés pour répondre au critères techniques de la tireuse. J'ai déjà vu des tirages encore plus grand issus de 20x25 et de dimensions similaire à l'expo de Depardon issus de 4x5inch (donc 2x plus petits) et d'une qualité à couper le souffle... C'est vraiment ma seule déception parceque je considère que l'on perd une partie de ce que peut apporter un tel support.

Quand aux couleurs, en effet elle m'ont semblé très numériques (boostées), alors que dans le livre de l'expo elles m'ont parue plus "juste", mais c'est une appréciation toute personnelle, je respecte le choix de l'auteur.

Citation de: jamix2 le Octobre 12, 2010, 17:51:21
Le projet, la vision, la cohérence, la globalité.

Autrement dit un vrai travail de photographe. ;)
Instagram : benjaminddb

jamix2

Citation de: Zouave15 le Octobre 12, 2010, 10:07:51
Autant je trouve ses films forts, autant je m'interroge sur ses photos, au point de trouver gênant qu'il ait autant de publicité alors que d'autres à mon sens plus artistes sont peu connus.
Eternel problème : un photographe reconnu est forcément mauvais.

Zouave15

Citation de: jamix2 le Octobre 12, 2010, 17:56:06
Eternel problème : un photographe reconnu est forcément mauvais.

Hélas oui, mais ce n'était pas mon propos. Je n'ai rien contre Depardon même si je n'adhère pas à son esthétisme froid. Je trouve également formidable qu'un photographe puisse être connu.

Citation de: jamix2 le Octobre 12, 2010, 17:51:21
Le projet, la vision, la cohérence, la globalité.

Hum, si tu dis qu'il y a tout ça, je veux bien.

Que Depardon soit un auteur ne fait pas de doute mais qu'un travail que j'estime très classique recueille autant de publicité me gêne un peu.

Il serait par ailleurs dommage que les excès du numérique, considéré par certains comme n'étant pas de la photo, amène par contrecoup l'idée qu'il faille des photos à la chambre et sans effets pour avoir droit de cité.

Benaparis

Citation de: Zouave15 le Octobre 12, 2010, 18:13:58
Que Depardon soit un auteur ne fait pas de doute mais qu'un travail que j'estime très classique recueille autant de publicité me gêne un peu.

En quoi le fait que le travail soit "classique" serait pénalisant/moins intéressant? C'est un attachement de pure forme.

Plus embêtant, cela sous entendrait qu'il y aurait différentes valeurs dans les formes d'expression pour un média donné.

A moins que ce soit le sujet que tu trouve classique...mais pour reprendre (peut être pas dans son exactitude) une phrase de Kertesz : "Ce n'est pas le sujet qui compte, mais le regard de l'auteur sur le sujet".
Instagram : benjaminddb

jamix2

Citation de: Zouave15 le Octobre 12, 2010, 18:13:58
Il serait par ailleurs dommage que les excès du numérique, considéré par certains comme n'étant pas de la photo, amène par contrecoup l'idée qu'il faille des photos à la chambre et sans effets pour avoir droit de cité.
Ce serait effectivement dommage mais il me semble que c'est nullement le cas, ni dans ce fil ni ailleurs.
Du reste que sont ces "excès du numérique" que tu évoques ?

jamix2

Tournure ironique : ce que je voulais dire c'est qu'il est habituel (surtout en France ?) qu'un photographe qui "réussit" soit largement critiqué par la cohorte des génies anonymes qui ne réussissent pas.

jamix2

Citation de: David T. le Octobre 11, 2010, 21:16:34
Personnellement, même si la démarche est intéressante, je trouve que ce n'est pas son meilleur travail. Simple question de goût, tant d'autres choses de sa production m'ont emballé.
C'est également mon avis.

jamix2

Citation de: Benaparis le Octobre 12, 2010, 17:53:40
J'ai déjà vu des tirages encore plus grand issus de 20x25 et de dimensions similaire à l'expo de Depardon issus de 4x5inch (donc 2x plus petits) et d'une qualité à couper le souffle...
4x ! (120/500 cm2)