Exif balance des blancs...

Démarré par speedyrabbit, Octobre 04, 2013, 23:13:23

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speedyrabbit

Salut à tous  ;)

Est-ce que quelqu'un sait s'il existe un logiciel d'exifs qui indique la température de balance des blancs ?

langagil

C'est une blague  ???  sinon camera raw, plug-in de Photoshop et de Lightroom, le permettent  ;)  je suppose que DXO également mais je ne possède que le plug-in ViewPoint.
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gerarto

#2
Ce n'est peut-être pas si "blague" que ça !  ;)

Parce que justement il y a comme un problème !  :o

Je n'ai pas vu (mais je n'ai pas tout vu...) beaucoup de "logiciels d'exif" qui donnent directement les valeurs en °K + balance vert/magenta.
Sauf erreur de ma part, ma référence : PhotoMe ne le donne pas. Par contre l'ExifTool inclus dans Xnview donne bien une TC et une valeur "Color compensation filter set" assez ésotérique.

Ils sont capables de donner le type de réglage à la prise de vue : auto, lumière du jour, etc... mais en général c'est tout, le reste se trouve bien codé dans les profondeurs des exif.

Quant aux dématriceurs, il y a longtemps que j'ai constaté qu'ils sont loin d'accorder leurs violons sur la chose !

Par exemple, je viens d'ouvrir un raw - dont la BdB à la PdV était sur auto - dans plusieurs dématriceurs, voici les valeurs °K et teinte données par les logiciels (en restant évidemment sur le réglage "tel quel" ou "prise de vue" ou "original", etc... appellation suivant le logiciel) :

- ExifTool d'XnView : 5600 K / CC +1

- Module dématriceur d'ACDSee pro 5 : 7403 K / +22

- IDC de Sony (c'est un raw Sony)... ne donne pas de valeur (c'est un comble ! ) Mais le réglage "auto" dans le logiciel donne strictement le même résultat visuel que le réglage (auto) de l'appareil à la PdV. Donc les valeurs sont bien lues et récupérées, mais il n'y a évidemment aucun problème de rétro ingénierie dans ce cas.

- LR5 : 7050 K / +16

- DxO Optics Pro : 8000 K / -4

- PSP X6 : 5572 K / +14

Ok, j'ai pris volontairement une photo un peu chahutée en colorimétrie (éclairage soleil couchant), mais les différences de valeurs sont assez abyssales alors que le rendu proposé est relativement identique. Et il y a toujours une différence de valeurs annoncées quelle que soit la photo.
Donc, on peut conclure que les valeurs au moins en mode de prise de vue "auto" ne sont pas si faciles que ça à trouver, ni surtout "standardisées".
Pour les autres réglages, le fabricant peut inclure des valeurs dans les exifs pour chaque réglage et les logiciels les restituer. Il faudra que je recherche de ce côté quand j'aurai le temps...  

langagil

Bon je ne suis pas vraiment un spécialiste mais je suppose (ayant déjà lu plusieurs de tes interventions  ;) ) que l'import se fait libre de toute modification.
Pour rester honnête je n'ai jamais passé mon temps (je n'ai pas dit perdu) à vérifier la t° couleur de mes photos via plusieurs dématriceurs. Par ailleurs, puisque le sujet est abordé, je compte investir dans une charte pour les quelques fois où je désire un respect total de la colorimétrie et de la bdb  ;)
Ceci dit ton intervention est intéressante à plus d'un titre  ;)
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Roussille

Citation de: speedyrabbit le Octobre 04, 2013, 23:13:23
Salut à tous  ;)

Est-ce que quelqu'un sait s'il existe un logiciel d'exifs qui indique la température de balance des blancs ?

Qu'on le veuille ou non, ce problème de la balance des blancs est à mon avis le pire casse-tête de la photo. Pour obtenir le réglage parfait, on fait tous appel à LR, Photoshop, Camera Raw, etc... Mais trouver le bon équilibre en ° K est vraiment une galère si l'on veut vraiment y parvenir et non pas se contenter de l'à peu près. Ces logiciels sont de vraies usines à gaz qui demanderaient aux photographes de longs mois de formation et de pratique. Quel photographe dispose du temps et des moyens pour s'offrir une telle formation ?

Bien sûr, il faut avoir un bon écran type Eizo, bien calibré par sonde. Mais il faut aussi un bon éclairage ambiant (au labo). Quant aux capteurs, leur rendu varie considérablement selon les boîtiers en matière de balance des blancs. Celui du Leica S2 par exemple, que j'utilise depuis presque 2 ans, donne souvent de très fortes dominantes en DNG, redoutables à équilibrer. Le D3x Nikon, en automatique, demande beaucoup moins de travail pour trouver le bon équilibre sur des NEF. Le vieux D700 reste, lui aussi, excellent. Idem pour le D300, considéré pourtant aujourd'hui comme "dépassé"...

Dans la pratique, réussir à bien équilibrer une balance des blancs est d'abord une affaire d'oeil. Certains jours, on y arrive presque tout de suite. D'autres, on cherche sans vraiment trouver.

Le numérique a obligé les photographes professionnels d'aujourd'hui à ajouter à leur métier de photographe celui de chromiste et d'informaticien. Voilà où est le problème. Etre chromiste c'est un métier à part entière. Rien à voir avec la prise de vue. Du temps de l'argentique, le photographe se contentait de fournir des images. La chromie était l'affaire de l'imprimeur et de lui seul. Les bons photographes connaissaient les ateliers de photogravure où travaillaient les meilleurs chromistes. Cette activité était une vraie profession où l'on trouvait des "petites mains" comme de vrais artistes.

C'est pourquoi je reste bien perplexe devant les affirmations péremptoires de tel ou tel intervenant peuplant ce forum ou d'autres, se posant en expert infaillible pour résoudre les problèmes posés par le bon équilibrage d'un fichier numérique. Car il n'y a pas de recette miracle. Les meilleurs logiciels ne sont que des outils au service d'un opérateur effectuant des réglages sur mesure en fonction de chaque fichier. Savoir, au vu d'une image brute, le bon réglage à exécuter pour l'équilibrer, c'est parvenir à trouver immédiatement la bonne manipulation à effectuer sur un logiciel x que l'on connaît parfaitement, ceci pour obtenir une correction que l'on sait être celle qui doit être faite dès le premier coup d'oeil.

Bien que pratiquant le métier de photographe depuis plus de 30 ans, j'avoue n'en être encore qu'aux balbutiements de ce savoir-faire très particulier, où doivent se mêler l'oeil spécifique du chromiste, des connaissances informatiques très pointues et une parfaite maîtrise des logiciels utilisés.

Pardon pour ce bilan un peu trop "rabat-joie". A travers lui, ce sont des années de pratique quotidienne de la photo qui parlent...

jaric

Citation de: Roussille le Novembre 04, 2013, 18:11:39
... Pardon pour ce bilan un peu trop "rabat-joie". A travers lui, ce sont des années de pratique quotidienne de la photo qui parlent...


Merci pour ce témoignage qui a le mérite de recadrer pas mal d'assertions trouvées ici et là. Je souscris totalement à tes propos.

Et le fait que ce soit écrit en bon français sans fautes d'orthographe est suffisamment rare pour être mentionné! :)

Inka

Citation de: Roussille le Novembre 04, 2013, 18:11:39
Pardon pour ce bilan un peu trop "rabat-joie". A travers lui, ce sont des années de pratique quotidienne de la photo qui parlent...

Mon expérience est inverse, bien qu'ayant également travaillé dans le domaine de la prise de vues, mon activité principale était dans le domaine du laboratoire, du tirage et de la préparation des images pour l'imprimerie. Dans leur majorité, les logiciels actuels ne me déroutent pas particulièrement au niveau des fonctions gérant la colorimétrie ; l'expérience acquise au fil des années, même sur des technologies très différentes, reste d'actualité.
Carolorégien

Berzou

Citation de: speedyrabbit le Octobre 04, 2013, 23:13:23
Salut à tous  ;)

Est-ce que quelqu'un sait s'il existe un logiciel d'exifs qui indique la température de balance des blancs ?
je comprends la question en deux parties :

1) est ce que les APN enregistrent la valeur de BdB dans les exifs ?
je suppose qu'au développement ou sur le boitier,  si on positionne manuellement une valeur on peut la retrouver
sinon on a simplement les options boitier enregistrées comme Auto ?
2) est ce que l'exif viewer permet de la récupérer ?
en supposant que l'info soit dans le jpeg, on peut penser qu'il va la récupérer
je vais essayer

1/3 bdb Auto je sais déjà que l'exif viewer montre le champ AUTO

Berzou

2/3 Bdb calculé automatiquement par VIEW NX 2

5500 d'après View NX2

mais l'exif viewer indique toujours unknonw d'un coté et Auto de l'autre

Berzou

3/3 la même photo avec une BdB modifiée à la main a 6009
on a toujours
Light Source / White Balance   unknown (0)
White Balance   auto (0)
donc les exifs sont fournis uniquement à partir du boitier

reste à essayer en valorisant la Bdb à la main dans le boitier

Roussille

Citation de: Inka le Novembre 04, 2013, 18:46:53
Mon expérience est inverse, bien qu'ayant également travaillé dans le domaine de la prise de vues, mon activité principale était dans le domaine du laboratoire, du tirage et de la préparation des images pour l'imprimerie. Dans leur majorité, les logiciels actuels ne me déroutent pas particulièrement au niveau des fonctions gérant la colorimétrie ; l'expérience acquise au fil des années, même sur des technologies très différentes, reste d'actualité.

Comme tu le soulignes toi-même, tu as suivi un parcours totalement inverse au mien : parti du laboratoire où tu préparais des images pour l'imprimerie, tu t'es aiguillé sur la voie de la prise de vue. D'où ta familiarité avec ces logiciels, vendus à tous ceux qui veulent les acquérir, amateurs néophytes comme professionnels, alors qu'ils sont des outils ultra-spécialisés et que la complexité de leurs fonctions les destine de facto aux retoucheurs professionnels.

Tu as beaucoup de chance d'avoir pu suivre ce processus qui a dû largement faciliter ton métier actuel de photographe. Le "vieux" photographe que je suis n'a débuté cette profession qu'avec les films et les boîtiers argentiques. L'arrivée du numérique a été comme une intrusion, un véritable dictat auquel tous mes confrères ont été tenus de se plier sauf à cesser leur activité professionnelle.

Comme les "Trente Glorieuses", cette époque a été la plus riche et enthousiasmante de nos carrières de reporters. Seule comptait la capture de l'image, l'événement fixé sur la pellicule. Nous vivions dans le concret, les cartouches de films numérotées qui se multipliaient au fil des jours de reportage et les notes écrites à la main sur un carnet papier...

Tu peux comprendre que, parties de ces pratiques d'un autre âge, nos reconversions sur Lightroom, Dx0 ou Photoshop n'aient pu se faire qu'au forceps. Et qu'elles demeurent pour chacun d'entre nous l'âge d'or du photo-reportage...


VentdeSable

;-)

J'ai un vieux copain photographe qui a fait beaucoup de reproduction d'oeuvres d'art. Colorimètre et gélatines wratten étaient son quotidien.

Il ne me semble pas très utile de connaitre la balance des blancs à postériori.

Soit on veut coller à la température de couleur et il faut la mesurer avec des instruments idoines - kenko & consors pour la définir au moment de la chromie.

Et encore, dans le cadre d'un éclairage naturel ce ne sera q'une valeur pondérée (par exemple entre le ciel bleu et froid du jour qui tombe et le sol chaud et jaune des derniers rayons du soleil) qui pour être complètement prise en compte dans le traitement demandera un partage de l'image en deux.
Soit dans le cadre d'une reproduction, d'oeuvre d'art ou d'objet, quand la chromie est essentielle, non seulement, avec l'instrument idoine on mesure, mais en plus avec les filtres on corrige au travers de l'objectif ou encore des sources lumineuses pour diminuer ou augmenter ce qui est nécessaire.

Ce qui conférait un rôle de maitre étalon à l'ekta qui en était tiré et auquel l'imprimeur se devait de se référer.

Maintenant, si on veut restituer une ambiance perçue, alors la bonne valeur est celle que l'on choisit, parfois bien différente de celle d'origine.

Dans tous les cas, la connaitre à postériori n'apporte rien à la qualité du résultat.

J

Le nombre des années n'obère pas toujours la valeur. Et les mouettes sont en odeur de Sainteté !

Roussille

Citation de: VentdeSable le Novembre 04, 2013, 20:34:47
;-)
Soit on veut coller à la température de couleur et il faut la mesurer avec des instruments idoines - kenko & consors pour la définir au moment de la chromie.

Parce que je pensais comme toi et ne parvenais pas, en post-production, à retrouver la balance des blancs originelle, j'ai acheté un thermocolorimètre (Kenko KCM-3100).

Une fois la balance des blancs mesurée en lumière incidente, je la reportais exactement sur le réglage manuel de la balance des blancs de l'appareil puis prenais la photo. Pour plus de précaution, je doublais souvent les meilleurs cadrages en réglant le boîtier sur la balance des blancs automatique et notais aussitôt après, par écrit et en regard du n° de fichier correspondant, la mesure donnée sur le terrain par le thermocolorimètre.

Dans le 1° cas (sur un Eizo calibré à l'aide d'une sonde X-Rite i1 Profiler), je ne retrouvais jamais sur l'écran la vraie lumière d'origine. Je pense ici, entre autres, à un reportage fait au Mt. Kinabalu, à Bornéo, juste après le lever du jour, où les fonds de vallées, à 3000 m, étaient encore tout enveloppés de brume, donnant au paysage une ambiance fantomatique extraordinaire... La dominante bleue, bien sûr naturelle à l'origine, était devenue excessive sur le fichier, détruisant le jaune vif de plusieurs rhododendrons endémiques disséminés çà et là dans la scène et dont la présence était essentielle. Impossible, malgré un réglage minutieux des niveaux sur Camera Raw, un bon dosage de la Courbe, d'innombrables manipulations sur la teinte, la saturation, la luminance, le contraste, (etc.) de retrouver la bonne lumière, les couleurs justes...

Dans le 2° cas (fichiers pris en balance des blancs automatique), même en reportant fidèlement sur le curseur de Lightroom ou de CS6 la valeur exacte donnée sur le terrain par le thermocolorimètre, même déception : impossible de retrouver ici cet équilibre que j'aurais obtenu avec mon vieux F5 ou R9, de bonnes optiques argentiques et la Velvia 50, toujours réglée sur 40 ISO, avec laquelle j'ai accumulé des centaines de milliers d'images... Pourquoi ? Mystère...

Du coup, finis le thermocolorimètre et tous ces ces réglages minutieux, impraticables lorsqu'on travaille dans des conditions parfois extrêmes, chargé comme un baudet d'un sac lourd, d'un trépied suffisamment stable pour éviter les flous et de tout ce bric-à-brac que chaque photographe de reportage est contraint de trimballer dans l'exercice de son métier.

Alors je fais appel aux techniciens d'entre vous qui ont réussi à explorer les labyrinthes de ces logiciels et de ces boîtiers numériques ultra-pointus : POURQUOI l'indication fournie par un bon thermocolorimètre, exactement reportée sur le réglage manuel de la balance des blancs juste avant le déclenchement, ne fournit-elle pas au final, sur l'écran, l'équilibre colorimétrie d'origine ? Que faut-il faire de plus ? Pourquoi cela ne marche pas ? Et pourquoi, sur un fichier pris en balance des blancs automatique et en Raw, le report en post-production de la balance des blancs fournie sur le terrain par la mesure du thermocolorimètre ne donne-t-elle pas, elle aussi, un équilibre fidèle à la lumière d'origine ?

Un grand merci par avance pour vos précieux éclaircissements.

remico

Citation de: Roussille le Novembre 05, 2013, 07:34:48
(...)

Je pense ici, entre autres, à un reportage fait au Mt. Kinabalu, à Bornéo, juste après le lever du jour, où les fonds de vallées, à 3000 m, étaient encore tout enveloppés de brume, donnant au paysage une ambiance fantomatique extraordinaire… La dominante bleue, bien sûr naturelle à l'origine, était devenue excessive sur le fichier, détruisant le jaune vif de plusieurs rhododendrons endémiques disséminés çà et là dans la scène et dont la présence était essentielle. Impossible, malgré un réglage minutieux des niveaux sur Camera Raw, un bon dosage de la Courbe, d'innombrables manipulations sur la teinte, la saturation, la luminance, le contraste, (etc.) de retrouver la bonne lumière, les couleurs justes…
(...)

Je dis peut-être une bêtise mais la balance des blancs (auto ou personnalisée) permet de compenser une dérive couleur, si on veut être fidèle à l'ambiance lumineuse il faut régler sur lumière du jour.

Par exemple avec mon boitier K10D je peux faire une balance personnalisée en utilisant une feuille de papier blanche A4. Dans le cas ci-dessus la feuille A4 apparaîtra bleutée à la vue et :

- blanche avec balance des blancs personnalisée, balance auto ou T° du  thermocolorimètre
- bleutée avec le réglage de balance des blancs sur lumière du jour


dioptre

CitationAlors je fais appel aux techniciens d'entre vous qui ont réussi à explorer les labyrinthes de ces logiciels et de ces boîtiers numériques ultra-pointus : POURQUOI l'indication fournie par un bon thermocolorimètre, exactement reportée sur le réglage manuel de la balance des blancs juste avant le déclenchement, ne fournit-elle pas au final, sur l'écran, l'équilibre colorimétrie d'origine ? Que faut-il faire de plus ? Pourquoi cela ne marche pas ? Et pourquoi, sur un fichier pris en balance des blancs automatique et en Raw, le report en post-production de la balance des blancs fournie sur le terrain par la mesure du thermocolorimètre ne donne-t-elle pas, elle aussi, un équilibre fidèle à la lumière d'origine ?

Je ne vois pas trop quel labyrinthe il y a dans la BdB des logiciels.

A part cela la courbe de réponse des films n'est pas celle des capteurs.
Donc il faut en tenir compte dans l'utilisation du thermocolorimètre.

Lyr

Pour amener ma part d'eau au moulin concernant les soucis de ces balances des blancs:

Je me retrouve souvent à shooter avec plusieurs appareils en même temps (un dans mes mains, un dans les mains de ma compagne), nommément un Nikon D700 et un Fuji S5.
Je les laisse la plupart du temps en BdB Auto (avec correction pour réduire le côté trop jaune du D700).

Une fois les fichiers des photos prises lors d'une même soirée réunis, je m'attaque au développement dans DxO.
Il serait fou de croire qu'il suffit de prendre la première image, d'y faire la BdB à la pipette sur une zone neutre et d'employer le résultat obtenu sur tous les clichés, quand bien même ceux-ci ont été pris sous le même éclairage.

Le même couple température/teinte donne un rendu totalement différent sur le D700 et sur le S5.
Donc je dois trier les images par appareil, faire séparément mes coups de pipettes pour chaque appareil pour un rendu uniforme entre eux, puis passer à la suite des opérations.

Cela prouve bien que l'usage de la lecture d'un thermocolorimètre serait inutile, car reporter ses valeurs de température et teinte dans le dématriceur ne donnerait pas un résultat identique selon les appareils.

En dehors de la charte grise voire la mire, à interpréter dans le dématriceur, point de salut.

VentdeSable

Ce qui revient à dire qu'à postériori, connaitre la balance des blancs ne sert à rien.

L'usage d'un thermocolorimètre n'a de raison d'être que couplé avec des filtres et dans le but de neutraliser des dérives potentielles de couleur.

Autrement dit, je veux que la qualité de la lumière n'influe pas sur les couleurs restituées de la peinture que je photographie.

Je cherche alors à rentrer dans une norme qui permettra, normalement, de placer le tirage à côté de l'original et de dire : "les couleurs sont fidèlement reproduites".

L'utilisation de ce type d'appareil en incidente ne pourra donner, en une seule prise, qu'une mesure moyenne. Au lever sur le mont Kinabalu comme sur les autres, il y a deux sources d'éclairage. Le ciel, froid et avec une dominante bleue donne une lumière de base. Le soleil, rasant les rhododendrons endémiques et réchauffant ponctuellement (là où il est présent) leur couleur jaune.

Si une seule mesure est prise, c'est au détriment de l'autre. Peut-être aurait-il été intéressant de mesurer la TC en plein soleil et dans une zone d'ombre qui n'est plus éclairée que par le ciel.
Je ne doute pas qu'on y aurait trouvé deux informations radicalement différentes.

Maintenant, je ne fais aucune confiance dans les informations données par nos capteurs. Ce qui semble démontré par les comparaisons de Lyr.
Je suis convaincu qu'entre une valeur mesurée par un Kenko et par mon boîtier ; il n'y a pas... photo.
Dès lors, il est utopique de vouloir influer sur le résultat en le forçant à ces chiffres puisque mon boîtier utilise d'autres référents sur lesquels je n'ai pas prise.

N'utilisant le RAW, la valeur donnée n'est qu'indicative et ne sert au final qu'à donner un aspect plus ou moins flatteur au JPEG affiché sur mon écran arrière. C'est un peu pour cela que je laisse systématiquement l'appareil se débrouiller en mode BdB auto.

Pour revenir au mont Kinabalu, si je cherchais à rendre l'ambiance ressentie, je procéderais en me basant sur les mesures prises sur place en fonction de l'éclairement de la cellule. Autrement dit, si j'ai fait ma mesure en plein soleil ; alors j'attribue cette valeur aux zones ensoleillées. Si au contraire j'étais dans l'ombre ; alors je l'attribue aux zones à l'ombre.

Cela devient mon référant. Et sans toucher aux valeurs tonales, je modifie la TC des zones opposées. Il est vraiment facile de le faire aujourd'hui dans LR ou CS6. Jusqu'à retrouver l'ambiance mémorisée. En remerciant tous les dieux de Bornéo de m'avoir donné un Eizo et un x-Rite.

Les réglages de tonalité intervenant après pour régler.... les valeurs tonales.

Cela prouve bien que le capteur donne l'information qu'il veut et que l'on peut reporter, à postériori, l'information captée... à priori.

J


bopixel

d'où le paradoxe : OMO lave plus blanc que blanc !   ;D ;D ;D
>>>>>>>>>>>>>je suis sorti ! >>>>>>>>>>>>>>>>

Flash71

Salut à tous,

Intéressant ce fil, mais je pense que:

1/ le rendu de chaque capteur, ou plus souvent de la chaine objectif, filtre passe-bas et capteur est propre a chacun.

2/ Que sur un paysage, la multiplicité des sources lumineuses vient compliquer la chose.

3/ que l' écran ou le tirage ajoute encore une variable non négligeable.

Donc on est dans le subjectif le plus complet.

Faisant régulièrement des photos de tableaux pour des artistes, j' utilise les réglages suivants et j'obtiens un résultats honorables.

Lumière du jour venant si possible du nord, et un ciel sans nuages.
Balance des blancs personnalisée.
Lecture de la lumière par une cellule et report en manuel.

Lors du post traitement, le moins d'intervention possible.

Ceci pour faire avancer le smilblick.


Roussille

Citation de: VentdeSable le Novembre 05, 2013, 11:11:58
Ce qui revient à dire qu'à postériori, connaitre la balance des blancs ne sert à rien.

L'usage d'un thermocolorimètre n'a de raison d'être que couplé avec des filtres et dans le but de neutraliser des dérives potentielles de couleur.

Autrement dit, je veux que la qualité de la lumière n'influe pas sur les couleurs restituées de la peinture que je photographie.

Je cherche alors à rentrer dans une norme qui permettra, normalement, de placer le tirage à côté de l'original et de dire : "les couleurs sont fidèlement reproduites".

L'utilisation de ce type d'appareil en incidente ne pourra donner, en une seule prise, qu'une mesure moyenne. Au lever sur le mont Kinabalu comme sur les autres, il y a deux sources d'éclairage. Le ciel, froid et avec une dominante bleue donne une lumière de base. Le soleil, rasant les rhododendrons endémiques et réchauffant ponctuellement (là où il est présent) leur couleur jaune.

Si une seule mesure est prise, c'est au détriment de l'autre. Peut-être aurait-il été intéressant de mesurer la TC en plein soleil et dans une zone d'ombre qui n'est plus éclairée que par le ciel.
Je ne doute pas qu'on y aurait trouvé deux informations radicalement différentes.

Maintenant, je ne fais aucune confiance dans les informations données par nos capteurs. Ce qui semble démontré par les comparaisons de Lyr.
Je suis convaincu qu'entre une valeur mesurée par un Kenko et par mon boîtier ; il n'y a pas... photo.
Dès lors, il est utopique de vouloir influer sur le résultat en le forçant à ces chiffres puisque mon boîtier utilise d'autres référents sur lesquels je n'ai pas prise.

N'utilisant le RAW, la valeur donnée n'est qu'indicative et ne sert au final qu'à donner un aspect plus ou moins flatteur au JPEG affiché sur mon écran arrière. C'est un peu pour cela que je laisse systématiquement l'appareil se débrouiller en mode BdB auto.

Pour revenir au mont Kinabalu, si je cherchais à rendre l'ambiance ressentie, je procéderais en me basant sur les mesures prises sur place en fonction de l'éclairement de la cellule. Autrement dit, si j'ai fait ma mesure en plein soleil ; alors j'attribue cette valeur aux zones ensoleillées. Si au contraire j'étais dans l'ombre ; alors je l'attribue aux zones à l'ombre.

Cela devient mon référant. Et sans toucher aux valeurs tonales, je modifie la TC des zones opposées. Il est vraiment facile de le faire aujourd'hui dans LR ou CS6. Jusqu'à retrouver l'ambiance mémorisée. En remerciant tous les dieux de Bornéo de m'avoir donné un Eizo et un x-Rite.

Les réglages de tonalité intervenant après pour régler.... les valeurs tonales.

Cela prouve bien que le capteur donne l'information qu'il veut et que l'on peut reporter, à postériori, l'information captée... à priori.

J



En somme, toutes ces réponses voudraient dire qu'il n'existe pas, pour un fichier donné et sur un écran donné, un réglage donné, optimal et techniquement parfait, de la balance des blancs. En d'autres termes, que la balance des blancs est une affaire subjective. Je veux bien... Mais alors pourquoi existerait-il un histogramme, dont la raison d'être est d'aider au dosage des couleurs jusqu'à parvenir à l'équilibre objectivement parfait ?

En traitant ses fichiers, chacun module la "quantité" ou la saturation de telle ou telle couleur jusqu'à parvenir (lorsqu'il y parvient !) à l'exact équilibre de l'ensemble. Ceci revient à dire que chaque fichier possède virtuellement son équilibre chromatique idéal, propre à lui seul, et intangible. Toute la question est de pouvoir (ou savoir) le trouver. Il n'y a donc aucune place ici à la subjectivité puisque ce point d'équilibre est uniquement technique. Ce qui n'empêche pas, bien évidemment, sa transgression, son interprétation subjective laissées à la totale appréciation de chacun.

Ceci m'amène à imaginer que les logiciels du futur pourraient bien un jour offrir à leurs utilisateurs un réglage totalement automatique de la chromie de chaque fichier, accessible d'un simple clic, liberté étant donnée à chacun de le modifier à sa guise...

jurassic

AMHA l'histogramme ne fait que donner une information sur la répartition des 3 couleurs de base.
Cela permet, avec beaucoup de réserves, (d'ajuster la luminosité ?) de régler ton ouverture de diaph.
La couleur c'est autre chose.
Il faut aussi ne pas oublier que la BdB n'est pas indépendante de l'ouverture ...
A7CR

Jean-Claude

Les données EXIF ne sont pas réécrites par les logiciels, une modification de bdb ou d'espace couleur lors d'un post traitement n'apparaissent pas dans les EXIF

Une bdb en K n'a rien à voir avec une bdb résultat genre nuageux, tungstène ou fluo, sinon on n'aurait pas une multitude de bdb fluos ou plein jour.
( K est en spectre continu, fluo est un en spectre discontinu !)

VentdeSable

Citation de: Roussille le Novembre 11, 2013, 10:53:04
En somme, toutes ces réponses voudraient dire qu'il n'existe pas, pour un fichier donné et sur un écran donné, un réglage donné, optimal et techniquement parfait, de la balance des blancs. En d'autres termes, que la balance des blancs est une affaire subjective. Je veux bien...

C'est exactement cela. A un détail près. C'est qu'il ne s'agit pas d'écran et de réglage. Mais d'une (ou plusieurs) source(s) lumineuse(s) dont la composition, le mélange et l'orientation vont donner une ambiance, locale ou générale spécifique à ce moment là.

Ce qui amène tout droit à la conclusion qu'il n'existe pas une version unique et techniquement optimale d'une image mais une multitudes d'interprétations plus ou moins appréciées de façon subjective.

Sauf à vouloir faire de la reproduction de couleur et là, on ne va pas chercher à reproduire l'illuminant, mais à neutraliser sa ou ses dérives d'où l'utilisation de la minolta et des wrattens.

Citation de: Roussille le Novembre 11, 2013, 10:53:04
Mais alors pourquoi existerait-il un histogramme, dont la raison d'être est d'aider au dosage des couleurs jusqu'à parvenir à l'équilibre objectivement parfait ?

Sa raison d'être est d'informer sur les valeurs tonales de l'ensemble ou de chaque couleur. Et c'est le changement de tonalité d'une de ces couleurs qui influe sur la colorimétrie en créant un déséquilibre par rapport à la situation de départ. Pas l'inverse. Preuve en est que lorsque l'on modifie l'histogramme RVB, dans une certaine mesure (tant qu'on ne coupe pas une des trois couleurs en haut ou en bas) ; la colorimétrie ne change pas.

Citation de: Roussille le Novembre 11, 2013, 10:53:04
En traitant ses fichiers, chacun module la "quantité" ou la saturation de telle ou telle couleur jusqu'à parvenir (lorsqu'il y parvient !) à l'exact équilibre de l'ensemble. Ceci revient à dire que chaque fichier possède virtuellement son équilibre chromatique idéal, propre à lui seul, et intangible. Toute la question est de pouvoir (ou savoir) le trouver. Il n'y a donc aucune place ici à la subjectivité puisque ce point d'équilibre est uniquement technique. Ce qui n'empêche pas, bien évidemment, sa transgression, son interprétation subjective laissées à la totale appréciation de chacun.

Une couleur est le résultat de trois composantes. Une teinte, une luminosité et une saturation. Et, il y a une relation étroite entre luminosité et saturation. Lorsque vous modifiez une couleur par le biais de l'histogramme, en fait, vous ne modulez que sa luminosité. Ce qui en augmente ou diminue la saturation perçue.

Si vous passez par TSL, vous pourrez en changer la saturation sans moduler la valeur lumineuse.

Citation de: Roussille le Novembre 11, 2013, 10:53:04
Ceci m'amène à imaginer que les logiciels du futur pourraient bien un jour offrir à leurs utilisateurs un réglage totalement automatique de la chromie de chaque fichier, accessible d'un simple clic, liberté étant donnée à chacun de le modifier à sa guise...

Je suis dénué d'imagination... Mais je crois que c'est déjà le cas avec la BdB auto de l'appareil photo* et l'enregistrement en RAW qui n'est pas influencé par la BdB choisie.

*Avec toutes ses imperfections, mais c'est ce qui est disponible.

J

VentdeSable

Citation de: jurassic le Novembre 11, 2013, 12:07:56

Il faut aussi ne pas oublier que la BdB n'est pas indépendante de l'ouverture ...

Cela veut dire que l'on change la couleur de l'illuminant en ouvrant ou fermant ? Cool !!!

J

yaquinclic

Citation de: jurassic le Novembre 11, 2013, 12:07:56
Il faut aussi ne pas oublier que la BdB n'est pas indépendante de l'ouverture ...

Bonjour jurassic,

Serait-il possible de développer un peu plus avec un exemple, Je crains de ne pas biens saisir votre phrase. ??? ???
A+ ;)