Il y a quelques temps je vous présentait dans le topic suivant (voir ICI (http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,42963.0.html)) un article de mon blog qui parlait de la vente de ses photos, posant la question, est-ce qu'en tant qu'amateur on doit accepter de vendre ses images au rabais?
Pour mémoire: Amateur, nos photos au rabais?! (http://blog.darth.ch/2009/03/amateur-nos-photos-au-rabais/)
J'ai reçu hier un commentaire qui m'a laissé sans voix je dois bien le reconnaitre.
Je me mets quelques secondes à la place de cet homme, et si je comprends sa peine, je ne comprends pas son fatalisme.
Je vous laisse le texte et dans le respect de cette personne qui à osé donner son opinion, je vous laisse me donner vos avis.
Pour ma part je vais encore réfléchir pour savoir comment lui donner une réponse qui soit la plus juste possible.
Citation de: JérômeJe vais reprendre le message de Franck. En tant qu'amateur, après quelques années on finit par se demander pourquoi on fait des photos. Et puis on commence à se dire "et si j'essayais de publier?". Ce n'est même pas une question d'argent, c'est plutôt qu'on présente ses photos à sa famille et à ses potes, on a des compliments et on commence à se demander si, peut-être, nos photos ne seraient pas si mal que ça. Mais comment être sur sans publier?
Moi, ça doit faire bien 10 ans que j'essaie. Un jour il est temps de tirer un trait et d'arriver à une conclusion: mes photos ne valent RIEN. Peut-être sont elles nulles, peut être sont elles bien, ça n'est pas la question. Elles ne valent rien parce que je ne peux pas les vendre. Alors je vais les donner.
Moi aussi, j'ai pris des photos de concerts. J'ai même fait des films, et enregistré la musique. Tout cela a fini sur les sites des musiciens. On est même venu me demander de reprendre des photos pour un autre concert. Comme c'était un peu loin, j'ai demandé à ce qu'on me rembourse l'essence pour le transport. La réponse: "pas la peine, on prendra les photos nous mêmes". Conclusion: mes photos ne valent même pas le prix de l'essence.
J'ai aussi pris des photos de mariage pour des amis. Il y avait un pro pour les photos "officielles". Au total, le pro a fait les portraits officiels, la photo des signatures, toutes photos pour lesquelles je n'était pas "accrédité". Et dans l'album final pour la famille et les amis, 8 photos sur 10 étaient à moi. Alors on m'a demandé les négatifs, pour les tirages. Je voulais garder les négatifs, j'ai proposé de faire les tirages moi-même. Il n'y a pas eu moyen. Ma propre famille m'a expliqué que, quand même, ce n'était pas "mon mariage". J'ai dit que le pro non plus ne donnait pas ses négatifs. On m'a expliqué que moi, je n'étais pas un pro. De guerre lasse, j'ai fini par prêter les négatifs. Je ne les ai jamais récupérés. Je ne fais plus de photos de mariage.
J'ai fait des stages. Ce n'est jamais moi qui a été exposé. "Pas le bon style". Ou plutôt: ceux qui étaient exposés avaient fait déjà 5 à 6 ans de stages, il fallait bien trouver un truc pour continuer à les motiver sans doute. J'ai présenté des photos à des concours, perdu. Des galeries sur le net, echec. J'ai mis des photos sur flickr, la plus regardée a eu 4 commentaires.
Conclusion: mes photos ne valent RIEN. Zero Euro, zero cent. Et même à ce prix-là, c'est pas gagné. Je ne sais pas si elles sont bien ou pas, mais aujourd'hui je sais que je ne sais pas les vendre. Vendre prend du temps. Comme amateur, je n'ai pas ce temps là. Je préfère prendre des photos.
Il doit y avoir au bas mot 500 millions de photographes. Combien seront publiés, même gratuitement? 50 milles, peut-être? Même pas: les places sont chères.
Aujourd'hui, ma décision est prise. je VEUX être publié. A n'importe quel prix. Si je ne peux pas gagner sur mes qualités, je gagnerai sur le prix. Concurrence déloyale pour les pros? Non: chacun se bat avec les armes qu'il peut. Donc ça va être creative commons ou public domain, et mettre mes photos partout où je peux. Wikipedia, flickr, free stocks, n'importe quoi. Si j'en vois un jour une sur un site, un catalogue ou même, rêvons un peu, comme illustration dans un magazine, ce sera déjà ça. Si quelqu'un se fait du fric dessus, qu'est-ce que ça change au fait que moi, je ne peux pas?
Ca sert à quoi d'avoir un disque dur avec cinq mille photos que personne ne regarde? Si c'est pour que personne ne les voie jamais, autant taper "format" tout de suite. C'est pareil. Je VEUX que mes photos sortent de ce disque dur. A n'importe quel prix.
Gratuit n'est pas un mauvais prix d'ailleurs. Avant le net, il fallait payer pour être publié. Quelqu'un que je connais bien a édité un livre comme ça: après avoir visité une trentaine d'éditeurs, il a payé. "A compte d'auteur", ça s'appelle. Perte sèche: plus de 1000 Euros pour vendre peut-être 50 bouquins. Tous ceux qui ont acheté ont apprécié le livre, pourtant. Et 20 ans après, maintenant que la pile d'invendus est passée depuis longtemps à la benne, on parle de lui et il reçoit des commandes. Il envoie le livre gratis comme pdf.
Ce texte est mis dans le domaine public.
Bonjour Darth,
Pour ma part, je suis d'avis que le regard de l'autre ne devrait pas, dans l'absolu, revêtir autant d'importance, je connais nombre de photographes amateurs qui gardent leurs photos pour eux, en tire de temps a autre, font une fois de temps en temps une expo locale, et ils sont tout a fait satisfaits de leur sort, car a côté, ils ont vie de famille, des loisirs autres, bref, ils ont un rapport sain a leur production, puisqu'ils n'en attendent que leur plaisir personnel ;) !
Qu'est ce que tu veux lui repondre ?
Ce Monsieur veut diffuser son travail, c'est son droit d'auteur le plus absolu et personne ne peut lui renier. Il estime que cet objectif est plus important que l'argent qu'il pourra en retirer. Grand bien lui en fasse, je suis exactement dans le meme cas (sauf que venant du monde du logiciel Libre, j'ai compris sa demarche il y a deja plusieurs annees).
Je ne porte pas de jugement de valeur, je ne veux meme pas que ce monsieurs continue dans cette voie ou change d'avis. Mais j'aimerais bien qu'on comprenne aussi ce type de demarche comme une demarche d'auteur a part entiere.
Citation de: cedricchassagne le Avril 14, 2009, 12:03:38
Pour ma part, je suis d'avis que le regard de l'autre ne devrait pas, dans l'absolu, revêtir autant d'importance
En tant que professionnel, tu as exactement la meme motiviation : etre edite.
Un amateur est, par definition, une personne qui fait le meme travail qu'un professionnel mais qui n'en tire aucune renumeration. Je ne vois rien qui fasse que le professionnel et les amateurs aient, en soit, des motivations differentes (argent en dehors, puisque c'est la SEULE difference).
Je précise que l'on peut en désirer autre chose que ce plaisir personnel sans que ce soit malsain, je ne veux être mal compris :) mais on s'expose alors a des difficultés inutiles puisque l'amateur n'a pas besoin que la photo soit une source de revenus ;) !
Un avis parmi d'autres ;) ...
Stougard, effectivement, l'amateur et le pro veulent dans ce cas la même chose, mais tout cela est fort complique, mes premières photos étaient de telles bouses qu'il me faudrait payer très cher pour espérer leur publication, sans même en être sur ;D ... Il faut donc aussi tout le recul nécessaire a l'auto-évaluation de sa propre production, pas si simple ...
Candide propose fort justement de "cultiver notre jardin", faut-il voir en cette proposition une voie vers la serennite ;) ?
Citation de: cedricchassagne le Avril 14, 2009, 12:03:38
Bonjour Darth,
Pour ma part, je suis d'avis que le regard de l'autre ne devrait pas, dans l'absolu, revêtir autant d'importance, je connais nombre de photographes amateurs qui gardent leurs photos pour eux, en tire de temps a autre, font une fois de temps en temps une expo locale, et ils sont tout a fait satisfaits de leur sort, car a côté, ils ont vie de famille, des loisirs autres, bref, ils ont un rapport sain a leur production, puisqu'ils n'en attendent que leur plaisir personnel ;) !
C'est tout a fait mon cas.
Mais j'ajouterais que pour moi le plus grand plaisir est le moment de la découverte/acquisition du sujet et du déclenchement.
Peut être comme la quète d'un chasseur ?
Je comprend cette volonté d'être publié, mais je la comprend mal.
Un peu comme ces coureurs qui n'ont d'autre but que de gagner, de franchir la ligne le premier.
Lorsque je faisais du sport, mon plaisir était de faire mieux que la dernière fois. Donc assez souvent des satisfactions.
Si une activité de loisir fusse t'elle passionnelle et pratiquée volontairement n'est que source de frustations, peut être faut il se poser la question de la poursuivre ou non....
N'est-ce pas le quart d'heure de gloire de Wharol, cette affaire ?
pour ma part je pense qu'un auteur n'a pas forcément besoin de montrer ses photos. D'abord, comme dit Theguytou car l'essentiel est d eles faire, ensuite parce que souvent, il faut pas mal de recul pour les trier et savoir lesquels montrer. C'est d'ailleurs à mon sens une grande différence entre l'auteur et le pro au sens commandes. Le pro habitué aux commandes sait faire un editing immédiatement après la prise de vues (voire pendant). Il répond à une commande et vend son temps, pas vraiment ses photos.
En fait une photo n'a pas de valeur en soi. Le pro arrive à vendre son temps, l'auteur essie de vendre la « qualité », d'où les difficultés.
Ensuite que quelqu'un donne ses photos, je n'y vois aucun problème. Que d'autres s'engraissent avec le gratuit, c'est une autre affaire.
Pour revenir au cas évoqué par darth, une différence entre l'auteur et l'amateur (on peut être les deux), c'est que l'auteur connaît la valeur de son travail et peut s'il n'a aucun écho (parfois on n'arrive même pas à donner ses photos) y résister narcissiquement, et continuer.
Citation de: Zouave15 le Avril 14, 2009, 13:00:53
une différence entre l'auteur et l'amateur (on peut être les deux), c'est que l'auteur connaît la valeur de son travail et peut s'il n'a aucun écho (parfois on n'arrive même pas à donner ses photos) y résister narcissiquement, et continuer.
Je ne pense pas que l'Auteur soit le mieux placé pour estimer la valeur de son travail!
je ne veux pas être méchant... mais je trouve ça absurde!!
c'est justement par rapport à l'écho qu'il en a qu'il peut estimer cette valeur a un moment donné!
si personne en veut, il pourra toujours se dire que ce qu'il fait est top.... mais il sera pas plus avancé!!
ce n'est que mon opinion...... et ce n'est pas parceque c'est toi qui l'a dit ;)
Citation de: Zouave15 le Avril 14, 2009, 13:00:53
Pour revenir au cas évoqué par darth, une différence entre l'auteur et l'amateur (on peut être les deux), c'est que l'auteur connaît la valeur de son travail et peut s'il n'a aucun écho (parfois on n'arrive même pas à donner ses photos) y résister narcissiquement, et continuer.
Ou comment comparer un navet et un seche linge.
La definition d'un "amateur" s'oppose a celle du "professionnel" et a celle la seulement. On peut etre "auteur" et "amateur", on peut etre "auteur" et "professionnel", la seule difference est que le premier ne rentre pas d'argent alors que le second echange son travail contre de l'argent. Le second peut meme gagner de l'argent, mais le premier ne peut pas ... par definition.
Les deux peuvent connaitre TRES bien la valeur de leur travail, ce n'est pas la connaissance de cette valeur qui fait la difference, c'est le status social de l'auteur et absolument rien d'autre.
dans la vraie vie un professionnel garanti son travail, paye des charges et des impôts
l'amateur travaille au black ne garanti rien, ne cotise pas et du coup s'en met plus dans les poches!!
c'est primaire mais c'est pourtant ça!!!
Bonjour,
Pour ma part je suis assez d'accord avec TheGuytou. En général pas grand monde ne regarde mes photos hormis la famille proche mais bon, cela n'empêche pas que je me serai fait plaisir en les faisant et en voyant le résultat s'améliorer par exemple.
Donc, si je comprends bien, pour certain il faut tout sacrifier à une quête de reconnaissance absolue sans même ce faire une autocritique?
Jérôme qui est venu sur mon blog poser ce commentaire dit qu'il veut, quoi qu'il arrive être publié. On peut même lire entre les lignes que son désire est tel qu'il serait près à lui payer pour le faire!
A quel moment ce pose-t-il la question: "Que dois-je faire pour améliorer mon travail d'auteur, de photographe"
Que va-t-il obtenir quand il aura eu sa petite publication à part une satisfaction...même pas réelle, car au final il sait bien que sa photo sera choisi pour son prix et non pour ses qualités.
Je peux comprendre le désire de vouloir être publié. Mais c'est chercher la facilité que d'envisager les choses comme lui. C'est ce dire, personne ne veux de mes photos pour ce qu'elles valent, pas grave, je les laisse pour rien.
S'il ne s'agissait pas de photo, je doute très fort que les gens réagiraient de cette manière.
Qui irait vendre un objectif d'occasion côté à 1'000€ seulement 5€?
Le problème, c'est que Jérôme, comme tous ceux qui réagissent et pensent de la même manière ne savent pas évaluer leur travail de photographe.
Ici n'entre absolument pas en ligne de compte le fait d'être amateur ou pro. Ici l'important c'est de savoir estimer quel est la valeur de sa production, et quel prix on peut en demander.
S'il était sûr de lui, s'il savait au fond que se qu'il peut demander, jamais il ne tiendrait ce discours.
Mais il hésite, ce pose des questions...au final, il ce brade faute de réponse!
C'est triste, et je ne sais toujours pas quoi lui dire!
Salut Darth! Et vous autres!
La réponse à sa question, c'est lui qui doit la trouver. Je m'explique, il fait des photos et tous son entourage les trouvent superbes, ils sont tous près à les lui prendre ses photos, sans payer bien sur, d'où la contradiction qu'il éprouve vis à vis de ses proches et de lui.
Mes photos sont belles on me le dit, mais personne ne veux payer pour les avoir, pour se rassurer sur les critiques reçus, il souhaite les vendre à d'autres qu'à ses proches pour prouver que ses bonnes critiques sont valables, que ses photos on doit payer pour les avoir. une façon de faire comprendre son point de vue.
Quitte à les donner pour qu'elles soient utilisées de manière professionnelle, pour n'importe quelle publication, qui apportera la preuve de sa demande à se faire payer pour son travail, pour lui c'est du travail faire des photos pour les autres (concerts, mariages etc...).
Ses photos représente une valeur pécuniaire, ceux qui lui prennent ses photos le savent très bien, ils font des économies!
" C'est un amateur, on lui paye pas les photos, c'est pas un pro, c'est pas à cause de nous que les professionnels se cassent la gueule! On payent pas les photos d'un amateur, même si ces photos son bonnes! On ne cautionne pas le travail au noir, on est en règle avec la loi et notre portefeuille!"
Est ce que je me suis bien fait comprendre? ;)
A plus! Kutya
Je comprends que ce soit dur quand on refuse de vous payer l'essence pour photographier un concert, et que vos photos sont sur le site de l'artiste ! Moi je lui retirerais l'autorisation de publication illico presto après un coup pareil ;D ;D ;D
Mais s'il veut que l'on voie ses photos gratuitement, je ne vois aucune critique, la loi d'août 2006 est claire et le permet de façon évidente !
Je pense que cette personne à un gros désir de reconnaissance au niveau de ses photos. Les compliments ne lui suffisent pas, et il s'est mis en tête l'équation : gratuit = ne vaux rien.
Alors est-ce gratuit est vraiement égal à ne vaux rien ?
Je pense que cet homme n'a pas compris, qu'il était percu par son entourage comme un très bon photographe AMATEUR. Or on ne paye pas un amateur, et si on fait appel à lui, c'est qu'il est gratuit, sinon on ne fait appel à .... personne.
Je photographie des petits concerts d'amateurs, ou de semi pros. Je sais bien que personne ne voudrai les acheter. Non pas parce que le pro, fait mieux, mais parce que je suis un amateur, un copain, un ami, et que je ne vends pas mon boulot.
Si cet homme veut reellement être reconnu, il faut qu'il s'installe comme pro (même à temps partiel) et qu'il fasse sa démarche en tant que pro, et non pas comme un amateur doué qui fait des photos de qualité pro.
Comme beaucoup d'autres personnes, quand on viens me voir sur mon lieu de travail, je le facture, mais si je donne un petit conseil en dehors, je ne le facture pas. Pourtant les deux conseils sont aussi pertinents. Ce n'est pas parce que c'est gratuit qu'il ne vaut rien.
Bref si cet homme veut se prouver qu'il a l'etoffe d'un pro, qu'il se lance comme pro.
Bien vu Powerdoc.
Le problème, c'est pas la photo...c'est le besoin de reconnaissance. Il veut exister. Il parle de photo parceque c'est son loisir mais ca peut marcher avec tout. Le fan de tunning, le pêcheur à la ligne, le joueur de pétanque...
Pour certaine personne, pour exister, il faut être reconnu par les autres. C'est une philosophie de vie. Perso, je préfère faire ce que j'aime et laisser les gens parler. Chacun ses choix.
Je trouve vraiment pénible les messages sur l'opposition amateur/pro. C'est toujours la même rengaine peu constructive. Pour moi, la séparation n'existe pas. La seul chose qui existe c'est le status administratif d'une part. Ca n'est rien d'autre que du papier. Et d'autre part, il y ceux qui font du business et ceux qui n'en font pas.
Si un "amateur" et un "pro" vendent une photo dans le cadre légal, y-a-t'il une différence?
Jean-Phi
tu peux lui dire que les gens achètent aussi l'image de l'auteur
Un gars qui est pitoyable.... qui voudra de ses oeuvres
il faut qu'il croit en lui comme s'il allait chez le banquier demander un crédit!!!
s'il n'y croit pas c'est pas le banquier qui va l'aider!!
une chemise avec une marque identique à une chemise sans marque.... les gens achèteront la marque!!
pour résumer il faut croire en ses photos, c'est plus facile à vendre!! ça ne fait pas tout mais ça aide!!
Citation de: Darth le Avril 14, 2009, 17:06:41
Le problème, c'est que Jérôme, comme tous ceux qui réagissent et pensent de la même manière ne savent pas évaluer leur travail de photographe.
Ici n'entre absolument pas en ligne de compte le fait d'être amateur ou pro. Ici l'important c'est de savoir estimer quel est la valeur de sa production, et quel prix on peut en demander.
S'il était sûr de lui, s'il savait au fond que se qu'il peut demander, jamais il ne tiendrait ce discours.
Mais pourquoi diable tout le monde veut absolument qu'un auteur
vende ses photographies pour etre publie ?
Un auteur "amateur" ne peut-il donc pas desirer etre edite simplement pour le plaisir d'etre edite ?
Tout le monde s'accorde a comparer des produits materiels avec des produits virtuels, comme tu le fais si bien avec ton histoire d'objectif a 5 Euros. Mais non, si je donne un objectif, je le perds, je ne l'ai plus et je ne peux plus l'utiliser. Si je donne une photographie pour edition, je ne la perds pas, cela ne m'appauvrit pas et cela enrichit celui a qui je la donne (sans l'appauvrir, puisque je n'ai pas demande d'argent en echange).
Cette motivation simple qu'est l'edition, independament de l'argent, existe dans toutes les oeuvres de l'esprit. C'est certes dans le monde du logiciel qu'elle est le plus developpe, ou l'on trouve des systemes d'exploitations et des logiciels par milliers, tous Libres. Mais la photo egalement vit grace a ce mouvement, plus de 4,000,000 de photographies sont Librement utilisables sur Wikimedia (c'est un exemple, ce n'est pas le seul).
Moi aussi cette sempiternelle opposition amateur/pro commence à m'agacer velu !
Il faudrait peut être un peu redéfinir les termes.
Dans certains cas, un événement non reproductible, par exemple un mariage ou de l'événementiel, le pro a une obligation de résultat.
Dans d'autres cas non. Par exemple des photos de petits pois pour du packshot (exemple non choisi au hazar ;) ), si ses maquettes sont refusées, il n'a pas le contrat, ne sera pas payé et le DA trouvera un autre photographe.
Et si le photographe propose des maquettes ou il a laissé parler son inspiration "artistique", peut il les proposer et devient t'il photographe auteur ?
Quand aux amateurs, j'en ai vraiment très marre de lire qu'ils ne doivent poster ou plublier que dans le but de "s'améliorer" ! :(
Ce ne sont pourtant pas les exemples d'amateurs (comprendre qui ne vivent pas vraiment de leurs photos et ont une source de revenus principale) qui publient photos ou ouvrages de TRES HAUT niveau qui manquent.
Interdirait on à un chauffeur de taxi d'écrire des chansons ou à un employé aux écritures d'écrire des romans ?
Alors, pourquoi vouloir interdire à un garagiste de vendre ses photos ?
A condition bien sur qu'il les vende au tarif en vigueur pour les pros sans rien brader, et déclare ces revenus accessoires.
Et le temps de cette vente, il à bien le statut de pro, puisqu'il en tire un revenu déclaré donc imposable. Il n'y a pas de Numerus closus pour cette profession, que je sache. Ni de privilèges genre herboriste ou bouilleur de crus.
Et si cet exemple devient fréquent dans un domaine donné (a tarif égal je le répète), c'est peut aux pros du secteur de se poser la question d'une éventuelle amélioration de leur production.
Citation de: TheGuytou le Avril 15, 2009, 01:58:18
Alors, pourquoi vouloir interdire à un garagiste de vendre ses photos ?
A condition bien sur qu'il les vende au tarif en vigueur pour les pros sans rien brader, et déclare ces revenus accessoires.
Ce qui, accessoirement et par definition, en fait un professionnel. A temps partiel, mais le fait meme de tirer des revenus d'une activite en fait une activite professionnelle.
Je ne crois pas qu'il existe un quelconque "tarif en vigueur" en photographie, la loi, les us et coutumes ne definissent rien de tel. Tout juste quelques organismes et corporations proposent une vague idee de base tarifaire. Le reste n'est qu'interpretation personnelle. En l'occurence, ici, on ne parle meme pas de "vendre", mais de "donner" dans l'objectif d'etre edite (ce qui annule toute notion de tarification en soit).
De nos jours, on a la chance de pouvoir exposer nos photos au monde entier grace aux sites internets.
On ne sait évidemment pas si nos photos sont appréciées, mais on sait qu'elles ont été vu.
Donc pas besoin de faire des démarches pour être publié et on ne fait pas de tord au pro en donnant ses photos à un mag qui préfèrera souvent une photo gratuite à un photo payante.
Citation de: eiger1004 le Avril 15, 2009, 12:20:22
De nos jours, on a la chance de pouvoir exposer nos photos au monde entier grace aux sites internets.
On ne sait évidemment pas si nos photos sont appréciées, mais on sait qu'elles ont été vu.
Donc pas besoin de faire des démarches pour être publié et on ne fait pas de tord au pro en donnant ses photos à un mag qui préfèrera souvent une photo gratuite à un photo payante.
Je suis d'accord avec toi, eiger1004. C'est bien ce que ce l'on se dit tous. Mais pour Jérôme : une galerie sur Flickr et 4 commentaires en tout et pour tout...d'où drame mal vécu et lettre ouverte à Darth et dans le domaine public.
Salut Darth,
Si vraiment, pour Jérôme, le besoin de reconnaissance est vital à ce point, son texte met mal à l'aise. On est là très loin du débat entre pros et amateurs. Etre publié en étant poussé, contraint et forcé, à donner gratuitement ses images car au bout de 10 ans, on n'imagine aucune autre voie possible pour parvenir au but : clairement il n'y a là aucune joie à attendre, ce serait afficher au contraire à ses propres yeux et aux yeux de tous un échec personnel patent.
Jérôme te paraît fataliste mais AMHA Jérôme est tout sauf fataliste. Son ami, quoique Jérôme en dise, a été quant à lui jusqu'au bout de ses idées. Au lieu de bâtir des châteaux en Espagne et d'attendre après les autres, son ami a compté sur lui-même et il a pris la décision de s'auto-publier à compte d'auteur : avec une perte sèche de 1000 €uros pour vendre 50 livres, certes, chacun étant libre de dépenser son argent comme il veut. Manifestement, son ami estimait que ses images valaient ce prix et ce risque. 1000 €uros sur 10 ans : manifestement, en pesant le pour et le contre, avec le recul et en profitant de l'expérience vécue de son ami, Jérôme de son propre aveu ne mettrait pas ce prix dans ses propres images. L'un s'en est donné les moyens et a réalisé ce qu'il pensait être une bonne initiative personnelle quand l'autre est resté les deux pieds dans le même sabot à attendre de façon indécise une solution de facilité qui n'est pas venue pendant que le temps passe, à ressasser le passé et à se poser la question de ce qui aurait pu être. En l'occurrence, le fatalisme a bon dos.
Etre publié...pour se convaincre de faire du bon travail ? Quelle drôle d'idée. En faisant la liste autour de moi, ni mon boulanger-pâtissier, ni mon buraliste de presse/papetier, ni mon boucher/charcutier traiteur, facteur, fleuriste, caissière de magasin, médecin traitant, pharmacien, expert-comptable, garagiste, etc,etc,...n'ont été publiés de leur vie, cela ne leur pose aucun problème existentiel et cela ne me pose aucun problème non plus au moment de solliciter leurs services.
Ton blogger oublie de prendre plaisir à photographier (avant tout) pour lui-même, il s'en remet beaucoup trop aux regards des autres. Il faudrait qu'il vive davantage la photo pour lui-même, ce qui lui éviterait de prendre sa situation excessivement au tragique et de s'enfermer à l'insu de son plein gré dans une spirale infernale qui n'a pas lieu d'être.
Sherpa-P Je partage entièrement ta vision des choses.
Ton texte très clair et très juste.
J'ai d'ailleurs pris la décision de ne pas lui répondre, car je crois que qu'en on en arrive là, on écoute plus vraiment ce que disent les autres.
En tout cas merci ;)
Bonjour
Je suis un peu surpris par un passage en particulier : "c'est plutôt qu'on présente ses photos à sa famille et à ses potes, on a des compliments et on commence à se demander si, peut-être, nos photos ne seraient pas si mal que ça."
De là à en déduire la faisabilité d'une éventuelle publication... C'est bien mal considérer les métiers de l'illustration ; si c'était ma femme qui faisait le tri de mes photos, j'en conserverais certainement 90%. J'en suis plutôt entre 1 ou 30% selon les sujets. D'ailleurs, ceux qui bossent avec des agences le savent très bien : des photos "trop artistiques" sont invendables. À contrario, de la photo d'illustration pure et dure est invendable en tant qu'oeuvre d'art.
Que signifie alors "être publié" ? Dans la presse ? Dans un livre ? Dans une exposition photo ?
Quant à parler de frustration sur l'absence de commentaires de photos publiées sur Flickr, quand on sait le nombre d'images qui circulent sur ce média (sauf erreur de ma part près de 5 milliards), c'est franchement n'importe quoi ! Ou est le plaisir dans son discours ?
Par ailleurs, s'il veut être publié, qu'est-ce qui l'empêche de soumettre un portfolio à une agence ? Ou à des agences ? Certaines sont relativement accessibles à l'entrée, et permettent de faire ses armes et de gagner ses premières parutions (c'est ainsi que j'ai personnellement débuté). Évidemment, il faut éviter de taper les "grosses" agences dès le départ, car le pourcentage de refus est d'autant plus élevé que l'agence est connue (et sélective).
Le tout est de provoquer la chance, pas d'attendre dans son coin en se morfondant... Je suis sévère, mais une chose est vraie : tous ceux qui ont réussi, ont d'abord essayé !
Je ne comprends pas le désarroi de ce garçon, il fait des photos, sa famille lui dit qu'elles sont belles , mais ne veut pas les payer, ses amis non plus d'ailleurs.
C'est un peu le lot de chacun d'entre nous, je pense, moi j'ai pris un autre principe, pas de business avec la famille et les amis. Pour peu que l'on me demande de faire des photos (ou autre chose), je donne, j'offre, cela mévite les réflexions désagéables du genre:" c'est pour la famille, t'est gonflé de faire payer" ( avec le numérique, y a meme plus les pelloches a acheter) et les obligations de résultats, si je foire des images, c'est moins grave.
Il veut etre publié, grand bien lui fasse, il cherche un éditeur qui va le publier a compte d'auteur, et le tour est joué, il verra bien le résultat, mais ça il n'en parle pas, pourquoi.
Ne recherche t'il alors, si ce n'est qu'une reconnaissance, comme ces soit disant artistes des stars ac et autres jeu a la mors moi le ......
Il veut etre connu, moi je prefererais etre reconnu.
Parce que personne ne veut le dedommager quelque peu, un mariage, un concert, et il est deja decourage, il ferais mieux d'arreter la photo, carrement, sinon, il reste le gaz.
??? je vais faire court mais y'a des choses à dire
[at] Darth: tu n'as qu'à le renvoyer ici, après tout c'est un peu son fil, qu'il s'inscrive qu'il vienne parler.. et il verra qu'il est pas tout seul!!
[at] Jérôme, s'il vient: je crois que que la différence essentielle est la finalisation, au niveau du projet à court terme ou bien à long terme; la différence amateur -pro est uniquement à ce niveau .. oui du coup y'a pas mal de "pros" chez les amateurs; y'a qu'à voir le sérieux des concours de la fédé.. (je passe)
d'autre part, il faut absolument sortir de l'équation : bonne photo=qui se vend.; ça dépend du moment et à qui on s'adresse; et en plus la vente (en elle même ) c'est un métier, on peut être excellent en pdv et nul en vente (et en tirage/imprim..)
et pour finir tordons le cou à un stéréotype: ce n'est pas parce que on est en autofinancement pour l'impression que les photos (les textes) sont nuls; sans rappeler (si je le fais quand même) que Proust a commencé à compte d'auteur vu que Gallimarduche himself l'avait refusé (lecteur Gide si je me souviens bien qui n'avait pas dépassé la première page), il y a des tas de gens qui font leur petit truc dans leur coin et qui présente un objet fini.. un livre, et ensuite.. ils en refont d'autres..
cerise pour la fin
1) 1000 euros c'est rien du tout... pour un bouquin (qui se vend pas) il faut compter un investissement imprimeur de 3000 à 5000 euros..
2) 5000 clichés c'est un début , perso en deux ans: 15 000 à plus ou moins dix exemplaires ;) un pro il se fait une petite moyenne de 150 000 clichés par boitier (info péchee sur un autre fil) avec entre 200 et 400 clichés par prise de vue..;
hop au boulot et plus vite que ça ...je fais bien le prof,hein? :D :D
Etre publié aujourd'hui ? Facile... je le fais régulièrement avec Lulu.com... auto-édition à la demande (ça ne coûte que si l'on commande le bouquin) et l'on a la satisfaction d'avoir SON livre et de pouvoir le distribuer, le donner, le vendre, que sais-je... mais au moins on est allé au bout de son envie...
Perso j'ai eu la chance d'être édité en 1996 (4300 exemplaires) par un Vrai éditeur, mais avant il m'a fallu, avec l'auteur des textes, trouver des acquéreurs et des engagements fermes (2000 exemplaires prévendus pour payer la fabrication du livre... budget de l'époque 210 000 F quand même)... Bref belle aventure qui m'a donné l'envie et le goût de mettre mes images sous cette forme, juste pour le plaisir (le fric je m'en tape)...
A ce jour trois bouquins persos et un 4e en route (livre didactique sur le logiciel de diaporamas PicturesToExe)... tout pour le plaisir et je crois qu'au fond c'est ce que recherche notre ami, non ??
Citation de: Charlie47 le Avril 16, 2009, 20:13:19
Etre publié aujourd'hui ? Facile... je le fais régulièrement avec Lulu.com... auto-édition à la demande (ça ne coûte que si l'on commande le bouquin) et l'on a la satisfaction d'avoir SON livre et de pouvoir le distribuer, le donner, le vendre, que sais-je... mais au moins on est allé au bout de son envie...
Perso j'ai eu la chance d'être édité en 1996 (4300 exemplaires) par un Vrai éditeur, mais avant il m'a fallu, avec l'auteur des textes, trouver des acquéreurs et des engagements fermes (2000 exemplaires prévendus pour payer la fabrication du livre... budget de l'époque 210 000 F quand même)... Bref belle aventure qui m'a donné l'envie et le goût de mettre mes images sous cette forme, juste pour le plaisir (le fric je m'en tape)...
A ce jour trois bouquins persos et un 4e en route (livre didactique sur le logiciel de diaporamas PicturesToExe)... tout pour le plaisir et je crois qu'au fond c'est ce que recherche notre ami, non ??
Ah oui, lulu.com, ou similaire.
Nous avons été un certain nombre il y a qq mois (hélas au regard du sujet) grace à Charlie a apprécier ce genre d'édition /diffusion
Cela semble un excellent plan..
Un an bientôt, Guy...
et c'est sans risques puisqu'on ne paye que si l'on passe commande... faut juste se composer la maquette ce qui est un autre plaisir... ;)
mon sentiment:
-qu'il soit pro ou amateur est pour moi est secondaire.
Son entourage aime ses photos mais est-ce que l'entourage est le meilleur juge?
il semblerait que dés qu'il se confronte, ou dés qu'il est dans l'aréne, ses photos ne font pas le poids.
Ce n'est pas une question de nombres d'images stockées dans le disque dur mais de ses images.
Payer pour être publier?
il donne exemple de son ami, aprés avoir consulter une trentaine de maisons d'éditions ( soit 30 pros de l'édition ); il fait un livre à compte d'auteur, y perd des sous et le reste va à la benne.
quelque part tout est dit.
on peut être un bon photographe, mais il n'y a pas le petit plus.
un peu comme une personne qui sait cuisiner, reçoit des compliments, mais est ce qu'in achetera ses plats ou ses recettes.
( quelques un probablement mais le grand public ? ? ? )
Ce débat me dépasse....
"Ca sert à quoi d'avoir un disque dur avec cinq mille photos que personne ne regarde? Si c'est pour que personne ne les voie jamais, autant taper "format" tout de suite. C'est pareil. Je VEUX que mes photos sortent de ce disque dur. A n'importe quel prix."
et les sites internet?? les ventes de tirages à des amis....pour un premier début de "sortie du son disque dur" il y a pas mieux
bref
une autre reflexion:
outre les deboires de certains et si on réagit en étape:
-ça commence par donner gratuitement pour être publier
-puis on paye une auto-édition
l'étape suivante serait-il de donner des sous à ceux qui vont regarder les images?
un peu sans fin cette quête de reconnaissance, non!
Citation de: Sevgin, last viking of Sweden le Avril 17, 2009, 08:49:42
une autre reflexion:
outre les deboires de certains et si on réagit en étape:
-ça commence par donner gratuitement pour être publier
-puis on paye une auto-édition
l'étape suivante serait-il de donner des sous à ceux qui vont regarder les images?
un peu sans fin cette quête de reconnaissance, non!
tiens,c'est pas con comme idée,ça ! ;D
Citation de: vernhet le Avril 17, 2009, 12:51:09
tiens,c'est pas con comme idée,ça ! ;D
Je note, je note........
;D ;D ;D
Et parfois pour être publié, il suffit d'envoyer des photos à CI: 15 photos pour une publication sur un thème précis en 4/6 pages, 2 photos pour le concours du mois, une dernière pour la galerie de lecteurs ?
Ou même les concours http://www.photus.eu/concours/ ?
La réflexion du gars est symptomatique de notre époque. Chacun semble chercher à avoir plusieurs petits boulots pour compléter son salaire. Dans ce sens on voudrait se faire un peu de sous avec une passion ou un hobby sans en prendre les risques. Car on peut bien, et beaucoup l'on signalé dans le fil, être un bon photographe amateur ou pro mais ne pas savoir vendre son produit. Et là est le plus difficile. Je pense qu'il y a des pros qui n'ont aucune rigueur commerciale. Car publier c'est aussi vendre avec toutes les techniques particulières du milieu photo. Et celà demande des engagements personnels à tous les niveaux, des échecs, des doutes, des espoirs, de la persévérance. Vous êtes des artisans.
De plus le gratuit est devenu une malédiction. Comme si les gens avait perdu le prix des choses. Le seul gain du gratuit s'est la non-obligation de résultat. Ce gars cherche une reconnaissance gratuite soit-elle. Il veut être reconnu comme bon photographe, être reconnu comme semi-pro tout en restant amateur. Il mouille pas sa chemise.
Bon courage pour lui.
(Il n'y a strictement rien de méprisable à être amateur. Ce qui est méprisable, ce sont ceux qui méprisent les autres... mais ce n'est pas le débat ni la minute philosophique)
Il existe pour ne reprendre que Flickr, certains photographes qui ont des centaines de commentaires sur beaucoup de leurs photos. Lui n'en a que quelques uns... Et si finalement, la reconnaissance n'était pas acquise ? Et si cet état de fait était révélateur ? Je me fais l'avocat du Diable, mais peut-être que son style de photo n'intéresse pas les autres, tout simplement ?
La reconnaissance, est-ce bien là l'essentiel ?...
Je terminerai par un proverbe chinois qui résume parfaitement le fond de ma pensée : "Ce n'est pas le but de la promenade qui est important mais les petits pas qui y mènent."
Citation de: Cedric_g le Avril 25, 2009, 14:20:56
La reconnaissance, est-ce bien là l'essentiel ?...
Nous parlons d'un travail de creation. La reconnaissance est une donnee capitale dans la creation, c'est cela qui valide un travail. Je ne connais pas un photographe amateur qui ne soit pas en recherche de reconnaissance.
De toutes facons, le probleme ne se pose meme pas en ce sens. Nous parlons sur un forum dont le sujet principal est la "diffusion" des images. Il y a deux motivation possible a diffuser des images : l'argent et la reconnaissance. L'amateur ne pouvant, par definition, faire d'argent de son travail. Il ne peut etre qu'a la recherche de reconnaissance.
La reconnaissance, c'est le business model du Libre, de Flickr, de Photo.net, de Wikipedia/Wikimedia de l'ensemble des outils de diffusion qui ne sont pas fait pour rapporter de l'argent et qui ont ete mis a disposition des "amateurs" (au grand damn de certains professionnel qui jugent cela tres negativement).
bonjour
de quelle reconnaissance parle t on?
pro ou amateur, la reconnaissance est surement nécessaire pour celui qui est dans une démarche d'auteur. Celle ci passe au moins par la reconnaissance de ces pairs.
le statut de pro me semble potentiellement plus terre à terre: vivre de son travail, soit comme auteur, soit comme prestataire de service. Je veut dire par la que des pro peuvent proposer un service photographique de qualité, reproductible mais pas forcement le fruit d'un regard particulier, ce qui pour moi, signe l'auteur. (l' un n'empêche pas l'autre)
je suis ambivalent avec les propos de Hendrix . Bien sur que l'on ne fait des photos uniquement pour remplir des DD . Mais à partir de là, quelle reconnaissance nous satisfait: la famille et des proches? les autres photographes ? Des expo ? des ventes?
Pour ma part, on ma déjà demander des photos faites en spectacle pour les assos qui les avaient montés (et qui n'aurait pas eu un sous pour payer) et cela me satisfait à deux titres: une certaine reconnaissance car cela leur plaisait réellement et le plaisir de partager. Et ce deuxième terme est pour moi le plus important. Dans se genre de démarche, l'important est, me semble t il de mettre en avant l'autre. Ce n'est pas la photo qui est important, mais la façon dont on arrive à rendre compte du travail de l'acteur dans cet exemple précis.
Si vraiment on désire une reconnaissance plus "officiel" , il me semble que cela demande un autre travail :
Trouver un style, un regard , puis travailler, travailler car le résultat ne peut souffrir l'approximation. Arriver à ce stade, certains pense alors a se professionnaliser.
dernière question sur la reconnaissance: est on reconnu en visant ce but, ou vient elle de surcroit comme fruit d'une démarche, voir d'un engagement ?
Pour ma part, faire des photos pour mon seul plaisir me suffit, avec le partage.
Aurais je même pu garder le même plaisir dans une démarche de pro ?
Passionné de voile, je me suis déjà posé la question et avec le recul cela me va bien de rester dans l'amateurisme.
juste des réflexions tout à fait personnel dans un débat ou la multiplicité des points de vue est tout à fait normale et incontournable . Tout comme ces dit points de vue sont évolutifs .
cordialement
yves perrot
Citation de: stougard le Avril 25, 2009, 15:42:47
De toutes facons, le probleme ne se pose meme pas en ce sens. Nous parlons sur un forum dont le sujet principal est la "diffusion" des images. Il y a deux motivation possible a diffuser des images : l'argent et la reconnaissance. L'amateur ne pouvant, par definition, faire d'argent de son travail. Il ne peut etre qu'a la recherche de reconnaissance.
La reconnaissance, c'est le business model du Libre, de Flickr, de Photo.net, de Wikipedia/Wikimedia de l'ensemble des outils de diffusion qui ne sont pas fait pour rapporter de l'argent et qui ont ete mis a disposition des "amateurs" (au grand damn de certains professionnel qui jugent cela tres negativement).
Espèce de Cap Bourrut (qu'on me censure pas cette expression signifie surtout "têtu"), tout amateur a droit aussi à la reconnaissance en diffusant son travail par des modes rémunérés. Tu introduis volontairement la confusion pour que les amateurs puissent diffuser leurs images en place et lieu d'images normalement rémunérées (presse, sites internet...). Ces images provenant d'amateurs comme professionnels, doivent bénéficier d'une cession de droits en monnaie trébuchante pour ne pas entraîner la grande braderie que tu entretiens sous un pseudo modèle de libres de droits dont tu ne connais pas les tenants ou aboutissants en faisant ta propre analyse depuis Taïwan. Tu es tellement confus que tu emploies des terminologies contradictoires comme "business model", etc... J'espère que certains comprendront aussi l'intérêt de te censurer là où tu appelles à la division en rappelant notamment que tu as dit mépriser la profession des photographes.
je sais pas s'il est pro mais il va devoir le déclarer aux impôts et gaffe à lui s'il dépasse une certaine somme ! A Paris-Match, il peut exiger d'être payé en piges donc salarié ! ;)
Citation de: laurent.f le Avril 25, 2009, 20:20:52
Ces images provenant d'amateurs comme professionnels, doivent bénéficier d'une cession de droits en monnaie trébuchante pour ne pas entraîner la grande braderie que tu entretiens sous un pseudo modèle de libres de droits dont tu ne connais pas les tenants ou aboutissants en faisant ta propre analyse depuis Taïwan.
Je ne vis pas a Taiwan, mais a Nankin (ville qui fut la capitale de la Chine a deux reprises et ou se deroula le massacre de Nankin ou 300,000 chinois furent assassines par les Japonais : http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Nankin). Tu trouveras quelques photo de la ville sur mon site (elles sont toutes sous licence CC).
La loi est ainsi faite que la cession de droits d'auteurs peut se faire de facon gratuite. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le legislateur. De ceci, je n'ai meme pas d'analyse a faire pour en conclure qu'un amateur peut attacher plus d'importance a la reconnaissance qu'a un retour financier quelconque et qu'il peut ceder
gratuitement de facon parfaitement legale les droits d'exploitation de ces images dans le simple objectif d'etre edite par un journal, une revue, dans un livre ou sur un site web.
Je ne suis pas le seul a penser comme ca et les quelques millions d'images disponibles sous licence CC dans Flickr ou Wikimedia, les quelques centaines de sites web qui proposent des images dites "Libres de droits" le prouve. Je pense meme que ces sites sont bcp plus proche de la mentalite de Libre partage qui a motive Internet a ses debut et qui a servi a en monter les infrastructures (l'ensemble des logiciels qui servent a faire tourner l'Internet existent sous un licence Libre, certains services ne tournent QUE sur des logiciels Libres).
Stougard arrete cet amalgame entre logiciel libre et photo libre de droit. Ca n'a rien a voir.
A mon avis tu connais parfaitement la différence... Toi aussi tu as envie d'exister? :-)
Jean-Phi
CitationAujourd'hui, ma décision est prise. je VEUX être publié. A n'importe quel prix
C'est bien là le mal du professionnel.
Il faut quand même recentrer un peu les choses; en tant que pro : on investie dans du matériel de grosses sommes, on fait des crédits, on passe 90% de son temps à chercher des clients, à démarcher, aujourd'hui plus qu'hier on doit négocier des tarifs qui étaient ridicules il y a 5 ou 10 ans, on cherche sans arrêt à faire survivre son activité.
De l'autre coté, les "diffuseurs" voient dans la photo amateur une mine d'or en terme de choix et de prix : la corne d'abondance des micro-stocks. Combien de fois je regarde une brochure commerciale chez un client pour me rendre compte que seulement quelques images ciblées et locales ne portent pas la mention : fotolia ...
En bref, le "je veux être publié à n'importe quel prix" tue le photographe qui paie cher de son temps et de son argent pour essayer de vivre de son métier.
Il devrait y avoir une loi qui oblige les diffuseurs à passer par des pros pour publier, comme devenir artisans nécessite aujourd'hui un CAP ou 10 ans d'expériences pro....oui je rêve.
Perso, que l'amateur pleure parce que sa photo n'est pas publiée, ça m'en bouscule une sans toucher l'autre.
CitationStougard arrete cet amalgame entre logiciel libre et photo libre de droit. Ca n'a rien a voir.
Je veux bien une explication parce que je ne vois pas le gouffre qui sépare les deux.
Un logiciel libre, c'est un ou des types qui bossent (en fait, se s'amusent à programmer) et donnent gratuitement l'utilisation de leur travail (ou de leur loisir). Leur reconnaissance est les remerciements et l'utilisation de leur logiciel.
Une photo libre, c'est un type qui s'éclate à shooter photos et donne gratuitement son utilisation. La reconnaissance est le remerciements et l'utilisation de la photo.
What else ?
Pour moi la différence c'est que quand tu développes ou participe au développement d'un logiciel libre, rien ne t'empêche à côté de faire du business dessus (et c'est ce que font la plupart des développeurs du libre) ; par exemple contribuer à un CMS e-commerce, développer des modules gratuits et les partager, etc... mais aussi grâce à cela vendre des boutiques en ligne basées sur ce CMS, et utilisant non seulement tes propres modules (généralement développés à la base pour des clients ;D ) mais aussi ceux des autres, eux aussi gratuits. En contribuant à la communauté, tu exposes ton expérience et ton savoir-faire, ce qui est générateur d'affaires.
En photo, ce schéma est inapplicable.
Faut pas croire que dans le libre, tous les développeurs sont des babacools barbus et chevelus philanthropes qui bossent au fond de leur chambre ou de leur garage... Il y a beaucoup de professionnels dans le lot ! Mettre à profit ses connaissances à une communauté permet de faire connaître ses compétences sur l'outil en question, et de lever ainsi des marchés. C'est cela le fond de commerce de l'open source.
En photo, macache. Tu donnes ta photo, tu la retrouves ouatemille fois sur le web et tu l'as dans l'os. Point barre, circulez y'a rien à voir ! La photo est le résultat d'un instant, certes ayant nécessité le plus souvent une réflexion et un savoir faire, mais le résultat d'une éphémère interprétation de la réalité. Une fois que la photo est faite, elle ne "bouge" plus. Tu cèdes des droits sur quelque chose qui a nécessité un travail et un savoir-faire "finis" dans le temps.
Un logiciel est quelque chose qui bouge, qui vit, et qui témoigne d'un savoir-faire et d'une expérience passés, présents et à venir (ben oui, on parle toujours d'évolutivité du code...) Pour moi dans "open source" il y a "open", synonyme d'ouverture, de changement, de progression. Ce n'est donc pas du tout la même philosophie qu'en photographie.
Si les photos étaient en perpétuel changement, que tout un chacun pourrait venir changer les paramètres de prise de vue, modifier le point de vue ou la focale utilisée pour la "réécrire", alors oui, on pourrait faire le parallèle avec le logiciel. Mais ce n'est pas le cas.
Dans un logiciel open source, on partage son savoir-faire ; en photographie, on partage le résultat de son savoir-faire.
Pardonnez mon ignorance.
Mais qu'est ce qu"un CMS ?
(je ne connais que les composants de surface avec ce nom ! )
Ah oui pardon
"Content Management System" = Système de gestion de contenu
En clair, un programme web généralement sécurisé qui te permet d'administrer le contenu dudit site sans avoir à modifier les pages à la main via un logiciel externe. C'est le cas des plates-formes de blogs, gestionnaires de forums, sites e-commerce, etc.
Citation de: Cedric_g le Avril 27, 2009, 16:24:38
Ah oui pardon
"Content Management System" = Système de gestion de contenu
En clair, un programme web généralement sécurisé qui te permet d'administrer le contenu dudit site sans avoir à modifier les pages à la main via un logiciel externe. C'est le cas des plates-formes de blogs, gestionnaires de forums, sites e-commerce, etc.
Ok, merci...
sans objet, m'ai trompé.... :-[
Citation de: Cedric_g le Avril 27, 2009, 15:04:34
Pour moi la différence c'est que quand tu développes ou participe au développement d'un logiciel libre, rien ne t'empêche à côté de faire du business dessus (et c'est ce que font la plupart des développeurs du libre) ; par exemple contribuer à un CMS e-commerce, développer des modules gratuits et les partager, etc... mais aussi grâce à cela vendre des boutiques en ligne basées sur ce CMS, et utilisant non seulement tes propres modules (généralement développés à la base pour des clients ;D ) mais aussi ceux des autres, eux aussi gratuits. En contribuant à la communauté, tu exposes ton expérience et ton savoir-faire, ce qui est générateur d'affaires.
En photo, ce schéma est inapplicable.
Faut pas croire que dans le libre, tous les développeurs sont des babacools barbus et chevelus philanthropes qui bossent au fond de leur chambre ou de leur garage... Il y a beaucoup de professionnels dans le lot ! Mettre à profit ses connaissances à une communauté permet de faire connaître ses compétences sur l'outil en question, et de lever ainsi des marchés. C'est cela le fond de commerce de l'open source.
En photo, macache. Tu donnes ta photo, tu la retrouves ouatemille fois sur le web et tu l'as dans l'os. Point barre, circulez y'a rien à voir ! La photo est le résultat d'un instant, certes ayant nécessité le plus souvent une réflexion et un savoir faire, mais le résultat d'une éphémère interprétation de la réalité. Une fois que la photo est faite, elle ne "bouge" plus. Tu cèdes des droits sur quelque chose qui a nécessité un travail et un savoir-faire "finis" dans le temps.
Un logiciel est quelque chose qui bouge, qui vit, et qui témoigne d'un savoir-faire et d'une expérience passés, présents et à venir (ben oui, on parle toujours d'évolutivité du code...) Pour moi dans "open source" il y a "open", synonyme d'ouverture, de changement, de progression. Ce n'est donc pas du tout la même philosophie qu'en photographie.
Si les photos étaient en perpétuel changement, que tout un chacun pourrait venir changer les paramètres de prise de vue, modifier le point de vue ou la focale utilisée pour la "réécrire", alors oui, on pourrait faire le parallèle avec le logiciel. Mais ce n'est pas le cas.
Dans un logiciel open source, on partage son savoir-faire ; en photographie, on partage le résultat de son savoir-faire.
Bien résumé. L'Open Source est un modèle économique viable. Il n'y a pas que des étudiants qui développent des logiciels libres beaucoup d'entreprise le font. D'autre part un logiciel libre n'est pas vendable en tant que tel. Une entreprise ne peut vendre que le support ou le logiciel est copier (un CD par exemple) et toujours (C'est dans la licence GPL: General Public Licence) donner une référence pour trouver les sources du logiciel en question.
Si on calque les logiciels libres sur la photo, ca veux dire que les photos libre pourraient être vendu par une sociéte mais toute utilisation ultérieur serait aussi libre.
Exemple: Si une sociéte utilisait des photos libres de droit pour faire un montage pour une pub. L'image résultante serait aussi dans le domaine publique! et tout le monde pourrait la télécharger, la modifier, la redifuser et même la vendre a condition de donner un lien pour la télécharger gratuitement (Ca parait débile pour une photo mais c'est le cas pour les logiciels libres!).
C'est cette "contamination" de la licence qui permet de garder la valeur ajouter dans le domaine publique et ainsi permet de profiter á tous. L'esprit des logiciels libres et la (ainsi que l'esprit du début de l'internet), on fait un truc que l'on met à disposition pour que tout le monde en profite mais profite aussi des évolutions.
Or à l'heure actuel, ce n'est pas le cas...En photo, c'est inapplicable. On assiterait plutot à du pillage.
Pour plus d'info:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_publique_g%C3%A9n%C3%A9rale_GNU
Premier chapitre: L'esprit et l'objectif: Tout est dit. On voit bien que ca ne peut pas marcher pour la photo.
Jean-Phi
Citation de: Cedric_g le Avril 27, 2009, 15:04:34
Pour moi la différence c'est que quand tu développes ou participe au développement d'un logiciel libre, rien ne t'empêche à côté de faire du business dessus (et c'est ce que font la plupart des développeurs du libre) ; par exemple contribuer à un CMS e-commerce, développer des modules gratuits et les partager, etc... mais aussi grâce à cela vendre des boutiques en ligne basées sur ce CMS, et utilisant non seulement tes propres modules (généralement développés à la base pour des clients ;D ) mais aussi ceux des autres, eux aussi gratuits. En contribuant à la communauté, tu exposes ton expérience et ton savoir-faire, ce qui est générateur d'affaires.
En photo, ce schéma est inapplicable.
Faut pas croire que dans le libre, tous les développeurs sont des babacools barbus et chevelus philanthropes qui bossent au fond de leur chambre ou de leur garage... Il y a beaucoup de professionnels dans le lot ! Mettre à profit ses connaissances à une communauté permet de faire connaître ses compétences sur l'outil en question, et de lever ainsi des marchés. C'est cela le fond de commerce de l'open source.
En photo, macache. Tu donnes ta photo, tu la retrouves ouatemille fois sur le web et tu l'as dans l'os. Point barre, circulez y'a rien à voir ! La photo est le résultat d'un instant, certes ayant nécessité le plus souvent une réflexion et un savoir faire, mais le résultat d'une éphémère interprétation de la réalité. Une fois que la photo est faite, elle ne "bouge" plus. Tu cèdes des droits sur quelque chose qui a nécessité un travail et un savoir-faire "finis" dans le temps.
Un logiciel est quelque chose qui bouge, qui vit, et qui témoigne d'un savoir-faire et d'une expérience passés, présents et à venir (ben oui, on parle toujours d'évolutivité du code...) Pour moi dans "open source" il y a "open", synonyme d'ouverture, de changement, de progression. Ce n'est donc pas du tout la même philosophie qu'en photographie.
Si les photos étaient en perpétuel changement, que tout un chacun pourrait venir changer les paramètres de prise de vue, modifier le point de vue ou la focale utilisée pour la "réécrire", alors oui, on pourrait faire le parallèle avec le logiciel. Mais ce n'est pas le cas.
Dans un logiciel open source, on partage son savoir-faire ; en photographie, on partage le résultat de son savoir-faire.
merci de cette explication absolument limpide qui ,logiquement,devrait clore le débat..... si la partie adverse était de bonne foi !
Citation de: vernhet le Avril 28, 2009, 00:13:02
merci de cette explication absolument limpide qui ,logiquement,devrait clore le débat..... si la partie adverse était de bonne foi !
;D ;D ;D
Je n'ai pas envie de rentrer dans le detail, mais Cedric fait des analogies fausses : Libre == gratuit, ce qui est bien evidement faux. C'est meme sur ce postulat que se basent les microstock, ils ne facturent pas un droit d'auteur, mais un acces a un infrastructure pour telecharger une image, l'image a un prix, elle se vend. Mais elle est "Libre" (dans un sens compatible avec la notion de Libre ET avec la Loi). Je connais un pro qui a vecu 30 ans en ne vendant QUE de l'image dite "Libres".
Il pretend egalement que "
En contribuant à la communauté, tu exposes ton expérience et ton savoir-faire, ce qui est générateur d'affaires" mais que ce n'est pas applicable a la photographie. C'est bien entendu faux, exposer son savoir faire est toujours generateur d'affaire (surtout si ton savoir faire est bon), car la photographie "Libre" n'empeche pas la facturation de services (le fait de faire la photographie).
"
Dans un logiciel open source, on partage son savoir-faire ; en photographie, on partage le résultat de son savoir-faire." Encore faux. Sa vision des choses s'applique au photographe de stock, la personne qui vend un travail deja fait. La plupart des photographes qui vivent de la photographie vivent en fait de service (le fait de faire la photographie) et de savoir faire et non de photographies toute faites.
Le fait est que les photographes de stocks souffrent. Ca fait 25 ans que je fais de la photo, ca fait 25 ans que les photographes de stocks souffrent. Une infime minorite d'entres eux ont reussi a se faire un stock de 10,000 a 20,000 photos et font un peu d'argent avec (ils en font toujours) et les autres font peanuts parce qu'on se fait pas un pecule sur 500 photos, ca n'est pas vrai aujourd'hui et ca ne l'a jamais ete. La photo "Libre" n'a rien change a tout cela, elle est juste un nouveau vecteur de business que certains exploitent avec talent pdt que d'autres pensent avoir trouve une raison a leur propre misere.
Pour conclure vraiment : il y a des faits. Et les faits c'est qu'on trouve quelques milliards de photographies Libres sur Internet, que ce soit via des microstock, Flickr, Wikimedia, sites persos ... c'est que des gens font des sous et gagnent leur vie avec ca. Les faits me montrent une seule chose, c'est qu'il y a deux categories de photographes : ceux qui pensent que c'est inaplicable a la photographie (a les entendre, ce sont egalement ceux qui souffrent le plus) et ceux qui ne le pensent pas et qui le font (en lisant les forums de ces gens la, je ne les entends pas se plaindre). Comprenne qui pourra
Bon, je passe sur le débat d'un éventuel parallèle entre logiciel et photo. Stougard s'en charge très bien, mais de toutes façons, c'est une dérivation du débat.
Je parlerai de musique. J'attends la démonstration comme quoi c'est complètement différent de la photo.
Moi j'ai gagné de la thune avec de la musique libre de droits. De toutes façons, j'ai toujours choisi de ne pas copyrighter ma musique, de ne pas m'inscrire à la sacem.
Elle m'a quand même rapporté. D'abord en la jouant sur scène (parallèle éventuel avec la photo : vendre un tirage). Et en vendant des CD (parallèle encore plus évident).
Ensuite, en la vendant à des gens qui avaient besoin de musique non soumise à droits d'auteurs. Par exemple, des potes qui faisaient des messages d'attente téléphonique. Ou encore pour de l'illustration sonore de films (institutionnels).
Mais il m'arrive aussi de donner ma musique. Pourquoi voulez-vous que la photo soit toujours un business ? Parce qu'il y a des gens pour qui ça en est un ? Il y a des gens qui vivent de la musique (et pas que des musiciens) et on ne va pas interdire aux gens d'en jouer pour le plaisir, ni même de se produire.
Après, je suis d'accord qu'il est choquant pour des professionnels de voir des gens sous-vendre leur production (quel que soit le domaine) leur faisant ainsi une concurrence déloyale. Mais ce n'est certainement pas avec le rejet et l'aigreur dont font montre certains pros que ça se règlera.
Effectivement Stougard, comme tu dis : il y a des photographes qui font du "stock" (vente de droits sur photothèque) et d'autres qui vendent du service. Et effectivement, ton schéma du "logiciel libre" peut éventuellement se transposer à celles et ceux qui font du service (de la photo sociale quoi...)
Tu considères visiblement la photographie comme limitée à la seconde catégorie. Mais tu omets toutes les autres spécialités inhérentes au statut d'auteur, réservé plus spécifiquement à la photographie d'illustration : dans certaines spécialités, il est extrêmement difficile voire impossible (de plus en plus) de travailler sur commande et donc de réaliser des prestations de service. Au hasard : l'animalier (ce n'est pas la seule spécialité)
S'il y a encore des magazines qui envoient des photographes en reportage dans telle ou telle région du monde, de plus en plus souvent les budgets se resserrent, et de plus en plus souvent, ce sont des voyages autofinancés que font les photographes dans l'optique d'une part de monter un reportage, et d'autre part d'alimenter leur stock photo. Certains sujets nécessitent des mois de préparation.
Il est donc faux, totalement faux (en tout cas pour un certain nombre de spécialités de la photographie non liées à de l'événementiel - au sens large du terme) d'affirmer que l'on peut vendre du service autour pour combler le manque à gagner.
En animalier, hormis faire du "photo tour" (ce qui demande des moyens conséquents pour un service de qualité et donc engendre des coûts de participation souvent rédhibitoires pour les "usagers") je vois franchement pas d'autres ouvertures.
Pour répondre à Will, il n'est pas question d'aigreur, de rejet ou de quoi que ce soit, il est question d'éviter que la photo à prix discount se généralise et que la loi soit respectée au moins dans ses grandes lignes et concernant le marché traditionnel. Moi aussi je donne des photos, faut pas croire ;) (une liste de quelques bénéficiaires ? LPO, Agir pour l'environnement, ASPAS, WWF... Et très régulièrement des écoles, des peintres et dessinateurs amateurs...)
Et d'ailleurs, je le répète : je ne VIS PAS de la photo même si elle représente une part non négligeable de mes revenus. Je trouve juste inconcevable qu'un métier soit mis en difficulté parce que quelques amateurs sont en mal de gloriole et justifient par là même le fait de donner leurs photos pour "passer devant" des pros qui en vivent. Voilà !
La vrai question qui mériterait d'être posée est plus précisément de se demander si le métier de photographe n'est pas devenu à l'heure du numérique et de l'internet plutôt une compétence particulière.
Bah vu les tendances, le photographe devient peu à peu juriste, webmaster, spécialiste en marketing et informaticien ;D
Citation de: stougard le Avril 28, 2009, 02:06:05
Pour conclure vraiment : il y a des faits. Et les faits c'est qu'on trouve quelques milliards de photographies Libres sur Internet, que ce soit via des microstock, Flickr, Wikimedia, sites persos ... c'est que des gens font des sous et gagnent leur vie avec ca.
Oui, mais ce ne sont pas les photographes qui font du business et c'est bien là tout le problème !!!
Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 09:58:29
Effectivement Stougard, comme tu dis : il y a des photographes qui font du "stock" (vente de droits sur photothèque) et d'autres qui vendent du service. Et effectivement, ton schéma du "logiciel libre" peut éventuellement se transposer à celles et ceux qui font du service (de la photo sociale quoi...)
Pour continuer l'analogie sur le logiciel Libre : le logiciel Libre a envahi quelques marches ou il est absolument majoritaire et ou les editeurs proprio on bcp de mal a s'imposer (l'Internet, principalement), mais dans les faits, 99% de l'informatique grand publique est proprietaire et ce n'est pas pret de changer. Le Libre ne s'adapte pas a tout et ne remplace pas tout.
Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 09:58:29
Tu considères visiblement la photographie comme limitée à la seconde catégorie. Mais tu omets toutes les autres spécialités inhérentes au statut d'auteur, réservé plus spécifiquement à la photographie d'illustration : dans certaines spécialités, il est extrêmement difficile voire impossible (de plus en plus) de travailler sur commande et donc de réaliser des prestations de service. Au hasard : l'animalier (ce n'est pas la seule spécialité)
Il m'est avis egalement que ce sont des domaines qui sont tres difficilement couvrables par un amateur. Les sujets qui coutent chers a faire rapportent bcp a la vente.
Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 09:58:29
Il est donc faux, totalement faux (en tout cas pour un certain nombre de spécialités de la photographie non liées à de l'événementiel - au sens large du terme) d'affirmer que l'on peut vendre du service autour pour combler le manque à gagner.
Il est tout aussi faux d'affirmer que la photographie Libre couvre ses specialites de facon satisfaisante. Aujourd'hui, la photo Libre, c'est de la photo plaisir, de la photo de rue, de voyage, du tourisme. Le photographe qui passe 2 mois pour couvrir un sujet unique rapporte quelque chose qui est hors de portee de l'amateur.
Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 11:06:29
Oui, mais ce ne sont pas les photographes qui font du business et c'est bien là tout le problème !!!
C'est sur qu'aujourd'hui, il y a plus d'argent a faire avec les photographes qu'avec la photographie. Votre assoc d'auteur, la, c'est le bon plan qui va dans ce sens. Monter une infrastructure qui va faire de l'argent avec les photographes (ca veut pas dire que ce sont les photographes qui payent, ca veut dire qu'il faut penser un business model ou le photographe est une composante et non la finalite).
Mince, le web c'est ton metier, t'es qd meme vachement mieux place pour le comprendre que les quelques dino de la photo du forum.
Citation de: lorifix le Avril 28, 2009, 10:30:00
La vrai question qui mériterait d'être posée est plus précisément de se demander si le métier de photographe n'est pas devenu à l'heure du numérique et de l'internet plutôt une compétence particulière.
c'est en effet une bonne remarque. J'avancerais un parallèle : Il y a 50 ans ,il y avait des floppées de dactylos dans les bureaux ....Maintenant chacun de nous ne maîtrise que très vaguement word mais ,n'empêche, les dactylos ont dû élargir leurs compétences ou disparaître.
Concernant le photographe ,le blême ,c'est que cette évolution a été incroyablement rapide avec la montée en puissance fulgurante du couple internet + APN....
Citation de: vernhet le Avril 28, 2009, 11:16:52
c'est en effet une bonne remarque. J'avancerais un parallèle : Il y a 50 ans ,il y avait des floppées de dactylos dans les bureaux ....Maintenant chacun de nous ne maîtrise que très vaguement word mais ,n'empêche, les dactylos ont dû élargir leurs compétences ou disparaître.
Concernant le photographe ,le blême ,c'est que cette évolution a été incroyablement rapide avec la montée en puissance fulgurante du couple internet + APN....
Remarque tres judicieuse.
CitationIl m'est avis egalement que ce sont des domaines qui sont tres difficilement couvrables par un amateur. Les sujets qui coutent chers a faire rapportent bcp a la vente.
Il m'est avis que tu sembles ignorer que les photographes qui couvrent/couvraient ces sujets de fonds onéreux à produire le faisait grâce au financement apporté par leurs images d'illustration, et maintenant ce "tout venant" ne rapporte pratiquement plus rien (les prix se sont effondrés pour les raisons que tu sais). Pour reprendre les paroles d'un directeur de photothèque Nature: " je vois bien l'évolution, j'ai de moins en moins d'images faites à l'étranger, le pros n'arrivent plus à financer leurs voyages, et le contenu qui rentre à l'agence s'appauvrit d'année en année..."
CitationLes sujets qui coutent chers a faire rapportent bcp a la vente.
Là c'est sûr, tu ne sais pas de quoi tu parles, la presse est au plus mal et du coup même les magazines qui tournent bien (il en reste quand même) en profitent lamentablement pour tirer les prix vers le bas d'une manière complètement scandaleuse.
Citation de: BertrandG le Avril 28, 2009, 11:40:23
Il m'est avis que tu sembles ignorer que les photographes qui couvrent/couvraient ces sujets de fonds onéreux à produire le faisait grâce au financement apporté par leurs images d'illustration, et maintenant ce "tout venant" ne rapporte pratiquement plus rien (les prix se sont effondrés pour les raisons que tu sais). Pour reprendre les paroles d'un directeur de photothèque Nature: " je vois bien l'évolution, j'ai de moins en moins d'images faites à l'étranger, le pros n'arrivent plus à financer leurs voyages, et le contenu qui rentre à l'agence s'appauvrit d'année en année..."
Là c'est sûr, tu ne sais pas de quoi tu parles, la presse est au plus mal et du coup même les magazines qui tournent bien (il en reste quand même) en profitent lamentablement pour tirer les prix vers le bas d'une manière complètement scandaleuse.
Attends, tu dis que d'un cote un directeur d'agence se plaint qu'il n'arrive plus a avoir du contenu fait a l'etranger et que ce qu'on lui livre s'appauvrit d'annee en annee. De l'autre, tu me dis que la presse tire les prix vers le bas.
Il me semble qu'il y a qd meme un lien de causalite directe entre l'appauvrissement du contenu et celui des budgets.
Ce n'est pas faux. Mais le problème est que sans budget, plus de "gros" reportages vendeurs.
C'est le chat qui se mord la queue, et la base du problème est que le budget en question venait en grande partie de la vente sur stock photo.
Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 12:00:28
Ce n'est pas faux. Mais le problème est que sans budget, plus de "gros" reportages vendeurs.
C'est le chat qui se mord la queue, et la base du problème est que le budget en question venait en grande partie de la vente sur stock photo.
Va falloir chercher le financement ailleurs. Ce qui ne pose pas particulierement un probleme, une cooperative de photographes par exemple pourrait travailler a resoudre ce genre de probleme.
Je pense surtout que c'est une question de moyens... de diffusion [sur le web] !
Citation
Et d'ailleurs, je le répète : je ne VIS PAS de la photo même si elle représente une part non négligeable de mes revenus. Je trouve juste inconcevable qu'un métier soit mis en difficulté parce que quelques amateurs sont en mal de gloriole et justifient par là même le fait de donner leurs photos pour "passer devant" des pros qui en vivent. Voilà !
+1
Mais il semble que les amateurs en mal de gloriole se sont bien fait bourrer le mou par les diffuseurs qui peuvent se servir d'eux pour alimenter le marché des micro stocks, faire des économies, et un peu plus enfoncer le métier de photographe.
Relation de cause à effet ! Beaucoup ont à gagner à alimenter encore plus les microstocks et les banques d'images gratuites. Et ce ne sont pas les photographes !!!
Cédric > je tiens à préciser que même si mes propos mettaient un peu tout le monde dans le même panier, je visais plus les gens comme Argos que toi dont les propos restent réfléchis et mesurés et qui, au moins accepte la discussion sans invectives.
CitationCe n'est pas faux. Mais le problème est que sans budget, plus de "gros" reportages vendeurs.
C'est le chat qui se mord la queue, et la base du problème est que le budget en question venait en grande partie de la vente sur stock photo.
C'est ce que j'avais soulevé dans une autre discussion. Je suis peut-être optimiste, mais je pense qu'il y a une mauvaise passe à gérer, que peut-être hélas un certain nombre de pros le paieront cher, mais qu'on se re-stabilisera sur autre chose.
La presse va mal, mais les magasines se portent bien. Qu'est-ce qui contribue dans une large part à la qualité d'un magasine ? Son iconographie. Il va bien y avoir un moment ou des magasines vont être à nouveau prêts à payer le prix pour continuer à aller bien avec du contenu qui tient la route. Enfin je suppose. Des quotidiens aussi. Enfin, ceux qui survivront.
Il est possible qu'ils soient actuellement dans une démarche où ils ne réalisent pas qu'ils se tirent une balle dans le pied en faisant s'appauvrir le stock photo. Peut-être même en "dégraissant" la profession de photographe. Après tout, s'il y a moins de pros, ceux qui veulent continuer à se payer la qualité des services pros risquent à un moment de se retrouver avec une loi de l'offre et de la demande inversée et de se retrouver très dépendants d'exigences tarifaire élevées de la part des photographes qui auront survécu.
Un petit parallèle avec la musique : la démocratisation du matériel d'enregistrement permet aujourd'hui de produire un album pour quelques milliers d'euros. Une aubaine pour les autoproduits et les petits labels. Pour de nombreux amateurs aussi qui croient parfois qu'ils vont pouvoir devenir des pros.
Il n'empêche que la production d'un véritable album pro reste la plupart du temps dans des budgets à 5 zéros, au moins. Et que ça fait une belle différence qualitative à l'arrivée.
C'est pas sûr que c'est l'iconographie...
regardez la qualité photo de la presse people, c'est pas la qualité des photos qui fait vendre, et pourtant les paparrazzi ne vendent pas en priorité à Fotolia.
Sinon un news réputé s'est aperçu que s'ils disent du mal du PR en première page ils vendent 30% de plus, alors...(ils disent du mal en couverture presque tous les numéros, depuis cette constatation, ce qui fait que la stat ne peut plus marcher à l'avenir !)
Citation de: Will à l ouest le Avril 29, 2009, 19:02:53
La presse va mal, mais les magasines se portent bien.
c'est malheureusement totalement inexact : un gros newsmagazine que je ne citerai pas et avec qui je travaillais bien en pigiste régulier depuis 10 ans vient de passer un accord avec 2 agences.... que je cite : AFP et Sipa . But du jeu travailler quasi exclusivement avec ces 2 structures, qui consentent des conditions "que j't'en parle même pas".. et cesser de faire appel à des indépendants. En ligne de mire ,une économie de 400.000 euros par an au niveau de la photo,avec chantage au licenciement de certains salariés permanents du titre si les économies souhaitées ne sont pas atteintes. Et pareil pour les autres services : économies à tous les étages! La presse mag en général a perdu de 30 à 35% de ses recettes de pub ..alors,ça resserre les coûts à tous les niveaux : rédaction ,photo ,jusqu'au grammage du papier!
Vous voulez en savoir une excellente ?
L'URSSAF s'alimente à 100% dans les microstocks pour sa comm' (et encore, j'ai vu des affiches avec des photos pixelisées, je me demande si elles n'ont pas été... Enfin bref !) : quel bel exemple de la France qui gagne !!!
(j'y suis allé mardi car ces abrutis avaient juste oublié mon exo de créateur salarié et me demandaient "juste" 4800€ de charges sociales sur ma société ; mon dossier n'est pas passé dans le bon bureau à l'origine... et j'ai franchement eu l'impression de piquer son pognon à la préposée quand je lui ai expliqué le truc !)
Citation de: vernhet le Avril 30, 2009, 00:38:51
c'est malheureusement totalement inexact : un gros newsmagazine que je ne citerai pas et avec qui je travaillais bien en pigiste régulier depuis 10 ans vient de passer un accord avec 2 agences.... que je cite : AFP et Sipa . But du jeu travailler quasi exclusivement avec ces 2 structures, qui consentent des conditions "que j't'en parle même pas".. et cesser de faire appel à des indépendants. En ligne de mire ,une économie de 400.000 euros par an au niveau de la photo,avec chantage au licenciement de certains salariés permanents du titre si les économies souhaitées ne sont pas atteintes. Et pareil pour les autres services : économies à tous les étages! La presse mag en général a perdu de 30 à 35% de ses recettes de pub ..alors,ça resserre les coûts à tous les niveaux : rédaction ,photo ,jusqu'au grammage du papier!
dans ton activité, comment pourrais-tu compenser ce manque à gagner ?
vernhet > je n'ai hélas pas trouvé de bilans et chiffres récents, les derniers datant de 2004.
Il serait intéressant de savoir si ce qui va mal est les chiffres de ventes ou les baisses de recettes publicitaires. Ou les deux. Même si ça touche au portefeuille, les conséquences éditoriales ne sont pas les mêmes.
Il serait aussi intéressant de savoir si cette "chasse aux coûts" organisée par ce "gros newsmagazine que je ne citerai pas" (pourquoi ?) vient d'une nécessité de survie ou d'une classique volonté de maintenir, voire augmenter sa rentabilité pour satisfaire ses actionnaires. Après tout, faire des bénéfices n'a jamais empêché une entreprise de licencier.
Il serait aussi intéressant de savoir si cette "chasse aux coûts" organisée par ce "gros newsmagazine que je ne citerai pas" (pourquoi ?) vient d'une nécessité de survie ou d'une classique volonté de maintenir, voire augmenter sa rentabilité pour satisfaire ses actionnaires. Après tout, faire des bénéfices n'a jamais empêché une entreprise de licencier.
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je ne souhaite pas prendre le moindre risque en le citant puisque je le traîne aux prud'hommes pour demander un licenciement en bonne et due forme avec les indemnités légales afférentes. Après,je pense en effet que quand ils auront réussi à prendre presque tout à 2 sources seulement ,y'a de forte chances qu'un ou deux postes d'iconos dégage rapidement en suivant. Déjà,ils ne sont plus remplacés pendant leurs congés...
Citation de: Olivier Chauvignat le Avril 30, 2009, 11:32:24
dans ton activité, comment pourrais-tu compenser ce manque à gagner ?
Pour la presse,comme le marasme est généralisé,je vois pas comment compenser ; Et ça m'emmerde "supplémentairement" au delà de la perte de revenus,pour des raisons de retraite ,car seuls les salaires entraînent des cotisations retraites car, sauf pendant 18 mois il y a bien longtemps,je n'ai jamais payé la partie vieillesse sur mes revenus en Agessa et j'ai pas trop envie de recommencer ,car,sauf approfondissement du merdier ambiant,je devrais quand même réussir à conserver assez de salaires pour avoir une couverture sociale en tant que salarié . Quant à mettre le booster sur du corporate ,ça se trouve pas sous le sabot d'un cheval: réduction des budgets et reportages réalisés en interne ont déjà frappés des collègues bien mieux implantés que moi sur ce créneau.
La diffusion en agence ne peut pas non plus remonter, car la structure par laquelle je passe, doit diffuser aujourd'hui au moins 6 ou 700 photographes contre une centaine au plus, sans doute, avant le numérique. Comme son chiffre d'affaire ne progresse plus,et que chaque jour, de nouveaux enseignants,fonctionnaires des impôts,retraités,employés de bureau etc viennent grossir cette armée de photographes à temps partiel diffusés ,citons la,par l'agence Dalle, il est aisé de comprendre que de ce côté ,ça va aussi continuer à baisser pour chacun des photographes diffusés. Ce qui n'a évidemment pas les mêmes conséquences pour ceux qui font ça pendant leurs vacances ou loisirs et ceux dont c'est le gagne pain.
Je pourrais revendre mon appartement parisien et monter un bar à vin à Toulouse : ma copine en rêve !
C'est horrible, tout les pros que je côtoie cherchent une reconversion et évidemment c'est loin d'être évident.
Bon courage!
Franchement, je n'aimerai pas du tout être dans votre situation. Ça ne justifie pas certains propos tenus par certains pros. Mais la période actuelle doit pas être facile à vivre.
allez, un truc de plus pour alimenter votre blues.
J'arrive sur la start page d'un autre forum que je fréquente et je vois un placard "vos photos dans C.....ence Photo". Tiens...
Je vais lire le "règlement" :
CitationPhotos du Web avec C.....ence Photo
Cette section, fonctionnant en partenariat avec le magazine C.....ence Photo, vous permet de présenter vos plus belles images.
Elle est renouvelée tous les deux mois environs, soit pour chaque parution d'un numéro du magazine papier.
Certaines d'entre elles seront retenues par la rédaction du magazine afin d'être présentées en ligne sur le site du mag, dans la rubrique Photos du Web. Lors du bouclage, la rédaction du magazin effectuera une seconde sélection à partir de la première, plus restreinte, qui sera diffusée sur le support papier.
Outre le crédit de l'auteur et l'adresse de son site web, une mention de la communauté où a été vue cette image -en l'occurrence ************* - sera indiquée sur le site web et dès le numéro X du magazine.
Chaque image retenue par la rédaction exige bien évidemment au préalable l'autorisation de son auteur pour une diffusion en ligne et, en cas de sélection finale, sur support papier.
Pas de thème précis, vous pouvez envoyez vos photos avec les mêmes "restrictions" que dans les autres rubriques (attention pas de nu ni de série !).
Vous pouvez proposer des images déjà postées dans le forum avec lesquelles vous avez eu de bonnes critiques.
Je ne connais pas C.....ence Photo, mais voilà apparemment un bon moyen de remplir des pages sans que ça coûte un rond.