Vision d'un amateur.

Démarré par Darth, Avril 14, 2009, 11:49:31

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TheGuytou

Citation de: Cedric_g le Avril 27, 2009, 16:24:38
Ah oui pardon

"Content Management System" = Système de gestion de contenu

En clair, un programme web généralement sécurisé qui te permet d'administrer le contenu dudit site sans avoir à modifier les pages à la main via un logiciel externe. C'est le cas des plates-formes de blogs, gestionnaires de forums, sites e-commerce, etc.

Ok, merci...

TheGuytou

sans objet, m'ai trompé....  :-[

Jean-Phi

Citation de: Cedric_g le Avril 27, 2009, 15:04:34
Pour moi la différence c'est que quand tu développes ou participe au développement d'un logiciel libre, rien ne t'empêche à côté de faire du business dessus (et c'est ce que font la plupart des développeurs du libre) ; par exemple contribuer à un CMS e-commerce, développer des modules gratuits et les partager, etc... mais aussi grâce à cela vendre des boutiques en ligne basées sur ce CMS, et utilisant non seulement tes propres modules (généralement développés à la base pour des clients ;D ) mais aussi ceux des autres, eux aussi gratuits. En contribuant à la communauté, tu exposes ton expérience et ton savoir-faire, ce qui est générateur d'affaires.

En photo, ce schéma est inapplicable.

Faut pas croire que dans le libre, tous les développeurs sont des babacools barbus et chevelus philanthropes qui bossent au fond de leur chambre ou de leur garage... Il y a beaucoup de professionnels dans le lot ! Mettre à profit ses connaissances à une communauté permet de faire connaître ses compétences sur l'outil en question, et de lever ainsi des marchés. C'est cela le fond de commerce de l'open source.

En photo, macache. Tu donnes ta photo, tu la retrouves ouatemille fois sur le web et tu l'as dans l'os. Point barre, circulez y'a rien à voir ! La photo est le résultat d'un instant, certes ayant nécessité le plus souvent une réflexion et un savoir faire, mais le résultat d'une éphémère interprétation de la réalité. Une fois que la photo est faite, elle ne "bouge" plus. Tu cèdes des droits sur quelque chose qui a nécessité un travail et un savoir-faire "finis" dans le temps.

Un logiciel est quelque chose qui bouge, qui vit, et qui témoigne d'un savoir-faire et d'une expérience passés, présents et à venir (ben oui, on parle toujours d'évolutivité du code...) Pour moi dans "open source" il y a "open", synonyme d'ouverture, de changement, de progression. Ce n'est donc pas du tout la même philosophie qu'en photographie.

Si les photos étaient en perpétuel changement, que tout un chacun pourrait venir changer les paramètres de prise de vue, modifier le point de vue ou la focale utilisée pour la "réécrire", alors oui, on pourrait faire le parallèle avec le logiciel. Mais ce n'est pas le cas.
Dans un logiciel open source, on partage son savoir-faire ; en photographie, on partage le résultat de son savoir-faire.

Bien résumé. L'Open Source est un modèle économique viable. Il n'y a pas que des étudiants qui développent des logiciels libres beaucoup d'entreprise le font. D'autre part un logiciel libre n'est pas vendable en tant que tel. Une entreprise ne peut vendre que le support ou le logiciel est copier (un CD par exemple) et toujours (C'est dans la licence GPL: General Public Licence) donner une référence pour trouver les sources du logiciel en question.

Si on calque les logiciels libres sur la photo, ca veux dire que les photos libre pourraient être vendu par une sociéte mais toute utilisation ultérieur serait aussi libre.

Exemple: Si une sociéte utilisait des photos libres de droit pour faire un montage pour une pub. L'image résultante serait aussi dans le domaine publique! et tout le monde pourrait la télécharger, la modifier, la redifuser et même la vendre a condition de donner un lien pour la télécharger gratuitement (Ca parait débile pour une photo mais c'est le cas pour les logiciels libres!).

C'est cette "contamination" de la licence qui permet de garder la valeur ajouter dans le domaine publique et ainsi permet de profiter á tous. L'esprit des logiciels libres et la (ainsi que l'esprit du début de l'internet), on fait un truc que l'on met à disposition pour que tout le monde en profite mais profite aussi des évolutions.

Or à l'heure actuel, ce n'est pas le cas...En photo, c'est inapplicable. On assiterait plutot à du pillage.

Pour plus d'info:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_publique_g%C3%A9n%C3%A9rale_GNU

Premier chapitre: L'esprit et l'objectif: Tout est dit. On voit bien que ca ne peut pas marcher pour la photo.

Jean-Phi

vernhet

Citation de: Cedric_g le Avril 27, 2009, 15:04:34
Pour moi la différence c'est que quand tu développes ou participe au développement d'un logiciel libre, rien ne t'empêche à côté de faire du business dessus (et c'est ce que font la plupart des développeurs du libre) ; par exemple contribuer à un CMS e-commerce, développer des modules gratuits et les partager, etc... mais aussi grâce à cela vendre des boutiques en ligne basées sur ce CMS, et utilisant non seulement tes propres modules (généralement développés à la base pour des clients ;D ) mais aussi ceux des autres, eux aussi gratuits. En contribuant à la communauté, tu exposes ton expérience et ton savoir-faire, ce qui est générateur d'affaires.

En photo, ce schéma est inapplicable.

Faut pas croire que dans le libre, tous les développeurs sont des babacools barbus et chevelus philanthropes qui bossent au fond de leur chambre ou de leur garage... Il y a beaucoup de professionnels dans le lot ! Mettre à profit ses connaissances à une communauté permet de faire connaître ses compétences sur l'outil en question, et de lever ainsi des marchés. C'est cela le fond de commerce de l'open source.

En photo, macache. Tu donnes ta photo, tu la retrouves ouatemille fois sur le web et tu l'as dans l'os. Point barre, circulez y'a rien à voir ! La photo est le résultat d'un instant, certes ayant nécessité le plus souvent une réflexion et un savoir faire, mais le résultat d'une éphémère interprétation de la réalité. Une fois que la photo est faite, elle ne "bouge" plus. Tu cèdes des droits sur quelque chose qui a nécessité un travail et un savoir-faire "finis" dans le temps.

Un logiciel est quelque chose qui bouge, qui vit, et qui témoigne d'un savoir-faire et d'une expérience passés, présents et à venir (ben oui, on parle toujours d'évolutivité du code...) Pour moi dans "open source" il y a "open", synonyme d'ouverture, de changement, de progression. Ce n'est donc pas du tout la même philosophie qu'en photographie.

Si les photos étaient en perpétuel changement, que tout un chacun pourrait venir changer les paramètres de prise de vue, modifier le point de vue ou la focale utilisée pour la "réécrire", alors oui, on pourrait faire le parallèle avec le logiciel. Mais ce n'est pas le cas.
Dans un logiciel open source, on partage son savoir-faire ; en photographie, on partage le résultat de son savoir-faire.
merci  de cette explication absolument limpide qui ,logiquement,devrait clore le débat..... si la partie adverse était de bonne foi !

stougard

Citation de: vernhet le Avril 28, 2009, 00:13:02
merci  de cette explication absolument limpide qui ,logiquement,devrait clore le débat..... si la partie adverse était de bonne foi !

;D ;D ;D

Je n'ai pas envie de rentrer dans le detail, mais Cedric fait des analogies fausses : Libre == gratuit, ce qui est bien evidement faux. C'est meme sur ce postulat que se basent les microstock, ils ne facturent pas un droit d'auteur, mais un acces a un infrastructure pour telecharger une image, l'image a un prix, elle se vend. Mais elle est "Libre" (dans un sens compatible avec la notion de Libre ET avec la Loi). Je connais un pro qui a vecu 30 ans en ne vendant QUE de l'image dite "Libres".

Il pretend egalement que "En contribuant à la communauté, tu exposes ton expérience et ton savoir-faire, ce qui est générateur d'affaires" mais que ce n'est pas applicable a la photographie. C'est bien entendu faux, exposer son savoir faire est toujours generateur d'affaire (surtout si ton savoir faire est bon), car la photographie "Libre" n'empeche pas la facturation de services (le fait de faire la photographie).

"Dans un logiciel open source, on partage son savoir-faire ; en photographie, on partage le résultat de son savoir-faire." Encore faux. Sa vision des choses s'applique au photographe de stock, la personne qui vend un travail deja fait. La plupart des photographes qui vivent de la photographie vivent en fait de service (le fait de faire la photographie) et de savoir faire et non de photographies toute faites.

Le fait est que les photographes de stocks souffrent. Ca fait 25 ans que je fais de la photo, ca fait 25 ans que les photographes de stocks souffrent. Une infime minorite d'entres eux ont reussi a se faire un stock de 10,000 a 20,000 photos et font un peu d'argent avec (ils en font toujours) et les autres font peanuts parce qu'on se fait pas un pecule sur 500 photos, ca n'est pas vrai aujourd'hui et ca ne l'a jamais ete. La photo "Libre" n'a rien change a tout cela, elle est juste un nouveau vecteur de business que certains exploitent avec talent pdt que d'autres pensent avoir trouve une raison a leur propre misere.

Pour conclure vraiment : il y a des faits. Et les faits c'est qu'on trouve quelques milliards de photographies Libres sur Internet, que ce soit via des microstock, Flickr, Wikimedia, sites persos ... c'est que des gens font des sous et gagnent leur vie avec ca. Les faits me montrent une seule chose, c'est qu'il y a deux categories de photographes : ceux qui pensent que c'est inaplicable a la photographie (a les entendre, ce sont egalement ceux qui souffrent le plus) et ceux qui ne le pensent pas et qui le font (en lisant les forums de ces gens la, je ne les entends pas se plaindre). Comprenne qui pourra

Will à l ouest

Bon, je passe sur le débat d'un éventuel parallèle entre logiciel et photo. Stougard s'en charge très bien, mais de toutes façons, c'est une dérivation du débat.

Je parlerai de musique. J'attends la démonstration comme quoi c'est complètement différent de la photo.

Moi j'ai gagné de la thune avec de la musique libre de droits. De toutes façons, j'ai toujours choisi de ne pas copyrighter ma musique, de ne pas m'inscrire à la sacem.
Elle m'a quand même rapporté. D'abord en la jouant sur scène (parallèle éventuel avec la photo : vendre un tirage). Et en vendant des CD (parallèle encore plus évident).

Ensuite, en la vendant à des gens qui avaient besoin de musique non soumise à droits d'auteurs. Par exemple, des potes qui faisaient des messages d'attente téléphonique. Ou encore pour de l'illustration sonore de films (institutionnels).

Mais il m'arrive aussi de donner ma musique. Pourquoi voulez-vous que la photo soit toujours un business ? Parce qu'il y a des gens pour qui ça en est un ? Il y a des gens qui vivent de la musique (et pas que des musiciens) et on ne va pas interdire aux gens d'en jouer pour le plaisir, ni même de se produire.

Après, je suis d'accord qu'il est choquant pour des professionnels de voir des gens sous-vendre leur production (quel que soit le domaine) leur faisant ainsi une concurrence déloyale. Mais ce n'est certainement pas avec le rejet et l'aigreur dont font montre certains pros que ça se règlera.

Cedric_g

Effectivement Stougard, comme tu dis : il y a des photographes qui font du "stock" (vente de droits sur photothèque) et d'autres qui vendent du service. Et effectivement, ton schéma du "logiciel libre" peut éventuellement se transposer à celles et ceux qui font du service (de la photo sociale quoi...)

Tu considères visiblement la photographie comme limitée à la seconde catégorie. Mais tu omets toutes les autres spécialités inhérentes au statut d'auteur, réservé plus spécifiquement à la photographie d'illustration : dans certaines spécialités, il est extrêmement difficile voire impossible (de plus en plus) de travailler sur commande et donc de réaliser des prestations de service. Au hasard : l'animalier (ce n'est pas la seule spécialité)

S'il y a encore des magazines qui envoient des photographes en reportage dans telle ou telle région du monde, de plus en plus souvent les budgets se resserrent, et de plus en plus souvent, ce sont des voyages autofinancés que font les photographes dans l'optique d'une part de monter un reportage, et d'autre part d'alimenter leur stock photo. Certains sujets nécessitent des mois de préparation.

Il est donc faux, totalement faux (en tout cas pour un certain nombre de spécialités de la photographie non liées à de l'événementiel - au sens large du terme) d'affirmer que l'on peut vendre du service autour pour combler le manque à gagner.

En animalier, hormis faire du "photo tour" (ce qui demande des moyens conséquents pour un service de qualité et donc engendre des coûts de participation souvent rédhibitoires pour les "usagers") je vois franchement pas d'autres ouvertures.
Pour répondre à Will, il n'est pas question d'aigreur, de rejet ou de quoi que ce soit, il est question d'éviter que la photo à prix discount se généralise et que la loi soit respectée au moins dans ses grandes lignes et concernant le marché traditionnel. Moi aussi je donne des photos, faut pas croire ;)  (une liste de quelques bénéficiaires ? LPO, Agir pour l'environnement, ASPAS, WWF... Et très régulièrement des écoles, des peintres et dessinateurs amateurs...)

Et d'ailleurs, je le répète : je ne VIS PAS de la photo même si elle représente une part non négligeable de mes revenus. Je trouve juste inconcevable qu'un métier soit mis en difficulté parce que quelques amateurs sont en mal de gloriole et justifient par là même le fait de donner leurs photos pour "passer devant" des pros qui en vivent. Voilà !

lorifix

La vrai question qui mériterait d'être posée est plus précisément de se demander si le métier de photographe n'est pas devenu à l'heure du numérique et de l'internet plutôt une compétence particulière.
Frenchman in Forchheim

Cedric_g

Bah vu les tendances, le photographe devient peu à peu juriste, webmaster, spécialiste en marketing et informaticien ;D

Cedric_g

Citation de: stougard le Avril 28, 2009, 02:06:05
Pour conclure vraiment : il y a des faits. Et les faits c'est qu'on trouve quelques milliards de photographies Libres sur Internet, que ce soit via des microstock, Flickr, Wikimedia, sites persos ... c'est que des gens font des sous et gagnent leur vie avec ca.

Oui, mais ce ne sont pas les photographes qui font du business et c'est bien là tout le problème !!!

stougard

Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 09:58:29
Effectivement Stougard, comme tu dis : il y a des photographes qui font du "stock" (vente de droits sur photothèque) et d'autres qui vendent du service. Et effectivement, ton schéma du "logiciel libre" peut éventuellement se transposer à celles et ceux qui font du service (de la photo sociale quoi...)

Pour continuer l'analogie sur le logiciel Libre : le logiciel Libre a envahi quelques marches ou il est absolument majoritaire et ou les editeurs proprio on bcp de mal a s'imposer (l'Internet, principalement), mais dans les faits, 99% de l'informatique grand publique est proprietaire et ce n'est pas pret de changer. Le Libre ne s'adapte pas a tout et ne remplace pas tout.

Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 09:58:29
Tu considères visiblement la photographie comme limitée à la seconde catégorie. Mais tu omets toutes les autres spécialités inhérentes au statut d'auteur, réservé plus spécifiquement à la photographie d'illustration : dans certaines spécialités, il est extrêmement difficile voire impossible (de plus en plus) de travailler sur commande et donc de réaliser des prestations de service. Au hasard : l'animalier (ce n'est pas la seule spécialité)

Il m'est avis egalement que ce sont des domaines qui sont tres difficilement couvrables par un amateur. Les sujets qui coutent chers a faire rapportent bcp a la vente.

Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 09:58:29
Il est donc faux, totalement faux (en tout cas pour un certain nombre de spécialités de la photographie non liées à de l'événementiel - au sens large du terme) d'affirmer que l'on peut vendre du service autour pour combler le manque à gagner.

Il est tout aussi faux d'affirmer que la photographie Libre couvre ses specialites de facon satisfaisante. Aujourd'hui, la photo Libre, c'est de la photo plaisir, de la photo de rue, de voyage, du tourisme. Le photographe qui passe 2 mois pour couvrir un sujet unique rapporte quelque chose qui est hors de portee de l'amateur.

stougard

Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 11:06:29
Oui, mais ce ne sont pas les photographes qui font du business et c'est bien là tout le problème !!!

C'est sur qu'aujourd'hui, il y a plus d'argent a faire avec les photographes qu'avec la photographie. Votre assoc d'auteur, la, c'est le bon plan qui va dans ce sens. Monter une infrastructure qui va faire de l'argent avec les photographes (ca veut pas dire que ce sont les photographes qui payent, ca veut dire qu'il faut penser un business model ou le photographe est une composante et non la finalite).

Mince, le web c'est ton metier, t'es qd meme vachement mieux place pour le comprendre que les quelques dino de la photo du forum.

vernhet

Citation de: lorifix le Avril 28, 2009, 10:30:00
La vrai question qui mériterait d'être posée est plus précisément de se demander si le métier de photographe n'est pas devenu à l'heure du numérique et de l'internet plutôt une compétence particulière.
c'est en effet une bonne remarque. J'avancerais un parallèle : Il y a 50 ans ,il y avait des floppées de dactylos  dans les bureaux ....Maintenant  chacun de nous ne maîtrise que très vaguement word mais ,n'empêche, les dactylos ont dû élargir leurs compétences ou disparaître.
Concernant le photographe ,le blême ,c'est que cette évolution a été incroyablement rapide avec la montée en puissance fulgurante du couple internet + APN....

stougard

Citation de: vernhet le Avril 28, 2009, 11:16:52
c'est en effet une bonne remarque. J'avancerais un parallèle : Il y a 50 ans ,il y avait des floppées de dactylos  dans les bureaux ....Maintenant  chacun de nous ne maîtrise que très vaguement word mais ,n'empêche, les dactylos ont dû élargir leurs compétences ou disparaître.
Concernant le photographe ,le blême ,c'est que cette évolution a été incroyablement rapide avec la montée en puissance fulgurante du couple internet + APN....

Remarque tres judicieuse.

BertrandG

CitationIl m'est avis egalement que ce sont des domaines qui sont tres difficilement couvrables par un amateur. Les sujets qui coutent chers a faire rapportent bcp a la vente.

Il m'est avis que tu sembles ignorer que les photographes qui couvrent/couvraient ces sujets de fonds onéreux à produire le faisait grâce au financement apporté par leurs images d'illustration, et maintenant ce "tout venant" ne rapporte pratiquement plus rien (les prix se sont effondrés pour les raisons que tu sais). Pour reprendre les paroles d'un directeur de photothèque Nature: " je vois bien l'évolution, j'ai de moins en moins d'images faites à l'étranger, le pros n'arrivent plus à financer leurs voyages, et le contenu qui rentre à l'agence s'appauvrit d'année en année..."

CitationLes sujets qui coutent chers a faire rapportent bcp a la vente.

Là c'est sûr, tu ne sais pas de quoi tu parles, la presse est au plus mal et du coup même les magazines qui tournent bien (il en reste quand même) en profitent lamentablement pour tirer les prix vers le bas d'une manière complètement scandaleuse.

stougard

Citation de: BertrandG le Avril 28, 2009, 11:40:23
Il m'est avis que tu sembles ignorer que les photographes qui couvrent/couvraient ces sujets de fonds onéreux à produire le faisait grâce au financement apporté par leurs images d'illustration, et maintenant ce "tout venant" ne rapporte pratiquement plus rien (les prix se sont effondrés pour les raisons que tu sais). Pour reprendre les paroles d'un directeur de photothèque Nature: " je vois bien l'évolution, j'ai de moins en moins d'images faites à l'étranger, le pros n'arrivent plus à financer leurs voyages, et le contenu qui rentre à l'agence s'appauvrit d'année en année..."

Là c'est sûr, tu ne sais pas de quoi tu parles, la presse est au plus mal et du coup même les magazines qui tournent bien (il en reste quand même) en profitent lamentablement pour tirer les prix vers le bas d'une manière complètement scandaleuse.

Attends, tu dis que d'un cote un directeur d'agence se plaint qu'il n'arrive plus a avoir du contenu fait a l'etranger et que ce qu'on lui livre s'appauvrit d'annee en annee. De l'autre, tu me dis que la presse tire les prix vers le bas.

Il me semble qu'il y a qd meme un lien de causalite directe entre l'appauvrissement du contenu et celui des budgets.

Cedric_g

Ce n'est pas faux. Mais le problème est que sans budget, plus de "gros" reportages vendeurs.

C'est le chat qui se mord la queue, et la base du problème est que le budget en question venait en grande partie de la vente sur stock photo.

stougard

Citation de: Cedric_g le Avril 28, 2009, 12:00:28
Ce n'est pas faux. Mais le problème est que sans budget, plus de "gros" reportages vendeurs.

C'est le chat qui se mord la queue, et la base du problème est que le budget en question venait en grande partie de la vente sur stock photo.

Va falloir chercher le financement ailleurs. Ce qui ne pose pas particulierement un probleme, une cooperative de photographes par exemple pourrait travailler a resoudre ce genre de probleme.

Cedric_g

Je pense surtout que c'est une question de moyens... de diffusion [sur le web] !

yannick-f

Citation
Et d'ailleurs, je le répète : je ne VIS PAS de la photo même si elle représente une part non négligeable de mes revenus. Je trouve juste inconcevable qu'un métier soit mis en difficulté parce que quelques amateurs sont en mal de gloriole et justifient par là même le fait de donner leurs photos pour "passer devant" des pros qui en vivent. Voilà !

+1

Mais il semble que les amateurs en mal de gloriole se sont bien fait bourrer le mou par  les diffuseurs qui peuvent se servir d'eux pour alimenter le marché des micro stocks, faire des économies, et un peu plus enfoncer le métier de photographe.

Cedric_g

Relation de cause à effet ! Beaucoup ont à gagner à alimenter encore plus les microstocks et les banques d'images gratuites. Et ce ne sont pas les photographes !!!

Will à l ouest

Cédric > je tiens à préciser que même si mes propos mettaient un peu tout le monde dans le même panier, je visais plus les gens comme Argos que toi dont les propos restent réfléchis et mesurés et qui, au moins accepte la discussion sans invectives.

CitationCe n'est pas faux. Mais le problème est que sans budget, plus de "gros" reportages vendeurs.

C'est le chat qui se mord la queue, et la base du problème est que le budget en question venait en grande partie de la vente sur stock photo.
C'est ce que j'avais soulevé dans une autre discussion. Je suis peut-être optimiste, mais je pense qu'il y a une mauvaise passe à gérer, que peut-être hélas un certain nombre de pros le paieront cher, mais qu'on se re-stabilisera sur autre chose.

La presse va mal, mais les magasines se portent bien. Qu'est-ce qui contribue dans une large part à la qualité d'un magasine ? Son iconographie. Il va bien y avoir un moment ou des magasines vont être à nouveau prêts à payer le prix pour continuer à aller bien avec du contenu qui tient la route. Enfin je suppose. Des quotidiens aussi. Enfin, ceux qui survivront.

Il est possible qu'ils soient actuellement dans une démarche où ils ne réalisent pas qu'ils se tirent une balle dans le pied en faisant s'appauvrir le stock photo. Peut-être même en "dégraissant" la profession de photographe. Après tout, s'il y a moins de pros, ceux qui veulent continuer à se payer la qualité des services pros risquent à un moment de se retrouver avec une loi de l'offre et de la demande inversée et de se retrouver très dépendants d'exigences tarifaire élevées de la part des photographes qui auront survécu.

Un petit parallèle avec la musique : la démocratisation du matériel d'enregistrement permet aujourd'hui de produire un album pour quelques milliers d'euros. Une aubaine pour les autoproduits et les petits labels. Pour de nombreux amateurs aussi qui croient parfois qu'ils vont pouvoir devenir des pros.
Il n'empêche que la production d'un véritable album pro reste la plupart du temps dans des budgets à 5 zéros, au moins. Et que ça fait une belle différence qualitative à l'arrivée.

JMS

C'est pas sûr que c'est l'iconographie...

regardez la qualité photo de la presse people, c'est pas la qualité des photos qui fait vendre, et pourtant les paparrazzi ne vendent pas en priorité à Fotolia.

Sinon un news réputé s'est aperçu que s'ils disent du mal du PR en première page ils vendent 30% de plus, alors...(ils disent du mal en couverture presque tous les numéros, depuis cette constatation, ce qui fait que la stat ne peut plus marcher à l'avenir !)

vernhet

Citation de: Will à l ouest le Avril 29, 2009, 19:02:53
La presse va mal, mais les magasines se portent bien.


c'est malheureusement totalement inexact : un gros newsmagazine que je ne citerai pas et avec qui je travaillais bien en pigiste régulier depuis 10 ans vient de passer un accord avec 2 agences.... que je cite : AFP et Sipa . But du jeu travailler quasi exclusivement avec ces 2 structures, qui consentent des conditions "que j't'en parle même pas".. et cesser de faire appel à des indépendants.  En ligne de mire ,une économie de 400.000 euros par an au niveau de la photo,avec chantage au licenciement de certains salariés permanents du titre si les économies souhaitées ne sont pas atteintes. Et pareil pour les autres services : économies à tous les étages! La presse mag en général a perdu de 30 à 35% de ses recettes de pub ..alors,ça resserre les coûts à tous les niveaux : rédaction ,photo ,jusqu'au grammage du papier!

Cedric_g

Vous voulez en savoir une excellente ?

L'URSSAF s'alimente à 100% dans les microstocks pour sa comm'  (et encore, j'ai vu des affiches avec des photos pixelisées, je me demande si elles n'ont pas été... Enfin bref !) : quel bel exemple de la France qui gagne !!!

(j'y suis allé mardi car ces abrutis avaient juste oublié mon exo de créateur salarié et me demandaient "juste" 4800€ de charges sociales sur ma société ; mon dossier n'est pas passé dans le bon bureau à l'origine... et j'ai franchement eu l'impression de piquer son pognon à la préposée quand je lui ai expliqué le truc !)