En dehors des sentiers battus

Démarré par vob, Octobre 01, 2010, 21:28:11

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vob

Je propose un fil sur les solutions techniques originales , peu usités ou voire carrément abracadabrantesques  ;D
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Graflex est surtout connu pour ses chambre de reportage style speed graphic.

Ici un petit 35mm orignal par la façon de faire la mise au point.
Au lieu du classique montage sur rampe hélicoïdale avec une mise au point par rotation de l'objectif, ici l'on actionne le déplacement du groupe optique en appuyant sur les curseurs droit et gauches.
C'est assez pratique à l'usage mais nécessite l'emploi des deux mains pour faire la mise au point.
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

le télémètre est couplé mais pas conjoint a la visée
Ritax et Pencoh(pleins)

Krg

Les WERRA et leur original système d'armement par rotation d'une bague autour de l'objectif:
http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,97823.0/all.html

Pentax & Werra

Gér@rd

Citation de: vob le Octobre 01, 2010, 21:28:11"Je propose un fil sur les solutions techniques originales , peu usités ou voire carrément abracadabrantesques"  ;D

Excellente idée ! Je suis très friand des trucs les plus tordus qui témoignent de l'inventivité humaine. J'en ai un certain nombre que je classe là-dedans et je tâcherai de faire des photos.

Effectivement la Graphic 35 peut se vanter d'employer une solution de mise au point peu usitée (en film 135 comme ça, j'en vois pas d'autres, mais peut-être y en a-t-il). J'ai failli succomber plusieurs fois (c'est pas courant mais on en voit quand même dans les foires françaises), mais j'ai jamais acheté (simplement parce que, mon budget étant évidemment limité, j'ai à chaque fois trouvé qque chose de plus prioritaire à mes yeux). Mais je pense qu'un jour ou l'autre...


dégé

Citation de: vob le Octobre 01, 2010, 21:28:11
Je propose un fil sur les solutions techniques originales , peu usités ou voire carrément abracadabrantesques  ;D
J'ajouterais volontiers démentes  :D
Je pensais le présenter dans un fil consacré ,mais il a tout à fait sa place ici..
L'Edixa Electronica ; un reflex "automatique" d'environ 1960 .
Appareil classique dans sa conception puisque il emploie le système à obturateur Compur Reflex assez courant à l'époque, ce qui l"est moins c'est le système d'automatisme asservi comportant un moteur eléctrique commandant l'exposition.

dégé

un contacteur concentrique au levier d'armement et en liaison avec le posemètre commande un moteur entrainant les bagues de vitesse et diaphragme pour obtenir l'exposition correcte.une molette située au dos permet un reglage manuel ou au choix un préréglage rapide , l'exposition correcte est obtenue quand les deux index se touchent.
ici le bouton de commande...

dégé

Les index...en liaison avec le posemètre et le moteur d'asservissement.

dégé

La molette de commande manuelle.

dégé

Cinq piles de type RM-1 (1,5v) étaient nécessaires pour le fonctionnement .Un boitier a piles est situé dans la semelle de l'appareil.

dégé

Pour le reste il s'agit d'un reflex classique à optique interchangeable en monture spécifique "Edixa".L'objectif livré en standard est un Schneider Xenon 1,9 / 50mm relativement peu courant à l'époque .
J'ai peu d'informations au sujet de cet appareil , celui que je possède est le seul que j'ai pu voir ,alors vraie rareté ou simplement ceux qui en possèdent le gardent.
A bientôt et avec mes excuses si mon  fil est mal placé.
Daniel

vob

#11
Intéressant  comme appareil.
Par contre je ne comprend pas bien le fonctionnement.
Si le moteur entraine à la fois la commande de temps de pose et celle de diaphragme est ce que cela fonctionne à la manière des 1er programmes en allant du couple diaphragme le plus ouvert associé au temps de pose le plus long vers le couple diaphragme le plus fermé associé au temps de pose le plus court ?
Mais dans ce cas sur quoi agit la molette pour l'exposition manuelle ?

Sinon j'ai l'impression que l'optique a les index mobiles de profondeur de champ que j'ai sur le tele-xenar de mon instamatic réflex.
les deux plots que l'on voit sur la partie fixe du verrou de la trappe des piles constitueraient-ils un interrupteur pour couper l'alimentation électrique quant on déverrouille la trappe ?
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Déjà présenté sur le fil Voigtländer, le vitessa avec sa tige d'armement peu orthodoxe
Ritax et Pencoh(pleins)

dégé

Je vais tenter d'étre plus clair.
Le système fonctionne effectivement en mode programmé mécanique ou le couple d'exposition reste constant quels que soient les réglages de base, normalement l'asservissement change automatiquement ceux ci quand ils se trouvent en butée de vitesse ou diaphragme (ex : le système est resté 1/500 a 22 à la dernière utilisation mais on devrait étre pour avoir une exposition correcte à 1/15 à 2,8) là deux solutions se presentent; laisser faire l'appareil qui est parfaitement capable d'y arriver(mais c'est assez long!) ou utiliser la molette pour changer les paramètres et les amener à des valeurs compatibles avec les conditions d'éclairement.L'appareil et automatique et forcément "stupide" il donne l'exposition techniquement correcte mais pas celle correspondant aux conditions de prise de vue (ex: 1s à 22 alors que lappareil est tenu à la main)on peut à ce moment là manoeuvrer les bagues manuellement pour ramener l'expo à 1/30 à 5,6 plus compatible  avec une PdV à la main.La molette sert aussi à decaler l'exposition en cas d'utilisation de filtres ou pour compenser un contre jour.Je précise qu'il n'y a aucune indications dans le viseur et que seul l'arrêt du moteur indique que les réglages sont éffectués.
L'objectif possède effectivement les index mobiles couplés a l'ouverture comme à peu près tous les reflex équipés d'obturateur centraux (classique à l'époque).

Quand aux plots ...Il s'agit simplement des rivets maintenant la partie fixe du verrou de la trappe, normalement cachés par le pied pliant.En éspérant avoir été assez clair ; parce que c'est beaucoup plus simple avec l'appareil en mains.  :D

Gér@rd

Si je comprends bien la logique de cet appareil (j'en ai jamais eu entre les mains), ils ont mis un petit moteur pour éviter une mise en œuvre manuelle du palpeur en enfonçant un bouton (comme sur le Focaflex automatique) ou le déclencheur lui-même (comme sur le Konica autoreflex) ? Si c'est ça, c'est effectivement délicieusement sophistiqué (c'est le genre de détail que j'apprécie beaucoup  :o) car peu de constructeurs se sont souvent souciés de ça ! Ceci dit, c'est pas idiot du tout car le Konica autoreflex (par ex.) procure une sensation assez bizarre quand on enfonce le déclencheur (à course "variable"). Par contre, déjà que tous les auto mécaniques (programme ou pas) étaient assez fragiles et ne demandaient qu'à se gommer, là, ils en ont rajouté une couche (ce qui fait d'ailleurs l'intérêt de cet appareil et le fait rentrer pleinement dans ce fil  :D).

Sinon, c'est sans doute un appareil assez peu répandu. C'est tout relatif, mais ça donne quand même une idée de la rareté, dans le McKeown's la cote de cet appareil est quatre fois plus élevée que les autres Edixa reflex.

Gér@rd


Pour continuer ce fil, je propose un appareil très connu des collectionneurs. Appareil pas spécialement "haut de gamme" ou rare ou même cher mais qui m'a toujours étonné : le Mercury. Atypique, il l'est déjà par (ou plutôt "à cause de") son choix d'obturateur (un obturateur à secteur rotatif). Mais ce n'est pas tellement parce que c'est un obturateur rotatif mais c'est plutôt la façon dont ils l'ont implémenté !  ???

On est toujours surpris la première fois qu'on voit cet appareil qui est grosso modo de la taille (en plus plat) d'un 24x36 américain de l'époque (comme un Argus ou un Clarus). Ce qui surprend c'est cet espèce de protubérance en arc de cercle sur le dessus de l'appareil. On s'attend à une technologie très complexe jusqu'à ce qu'on comprenne que cette protubérance, ben, c'est juste le haut du carter de l'obturateur rotatif ! Et on tombe des nues quand on constate qu'il s'agit non pas d'un 24x36 mais d'un 18x24 (ce qui explique pourquoi il est assez plat...). Bref, ils ont pas molli dans le choix des moyens !  ::)

Sinon, hormis l'obturateur, la manipulation est assez spécifique. L'armement/avancement et le réglage des vitesses se fait par des boutons sur la face avant (le bouton de gauche avance le film et arme l'obturateur et le bouton de droite sélectionne la vitesse entre 1/20 et 1/1000ème plus pose B et T). l'objectif (un Universal Tricor 2,7/35mm) est interchangeable (pas de vis) et la platine porte objectif (sur rampe hélicoïdale) n'est graduée qu'en "feet", made in USA oblige  >:( ("God bless America and f*ck the metric system", comme ils disent...).

Il y a 2 sabots porte accessoires (pourquoi deux ? Peut-être pour mettre un flash en même temps qu'un télémètre ?). Et (détail peu courant à l'époque) un des sabots possède un contact central, une "hot shoe" (mais pas au standard actuel, ça doit dater de bien avant).

Au niveau de la fiabilité il paraît que cet appareil avait des petits problèmes récurrents d'avancement du film (moins sur le Mercury II que je possède que sur le premier modèle). Mais son choix d'obturateur rotatif avait l'avantage d'être très fiable (increvable car très simple !).



dégé

Oui et non :D
D'après ce que j'ai pu comprendre le système d'exposition ne possède aucune pièces en mouvement , à l'exeption des deux index mobiles commandés par le courant de l'élément sélénium , nécessitant l'emploi d'un amplificateur eléctronique miniature (d'ou le nom d'Electronica") pour amener le courant à des valeurs compatibles avec la tension nécessaire au fonctionnement de l'ensemble.
L'utilisation est simple pour un appareil de cette époque, on arme l'obturateur pour avoir la visée et la mise sous tension de l'automatisme avec le pouce droit, puis on appuie sur le poussoir situé sous le levier d'armement, ce qui met le système asservi en fonction , les réglages se font automatiquement et il ne reste plus qu'a déclencher .L'ensemble des opérations pouvant se faire sans quitter le viseur(le moteur étant assez bruyant pour indiquer la fin ).C'est à ma connaissance la seule utilisation d'un tel système sur un appareil photo.Je n'ais  aucune du prix de "l'engin" neuf à l'époque , mais je peux supposer qu'était assez élevé  ;D vu le niveau de complications.

dégé

Après le Mercury "prestige de la technique Américaine"  :D , pourquoi ne pas passer à celui de la tecnnique soviétique  ;D ?
Le Leningrad un télémetrique ni rare ni cher , mais relativement peu courant sous nos latitudes!
24 x 36 à moteur mécanique basé aparemment sur une base de Zorki dont il reprend la monture  vissante 39mm et les cames de télémètre, il semble aussi fortement inspiré du Kiev dont il récupère le dos amovible et la possibilité d'utilisation des chargeurs de type "contax" ainsi que le pied déstiné à le stabiliser.
Obturateur focal textile 1s au 1000s.Viseur télémètrique couplé avec cadrage 35mm et comportant les cadres pour 50 ,85 et 135 mm.
Objectif standard f:2/50mm jupiter-8 si j'arrive encore à déchiffre le cyrillique :( .
Le moteur permet environ 20 vues par remontage.L'appareil comporte aussi un réglage de départ du flash pour les lampes ou un flash eléctronique.
A+

dégé

Une autre vue de ce magnifique appareil!! ;D

Gér@rd

Bel appareil que le Leningrad (et le tien a l'air en bel état). J'ai souvent "failli" en acheter un et à chaque fois il y avait qque chose qui n'allait pas... Le plus souvent c'était seulement le télémètre qui était décalé (je sais le recaler, mais comme c'est souvent signe d'utilisation peu soigneuse de la part du propriétaire précédent, je préfère m'abstenir prudemment de peur qu'il n'y ait autre chose...).

C'ést aussi effectivement un appareil peu commun, surtout de par son moteur mécanique et sa visée...extravagante (un vrai fouilli de petits cadres dans le viseur, je crois que j'arriverais jamais à m'en servir... :D). Mais si j'en trouve un, un jour, en bon état et dans mes prix j'hésiterai pas ! C'est une belle pièce agréable en main et très bien finie. Bon, c'est pas Leica, mais on sent bien que ça devait être dans leur haut de gamme et faire partie des appareils de prestige...

kevlar

j'en ai un en épave à la maison : obturateur déchiré ! Dommage, pour une fois dans un appareil soviétique, nous avions un grand viseur, plusieurs cadres et la correction de parallaxe, sans compter le "look" sympa. >:(

kevlar

D'ailleurs, en soviet, si quelqu'un a un "droug" (drug, друг), qu'il n'hésite pas à le montrer ... :o

Gér@rd


Citation de: kevlar le Octobre 03, 2010, 15:00:32"D'ailleurs, en soviet, si quelqu'un a un "droug" (drug, друг), qu'il n'hésite pas à le montrer ..." :o

[mode "blague on"]

Tu parles de ça... ou de ça...

[mode "blague off"]

Je dis ça parce que justement je regardais Orange mécanique hier soir... ;D
Bon, pour l'appareil photo, je connais son existence (en photo),  mais j'en ai très peu vu en vrai.


vob

Pris de vitesse par Gér [at] rd , j'avais préparé une paire de vues d'un Mercury II
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Sur cette vue j'ai mis un petit bout de fil électrique pour retenir les secteurs rotatifs afin qu'on puisse les voir un peut mieux
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Pour le Leningrad , bien que ce soit un bel appareil et que moi non plus je ne désespère pas d'en ajouter un à ma collection, je trouve qu'il est un peu limite pour le fil car le moteur à ressort a été utilisé par plusieurs (à défaut de nombreux) constructeurs (dont Robot, Canon, Ricoh  ;D par exemple)
Mais ne soyons pas sectaires  :D
Ritax et Pencoh(pleins)

kevlar

 [at] Gerard : hé hé, dans Orange mécanique, ils boivent bien du 'moloko'
[at] Vob : c'est toujours un plaisir de faire découvrir des appareils un peu "différents"

Gér@rd

#27


S'il est un appareil qui mérite bien le qualificatif d'atypique c'est bien le "Polaroïd SX-70 Land Camera" (plus atypique que ça, je vois pas...) ! ALADIN était son nom de code paraît-il... Pourquoi ce surnom ? Peut-être simplement parce que l'objet avait quelque chose de magique...



Je me rappellerai toujours de la sortie de cet appareil au début des années '70. Je lisais, bien sûr, tous les bouquins et canards photo de l'époque et suivais avec intérêt la sortie des nouveaux appareils. Perso, le procédé du Dr Land ne m'intéressait pas beaucoup. Je lui voyais surtout un intérêt historique et son avenir me semblait plutôt derrière lui. Et puis il y a eu brutalement le SX-70. Quand on lisait ses caractéristiques, on subodorait d'abord un canular de 1er Avril. Il s'agissait ni plus ni moins d'un Reflex Polaroïd pliant ultra-plat et tout automatique ! Mais quand j'en eu un en main (pas le mien, que j'ai acheté tardivement, mais celui d'un ami qui l'a acheté presque tout de suite) j'ai immédiatement été emballé par ce bizarre appareil (un vrai coup de foudre hight tech).



Tout dans cet appareil était conçu avec un regard neuf faisant fi de tout ce qui avait été fait auparavant. La visée reflex (totalement redressée) était obtenue par des miroirs articulés, ce qui permettait de replier complètement l'appareil. Le design (le "look") n'avait rien à voir avec aucun appareil existant (pas même les autres Polaroïd). Et au point de vue technique argentique polaroïd tout était automatique (pas de sandwich à ouvrir, pile incorporée dans le pack, etc...). Quelques années plus tard, Polaroïd sortira un SX-70 étonnant, le "Sonar", le premier appareil autofocus automatique (j'en ai pas, peut-être quelqu'un pourra-t-il en présenter un...).

Quand j'en ai eu acheté un (courant des années '80), je m'en suis pas mal servi. Et maintenant il se repose (en bonne place) sur une étagère...






kevlar

très intéressant techniquement, et très agréable esthétique (mélange alu brossé+marron) ; mais bon, çà reste du Pola sans négatif.

Gér@rd

Je ne sais pas si on peut considérer cet appareil comme très atypique... car il y a sans doute eu auparavant d'autres appareils ayant exploité une solution très proche, mais, de toute façon, il n'y a pas dû en avoir beaucoup. Ce qui est intéressant à coup sûr c'est l'idée qui a permis de faire un appareil-gadget hyper simple !

Le besoin de prendre plusieurs photos successives séparées par un intervalle de temps très bref (une fraction de seconde) est sans doute apparu avec la naissance de "l'instantané" (style moins d'1/10ème de seconde). On a immédiatement à l'esprit les photos avec décomposition du mouvement (au caractère très médical) obtenues généralement par stroboscopie. Pour les photos sportives on utilisera rapidement des appareils avec moteurs d'armement mécanique (style Robot par exemple) puis électriques qui se contenteront d'armer très rapidement (5 photos par seconde, par ex.). Avec les appareils numériques modernes, le mode rafale est devenu une fonction très classique, même si le besoin initial a des fois changé (du style "allez je prends une rafale, dans le lot il y en aura bien une de bonne..."  ::)). Mais tous ces appareils étaient très chers...

L'appareil ci-dessous est un appareil argentique gadget des années '80, mais qui marchait parfaitement. La preuve ? La lomographie s'en est aujourd'hui emparé ! Celui que je présente c'est un "Sport 35" (pourquoi pas ?) mais j'en ai un autre (dans une caisse je sais plus où) et c'est pas le même nom, mais la fabrication (made in China) est toujours la même....

L'idée de base de cet appareil est extrêmement ingénieuse car elle est très simple et permet une réalisation  très bon marché (mais avec le même principe on pourrait faire bien plus "haut de gamme"). En gros, il y a 4 objectifs (ménisques simples) qui permettent de prendre quatre photos sur un même négatif 24x36 (partagé en quatre zones égales). Mais au lieu de prendre les quatre photos en même temps, l'obturateur (disque perforé tournant) dévoilera les quatre objectifs de façon successive (un petit ressort tendu à l'armement et la roue fait un tour complet en une seconde environ) !

       


vob

Le viseur a l'air simplissime (juste un cadre on dirait non ?)
Citation de: Gér [at] rd le Octobre 06, 2010, 09:37:33
[...]
Le besoin de prendre plusieurs photos successives séparées par un intervalle de temps très bref (une fraction de seconde) est sans doute apparu avec la naissance de "l'instantané" (style moins d'1/10ème de seconde). On a immédiatement à l'esprit les photos avec décomposition du mouvement (au caractère très médical) obtenues généralement par stroboscopie. Pour les photos sportives on utilisera rapidement des appareils avec moteurs d'armement mécanique (style Robot par exemple) puis électriques qui se contenteront d'armer très rapidement (5 photos par seconde, par ex.). Avec les appareils numériques modernes, le mode rafale est devenu une fonction très classique, même si le besoin initial a des fois changé (du style "allez je prends une rafale, dans le lot il y en aura bien une de bonne..."  ::)). Mais tous ces appareils étaient très chers...
[...]

Avant les stroboscopes et autres moteurs, dès la fin du 19 ième siecle un grand précurseur de la décomposition du mouvement (en photographie) fut Etienne-Jules Marey qui utilisait déja un obturateur rotatif mais afin de produire une seule image.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne-Jules_Marey
Ritax et Pencoh(pleins)

Gér@rd


Citation de: vob le Octobre 06, 2010, 20:22:16"Le viseur a l'air simplissime (juste un cadre on dirait non ?)

Avant les stroboscopes et autres moteurs, dès la fin du 19 ième siecle un grand précurseur de la décomposition du mouvement (en photographie) fut Etienne-Jules Marey qui utilisait déja un obturateur rotatif mais afin de produire une seule image."

Le viseur est effectivement simplissime (doit pas revenir cher à fabriquer  :D).

Ah oui, Jules Marey et son fusil photographique ! Ça devait faire un sacré effet quand il vous tirait le portrait... à bout portant !


Victor

Citation de: Gér [at] rd le Octobre 03, 2010, 10:20:30
Si je comprends bien la logique de cet appareil (j'en ai jamais eu entre les mains), ils ont mis un petit moteur pour éviter une mise en œuvre manuelle du palpeur en enfonçant un bouton (comme sur le Focaflex automatique) ou le déclencheur lui-même (comme sur le Konica autoreflex) ? Si c'est ça, c'est effectivement délicieusement sophistiqué (c'est le genre de détail que j'apprécie beaucoup  :o) car peu de constructeurs se sont souvent souciés de ça ! Ceci dit, c'est pas idiot du tout car le Konica autoreflex (par ex.) procure une sensation assez bizarre quand on enfonce le déclencheur (à course "variable"). Par contre, déjà que tous les auto mécaniques (programme ou pas) étaient assez fragiles et ne demandaient qu'à se gommer, là, ils en ont rajouté une couche (ce qui fait d'ailleurs l'intérêt de cet appareil et le fait rentrer pleinement dans ce fil  :D).

Sinon, c'est sans doute un appareil assez peu répandu. C'est tout relatif, mais ça donne quand même une idée de la rareté, dans le McKeown's la cote de cet appareil est quatre fois plus élevée que les autres Edixa reflex.


Comme une cellule Minolta Autometer II?

Krg

En 1966, Pentax a été utilisé par les agents de la CIA qui ont intégré un 22 Magnum. C'était leur arme la plus populaire.


Pentax & Werra

vob

KRG  si tu repasse par ici, tu pourrais nous reparler un fois de plus du Werra, l'armement par bague coaxiale à l'objectif que tu cite au début du fil n'est pas sa seule originalité...
je pense particulièrement à la façon dont l'obturateur atteint le 1/750ième de seconde  ;)
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

La particularité ici est ce petit trou sous la marque Seikosha...
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Et non ce baby (format 127) Kinsi  ne fait pas dans la dentelle
En fait cet obturateur (d'avant guerre ?; le baby Kinsi date de 1941) dispose d'une télécommande.
Normalement l'armement et le déclenchement se font dans la foulée l'un de l'autre en actionnant le levier de droite (a gauche sur la photo) sous l'indicateur des temps d'obturation.
Quand on insert une épingle ou un aiguille dans le trou, l'armement se fait toujours mais pas le déclenchement, l'appareil ne déclenche que quand on retire l'aiguille.
Donc avec une aiguille et un fil assez long on peut déclencher à distance ... et pas besoin de courir pour être sur la photo.

Edit: Il y aussi une prise standard pour déclencheur souple (sous le levier armement/déclenchement)
Ritax et Pencoh(pleins)

Krg

Citation de: vob le Octobre 11, 2010, 20:08:10
KRG  si tu repasse par ici, tu pourrais nous reparler un fois de plus du Werra, l'armement par bague coaxiale à l'objectif que tu cite au début du fil n'est pas sa seule originalité...
je pense particulièrement à la façon dont l'obturateur atteint le 1/750ième de seconde  ;)
C'est là, en milieu de page "L'obturateur Prestor RVS 750"; les pales l'obturateur sont symétriques et articulées en leur milieu et non à l'extrémité:
http://krg.pagesperso-orange.fr/werra/werra.htm
Pentax & Werra

Gér@rd


Citation de: vob le Octobre 11, 2010, 20:19:52"En fait cet obturateur (d'avant guerre ?; le baby Kinsi date de 1941) dispose d'une télécommande."

C'est vrai que j'en connais pas qui aient ce genre de singularité (très ingénieux, style concours Lépine japonais ) ...

Sinon, il a pas dû être facile à trouver celui-là (Ebay ou foire ?)

vob

#39
Citation de: Gér [at] rd le Octobre 12, 2010, 09:32:16
C'est vrai que j'en connais pas qui aient ce genre de singularité (très ingénieux, style concours Lépine japonais ) ...

Sinon, il a pas dû être facile à trouver celui-là (Ebay ou foire ?)

Ebay.
En fait c'est un appareil fabriqué par Riken Kōgaku Kōgyō qui deviendra Ricoh d'ou mon intérêt.
Ritax et Pencoh(pleins)

Gér@rd


Citation de: vob le Octobre 12, 2010, 17:13:10"En fait c'est un appareil fabriqué par Riken Kōgaku Kōgyō qui deviendra Ricoh d'ou mon intérêt."

J'avais vu... C'est ton plus ancien dans les ancêtres Ricoh ou tu as pu remonter encore plus loin ?

vob

Mes plus anciens pré-Ricoh ?  ceux la je pense:  http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,96134.msg1659016.html#msg1659016
Si l'ancêtre de la société Ricoh remonte a 1927 voire 1917 ils n'ont produit des appareils photo qu'à partir du rachat de la société Asahi Bussan
(Rien a voir avec Asahi Kōgaku qui deviendra Asahi Pentax (Asahi veux dire "lumière du matin" enfin c'est ce que j'ai compris et c'est aussi une marque de bière  ::) ))
Asahi Bussan qui fabriquait les Olympic ; le plus ancien des Olympic serait l'Olympic A qui peut donc être considéré comme le plus ancien Ricoh  :D

le Junior serait de 1936 et non 1934 comme je le disais à l'époque (l'époque du fil cité ; pas en 1936  ;D )
Comme pour le Kinsi on reste dans le 4x3cm en film 127
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

J'ai un autre appareil avec un obturateur Seiko Licht : http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,102453.msg1809387.html#msg1809387
Mais ce modèle a un retardateur classique et pas de petit trou pour la "télécommande" je ne sais pas si le Kinsi à été le seul à adopter cette version un peu spéciale.
Ritax et Pencoh(pleins)

Gér@rd

Le Bell & Howell Autoload 342, un autofocus des années '60 !

C'est un appareil dont j'ai souvent entendu parler, mais que je n'ai jamais vu autrement qu'en photo... (si jen vois passer un sur Ebay...).

C'était un 24x36 tout à fait ordinaire, mais qui avait une particularité assez rare, c'est qu'il était pourvu d'un système automatique de mise au point. On appuie sur un petit levier et hop ! la mise au point se règle toute seule. Et en plus c'est très simple, pas cher à fabriquer et a priori très fiable (peu de pièces ,en jeu). Avec de tels arguments, on se demande bien pourquoi ce système ne s'est pas vendu comme des petits pains ? Ben, c'est simplement que ce sytème avait une limitation "de taille"...

Un rapide coup d'oeil sur le schéma ci-dessous fait immédiatement comprendre comment ça marche. Imaginons qu'on veuille photographier une personne à 2 ou 3 mètres. On vise simplement les pieds de la personne (on incline donc l'appareil vers le sol). On appuie sur le levier "focus matic" ce qui libère le balancier bloqué jusque là et qui ne demande qu'à prendre une position verticale... Et le balancier étant bien sûr couplé avec l'objectif, ce dernier va se positionner sur la bonne distance (une brave triangulation mécanique) !  Et la limitation (de taille) c'est que bien sûr ça ne pouvait bien marcher qu'en terrain plat et que ça ne pouvait être qu'approximatif (c'était lié à la taille du phoyographe) !

Je ne sais pas si c'est vraiment Bell Howell qui a inventé ça (ils l'ont aussi utilisé sur des caméras 8mm auparavant) mais je trouve l'idée vraiment originale et géniale dans sa simplicité (même si c'était limité...).




(photos Copyright http://www.eyescoffee.com/collectcamera/bellhowellautoload342/index.php).


titisteph

Et on faisait comment pour shooter autre chose que deux personnes debout?

Gér@rd


Citation de: titisteph le Novembre 17, 2010, 11:39:05"Et on faisait comment pour shooter autre chose que deux personnes debout?"

Ça je sais pas si c'était prévu ??? (comme dit plus haut "y avait des limitations" >:()....  Ben, je suppose qu'il y avait sans doute moyen de débrayer ce fichu système et d'afficher soi-même la distance sur l'objectif.  ;D

vob

l'ancêtre du système de compensation de l'angle au recadrage des Blads numériques  ::)
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

J'ai pris cet appareil anglais pour son aspect particulier...
Il s'agit d'un appareil très simple, film 127 deux vitesses, pas de réglage d'ouverture. Juste 3 commandes: avance du film, armement, déclencheur.
Oui mais comment régler le temps de pose ? me direz vous

Et bien c'est justement là que l'appareil sort des sentiers battus.
Le temps pose "fast" ou "slow" se sélectionne en inclinant le boitier à droite ou à gauche avant la prise de vue...
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

#48
Il est un tout petit peu moins esthétique une fois le bouchon retiré.

Le bouchon libère l'objectif monté sur ressort qui sort alors du boitier et en même temps autorise le déclenchement, le déclencheur reste bloqué tant que l'objectif est rétracté.
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

L'obturateur est un "plan" focal ou plutôt un "courbe" focal ce qui laisse présumer la courbure de champ de l'optique  ;D
Apparemment la largeur de la fente d'exposition est donnée par un volet mobile qui coulisse sur le boisseau de fermeture, si l'on penche d'un coté la fente est large, de l'autre étroite.
Si l'on penche un peu on doit pouvoir avoir des temps intermédiaires ... au pif  ::)

Ritax et Pencoh(pleins)

Gér@rd

Génial cet appareil... et élégant autant pour ses lignes épurées que par la simplicité de son fonctionnement ! Idée tournesolesque sans doute, mais témoignant sans conteste d'une originalité étonnante...

Moi qui suis aussi trés créatif, faudrait que j'invente un de ces quatres le miroir reflex qui redescend tout seul par gravité ou le filtre noir...  :D   

Victor

Citation de: Gér [at] rd le Novembre 19, 2010, 07:29:53
Moi qui suis aussi trés créatif, faudrait que j'invente un de ces quatres le miroir reflex qui redescend tout seul par gravité ou le filtre noir...  :D   

Pour le miroir ça déjà été inventé, dans le Rectaflex (ancêtre italien du 24x36 reflex) ; il redescendait quand on relâchait le déclencheur...  :P

Gér@rd

Citation de: Victor le Novembre 19, 2010, 10:55:23"Pour le miroir ça déjà été inventé, dans le Rectaflex (ancêtre italien du 24x36 reflex) ; il redescendait quand on relâchait le déclencheur...  :P"

Sur Rectaflex, Savoyflex ,Korelle et d'autres, il redescend.... parce qu'il y a un ressort de rappel vers le bas. Tandis qu'avec mon système (faudra que je pense à breveter  ::)) ce sera uniquement par gravité ! Donc pas de cadrage vertical possible (mais justement j'adore ce genre de limitation... ;D).

NB : pour le filtre noir finalement ça déjà aussi été inventé (ça s'appelle... un bouchon d'objectif !)

vob

Petite originalité avec ce Voskhod 24x36 russe fabriqué par Lomo, les commandes sont optimisées pour une utilisation de l'appareil en mode portrait.
Ritax et Pencoh(pleins)