Jeune photographe de presse : la galère...

Démarré par Le Troisième Oeil, Septembre 06, 2012, 18:06:53

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É-B

Citation de: Will95 le Septembre 08, 2012, 15:20:45
Oui mais c'est pour tous les métiers pareils, sans exception ...

Tu ne peux pas comprendre, tu n'es sans doute pas un "photographe artiste"...  ;D (mode ironie).

Faut avoir des œillères sur son viseur pour ne pas voir qu'aucune "couche" sociale et professionnelle n'est épargnée.

Il y a encore un an, une amie aide-soignante n'aurait eu aucun mal à se rapprocher de moi... enfin de ma région qu'elle apprécie tant  ;D Aujourd'hui, ses collèges, les infirmières, etc. s'accrochent à leur travail.

Même chose pour les hôtesses de caisse.

Une étude a démontré que les absences et les retards au travail étaient moins nombreux.

Il n'y a pas assez d'eau pour tout le monde.
Il n'y aura bientôt en conséquence pas assez de viandes pour tout le monde.
Même chose pour les terrains constructibles, les écoles, les cœurs à prendre...

Il manquerait plus qu'il pleuve, tiens.


Will95

Citation de: SurSon31 le Septembre 08, 2012, 15:29:09
Il faut quand même être atteint d'une forte cécité pour nier que ce secteur est sinistré : Agences moribondes ou morte, presse en forte crise, triomphe de l'abus de DR, budget fondant comme la banquise ...



... et c'est le seul ? es-tu toi aussi aveugle pour ne pas voir le désastre industriel qui touche notre pays ? J'entends la sidérurgie, l'automobile, le médical .... Tu veux d'autres exemples ? Sors le nez du monde de la photo, tu risques de tomber de ta chaise.

kochka

C'est dur pour beaucoup, mais il y a encore des secteurs qui embauchent.
Le plus difficile est de tenter de prévoir quels seront ceux qui embaucheront encore dans quelques années.
Mais un bon diplôme d'informaticien est plus demandé qu'un master en socio, ou en science du théâtre.
Un simple diplôme en boucherie est très apprécié en sortie d'école. Pas besoin de faire polytechnique pour çà.
Technophile Père Siffleur

kochka

Citation de: Will95 le Septembre 08, 2012, 15:50:51
... et c'est le seul ? es-tu toi aussi aveugle pour ne pas voir le désastre industriel qui touche notre pays ? J'entends la sidérurgie, l'automobile, le médical .... Tu veux d'autres exemples ? Sors le nez du monde de la photo, tu risques de tomber de ta chaise.
Il ne  s'agit pas de çà Will, mais du rétrécissement du marché de la photo en général.
Sûr qu'un type doué et travailleur, qui saura vendre sa prod, a encore des chances de percer; mais pour un qui percera combien resteront en chemin.
Il suffit de voir le prix auquel se vendent les fonds de commerce photo pour comprendre.
Le désastre industriel peut être bloqué en prenant les bonnes décision, comme en Allemagne. Mais la photo, avec la modernisation des techniques, les sites à 1€ et le manque de goût de la presse à fort volume semble un marché plus délicat. Surtout lorsqu'il faut en même temps construire sa retraite.
Je me trompe peut-être, mais de l'extérieur, je ne vois pas d'embellie surtout avec la crise qui fait réduire tous les budgets.
Technophile Père Siffleur

Will95

Citation de: SurSon31 le Septembre 08, 2012, 16:01:49
Dans ce cas tu aurais du écrire

Et aller au bout de ta logique : Comme pour d'autre industrie, ce secteur est sans avenir. Conseillerez vous à quelqu'un de se lancer dans la sidérurgie et les hauts-fourneaux ?

Pour finir, il y a déjà une différence fondamental de statut : salarié d'un côté, indépendant de l'autre.

Et cela change, encore, pas mal la donne.

Je me demande si les rôles ne s'inverse pas justement ... Quand je vois les indépendants plombier, peintre ... ne plu savoir gérer leur chantier, et les 5000 salariés Peugeot (longtemps considéré comme une administration), se retrouver sur le carreau.

Par ailleurs, bon nombres des embauches actuellement vise à remplacer un "vieux qui coûtent cher" par un petit jeune aisément exploitable.

Une règle est sûre : il faut se bouger, et si on est un peu malin, on s'en sortira toujours. Et mon conseil sera toujours de faire un métier passionnant, quitte à moins gagner, que de se morfondre et dépérir à faire un job qu'on aime pas.

Pierred2x

#30
Oser mettre dans le même sac les problèmes des jouranlistes de guerre et ceux des autres professions, faut quand même sacrément oser!
En fait y'a 5 catégories de photographes de guerre, uen seule arrive à continuer:

Ceux qui se font tuer.
Ceux qui sont blèssé et n'y retourneront pas.
Ceux qui sont détruits psychologiquement et n'y retourneront pas.
Ceux qui en reviennent avec des images mais n'arriveront jamais à les vendre (Ce qui n'exclu pas qu'ils soient dans la 2eme ou 3eme catégorie).
Ceux qui qui ont des images et rentabiliseront leur investissement (Parce que les avances ça existe plus depuis longtemps, les jeunes y vont avec des bourses jeunes talents, en tout cas à leur frais, même des gars très connus!).

La 5eme catégorie représente à tout casser 5% de ceux qui tentent le coup, tous les autres sont dans une des 4 premières catégories!

J'étais à la soirée de lancement du livre 'Bosnia 1992-1195' avec 15 des plus grands journalistes de guerre en europe, la majorité est morose et une partie marquée à vie...
Et tous sont bien triste de la quasi disparition de leur 'profession' qui est en fait un mode de vie qui en exclu quasiment les autres (mode de vie).
En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...
http://expo-photo.blog.lemonde.fr/2012/09/07/les-photographes-de-guerre-depriment-aussi/

Will95

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 16:05:51

Il ne  s'agit pas de çà Will, mais du rétrécissement du marché de la photo en général.
Sûr qu'un type doué et travailleur, qui saura vendre sa prod, a encore des chances de percer; mais pour un qui percera combien resteront en chemin.
Il suffit de voir le prix auquel se vendent les fonds de commerce photo pour comprendre.
Le désastre industriel peut être bloqué en prenant les bonnes décision, comme en Allemagne. Mais la photo, avec la modernisation des techniques, les sites à 1€ et le manque de goût de la presse à fort volume semble un marché plus délicat. Surtout lorsqu'il faut en même temps construire sa retraite.
Je me trompe peut-être, mais de l'extérieur, je ne vois pas d'embellie surtout avec la crise qui fait réduire tous les budgets.

Sur le principe, oui, bien sur que c'est plus difficile. D'autre part, de nos jours, c'est pas forcément le talent qui est rémunéré. Mais encore une fois beaucoup se lancent en pensant que ça vient tout cuit dans le bec = erreur ! Ce temps la est révolu. Je peux aussi t'affirmer que dans la photo tout n'est pas mort. Exemple : la photographie de mariage ... Quand je vois le nombre de demande que je transmet a des collègues, il y a de la place pour des bons (car la majorité n'apporte rien de spécial il faut le dire).

Will95

Citation de: Pierred2x le Septembre 08, 2012, 16:13:37
Oser mettre dans le même sac les problèmes des jouranlistes de guerre et ceux des autres professions, faut quand même sacrément oser!
En fait y'a 5 catégories de photographes de guerre, uen seule arrive à continuer:

Ceux qui se font tuer.
Ceux qui sont blèssé et n'y retourneront pas.
Ceux qui sont détruits psychologiquement et n'y retourneront pas.
Ceux qui en revienne avec des images mais n'arriveront jamais à les vendre (Ce qui n'exclu pas qu'ils soient dans la 2eme ou 3eme catégorie).
Ceux qui qui ont des images et rentabiliseront leur investissement.

La 5 eme catégorie représente à tout casser 5% de ceux qui tentent le coup, tous les autres sont dans une des 4 premières catégories!

J'étais à la soirée de lancement du livre 'Bosnia 1992-1195' avec 15 des plus grands journalistes de guerre en europe, la majorité est morose et une partie marquée à vie...
Et tous sont bien triste de la quasi disparition de leur 'profession' qui est en fait un mode de vie qui en exclu quasiment les autres (mode de vie).
En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...
http://expo-photo.blog.lemonde.fr/2012/09/07/les-photographes-de-guerre-depriment-aussi/


Pourquoi ramener ça aux journalistes de guerre ? Comprends pas ...

Will95

Citation de: SurSon31 le Septembre 08, 2012, 16:29:16
Il ne s'inverse pas, ils tendent a se fondre en tirant tous les autres statuts vers la précarité de l'indépendant.

Mais c'est une autre histoire.

Tu sais l'actualité nous montre que tout est précaire, au final ... Je reprends l'exemple de PSA car très représentatif, mais il y en a (malheureusement) d'autre. Et plus ton job paye, plus tu es sur un siege éjectable. Ah oui c'est sur, fonctionnaire présente peu de danger, mais niveau salaire, le MacDo paye mieux ...

kochka

Tout dépend du fonctionnaire et du poste.  On ne peut pas plus généraliser sur les fonctionnaires que sur une autre catégorie
Si tu as accès aux primes, c'est que tu as changé d'échelle.
Lorsque tu est un des rouages de base, ta situation est fort différente de celui qui dispose d'un logement de fonction tous frais payés, avec personnel, où son salaire est devenu son argent de poche.
L'idée que les fonctionnaires étaient mal payés date un peu.
Actuellement, il y a beaucoup de jobs qui sont mal payés, et avec moins d'espoir d'être augmentés régulièrement qu'un fonctionnaire.
Technophile Père Siffleur

É-B

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 15:53:42
C'est dur pour beaucoup, mais il y a encore des secteurs qui embauchent.

Les huissiers, les entreprises funéraires...  :-\ :P

É-B

Citation de: Pierred2x le Septembre 08, 2012, 16:13:37

En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...


On s'excuse de ne pas être "comme" des drogués  :)

Lechauve

#37
c'est sur que faire le photographe c'est moins fatiguant c'est moins salissant et c'est plus marrant que plombier ou éléctricien ou maçon ou carreleur pourtant essaiye d'"en appeler d'urgence et tu vas voir!! si le devis est pas au minimum de 3/4000 euros tu peux te l'arrondir, seulement voila se sont des métiers manuels!!
maintenant aussitot que tu sors du magasin d'appareil photo tu t'intitule photographe...
Suis désolé mais si on revalorisait un peu plus le travail manuel, les jeunes s'y intérésseraient un peu plus, regarde également dans la restauration j'en connais pas beaucoup qui sont au chômage seulement voila faut se sortir les doigts du cul et faire des heures et aussi le samedi et même le dimanche parfois.
De toute façon faut pas se leurrer ce métier est voué a disparaitre quand on sait avec quelle facilité aujourdhui on peut faire un reportablge ( reportage au portable)
La photo: que de la lumière...

Canito

Citation de: Pierred2x le Septembre 08, 2012, 16:13:37
Oser mettre dans le même sac les problèmes des jouranlistes de guerre et ceux des autres professions, faut quand même sacrément oser!
En fait y'a 5 catégories de photographes de guerre, uen seule arrive à continuer:

Ceux qui se font tuer.
Ceux qui sont blèssé et n'y retourneront pas.
Ceux qui sont détruits psychologiquement et n'y retourneront pas.
Ceux qui en reviennent avec des images mais n'arriveront jamais à les vendre (Ce qui n'exclu pas qu'ils soient dans la 2eme ou 3eme catégorie).
Ceux qui qui ont des images et rentabiliseront leur investissement (Parce que les avances ça existe plus depuis longtemps, les jeunes y vont avec des bourses jeunes talents, en tout cas à leur frais, même des gars très connus!).

La 5eme catégorie représente à tout casser 5% de ceux qui tentent le coup, tous les autres sont dans une des 4 premières catégories!

J'étais à la soirée de lancement du livre 'Bosnia 1992-1195' avec 15 des plus grands journalistes de guerre en europe, la majorité est morose et une partie marquée à vie...
Et tous sont bien triste de la quasi disparition de leur 'profession' qui est en fait un mode de vie qui en exclu quasiment les autres (mode de vie).
En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...
http://expo-photo.blog.lemonde.fr/2012/09/07/les-photographes-de-guerre-depriment-aussi/


Lien déjà cité et j'ai du mal à saisir le pourquoi de cette diatribe.

J.F.M.

Citation de: Will95 le Septembre 08, 2012, 15:07:07
Photographe de presse n'est pas un métier plus difficile ni aléatoire que les autres, seulement c'est pas en restant le cul dans son fauteuil qu'on trouve du boulot, idem pour les intermittents, qui, malgré tout, ont des avantages (on parle souvent de cota horaire, alors que dans de nombreux cas, un nombre de cachets, même d'une heure, suffit a cumuler ...).

Petite précision sur ce sujet, Will.  ;)
Un cachet d'une journée compte pour 8h, 10h ou 12h dans le nombre d'heures accumulées par l'intermittent (selon les cas). Effectivement, ce n'est pas forcément le temps de travail effectif. Pour un cachet, on peut avoir bossé, par exemple, le temps d'un spectacle (représentation + before / after technique ou artistique, disons entre 2 et 4h, voire plus), ou bien 15h voire plus. Pour autant, le cachet vaudra toujours 8, 10 ou 12h. C'est comme ça. En revanche, même si on ne bosse que deux heures pour chaque cachet, on ne peut pas pour autant cumuler indéfiniment plusieurs cachets pour cette même journée : on est limité à deux, dans certaines conditions (si ma mémoire est bonne). Et même cet "avantage" (qui n'en est pas forcément un, puisque les bons et les mauvais plannings s'équilibrent...) vient à peine compenser le nombre d'heures de recherche personnelle qui, lui, n'est pas payé (le boulot du comédien hors répétition, la préparation de l'ingé son ou du créateur lumière en amont du spectacle, etc.)

Maintenant, rappelons qu'intermittent, ce n'est pas un métier, c'est un statut. En péril, certes, mais un statut tout de même, et qui couvre des réalités bien différentes. La majorité des employés des grosses boites de prod tv sont des intermittents, malgré le fait qu'ils bossent toute l'année pour le même employeur. Mais ils ne connaissent pas la même galère du tout que le petit comédien de théâtre de rue, pour prendre ce seul exemple, qui lui peine à accumuler suffisamment d'heures. Bon, lui, il ne bosse pas pour M6 ou Direct 8 mais pour son art et la proximité du public...

Voilà, c'est encore du hors sujet, mais pour rappeler que ce statut couvre des réalités très différentes, mais dont la majorité n'est pas reluisante, malgré ce qu'on peut imaginer (ou déduire d'un ou deux exemples).

polym

CitationQuand je vois le nombre de demande que je transmet a des collègues, il y a de la place pour des bons (car la majorité n'apporte rien de spécial il faut le dire).

D'accord avec toi, mais faire des mariages en étant à la fois bon et à prix compatible avec les bourses des futurs mariés (ou leur budget prévisionnel), c'est pas toujours simple ...

patrice

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 15:08:28
Pour un qui réussi, combien de galères?
Pour réussir à percer, il faut être doué dans branche.
Combien sont doués ?
Que deviennent les autres? tous les autres?
Après chacun fait ce qu'il veut de sa vie, mais conseiller de foncer, sans suggérer en même temps de bien mesurer les risques, est-il correct?


avec un papa patron de DMC tu crois qu'on a une chance  ;)

Somedays

Citation de: scaldes le Septembre 08, 2012, 13:59:43
Bof, et alors ?
... c'est ce que je croyait aussi il y a une quinzaine d'années en privilégiant par faiblesse de caractère les "bonnes études" et la sécurité, plutôt que ma passion pour des activités artistiques où j'étais plutôt doué.
A bientôt 40 ans, j'ai aujourd'hui comme on aime à dire chez nous, une situation stable et des revenus qui pourraient me permettre de surfer sans état d'âme sur le marketing (photo par exemple...) mais j'ai perdu la flamme de mes 20 ans, ça c'est triste...
(Sûr que je ne dois pas être le seul dans ce cas !...  ::))
C'est sûr. Cf Starmania, Le blues du businessman, 1978...

Somedays

D'après Challenges (juin 2012), voici "le classement des formations "pour être sûr d'être au chômage après le Bac" :

1. Journalisme/Edition/Imprimerie

2. Commerce de gros et Import/export

3. Chimie

4. Industrie textile, cuir et confection

5. Agro-alimentaire

6. Droit

7. Social

8. Télécommunications

9. Beauté/Cosmétiques

10. Marketing/Communication/Publicité/RP

polym

Zut, si j'avais lu Challenges j'aurai fait histoire de l'art ...

Somedays

Citation de: polym le Septembre 09, 2012, 21:48:12
Zut, si j'avais lu Challenges j'aurai fait histoire de l'art ...

La remarque est légitime. Elle fait d'ailleurs l'objet d'une question posée par Challenges à la représentante du site d'emploi qui a fait l'étude:
Question: "Les études en sciences humaines comme la psychologie et la sociologie sont réputées "bouchées". Pourtant, elles n'apparaissent pas dans votre classement. La situation a-t-elle changé ?"

Réponse:  "Non, il y a toujours trop de monde dans ces filières mais elles ne sont pas dans le classement, car souvent les étudiants commencent dans cette filière mais ne terminent pas leurs études."
Allez, c'est lundi, on aura meilleur moral vendredi... ::)

laurent.f

Il serait bien de donner quelques précisions :
- qu'est ce qu'un photographe de presse : grand reportage, presse quotidienne régionale, presse magazine, news, people... Ce sont tous des photographes de presse que l'on soit sur un conflit armé ou en presse hebdomadaire départementale à couvrir un chantier de construction de médiathèque ;
- les modes de diffusion sont aussi différents que complémentaires : salarié permanent, commandes directes, diffusion par agences photo (avec retenue de 30 à 70 % sur le paiement pour les "frais d'agence" selon les unes ou les autres) ou collectifs, reportage réalisé en solo avec tentative de vente en directe... Tous ces modes de diffusion et de cession d'images présentent avantages et inconvénients : en commande directe, le photographe est certain d'être payé ; en agence, tout dépend du volume et des sujets ; en solo c'est le plus difficile car il faut avoir des sujets en "béton" avec souvent des "niches", un bon carnet d'adresses et un certain sens commercial... On pourrait encore développer cela plus longuement.
-une confusion régulière, en presse la notion d'indépendance est "limitée" au regard du statut des photographes pigistes qui sont donc payés en salaire. C'est une règle à faire respecter pour toute publication en presse directe sans intermédiaire. Il existe entre le photographe pigiste et la publication, une présomption de cdi (article 7.61.2 du code du travail). Imaginez un photographe de presse qui travaille régulièrement pour une publication et qui du jour au lendemain, ne reçoit plus de commandes. C'est un licenciement de fait avec indemnités, etc. trop souvent les photographes pigistes refusent de les réclamer pour des raisons affectives (tu comprends, ils m'ont fait travailler pendant des années, je peux pas leur faire cela. Ils feront peut être encore appel à moi)...
Enfin, c'est un métier dont on vit encore à la condition de ne pas se brader, de se renouveller, mais de penser aux nouveaux modes de diffusion : Pom, webdocumentaires... Et en se formant à l'image des formations spécifiques qui existent aujourd'hui comme à l'Emi. Un photographe de presse, c'est un type ou une nana qui est journaliste avant tout et doit raisonner en tant que tel.

polym

CitationRéponse:  "Non, il y a toujours trop de monde dans ces filières mais elles ne sont pas dans le classement, car souvent les étudiants commencent dans cette filière mais ne terminent pas leurs études."

Du boulot après avoir fait histoire de l'art, on peut en trouver : il est juste conseillé d'être bien né, ou d'avoir fait en parallèle une formation en droit, finance, com' pour bosser chez Christie's ou dans une galerie d'art ... un peu comme photographe finalement.

pixydream

Citation de: polym le Septembre 10, 2012, 16:28:16
Du boulot après avoir fait histoire de l'art, on peut en trouver : il est juste conseillé d'être bien né, ou d'avoir fait en parallèle une formation en droit, finance, com' pour bosser chez Christie's ou dans une galerie d'art ... un peu comme photographe finalement.

Toutafé d'ailleurs j'ai fait (entre autres études) histoire de l'art.... Et je suis photographe....  :D :D :D

marcel Voilier

Citation de: kochka le Septembre 07, 2012, 20:51:51
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable

Et aussi, du même auteur : "Mais un bon diplôme d'informaticien est plus demandé qu'un master en socio, ou en science du théâtre."

Bon. Tu as probablement perdu ta vie à la gagner, c'est ton problème. Et tant mieux si c'est ça qui te va.

Mais peux-tu respirer seulement un instant, peux-tu imaginer seulement un instant, que le moteur de la vie ne soit pas l'acquisition de charentaises dorées, surtout quand on a 25 ans ?
Peux-tu imaginer un instant - essaye, s'il te plaît - que la personne, le jeune dira-t-on, qui VEUT faire des études en science du théâtre n'a que faire d'un bon diplôme d'informaticien. Non pas parce que ce n'est pas intéressant, mais parce que ça ne l'intéresse pas. Peux-tu imaginer un monde, une société, où tout le monde ne serait pas comme toi, n'aurait pas les mêmes idéaux que toi ? je dis ça parce que, regarde autour de toi : c'est le cas...

:)