% habituellement pratiqués dans l'édition électronique

Démarré par vernhet, Septembre 14, 2012, 03:14:51

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vernhet

Quelqu'un  a-t-il des infos chiffrées sur les % revenant habituellement  à l'auteur ou aux co-auteurs dans les eBook? On me propose 15% du prix de vente pour un bouquin illustré exclusivement avec mes images (+/- une soixantaine).Pour l'instant , je n'ai pas pu savoir la surface représentée par les photos par rapport au texte. Quoi qu'il en soit , 15% ça me paraît fort peu.Alors?

Zouave15

Il n'y a pas encore de règle ni d'habitudes, tout est à renégocier de zéro. Les idées de base sont les suivantes :

- si c'est un livre nouveau, l'auteur et l'éditeur partagent l'éventuelle économie liée à l'absence de papier, économie qui dépend du mode de diffusion et du prix de vente, et qui est souvent inexistante. Les droits varient donc de l'identique au papier (4 à 10 %) au double.

Un petit problème de fond se pose, comme la diffusion numérique est souvent très inférieure à la diffusion papier (oui, oui), beaucoup d'auteurs refusent le numérique ou demandent un à-valoir important (ce qui revient de fait à être payé au forfait). Je conseille l'à-valoir, car 20 % sur du numérique, qui se vendra peu, et avec un contrôle encore plus impossible des ventes, ce n'est finalement pas différent de 5 % ou 30 %, tout dépend de l'éditeur, de son sérieux et de la confiance qu'on peut lui attribuer.

- Si c'est un livre qui a déjà vécu sa vie papier, et qui est donc supposé être amorti, la plupart des auteurs imposent 50 % (ou refusent l'édition numérique). Là encore et pour les mêmes raisons, l'à-valoir est une meilleure solution.

Même si le livre n'est pas rentable, les éditeurs moyens et gros peuvent donner un à-valoir, car en principe le livre est plus ou moins financé avant d'être mis en chantier. Si c'est un petit éditeur, on édite plutôt pour le plaisir, et la notion d'argent n'a pas le même sens (pas rentable en général).

vernhet

Je te remercie de ta réponse. Je vois l'idée directrice . Dans le cas qui se présente, il s'agit d'un bouquin qui a eu une très modeste vie commerciale en papier chez un éditeur moyen ( j'ai pas additionné précisément  les relevés, mais entre 3500 et 4500 vendus sur un tirage de 6000). C'est l'auteur du texte, qui a récupéré ses droits qui souhaite le ressortir en électronique, avec un ami supposé avoir les compétences informatiques s'occuper de ça. Bref pas du tout un gros éditeur pour cette version électronique
Le problème pour demander un à-valoir, c'est qu'on n'a pas la référence d'un premier tirage comme en papier ! On avance dans l'inconnu complet !
Compliqué ...

Zouave15

Dans ce cas, il y a par exemple deux options (et bien sûr d'autres) :

- c'est un copain, combien demander sans le ruiner ?

- ce n'est pas un copain( (ou pas très proche), combien peut-il mettre pour valoriser son travail intérieur ?

En numérique, les droits d'auteur sont de moins en moins dépendants des ventes réelles mais plutôt de l'avantage que ça apporte à ceux qui publient, un peu à la manière d'une pub, donc.

Le virage s'était déjà pris avec le papier, avec tous ces livres publiés non pour être vendus en nombre mais pour constituer le fonds. C'est encore plus net en numérique où, à mon sens, sauf l'exception de l'auteur bankable, la réalité des ventes n'a aucune importance.

On en revient à la question classique que tu connais bien : combien l'autre peut payer et en-dessous de quoi je ne descend pas ?

É-B

Citation de: Zouave15 le Septembre 23, 2012, 11:56:16
On en revient à la question classique que tu connais bien : combien l'autre peut payer et en-dessous de quoi je ne descend pas ?

C'est très proche de la photographie finalement...  :)

Zouave15

Oui, c'est ce qui est en train de se passer, qui est une évolution à l'américaine, et qui semble logique avec la « disparition » des éditeurs au sens ancien du terme (= qui intervient dans l'écriture) et la multiplication des livres de commande (80 à 90 % des parutions).


vernhet

Devant le refus de l'instigateur de l'opération de filer un à-valoir ou de fonctionner au forfait, j'ai décidé de ne pas participer au truc. Un autre photographe, lui aussi pressenti a fini de me convaincre en soulignant qu'éditer des livres, même électroniques est un vrai métier.