Impression A0 fichier raw canon 1Dx

Démarré par lupini, Août 31, 2014, 15:21:37

« précédent - suivant »

Nikojorj

Citation de: gebulon le Septembre 03, 2014, 14:40:21
si j'envoi une image chez un tireur, je la laisse dans sa taille d'origine.
Il s'agit très exactement du même paramètre de pixels par pouce, mais par contre tu as le droit de te dire que ton tireur saura faire les choix à ta place (s'il est compétent). ;)

gebulon

Citation de: Nikojorj le Septembre 03, 2014, 15:09:06
Il s'agit très exactement du même paramètre de pixels par pouce, mais par contre tu as le droit de te dire que ton tireur saura faire les choix à ta place (s'il est compétent). ;)

Ok, comme je n'ai fais que des tirages maison, (A3+ sur R3000 calibré) je n'ai jamais envoyé de photo pour agrandissement.
Visiblement le module d'impression sous LR permet de mieux préparer sa photo à l'impression, c'est ce module qu'il faut utiliser pour finaliser le fichier à envoyer au tireur...


Olivier-P

Citation de: fred134 le Septembre 03, 2014, 13:01:54
Merci pour tes explications, Olivier.

Pourrais-tu préciser quelque chose, j'ai peur d'une incompréhension : en première lecture j'avais compris que le micro-contraste du tirage baisse après 200dpi (même si l'on a des détails fins en plus, ce que j'avais vérifié sur mon imprimante).

- Est-ce bien cela, Olivier ? Il vaudrait donc mieux downsizer à 200dpi selon toi ?
- Ou bien les damiers dont tu parles sont des damiers de plus en plus fins, les damiers de finesse "200" ne perdant pas en contraste lorsque tu imprimes à 360dpi par exemple ? Ce qui voudrait dire qu'on ne gagne pas beaucoup au-delà de 200dpi, mais que l'on ne perd pas non plus.
Oui, c'est cela.

Les détails existent bien sur une imprimante JE pro, sur papier glacé, jusqu'à environ 300dpi mais avec un contraste trop faible. Dans certains cas, cela monte à 400 ou 500dpi si on regarde "au microscope" où on aperçoit encore une différence infime entre les traits imprimés. Le problème majeur est que les encres se touchent ! Donc vous ne verrez rien, sauf une pâté informe. Et pâté inutile.
Vous ne voyez donc rien de ces traits ou trop peu, et trop mal.

Cela signifie qu'il y a une limite à la perception de ces tirages, cela signifie aussi, puisqu'il faut aussi regarder par un scannage, qu'il faut agrandir ... pour voir. Et voir mal.

De plus vous avez donc une limite à l'observation humaine, sur ces extrêmes finesses.

S'il est exact que vous pourrez apercevoir des tirages à 300dpi sur des impressions le permettant, c'est vraiment une limite humaine d'observation. Sauf cas précis dont nous parlons plus loin.

Quelles sont les conséquences pour nos tirages ?

1 Nos machines JE ne sont pas faites pour tirer des images à détails microscopiques. Par exemple les timbres. Les timbres sont imprimés par des machines spéciales, des Offset spéciales avec une qualité immense. Celle ci sont capables des 300dpi propres. Pas nos machines Jet d'Encre.

2 Notre contraste maximum et utile se situe autour de 200pdi, parfois 230.
C'est à dire, oui, que vous devez régler, caler, travailler le contraste à ces échelles là au maximum. D'ailleurs, parfois, sur des petites images devant être vues de loin, les traits de contrastes sont : plus épais et plus intenses. Il faut aussi se souvenir de cela. Les traits les plus fins et les moins marqués sont à réserver pour les tirages de plus en plus grand. Cette caractéristique est hélas trop souvent inconnue des préparateurs amateurs.

3 Non, en règle générale, quand vous avez un fichier nativement plus défini que les limites naturelles de l'impression, il n'est pas utile de diminuer la définition. Sauf si vous voulez gagner du poids pour des raisons autres, et que vous maitrisez très bien les changements d'échelles. Pourquoi ? Parce que ces opérations sont souvent destructrices et que les amateurs ne connaissent pas bien comment compenser. D'ailleurs, il est très rare que vous ayez nativement des fichiers géants dépassant 200dpi pour des grands tirages, donc le soucis ne se pose pas, ou seulement pour des tirages moyens. Donc gardez votre (trop) bonne définition.

4 Il est possible de caler le contraste à 200dpi en gardant des images qui sont à 400dpi par exemple. Il suffit simplement d'accentuer avec le rayon correspondant, qui sera supérieur donc à 1px. Accentuer à 1px revient toujours à se caler sur le dpi natif, bien entendu. Ici dans notre exemple d'une image à 400, le contraste à 200 sera obtenu par un rayon de 2px. Les tireurs savent, les amateurs connaissent aussi ces réglages. Mais si votre image devant tirer en A4 ou A3 est à 350dpi, ne diminuez pas votre définition (sauf connaissance pointue) comme cité ci dessus.

nb : gardez vos fichiers non accentués, dans tous les cas.
Amitiés 
Olivier

fred134

Merci beaucoup pour ces longues explications, Olivier.
Quand on utilise le module d'impression de LR, celui-ci définit automatiquement l'accentuation de sortie (fonction du type de papier et de la taille du tirage, a priori). C'est une cuisine "automatique", mais je suppose (espère) qu'il applique dans les grandes lignes tes recommandations (au moins en ce qui concerne le rayon d'accentuation), as-tu eu l'occasion de l'essayer ?

Olivier-P



Hélas non Fred, je ne pourrai vous aider, je ne connais pas LR.

Etes vous certain qu'il existe un processus d'accentuation automatique intelligent ?

Amitiés 
Olivier

Nikojorj

Citation de: fred134 le Septembre 04, 2014, 00:52:57
Merci beaucoup pour ces longues explications, Olivier.
Quand on utilise le module d'impression de LR, celui-ci définit automatiquement l'accentuation de sortie (fonction du type de papier et de la taille du tirage, a priori). C'est une cuisine "automatique", mais je suppose (espère) qu'il applique dans les grandes lignes tes recommandations (au moins en ce qui concerne le rayon d'accentuation)
Y'a jamais eu de com' officielle là-dessus (qq sous-entendus de Schewe quand même), mais en gros, oui.

fred134

Merci pour vos réponses. Dans LR, on peut choisir mat ou brillant, les dpi et la taille, mais je ne sais pas ce qu'il fait vraiment.
J'avais fait quelques essais avec l'option "sortie en jpeg" pour ne pas gâcher d'encre, et les différences n'étaient pas flagrantes à mes humbles yeux... Par exemple entre un 200dpi en A2 et un 400dpi en A4, la taille du fichier est la même mais l'accentuation devrait être différente -> j'en ai bien vu une mais franchement ténue.
(Etant incompétent, je n'ai pas non plus cherché plus loin :-)

gebulon

Citation de: fred134 le Septembre 04, 2014, 12:31:52
Merci pour vos réponses. Dans LR, on peut choisir mat ou brillant, les dpi et la taille, mais je ne sais pas ce qu'il fait vraiment.
J'avais fait quelques essais avec l'option "sortie en jpeg" pour ne pas gâcher d'encre, et les différences n'étaient pas flagrantes à mes humbles yeux... Par exemple entre un 200dpi en A2 et un 400dpi en A4, la taille du fichier est la même mais l'accentuation devrait être différente -> j'en ai bien vu une mais franchement ténue.
(Etant incompétent, je n'ai pas non plus cherché plus loin :-)

Tu es passé par le module impression ou tu as exporté ton fichier puis imprimé ton jpeg ensuite?

lupini

Avec l'export dans LR, le fait de choisir le type de papier influe-t'il automatiquement sur le contraste ?
Canon d60 - 20D -  7D - 1Dx

Nikojorj

Non, que sur l'accentuation.
Le contraste c'est à toi de te le palucher au soft-proofing, ça n'est pas automatisable.

lupini

Et dans quelle mesure ajuster le contraste, si c'est un labo qui effectuera le tirage ?

Pas possible de faire des essais dans ce cas
Canon d60 - 20D -  7D - 1Dx

Nikojorj

C'est à ça que sert le soft proofing (et un bon labo qui respecte le profil ICC qu'il te donne).

fred134

Citation de: gebulon le Septembre 04, 2014, 12:34:00
Tu es passé par le module impression ou tu as exporté ton fichier puis imprimé ton jpeg ensuite?
Module d'impression - option "imprimer au format -> fichier jpeg".
Je n'ai pas imprimé ces essais, juste regardé les différences à l'écran pour essayer de comprendre un peu ce qu'il prenait en compte...

JPDIA

Bonsoir,

Pour abonder dans le sens d'Olivier-P ne surtout pas oublier que l'oeil humain sans artifice optique ne pourra pas discriminer des détails inférieur à 0,1mm. Oeil d'une personne ayant une très bonne vue.
Faites le petit calcul : 0,1mm discernable sur 1 pouce (25,4mm ) cela donne 254 points que l'oeil pourrait voir (si le contraste entre les points est suffisant).

Pour ma part et dans ma pratique professionnelle (cartographie) tirage papier inutile d'aller au delà de 300DPI pour de l'excellente qualité sur un support adapté (traceur A0 EPSON papier brillant ou tirage A3 laser que l'on peut écraser sous le nez ;D pour identifier la baigneuse au bord de la piscine....et il y en a beaucoup sur la Côte Basque).

Sur support quelconque papier couché 150 à 200 dpi bien suffisant pour coller au mur une photo que l'on changera d'ici 2, 3 ans....

Après, la résolution des fichiers au delà de 300 dpi ne me sert que pour faire des zooms à 200% voir 400% (600dpi natif devient un 150dpi à 400% : cqfd).

On peut toujours essayer de voir la crotte de mouche mais seuls les naturalistes et accro à la macro vont y trouver un intérêt.

Mon propos ne tient compte que du pouvoir discriminant de l'oeil biologique humain (pas celui de Terminator...). Reste comme le souligne Olivier-P toute la chaine d'impression JE/Offset, et j'y ajoute le laser, où matériel et papier doivent être particulièrement appropriés pour sortir l'image du siècle.

Enfin ce fil (r)établit quelques vérités que les commerciaux semblent de moins en moins connaître....
40D 90D 17 à 400 Tamron, Canon

Nikojorj

Citation de: JPDIA le Septembre 04, 2014, 22:26:21
ne surtout pas oublier que l'oeil humain sans artifice optique ne pourra pas discriminer des détails inférieur à 0,1mm. Oeil d'une personne ayant une très bonne vue.
Ça, ça me semble bien moins évident : on voit bien la différence entre une impression jet d'encre et un tirage chimique par contact, pourtant. (De même qu'en carto, on voit bien la différence entre les Top25 et Série Bleue en offset fin, par rapport aux vilains Scan25 à 254dpi, surtout les premières versions)
C'est sans doute principalement du au fait que sur un contact, le micro-contraste est encore maximal là où il s'efface en jet d'encre, mais peut-être aussi parce qu'il y a encore des détails derrière.

fred134

J'ai également de gros doutes sur ces arguments basés sur les limites de l'oeil humain...
Autant on a tous vu de très beaux tirages A3, A2 ou plus, faits à partir de fichiers 8 ou 10 MP, ou même de magnifiques tirages géants à partir de diapos (avec du grain bien sûr), autant je crois que l'oeil est sensible à la matière, quand il y en a. C'est évident en peinture, on regarde le tableau de loin et de près, on fait des va et vient. J'ai également trouvé des très belles sensations de matière sur des vieux tirages de négatif grand format (ex : contact 8x10").
Les limites des imprimantes sont ce qu'elles sont, mais je ne crois pas trop à l'idée que l'oeil ne saurait voir davantage.

Olivier-P



Si bien entendu, JPdia a raison, l'oeil a ses limites.
La question ne se pose pas, chacun le sait, et certes il faut douter que l'imprimante s'arrète à cela. Mais d'un autre coté, l'imprimante connait ses limites et applique des modifications propres à elle mm, et aux papiers. Pour autant, comme je le disais et qu'on peut répéter ici, les fameux 2880dpi annoncés sont les routines de calages des points de couleurs, par distribution de mini points se chevauchant. Et pas la définition et encore moins le contraste.

Et une impression qui serait largement au dessus de la vision humaine (jamais les JE) .. ne servirait qu'à visionner par un agrandissement.
Je ne sais pas si certains modules de LR proposent ou usent automatiquement d'une légère accentuation. Je sais que les modules des Epson (si on ne passe pas avec le module de son logiciel favori) ont une coche "détails plus fins" qui effectivement accentuent "un peu" les détails du contraste maximal de la définition. Cela sert aussi les écritures, les textes. Donc autour de 230dpi je l'ai vérifié. Mais c'est vraiment très peu.
Il faut toujours caler ses images soi mm, ne jamais compter sur ces petits artifices.

Amitiés 
Olivier

Nikojorj

L'œil a des limites, c'est très clair!
Mais elles semblent quand même un cran au-dessus de l'impression jet d'encre, dans le cas classique du tirage tenu à la main.
Oui, avec un contact de 8x10" on voit la différence sans s'escagasser les yeux.

JPDIA

Bonjour,

Concernant l'oeil il n'est qu'un élément (important) d'appréhension de la photo ou de la peinture. Le cerveau interprète les informations mais mon propos visait surtout à relativiser la hausse des résolutions de restitution utile ou inutile?
Les propos d'Olivier-P du Répondre #27 le: Septembre 03, 2014, 17:36:11 me semblent bien synthétiser les réponses possibles pour l'amateur pas trop éclairé que je suis dans son approche de quelques règles d'usage et d'exploitation des fichiers.

Je pense, peut-être à tord, que l'oeil humain à plus de limites que la technologie, pas le cerveau encore.
Après le rendu d'un tirage et l'appréciation que chacun peut en faire est probablement fortement influencé par la capacité ou non à une chaîne graphique à restituer les contrastes et micro-contrastes pour dire si un tirage à du piqué, de la douceur, du relief ou du détail (la liste des qualificatifs n'est pas exhaustive).

Par rapport aux cartes IGN il y a une double évolution : niveau production (tirage) et niveau constitution aujourd'hui entièrement numérique (via les Systèmes d'Information Géographique). Le rendu des aplats pas trop de soucis mais dans les zones de représentation d'éboulis et de falaises, fréquentes en montagne, je trouve personnellement qu'on y a perdu. Mais on peut, par expérience, savoir à quoi s'attendre sur le terrain et cela reste l'essentiel. Les cartes d'aujourd'hui sont moins "belles" que celles des années 80 parce qu'il y a moins de glace à savourer au sommet :-*
40D 90D 17 à 400 Tamron, Canon

tango22

Merci pour ce fil, j'apprends (et comprend un peu) tout plein de choses  :)
LX
5D4

Verso92

Citation de: Olivier-P le Septembre 05, 2014, 01:33:13
Je sais que les modules des Epson (si on ne passe pas avec le module de son logiciel favori) ont une coche "détails plus fins" qui effectivement accentuent "un peu" les détails du contraste maximal de la définition. Cela sert aussi les écritures, les textes.

D'après les techniciens Epson, l'intérêt du mode "super fin" (qui correspond à 720 dpi sur la 3880) est d'obtenir un meilleur rendu sur les objets vectoriels, pour les images incorporant des logos, par exemple.
Aucun intérêt, a priori, à cocher cette case pour des images bitmap. L'imprimante reste alors calée sur sa résolution d'impression, à savoir 360 dpi.

Olivier-P



C'est cela, pour le texte. Vecteurs.
Et JPdia, oui, oui l'oeil s'arrête bien avant des techniques pointues d'impressions.
Amitiés 
Olivier

Nikojorj

Erreur de fil... mais comme on en parlait, autant le faire remonter!