C'est quoi pour vous exposer à droite ?

Démarré par egtegt², Octobre 09, 2017, 23:51:48

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egtegt²

Citation de: fred134 le Octobre 19, 2017, 14:17:03
La "réalité" photographique demande en général un rapport S/B bien meilleur que 1, pour que ce soit utilisable. (A mon avis, il faut au moins 4/1 ou 6/1 en général, au très très gros pifomètre.) Donc, en effet, la plage dynamique "photo" est inférieure à ce qui est annoncé. Mais on peut déduire la bonne info à partir des courbes publiées, si on le souhaite.
Ce que je trouve dommage, c'est que jusqu'à maintenant, je ne m'étais jamais vraiment posé la question et quand je lisais "Plage dynamique de 12 IL", je me disais benoîtement que si j'avais une scène avec 12 IL de dynamique et que j'exposais correctement, j'aurais tous les éléments de la scène.

Et dans les faits, je me rends compte qu'il faut plus tabler sur du 8 ou 9 IL de vraie dynamique pour une plage annoncée de 12. Et ce qui est encore plus dommage, c'est que ce ne sont même pas les constructeurs qui publient ces chiffres mais des journalistes.

Bien sûr que ces chiffres sont transposables et un appareil avec 14 IL de dynamique aura effectivement 2 IL de mieux qu'un autre avec 12 IL, mais quand même.

fred134

#151
Citation de: egtegt² le Octobre 19, 2017, 15:14:50
... Et ce qui est encore plus dommage, c'est que ce ne sont même pas les constructeurs qui publient ces chiffres mais des journalistes.
Bill Claff (photonstophotos.net) adopte des conditions plus réalistes. Le CTO de DXO en avait parlé. Mais une fois que c'est dans les esprits, c'est dur de revenir en arrière à ce qu'il semble.

PS : mais un papier a une plage < 7EV, et les écrans ne rendent pas beaucoup plus que 8 avec une bonne qualité. Donc une plage dynamique de 10EV c'est déjà très bien, et 9 pas si mal...

Nerva

Citation de: spinup le Octobre 18, 2017, 23:10:25Les constructeur calent l'histogramme du boitier? Cette phrase n'a pas de sens
Ca je veux bien le croire. Lors d'une prise de vue moyenne impeccable où j'ai un histogramme (Pentax KR) ou rien ne dépasse ni d'un côté ni de l'autre, l'histogramme de LR lui affiche une sous-ex. Auquel des deux dois-je me fier finalement... :(

ChatOuille

Citation de: egtegt² le Octobre 19, 2017, 15:14:50
Et dans les faits, je me rends compte qu'il faut plus tabler sur du 8 ou 9 IL de vraie dynamique pour une plage annoncée de 12.
Il faut faire la distinction entre l'enregistrement et la reproduction. Un capteur avec une dynamique de 14EL pourra enregistrer avec moins de pertes qu'un capteur de 9EL. Je parle des scènes qui dépassent cette dynamique, car autrement c'est pareil. Mais en PT, une image captée avec une forte dynamique sera «comprimée» de façon à pouvoir être reproduite sur écran ou papier. Je dis « comprimée » car il s'agit uniquement de l'adaptation de la courbe au support de l'image.


Laure-Anh

Citation de: spinup le Octobre 18, 2017, 23:10:25
...
Tes propos sont confus, tu parles de mesure matricielle puis de mesurer sur une charte gris moyen 18% (en mesure matricielle? spot? quelle difference... je ne vois pas), et ne semblent pas tenir compte du principe meme de la mesure matricielle, qui est d'etre.... matricielle, et pas de mesurer une unique luminance.
Je te cite :
"Dans la mesure où les constructeurs calent à ton insu l'histogramme de ton boîtier à -1IL1/3 en deçà de la saturation réelle du capteur numérique, ajoute +1IL1/3 à ta mesure sur charte gris moyen 18% : tu auras ce faisant véritablement l'expo correcte aux commandes d'un appareil-photo numérique."

Les constructeur calent l'histogramme du boitier? Cette phrase n'a pas de sens, il y autant d'histogrammes qu'il y a de scènes.
Et l'expo "correcte"? L'expo correcte est un choix du photographe.

L'exposition théoriquement correcte liée à un éclairement donné produit par une source homogène donnée est une exposition bien précise, et ce quel que soit le photographe. En prenant pour référence cette exposition théoriquement correcte, le photographe peut en toutes connaissances de cause choisir d'exposer en plus ou en moins selon ses goûts artistiques. Par exemple, choisir de sous-exposer la prise de vue pour susciter une ambiance plus poignante/dramatique...

L'exposition théoriquement correcte liée à un éclairement donné produit par une source homogène fera que le pic correspondant à une surface gris moyen 18% sera théoriquement situé pile poil au milieu de l'histogramme tandis que le pic représentant une surface blanc très blanc 96% sera immédiatement proche du bord droit du même histogramme. Cette exposition théoriquement correcte est précise parce qu'un écart de +0,1IL entrainera le cramage de la surface blanc très blanc 96% dans la mesure où 0,96 x (e^0.10) = 0.96 x 1,0718 = 1,028...

A l'inverse, si - en prévision d'une prise de vue avec une ouverture, un temps de pose et une sensibilité ISO de travail bien précis - on te donne un flash positionné à une distance donnée deux surfaces, l'une gris moyen 18% et l'autre blanc très blanc 96%, et que l'on te demande de régler la puissance du flash pour que le pic correspondant à la surface gris moyen 18% soit théoriquement situé pile poil au milieu de l'histogramme ( ou ce qui revient au même, pour que le pic représentant la surface blanc très blanc 96% soit immédiatement proche du bord droit du même histogramme), tu afficheras sur ledit flash une puissance bien précise au 1/10 IL près à l'aide d'un flashmètre. Tu n'afficheras pas n'importe quelle puissance. Tous les photographes sachant faire afficheront la même puissance au 1/10 IL près.
C'est la même puissance qui te servira à photographier un modèle à peau noire habillé en vêtements foncés et/ou un modèle à peau claire habillé en vêtements clairs - positionnés à la même distance du flash devant un fond blanc, gris ou bien noir.

Laure-Anh

Citation de: spinup le Octobre 18, 2017, 23:10:25
...
Pour bien exposer une scene, n'importe quelle scene, il suffit de brandir une charte de gris 18% et d'ajouter 1Il 1/3? J'aimerais bien voir ca avec une photo de ciel etoilé, de coucher de soleil, ou de paysage enneigé par temps clair.

Face à des sources multiples données, le photographe doit choisir quelle source (lui) fait office de source principale et exposer en conséquence. Il y a dans ce cas plusieurs expositions théoriquement correctes possibles du fait qu'il y a plusieurs choix de sources principales possibles mais une fois le choix effectué, il n'y aura qu'une seule exposition théoriquement correcte liée à la source principale choisie pour la prise de vues.



Dans l'exemple de la digiscopie ci-après, il y a deux lumières et deux seules: celle du soleil direct par belle journée estivale ensoleillée sans nuages ou bien la lumière ambiante existante au sein de l'ombre dense ouverte. S'agissant d'une ombre dense, il y a une différence de 3IL1/3 entre les deux lumières ambiantes existantes.

Je me place dans l'hypothèse où l'on se conforme à l'indication d'une cellule à main indépendante/flashmètre en lumière incidente sans aucun ajout à des fins d'optimisation de l'acquisition du fichier RAW :
- soit on expose pour la lumière solaire directe et on affiche un triplet équivalent à f16&1/125è s & 100 ISO,
- soit on expose pour la lumière ambiante sise au sein de l'ombre dense ouverte et on affiche un triplet équivalent à f16&1/125è s & 100 ISO avec une correction de +3IL1/3.

Je ne vois pas d'autre choix d'exposition à la prise de vue...ni troisième choix, ni quatrième choix.



(Accenteur mouchet à l'ombre dense par une journée estivale ensoleillée sans nuages)

(Dans la mesure où le temps de pose mis en oeuvre a été 1/320è s pour 3200 ISO et que la photo a été faite avec un reflex muni d'un objectif 30mm en arrière d'une longue-vue de diamètre 85mm, il est possible d'en déduire que l'exposition a été faite en fonction de la lumière ambiante existante de l'ombre dense ouverte et que l'oculaire de la LV a été zoomé à x50 de sorte que la focale résultante était de 1500mm/f17,65 = 1500mm/f18 en équi 24x36 avant tout coefficient de recadrage.)

Laure-Anh

Citation de: Nerva le Octobre 19, 2017, 16:43:14
Ca je veux bien le croire. Lors d'une prise de vue moyenne impeccable où j'ai un histogramme (Pentax KR) ou rien ne dépasse ni d'un côté ni de l'autre, l'histogramme de LR lui affiche une sous-ex. Auquel des deux dois-je me fier finalement... :(

Dans les grandes lignes, quand tu photographies en jpeg au moyen d'une source homogène en suivant la mesure du flashmètre/posemètre en lumière incidente (= mesure spot sur charte gris moyen 18% en lumière réfléchie), le pic correspondant au gris moyen 18% se trouve pile poil au milieu de l'histogramme du jpeg : c'est ce que l'on désigne par EV0.
Cet EV0 se trouve ou devrait se trouver à environ 2,474 IL avant saturation du capteur laquelle saturation est signalée par le bord droit. [18 x 2 x 2 x (2^0,474)  = 100,005]
En numérique, ce n'est pas le cas : le bord droit de l'histogramme de ton jpeg a été placé par les constructeurs à environ -1IL1/3 en deçà de la saturation réelle du capteur.

Ton jpeg est de ce fait en réalité un fichier numérique sous-exposé de -1IL1/3 par rapport au potentiel réel du capteur puis post-traité par le constructeur de sorte que le pic correspondant au gris moyen 18% se trouve à environ -2,474 IL du bord droit de l'histogramme. En d'autres mots, tu sous-utilises la dynamique réelle de ton capteur numérique quand tu photographies en mode jpeg. La mesure matricielle est conçue et mise au point pour produire à la prise de vues des jpeg avec des HL non cramées, elle n'est pas conçue et mise au point pour produire à la prise de vues des jpeg avec des HL pouvant dépasser le bord droit de l'histogramme calé par les constructeurs, et par conséquent elle n'est pas appropriée pour produire à la prise de vue des fichiers RAW optimaux.

En résumé, si tu photographies uniquement en jpeg, tu dépends en grande partie du logiciel constructeur intégré dans ton boîtier. Si la scène contient des tons clairs à très clairs, tu es tenu de suivre la mesure du flashmètre/posemètre en lumière incidente (= mesure spot sur charte gris moyen en lumière réfléchie) sans y ajouter de complément d'expo sous peine de cramer, partiellement ou totalement, les HL utiles. Tu remontes ensuite au besoin sélectivement les BL et les ML en post-prod, autant que faire se peut. D'autant que les jpeg sont en 8bits et non pas en 12 ou 14 bits.

Laure-Anh

Jmk, OC et d'autres photographient en RAW en studio : pour exploiter toute la dynamique du capteur, ils opèrent à 100 ISO et programment la puissance de leur flash selon un flashmètre réglé sur une ouverture plus fermée de -1IL1/3 que leur ouverture de travail réelle. Ils optimisent ce faisant à la prise de vue l'acquisition du fichier numérique RAW qu'ils pourront développer selon leur bon vouloir. Ils ne prêtent pas attention ni au jpeg boîtier, ni à l'histogramme attaché, ni à la répartition des tons et des couleurs de ce jpeg boîtier.

En extérieur et en lumière ambiante continue ou bien lumière mixte continue-flash, le principe reste valable.

Laure-Anh

L'application de ce principe se heurte à la qualité d'image en hauts ISO dès lors que l'on a besoin de monter en sensibilité ISO car aucun appareil-photo numérique ne permet de monter indéfiniment en sensibilité ISO sans perdre en dynamique et en qualité d'image : il y a en pratique quotidienne un seuil, une sensibilité ISO à ne pas dépasser en fonction de chaque boîtier et à l'approche de cette sensibilité ISO il y a des compromis à faire voire impossibilité de faire.

Un digiscopeur aux commandes d'un APN type Powershot S120 opère parfois à 1/100è s à 200 ISO en suivant les préconisations du posemètre/flashmètre en mesure incidente : il n'a pas les moyens techniques d'opérer à 1/500è s à 1000 ISO en suivant les préconisations du posemètre/flashmètre en mesure incidente. Il est bien évident que l'on ne va pas lui demander d'optimiser des RAW à la prise de vues en affichant 1/500è s et 2000 ISO. Pour autant, cela vaut le coup de tester et de regarder ce que peut donner un RAW  optimisé à la prise de vue en affichant 1/100è s et 400 ISO en terme de qualité d'image face à une corneille et face à une aigrette. Et pour faire le tour du problème, il serait intéressant de regarder ce que donne dans le même contexte un RAW réalisé en affichant 1/100è s et 80 ISO au lieu de 200 ISO, avec une compensation de +1IL1/3 en post-prod.

spinup

Citation de: Laure-Anh le Octobre 19, 2017, 20:53:53

Ton jpeg est de ce fait en réalité un fichier numérique sous-exposé de -1IL1/3 par rapport au potentiel réel du capteur puis post-traité par le constructeur de sorte que le pic correspondant au gris moyen 18% se trouve à environ -2,474 IL du bord droit de l'histogramme. En d'autres mots, tu sous-utilises la dynamique réelle de ton capteur numérique quand tu photographies en mode jpeg.
C'est completement faux. D'abord parce que les boitiers disposent de plusieurs profils jpeg et que dans le meilleur des cas ce que tu racontes ne peut etre vrai que pour un d'entre eux.

Ensuite, je viens de tester par moi même:

En mode RAW, photographie d'une page blanche sur mon ecran. L'histogramme du boitier était calé a droite a f/5.6 1/4s 100isos.
A 1/3s f/5.6 100isos, j'avais deja un aplat au centre de l'image, peniblement recuperable avec les outils de recuperation des HL (qui sont un rattrapage logiciel quand il reste un canal pas cramé).
A 0.4s f/5.6 100isos, tout était irrémédiablement cramé.

Donc je ne sais pas, mais mon boitier a moi, il n'a pas 1Il 1/3 de marge sur le bord droit de l'histogramme (en tout cas en nuance de gris), au mieux il y a 1/3IL.

egtegt²

Citation de: Laure-Anh le Octobre 19, 2017, 20:19:12

L'exposition théoriquement correcte liée à un éclairement donné produit par une source homogène donnée est une exposition bien précise, et ce quel que soit le photographe. En prenant pour référence cette exposition théoriquement correcte, le photographe peut en toutes connaissances de cause choisir d'exposer en plus ou en moins selon ses goûts artistiques. Par exemple, choisir de sous-exposer la prise de vue pour susciter une ambiance plus poignante/dramatique...

L'exposition théoriquement correcte liée à un éclairement donné produit par une source homogène fera que le pic correspondant à une surface gris moyen 18% sera théoriquement situé pile poil au milieu de l'histogramme tandis que le pic représentant une surface blanc très blanc 96% sera immédiatement proche du bord droit du même histogramme. Cette exposition théoriquement correcte est précise parce qu'un écart de +0,1IL entrainera le cramage de la surface blanc très blanc 96% dans la mesure où 0,96 x (e^0.10) = 0.96 x 1,0718 = 1,028...


Zut alors ! Alors Ansel Adams a passé 40 ans à peaufiner la méthode des zones pour rien ! C'est ballot quand même, s'il avait su qu'il suffisait de régler sur un carton gris, il aurait pu passer ces 40 ans à se dorer la pillule !  ;D

Dans ta définition, tu as oublié un paramètre : qu'est-ce que tu fais des noirs ? Tu nous as parlé des gris 18% et des blancs, mais et les noirs ? Ils vont là ou ils peuvent ?

Car justement, le problème c'est qu'en dehors du studio, et encore, ta définition est très insuffisante. D'accord, tu as défini l'exposition correcte d'un carton gris en studio, mais dans la vraie vie, c'est quoi une exposition correcte ? Quand j'ai plusieurs sources de lumières, que cet idiot de soleil s'amuse à ne pas éclairer de la même façon les zones exposées et les zones à l'ombre, qu'en plus ces saletés d'objets décident que renvoyer la lumière ne suffit pas et que c'est plus drôle de renvoyer de la lumière diffuse et de la lumière spéculaire ? Et si en plus ces idiots de fabricants t'ont fourni une m... avec une dynamique inférieure à celle de la scène à photographier ? Et cet objectif qui décide de faire du vignettage ?

Donc non, je ne suis pas d'accord avec toi, il n'y a pas une exposition théorique correcte facile à mesurer avec un carton gris.

Rien qu'un petit exemple : quand je faisais de l'argentique, l'exposition correcte était différente suivant que je faisais moi même le tirage ou que je le sous-traitait à un labo grand public. Dans le premier cas, la meilleure exposition était celle qui préservait le plus d'information, dans le second, c'était celle qui permettrait d'obtenir la photo la plus proche de ce que je souhaitais avec un traitement fixe.

Aujourd'hui, on pourrait dire que c'est celle qui préserve le plus d'informations, mais même ça, c'est approximatif. De toute façon, tant que la dynamique de la scène est inférieure à celle du capteur, il y a plein d'expositions correctes : toutes celles qui conservent l'information, avec à priori celle la plus à droite un peu supérieure. Mais quand la dynamique de la scène dépasse celle du capteur, il n'y a plus d'exposition correcte théorique possible, seul le photographe peut décider de la bonne.

fred134

Citation de: Laure-Anh le Octobre 19, 2017, 20:53:53
Ton jpeg est de ce fait en réalité un fichier numérique sous-exposé de -1IL1/3 par rapport au potentiel réel du capteur puis post-traité par le constructeur de sorte que le pic correspondant au gris moyen 18% se trouve à environ -2,474 IL du bord droit de l'histogramme. En d'autres mots, tu sous-utilises la dynamique réelle de ton capteur numérique quand tu photographies en mode jpeg.
Non, le développement du jpeg suit une courbe tonale en S, qui comprime les HL. Le jpeg utilise a priori toute la dynamique du capteur (je pense que peu de jpegs constructeur coupent délibérément les HL trop tôt).

Et l'expo à droite n'est pas choisie en fonction de la lumière incidente, mais de l'objet le plus clair de l'image.
Ex : sous le même soleil, tu vas exposer beaucoup plus une photo de pelouse, qu'une photo de mur blanc, afin de les caler toutes les deux "à droite".

fred134

Citation de: Laure-Anh le Octobre 19, 2017, 20:57:33
Un digiscopeur ... opère parfois à 1/100è s à 200 ISO en suivant les préconisations du posemètre/flashmètre en mesure incidente ..., cela vaut le coup de tester et de regarder ce que peut donner un RAW  optimisé à la prise de vue en affichant 1/100è s et 400 ISO
Attention, l'exposition à droite est une technique pour l'ISO de base.

Monter en ISO en "déplaçant l'histogramme à droite" a un intérêt à certains ISOs, pour certains appareils où cela donne des noirs plus propres. Mais ce n'est pas une généralité, et cela ne relève pas de la même mécanique que l'expo à droite classique, qui fait rentrer plus de lumière.

Concrètement, sur les réflex Canon, cela vaut en général le coup jusqu'à 3200 ISO en gros. Sur les capteurs Sony, cela ne gagne en théorie pas forcément grand chose, mais je n'ai pas d'expérience concrète. De toute façon, c'est du cas par cas.

Franciscus Corvinus

Citation de: egtegt² le Octobre 19, 2017, 22:50:31
Zut alors ! Alors Ansel Adams a passé 40 ans à peaufiner la méthode des zones pour rien ! C'est ballot quand même, s'il avait su qu'il suffisait de régler sur un carton gris, il aurait pu passer ces 40 ans à se dorer la pillule !  ;D
Je trouve que cette réflexion ne fait absolument pas avancer le débat. Le probleme (ou plutot la caractéristique du processus) d'Ansel Adams était que le négatif pouvait enregistrer plus ou moins de contraste suivant la maniere dont il était développé. Et qu'ensuite on avait les memes décisions a prendre avec le tirage. Ces décisions sont beaucoup plus compliquées qu'en numérique: au moins avec un capteur et des profils, on n'a pas a se soucier de la forme des pieds et épaules de courbes sensito. Donc on se passe tres bien du zone system et il n'a rien a voir dans le débat d'exposer a droite.

ChatOuille

Ansel Adams a fait un travail formidable, mais il s'agit de travaux pratiques et ceux-ci ont une date de péremption. Maintenant nous utilisons des capteurs électroniques et leur pratique d'utilisation nous amène dans un autre monde. Probablement dans quelques années les pratiques actuelles seront dépassées à cause des nouveaux capteurs qui irrémédiablement vont apparaître. Les lois de la physique restent éternelles. Il en est encore le cas pour la théorie de la relativité, même si on n'y comprend rien.

egtegt²

Citation de: Franciscus Corvinus le Octobre 19, 2017, 23:51:23
Je trouve que cette réflexion ne fait absolument pas avancer le débat. Le probleme (ou plutot la caractéristique du processus) d'Ansel Adams était que le négatif pouvait enregistrer plus ou moins de contraste suivant la maniere dont il était développé. Et qu'ensuite on avait les memes décisions a prendre avec le tirage. Ces décisions sont beaucoup plus compliquées qu'en numérique: au moins avec un capteur et des profils, on n'a pas a se soucier de la forme des pieds et épaules de courbes sensito. Donc on se passe tres bien du zone system et il n'a rien a voir dans le débat d'exposer a droite.

Relis ma réponse, elle n'avait rien à voir avec le fait d'exposer à droite ou pas, je taquinais Laure-Anh sur sa définition un peu rigide de "l'exposition théorique idéale". Mais le problème reste le même : un capteur numérique tout comme une pellicule a une dynamique limitée. Tant qu'on reste dans la dynamique, tout va bien, on peut se contenter d'optimisations annexes comme l'exposition à droite ou autres.
Mais quand la dynamique de la scène dépasse celle du capteur ou de la pellicule, alors on est bien obligé de faire comme Adams et de faire des choix. Et là il n'y a plus d'exposition idéale dans l'absolu.

La seule différence en numérique, c'est que la plage dynamique est plus large, mais l'essentiel de ce qu'Adams a mis au point avec son zone system est utilisable.

En fait, la principale différence, c'est qu'une bonne partie peut maintenant être fait tranquillement en PT alors que lui il devait prendre une partie des décisions dès la prise de vue. Mais aujourd'hui encore, si tu as une image avec 12 IL de dynamique, tu dois décider comment réduire cette dynamique pour qu'elle soit affichable ou imprimable, car il n'existe pas d'imprimante ni d'écran capables d'afficher 12 IL.

Nerva

 [at] Laure-Anh : uniquement des RAW, je n'ai même jamais essayé pour voir ce que ça donnait en JPG direct boîtier.

Laure-Anh

Citation de: fred134 le Octobre 19, 2017, 23:47:10
Attention, l'exposition à droite est une technique pour l'ISO de base.

Je n'ai pas parlé d'exposition à droite.

Avant d'envisager de se lancer dans des opérations complexes, il est bon de commencer par le plus simple, à savoir exposer correctement en fonction du support d'acquisition - en l'occurrence, aux commandes d'un capteur numérique. J'ai pour ma part rappelé qu'en photographie numérique, exposer sa prise de vue en suivant l'indication du posemètre/flashmètre en lumière incidente ou bien l'indication de la mesure spot sur une charte gris moyen 18% en lumière réfléchie, c'était sous-utiliser la dynamique réelle du capteur numérique dans la mesure où le bord droit de l'histogramme affiché par l'écran arrière LCD a été calé par les constructeurs à environ -1IL1/3 en deçà de la saturation réelle dudit capteur.

Si l'on souhaite optimiser l'acquisition du fichier RAW à la prise de vues, il convient d'ajouter +1IL à +1IL1/3 à l'indication du posemètre/flashmètre en lumière incidente ou bien à l'indication de la mesure spot sur une charte gris moyen 18% en lumière réfléchie. Cette optimisation n'entraîne pas le cramage d'un blanc 80-96% en dépit de ce que laissent croire le jpeg boîtier et l'histogramme RVB associé affichés par l'écran de contrôle LCD à l'arrière du boîtier.

Laure-Anh

Citation de: egtegt² le Octobre 19, 2017, 22:50:31
...Dans ta définition, tu as oublié un paramètre : qu'est-ce que tu fais des noirs ? Tu nous as parlé des gris 18% et des blancs, mais et les noirs ? Ils vont là ou ils peuvent ?

Je n'en ai pas parlé parce qu'il me semble que cela coulait de source dans la mesure où c'est du B-A-BA...

Quand - en présence d'une source homogène -  le gris moyen 18% est correctement exposé et par conséquent à sa place pile poil au milieu de l'histogramme, il s'ensuit que le blanc 96% éclairé par la même source homogène est également correctement exposé et par conséquent calé tout près du bord droit ; et tout naturellement, tout noir éclairé par la même source homogène est également correctement exposé et par conséquent placé plus ou moins à gauche du gris moyen 18% en fonction de son coefficient de réflexion à la lumière. Par exemple, le pic correspondant à un noir 6% se trouvera placé à -2,59 IL du pic correspondant au gris moyen 18%, et le pic correspondant à un noir 1% se trouvera placé à -4,17 IL du pic correspondant au gris moyen 18% pour autant que la dynamique de l'appareil-photo permet de distinguer ce noir 1%.

Laure-Anh

Citation de: spinup le Octobre 19, 2017, 22:08:08
C'est completement faux. D'abord parce que les boitiers disposent de plusieurs profils jpeg et que dans le meilleur des cas ce que tu racontes ne peut etre vrai que pour un d'entre eux.

Ensuite, je viens de tester par moi même:

En mode RAW, photographie d'une page blanche sur mon ecran. L'histogramme du boitier était calé a droite a f/5.6 1/4s 100isos.
A 1/3s f/5.6 100isos, j'avais deja un aplat au centre de l'image, peniblement recuperable avec les outils de recuperation des HL (qui sont un rattrapage logiciel quand il reste un canal pas cramé).
A 0.4s f/5.6 100isos, tout était irrémédiablement cramé.

Donc je ne sais pas, mais mon boitier a moi, il n'a pas 1Il 1/3 de marge sur le bord droit de l'histogramme (en tout cas en nuance de gris), au mieux il y a 1/3IL.

La possibilité d'optimisation du fichier RAW à la prise de vues est documentée sur le net par d'autres que moi, je ne fais que rapporter l'info à votre intention, je ne l'ai pas inventée.

Si tu ne peux pas ajouter +1/3IL à la prise de vue à ton RAW sans cramer en pratique les tons clairs très clairs (= irrécupérables en post-prod), c'est parce que l'exposition mise en oeuvre est de fait l'exposition avant la saturation réelle de ton capteur. L'ajout de +1Il à +1IL1/3 n'a de sens que si l'on a en sa possession, si l'on opère à partir de la mesure spot sur charte gris moyen 18% en lumière réfléchie (= à partir de l'indication du posemètre/flashmètre en lumière incidente).

Le posemètre du boîtier fonctionne en lumière réfléchie et non pas en lumière incidente. Fais l'expérience non pas en pointant le boîtier face à une source de lumière blanche mais en photographiant une scène éclairée par une source homogène et comportant une plage blanc 80-96% selon les quatre façons ci-après :
- jpeg standard, BdB auto, prise de vue suivant indication de la mesure spot sur charte gris moyen 18%,
- jpeg standard, BdB auto, prise de vue suivant indication de la mesure spot sur charte gris moyen 18% + 1/3IL,
- RAW, prise de vue suivant indication de la mesure spot sur charte gris moyen 18%,
- RAW, prise de vue suivant indication de la mesure spot sur charte gris moyen 18% + 1IL.

Bien à toi,

Laure-Anh

Ici, on a les prises de vues en enregistrement en jpeg :
si on se réfère aux images jpeg et à l'histogramme associé, il y a un léger cramage des HL dès "mesure spot sur charte gris moyen 18%" + 1/3IL. Puis cramages plus étendus au fur et à mesure que l'on augmente le temps d'exposition. Ce qui suggère que l'on ne peut pas augmenter l'exposition théoriquement correcte de +1 IL tout en maintenant la sensibilité de base 100 ISO constante...



Planche-contact des prises de vues effectuées en enregistrement jpeg et affichées telles quelles dans LR

Laure-Anh

La planche-contact des imagettes jpeg associées aux prises de vues effectuées en enregistrement RAW et affichées telles quelles dans LR : c-à-d des RAW non développés.
si on se réfère à ces imagettes jeg, c'est cramé !...

Laure-Anh

La planche-contact des RAW développés dans LR :
il n'y a pas cramage des blancs 96% quand on ajoute +1IL à la mesure spot sur charte gris moyen 18% lors de la prise de vue.
Et ce aux commandes d'un APN compact G1-X Mark II.



fred134

Citation de: Laure-Anh le Octobre 20, 2017, 21:11:40
Je n'ai pas parlé d'exposition à droite.
Avant d'envisager de se lancer dans des opérations complexes, , il est bon de commencer par le plus simple, à savoir exposer correctement...
- Tu nous dis que pour caler à droite un blanc 100%, on peut corriger une expo sur lumière incidente (ou charte 18%) de +1,33EV. Oui c'est vrai. (la valeur exacte dépend de l'appareil)
- Dans le même genre, on peut viser une surface blanche et corriger +3,33EV. Je trouve ça plus pratique parce qu'on trouve facilement des nuages blancs ou des murs blancs.

Ces deux techniques permettent de bien exposer toutes les surfaces mates éclairées par la même lumière. C'est utile en plein soleil (et je suppose en studio).

Maintenant, l'expo à droite n'est pas plus compliquée, on vise la surface la plus claire au lieu d'une charte ou d'un mur blanc. Le seul (?) inconvénient est que la mesure n'est valable que pour la photo en question, et pas pour toutes celles réalisées avec la même lumière.

egtegt²

Citation de: Laure-Anh le Octobre 20, 2017, 21:14:01

Je n'en ai pas parlé parce qu'il me semble que cela coulait de source dans la mesure où c'est du B-A-BA...

Quand - en présence d'une source homogène -  le gris moyen 18% est correctement exposé et par conséquent à sa place pile poil au milieu de l'histogramme, il s'ensuit que le blanc 96% éclairé par la même source homogène est également correctement exposé et par conséquent calé tout près du bord droit ; et tout naturellement, tout noir éclairé par la même source homogène est également correctement exposé et par conséquent placé plus ou moins à gauche du gris moyen 18% en fonction de son coefficient de réflexion à la lumière. Par exemple, le pic correspondant à un noir 6% se trouvera placé à -2,59 IL du pic correspondant au gris moyen 18%, et le pic correspondant à un noir 1% se trouvera placé à -4,17 IL du pic correspondant au gris moyen 18% pour autant que la dynamique de l'appareil-photo permet de distinguer ce noir 1%.

Super ! pour photographier des chartes de gris en studio, ta méthode est parfaite. Mais dans la vraie vie, ça n'est pas si simple. Les objets n'ont pas tous la gentillesse d'être bien mats comme une charte pour surtout ne renvoyer que de la lumière diffuse, les sources lumineuses n'ont pas la gentillesse de s'éteindre pour laisser la place à une seule homogène. Si les conditions étaient toujours comme tu les décris, des appareils avec une dynamique de 5 ou 6 IL seraient largement suffisants.

Je te demande ce qu'est une exposition correcte et tu commences à m'expliquer que pour exposer correctement, il te faut une source homogène. Soit ! Mais alors comment fais-tu quand ça n'est pas le cas ? Et comment détermine-tu l'exposition correcte dans les cas complexes ? Parce que si pour photographier un paysage de montagne, tu te contentes de mesurer sur un carton gris, tu vas avoir des soucis à mon avis, ou alors tu es très chanceuse ...