G1-X Mark I & II (Le fil "après" bug et perte des images précédemment postées)

Démarré par Laure-Anh, Mars 20, 2019, 19:16:08

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Laure-Anh

Le Ricoh GR III est sorti récemment en mars 2019. Sur ce forum, HEXE, Opal et Tejo sont les heureux possesseurs de compact typé expert "ultime" du moment.
Une sortie est prévue sur Paris en septembre. Ce sera l'occasion de savoir ce que vaut le G1-X Mark II face à ce ténor de la photo de rue et savoir comment procèdent les uns et les autres.


N'importe quel compact d'entrée de gamme étant capable de bien faire en journée quand les conditions de lumière sont favorables,
un compact typé expert se juge quant à lui à l'aune de ce qu'il peut accomplir quand la lumière disponible est chiche, (avant ou) après le coucher du soleil.


Voici les résultats produits par un G1-X Mark II à main levée à la lueur de l'éclairage urbain entre chien et loup durant l'heure bleue :





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Laure-Anh


Laure-Anh

Les résultats à main levée à la lueur de l'éclairage du métro souterrain parisien :







Laure-Anh

Les résultats à main levée à la lueur de l'éclairage urbain quand la nuit noire enveloppe les rues de la ville :







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Laure-Anh

Le zoom du G1-X Mark II est un zoom x5 12,5-62,5mm/f2-3,9, soit un 24-120mm en équi 24x36.
24mm est approprié en photographie de rue.
Une focale de 100mm à 120mm en équ 24x36 permet de réaliser un portrait en adoptant une distance de travail importante de façon à minimiser les déformations de perspective au niveau du visage.

Le zoom numérique dépanne quand à titre très exceptionnel on souhaite enregistrer en guise de souvenir un détail situé en hauteur,
et donc photographier ce détail en contre-plongée avec aussi peu de déformation de perspective que possible.
Mébon, c'est en mode jpeg  – qui plus est avec dégradation notable de la qualité d'image...C'est à réserver aux cas exceptionnels , faute de télé adapté sous la main.

PS : en mode d'enregistrement jpeg, il faut avoir à l'esprit d'exposer avec +0,66 IL sous peine d'avoir un fichier sous-ex.

Laure-Anh


Laure-Anh

Le terrain de prédilection du G1-X Mark II, c'est la photographie de rue.
Pour ma part, il est suffisamment petit pour rentrer dans mon sac à main.
Il encourage à ouvrir l'oeil en quête des images sympas qui attendent çà et là, à tout moment...




Laure-Anh

A quel point le G1-X Mark II est-il réactif ?
Pour le savoir et pour travailler cette réactivité, outre la détermination de la bonne exposition et la bonne mise au point,
je m'efforce autant que possible de réaliser des cadres dans le cadre durant mes déambulations dans les rues.

Laure-Anh

Quelques exemples sur des sujets statiques :

Laure-Anh


Laure-Anh

Cela n'est pas toujours possible de mettre en oeuvre la composition avec un cadre dans le cadre en pratique quotidienne.
Ici, il s'agissait de saisir une scène de vie inopinée à l'occasion d'une livraison au détour d'une rue :


Laure-Anh

Puis l'opportunité s'est présentée : le carré qui va bien est apparu dans le champ cadré...

Laure-Anh

Plus souvent que d'aventure, quand on regarde à la recherche du cadre dans le cadre, on trouve largement de quoi satisfaire notre besoin de faire des gammes...






Laure-Anh

S'agissant de l'instant "décisif", on pourrait croire que le fait de saisir les portes qui se ferment au moment où elles atteignent pile poil le milieu du champ cadré est un exploit...
mais il n'en est rien. Tous, vous pouvez constater que obtenir cette image n'est pas plus difficile que de réaliser les deux précédentes.
J'irai jusqu'à dire que cela n'est pas plus difficile que de shooter les plateaux de fruits plus haut...Shooter l'un ou l'autre, cela revient strictement au même.



Laure-Anh

PS : Pour visualiser les images sans la compression automatique du forum, faîtes un clic droit puis choisissez "afficher l'image".

Laure-Anh

Ici, il y a une difficulté supplémentaire : en plus d'inclure un carré dans le champ cadré, la tête du coureur a été inscrite dans le panneau circulaire !
Instant décisif ou non ?...

Pas plus que pour les images précédentes : pour tout dire, on cadre la porte de façon à avoir un cadre carré dans le champ cadré, puis...on attend le client.
A supposer que l'on rate le premier piéton qui se présente, on attend le suivant.
A supposer que l'on réussisse à shooter un piéton qui marche lentement avec la tête dans le panneau circulaire, on supprime la photo en question
et on poste uniquement la photo avec le piéton qui court : dans la mesure où il va plus vite, cela fait plus d'effet...
Toujours est-il qu'il n'y a pas de moment décisif. L'image obtenue est à la portée de tout le monde.



Laure-Anh

Et celle-là, me direz-vous ?

La couleur fluo de la jupe se mariait de manière évidente avec la porte d'entrée de la banque : inscrire la fille sur fond noir allait de soi.
J'avais le choix de la shooter devant la porte étroite à droite ou bien devant la large vitrine à gauche.
La laisser avancer au maximun vers la gauche visait à bénéficier de la présence tout piéton se trouvant sur ses talons.

Laure-Anh

Je vous soumets une autre photo de rue avec la planche-contact correspondante : est-ce là un instant décisif ?
(Pour visualiser les images sans la compression automatique du forum, faîtes un clic droit puis choisissez "afficher l'image".)




 

Laure-Anh

Hé bien, non.

La planche-contact a beau montrer que les vues précédentes étaient cadrés très différemment et que cette photo est un instantané qui débute la série,
il n'y a pas d'instant décisif. Et pas davantage de difficulté technique.

L'image est partagée en son milieu en deux surfaces égales par l'élément en aluminium peint en blanc qui traverse verticalement le viseur de bas en haut.
C'est le signe que la décision portant sur la nature du cadre dans le cadre a eu lieu.
Autrement dit, j'ai eu en amont du déclenchement tout le temps nécessaire pour noter et évaluer le potentiel de l'arrière-plan existant parsemé de tags.

Inscrire la femme dans l'extrême coin gauche incite le spectateur à se demander comment la mise au point a pu être réalisée de façon efficace.
Déclencher au moment où le scooter surgit à grande vitesse et vient cacher presque complètement cette même femme contribue à embrouiller davantage les pistes.
La composition a été faite à l'intention de celui qui sera enclin à voir dans cette image un instant décisif : celui-là va se piéger lui-même,
celui-là fera surgir de son imagination de multiples difficultés techniques à la prise de vue quand il n'y en avait aucune.

Laure-Anh

Cette photo de rue ci-après n'est pas, elle non plus, un instant décisif :

la planche-contact vous montre que j'ai eu le temps de vous réaliser une photo en cadrage vertical en guise de story-board avant de me consacrer à la photo elle-même en cadrage horizontal.
Par conséquent, il ne s'agit absolument pas  d'instant décisif. Entre la photo préliminaire et la prise de vue elle-même, il s'est écoulé 39 longues, très longues secondes.


Laure-Anh

Ce que je veux dire, c'est qu'il est inutile de se mettre la pression.
En photographie de rue, les véritables instants décisifs qui durent tout juste l'espace d'une seconde sont excessivement rares.

Laure-Anh

Pour en revenir à l'exemple de la photo IMG-6024 :






Les difficultés apparentes ne sont qu'illusions.
Réaliser la photo avec le sujet positionné dans un coin et caché presque en totalité par le scooter n'est pas plus difficile
que de réaliser la photo avec le même sujet au centre en l'absence du deux-roues.





Et tout compte fait, ce n'est pas plus difficile que de réaliser la photo du décors statique nu, en l'absence de la femme et du deux-roues.


Laure-Anh

La question est : "en photographie de rue, que dois-je, que puis-je travailler pour développer mon savoir-faire ?..."