Pour faire une belle photo ...

Démarré par LeTitidesmontagnes, Juin 28, 2019, 10:37:12

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LeTitidesmontagnes

B_M :

Oui pour ll'objectif fixe.
J'ai fait 2 sorties seulement avec mon 50mm, c'est étonnant de possibilités !
J'aime beaucoup.

Et oui c'est en forgeant, toujours et encore, c'est le principe. L'appareil photo est un compagnon de voyage, de vie.

LeTitidesmontagnes

ChatOuille,

J'irai voir ton site plus longuement, j'ai juste survolé quelques photos. J'ai vu de belles prises !

zuiko

Citation de: Seb Cst le Juillet 01, 2019, 20:40:01
Choisir la diapo plutôt que le négatif, en couleur, c'est un choix fort, et restrictif à certains égards.

C'était aussi, pour moi, un choix économique pour un amateur. En négatif couleur, pas d'autre choix que de faire tirer toute la pellicule (même les mauvaises) pour voir le résultat. En diapo, on pouvait bien sûr ne projeter que les bonnes et ne tirer au Ciba que les exceptionnelles (c'est à dire pas beaucoup  ;) ) sans trop se restreindre à la prise de vue.
Bien sûr il fallait savoir exposer au plus juste.

Seb Cst

Citation de: zuiko le Juillet 01, 2019, 22:07:28
C'était aussi, pour moi, un choix économique pour un amateur. En négatif couleur, pas d'autre choix que de faire tirer toute la pellicule (même les mauvaises) pour voir le résultat. En diapo, on pouvait bien sûr ne projeter que les bonnes et ne tirer au Ciba que les exceptionnelles (c'est à dire pas beaucoup  ;) ) sans trop se restreindre à la prise de vue.
Bien sûr il fallait savoir exposer au plus juste.

Hé oui !
Mais cela pouvait (et peut encore) donner un coup de boost à des lumières "douces". A utiliser en connaissance de cause (remarque, en cas de raté cela ne pardonne pas, on apprend vite dans ces cas là, comme avec la machine à réviser le bac des sous-doués, sacrée référence)

Tu touches du doigt un point essentiel de la photo: le travail de sélection est le mal aimé en photographie, et une diapo moyen ou grand format aide à rentrer dans l'image pour cette étape ingrate, la plus intellectualisée de toute la démarche photographique.

zuiko

Citation de: Seb Cst le Juillet 01, 2019, 22:16:49
Hé oui !
Mais cela pouvait (et peut encore) donner un coup de boost à des lumières "douces". A utiliser en connaissance de cause (remarque, en cas de raté cela ne pardonne pas, on apprend vite dans ces cas là, comme avec la machine à réviser le bac des sous-doués, sacrée référence)

J'arrivais à une certaine maîtrise de l'exposition avec mes OM (OM2n OM2SP mais surtout OM4) y compris en TTL au flash et en pose longue.

Citation de: Seb Cst le Juillet 01, 2019, 22:16:49
Tu touches du doigt un point essentiel de la photo: le travail de sélection est le mal aimé en photographie, et une diapo moyen ou grand format aide à rentrer dans l'image pour cette étape ingrate, la plus intellectualisée de toute la démarche photographique.

Une pellicule de diapos étalées sur une table lumineuse, le compte-fil à l'œil permet de dégrossir assez vite, un peu comme sous VNx aujourd'hui. Bien sûr il fallait projeter les élues au Pradovit pour définitivement les qualifier.

Koni

Pour Titi des montagnes, j'espère que B Plossu ne m'en voudra pas de citer sa photo ( Nikkormat + 50 mm)....c'est suffisant pour écrire la poésie de la vie....

BLESL

Citation de: madko le Juin 30, 2019, 13:38:01
Et celles qui bouleversent ta vision du monde, comment les qualifies-tu ?

"Grandes" paraît un peu faible pour ça, par exemple :

https://next.liberation.fr/culture/2015/08/17/des-images-venues-du-gouffre_1364893

Il n'y a pas de mots. Ou plutôt je n'ai pas de mots. Un sombre écho à mes lectures, je viens juste de finir de lire « Les bienveillantes »... (Oui, je ne me jette pas sur les Goncourt).

Nikojorj

Citation de: LeTitidesmontagnes le Juin 30, 2019, 16:47:54
Je veux une approche spontanée, réelle avant tout, type argentique, avec un bon savoir faire,
Trois lectures s'imposent alors : The Camera, The Negative (le plus important) et The Print, d'Ansel Adams. On causera "argentique" après, hein. ;)
Et puis http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/artmoyen/index.html pour ce que citait Tonton Bruno, qui n'est d'ailleurs pas complètement antithétique avec les précédents.

En fait, en te barrant tout traitement volontaire, tu te soumets juste au traitement par défaut fait par ton appareil ; tes photos seront telles que vues par l'appareil, plutôt que vues par toi, c'est restreignant (ce que certains apprécient).

Echo

Quand les photographes font de la philosophie on entre dans un domaine assez risqué qui éloigne de l'art.

Je lis pierre Bourdieux, on y parle immédiatement de concepts qui dépassent le simple domaine photographique et véhiculent des idées. .
Des idées qu'ici on niera, pour des question de raison ou de rationalité ,de vérité scientifiques qui toutes appartiennent au monde sensible. Premier concept relevé "Populaire" Le photographe fait donc des choses populaires et s'adresse au peuple mais s'il en est, il s'en exclu. Mais elle , la photo, enrichie la culture populaire.
Second concept : Une esthétique, la quelle ou lesquelles issues de quels principes? L'esthétique de Hegel ,une autre?
Troisième concept: Ses lois , ses canons. Des canons sont religieux ,donc quand on fait une photo on rejoint le monde religieux qui est celui de tous, que l'on pourrait nommer la raison, et est en même temps personnel et est en ce cas, sensible.
Cinquième concept : l'Ethique.
Une démarche photographique véhiculerait une éthique. Selon quels canons ,quelles lois , quels principes? Certainement qu'en tant que sociologue ,il l'explique dans l'esprit d'un art moyen.

Une approche réelle n'existe pas en photographie, on tend au réel on y parvient jamais. Le réel est celui de l'appareil et de l'objectif qui déforment l'un et l'autre la réalité de la vue. De plus ta vue n'est pas celle de ton voisin, elle est purement subjective. L'un porte des lunettes, l'autre pas et devrait, ou pas.

Une photographie d'un camps de concentration sera démentie plus tard par une, d'un adolescent munie d'une fronde, dans la bande de gaza. Et le sujet sera le même: le reportage. Mais l'éthique entre temps aura visiblement changé de camps, à tort ou à raison. Il ne restera que la photographie pour témoigner de quelque chose. Un peu comme dans le cas d'un Vincent Lambert où le droit à l'image voile ses yeux, alors qu'il ne les voilait pas précédemment.
L'Ethique, la loi, les canons ,les principes exigent que l'on voile ses yeux .Si d'aventure ceux ci se révélaient être ceux d'un humain. Mais l'éthique ici, sera pour bon nombre celle des tartuffes et pour un bon nombre d'autres, le droit à l'image...

Prendre une simple photo et refuser le post traitement. C'est exiger la brutalité de la faiblesse de l'appareil, de l'objectif , du photographe. Vouloir le post traitement , c'est ne plus les admettre et entrer dans le sensible, l'intime. C'est faire que la photo d'un camp, ou d'une machine de guerre simple et qui sert à tuer, n'appartienne plus à l'ordinaire mais à l'art.
Et si l'on suit Hegel rien de ce qui est de la nature ne surpasse l'esprit de l'homme . Quand on prend une photo d'un camps , d'un frondeur de la bande de gaza, ou d'un Vincent Lambert, les sujets pris, purement humains, deviennent des choses et appartiennent à l'art et défendraient une éthique personnelle, que l'on chercherait à imposer au plus grand nombre .
Je ne penses pas que ceux qui ont photographié les hommes dans les camps aient pensé à imposer quoique ce soit aux autres qui ne soit pas vrai , de même que celui qui prendra une photo d'un frondeur de la bande de gaza, le veuille . C'est seulement la réaction du plus grand nombre qui fera une solidarité, et une éthique plus qu'une esthétique .
Tout ceci est très risqué.

Alors évidemment avec une photo de paysage, tu risqueras moins d'importuner les sensibilités qui toutes sont plus ou moins déformées par la raisons, que les uns et les autres se font, de leur existence terrestre et de leur volonté . Mais la réalité que tu désires approcher n'est qu'une approche de celle-ci et n'est déjà plus la réalité de l'instant .Elle est celle d'un moment passé déformé par ta vue, ton intelligence, ton esprit, ton appareil, ton objectif. Et donc la réalité n'existe pas et n'est qu'une convention sociale sensible ,un accord de tous pour pouvoir exister au milieu des autres ,avec plus ou moins de succès.

Es-tu sûr d'avoir encore envie de faire de la photo parce qu'elle est le rendu d'un passé, et jamais du présent que ce soit avec une post production ou sans?
Avec une post production, elle traduira ton soucis de te raccrocher à un rêve que tu n'atteins pas . Que ce soit sans, elle est le reflet d'un passé déjà enfui.

madko

Citation de: Echo le Juillet 09, 2019, 09:00:04
Quand les photographes font de la philosophie on entre dans un domaine assez risqué qui éloigne de l'art.

Je lis pierre Bourdieux, on y parle immédiatement de concepts qui dépassent le simple domaine photographique et véhiculent des idées. .


Relis-le.

Echo

 Quand ils font de la correction orthographique, ils sont nuls à Chi... ;D