G1-X Mark II à capteur 1,5 (2014) vs Bridge S100FS à petit capteur 2/3 (2008)

Démarré par Laure-Anh, Juillet 25, 2019, 23:32:56

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Laure-Anh

Citation de: Echo le Juillet 27, 2019, 00:13:11
Non mais là ta mesure matricielle se comporte comme une mesure spot centrée sur un point unique . Les sujets ne sont pas assez lointains pour qu'elle puisse évaluer différentes expo. Si tu prend des volets blancs elle va baisser automatiquement l'expo à moins 2IL ,si tu prends un bitume gris avec quelques touches de blanc l'ensemble va monter l'expo de 1IL Alors qu'avec ton fuji que tu aimes par dessus tout , tu as tout réglé de façon à ce qu'il te donne toujours la même mesure.

Une mesure matricielle est une mesure matricielle en toutes circonstances et quels que soient les sujets. Elle ne se transforme pas en mesure spot dans les cas où elle se fait piéger.
Elle est censée rendre service sans efforts et sans prises de tête en pratique quotidienne, notamment en photographie de rue, mais elle n'est pas infaillible.
Ce qu'elle fait dans le cas de mes essais, c'est d'induire un utilisateur non expert en erreur en lui laissant penser et conclure à tort que la lumière ambiante était changeante alors quel n'était pas le cas.

(PS : Sur le G1-X, la mesure évaluative n'est pas pondérée par le ou les collimateurs AF actifs comme cela est le cas pour les reflex Canon.)

Echo

Certe cependant si tu prends un objet de couleur unie sans autre repère que celui ci pour mesurer ta lumière. Ton exposition se calera dessus et s'adaptera. Et au final tu auras la même mesure de la lumière que si tu prenais un point blanc dans l'espace avec une mesure de la lumière spot qui n'ira pas chercher plus loin que ton point blanc vif dans l'espace. Et en ce cas il te faut corriger avec plus d'exposition. C'est en effet un point qui n'est pas soulevé dans les manuels d'utilisateurs. Et je suis bien persuadé que tu as une solution personnelle pour remédier à ce problème.  ;)
Pour moi la conclusion est qu'il faut faire correspondre ce que l'on prend à ce que l'on voit et on rejoint l'argentique?
On monte l'expo quand c'est trop clair, on la baisse quand c'est trop sombre, quand on reste dans les modes automatiques. Sinon on a une photo soit sous ex, soit sur ex. Dans tous les cas que tu propose, il n'y a guère que le temps de pause, puisque tes iso sont bloqués à 100.

Laure-Anh

Citation de: Echo le Juillet 27, 2019, 09:11:31
Certes, cependant si tu prends un objet de couleur unie sans autre repère que celui ci pour mesurer ta lumière. Ton exposition se calera dessus et s'adaptera. Et au final tu auras la même mesure de la lumière que si tu prenais un point blanc dans l'espace avec une mesure de la lumière spot qui n'ira pas chercher plus loin que ton point blanc vif dans l'espace. Et en ce cas il te faut corriger avec plus d'exposition. C'est en effet un point qui n'est pas soulevé dans les manuels d'utilisateurs.

+1.
Face aux cas très contrastés, les constructeurs te vendent leur mesure matricielle, ils te vendent également une dynamique de plus en plus étendue,...
ils évitent surtout de te recommander de (re)connaître et de choisir la lumière qui va bien.


Citation de: Echo le Juillet 27, 2019, 09:11:31
Et je suis bien persuadé que tu as une solution personnelle pour remédier à ce problème.  ;)

Pour moi la conclusion est qu'il faut faire correspondre ce que l'on prend à ce que l'on voit et on rejoint l'argentique?

J'ai hérité d'un portraitiste pro de solides bases de l'éclairage. Mise en place l'une après l'autre de la source principale, du fill-in et des sources d'effet : cela a été super formateur. Tout est dans la lumière.

Il n'y a rien de tel que d'observer la lumière qui éclaire une scène quelconque donnée et de caractériser  cette lumière : sa provenance et par suite sa direction,
sa qualité dure ou douce (ou bien un mélange des deux), sa couler chaude ou froide (ou un mélange des deux) et le parti que je peux en tirer.
En m'amusant à faire cela, je garde à terme en mémoire un répertoire grandissant de multiples scénarios d'éclairage potentiels lequel répertoire me permet de reconnaître
des conditions de lumières familières et/ou de prévoir la survenue fugace prochaine de telles ou telles lumières réputées insaisissables sur le vif (cf la cycliste avec son gilet fluo).

Il est raisonnable d'avoir un filet de sécurité en matière d'expo mais pratiquer la sous-ex systématique au motif que le mode Raw est permissif n'est pas la bonne décision.
Pour bénéficier d'un filet de sécurité, la solution raisonnable est de connaître autant que faire se peut  la lumière, d'être familière avec elle de sorte d'être en condition de choisir
en toutes connaissances de causes la lumière qui nous sert à photographier comme on choisit un modèle à notre convenance à l'issue d'un casting.

Pour mes tests, j'avais fait le choix de la lumière solaire directe par beau temps sans nuages : par conséquent, je savais parfaitement et depuis le début que c'était une lumière d'indice 15 pour 100 ISO.
Quoi que je photographie, peu importe l'angle ; peu importent la présence ou non d'ombres portées, les réflectances diverses, la variété des surfaces et les volumes dans le champ cadré :
l'expo sans optimisation est représentée par un triplet f8 & 1/500è s & 100 ISO et l'expo du RAW optimisé par ajout de + 1IL1/3 par un triplet f5,6 & 1/400è s & 100 ISO.
Sans hésitation et sans photo-test préalable, l'expo pour toutes les prises de vues  par beau temps sans nuage en mode Raw optimisé ci-après est f5,6 & 1/400è s & 100 ISO ou tout triplet équivalent,












Laure-Anh

C'est en sachant exactement quelle lumière me sert à photographier que je peux évaluer la qualité du travail de la mesure matricielle mise en place par les ingénieurs :
quand je reporte sur la planche-contact l'amplitude des sous-expositions que j'avais introduites par mégarde par action involontaire sur la bague de compensation d'expo,
cela dresse un tableau qui n'est pas engageant : ce n'est pas un jugement subjectif, c'est un constat.




(La lumière ambiante était une lumière absolument pas piégeuse : c'était une lumière solaire homogène, uniforme et constante, insensible au carré de la distance source/sujet)

Laure-Anh

Un exemple de cas très contrasté classique : les ombres chinoises...
De quoi s'agit-il ? De faire une photo éclairée par le plein soleil sans nuages en espace découvert, rien de plus et rien de moins.

Il s'agit de réaliser cela : je reprends l'exemple de ma porte de garage parce que ce n'est rien de plus et rien de moins,

Laure-Anh

Comme écrit plus haut, la lumière solaire directe par beau temps sans nuages = une lumière d'indice 15 pour 100 ISO.
Quoi que je photographie, peu importe l'angle ; peu importent la présence ou non d'ombres portées, les réflectances diverses, la variété des surfaces et les volumes dans le champ cadré :
l'expo sans optimisation est représentée par un triplet f8 & 1/500è s & 100 ISO et l'expo du RAW optimisé par ajout de + 1IL1/3 par un triplet f5,6 & 1/400è s & 100 ISO.
Sans hésitation et sans photo-test préalable, l'expo pour toutes les prises de vues  par beau temps sans nuage en mode Raw optimisé  est f5,6 & 1/400è s & 100 ISO ou tout triplet équivalent.

Cela donne ceci :



Laure-Anh

Dans la mesure où 'il y a naturellement une différence d'environ - 3IL entre zone située à 'lombre découverte et zone éclairée par le plein soleil,
l'expo mise en oeuvre la porte produit également et automatiquement cela : le résultat est obtenu sans effort et sans prise de tête, et encore et toujours sans photo-test préalable,

Laure-Anh

Il n'y a pas lieu de s'étonner : les deux images font partie de la même scène éclairée par le plein soleil !!!
Je n'ai fait qu'en prélever deux morceaux différents. Si je raboute ces deux morceaux, la scène reconstituée est en tous points comparable à ma porte de garage.
Bref, vous savez photographier une porte de garage correctement exposée, vous savez réaliser un portrait en ombres chinoises...aucune difficulté, aucun besoin d'automatisme.




Laure-Anh

A l'inverse, si l'on choisit de photographier un sujet positionné à l'ombre découverte : dans la mesure où il y a une différence d'environ - 3 IL avec la zone  éclairée par le plein soleil,
l'expo pour Raw optimisé est sans hésitation et sans photo-test préalable f5,6 & 1/400è s & 800 ISO ou tout triplet équivalent (au lieu de f5,6 & 1/400è s & 100 ISO).
(remarquez que pour f5,6 le temps de pose est exactement la moitié de la sensibilité ISO : ça rend les réglages on ne peut plus simples quand il faut varier ces deux paramètres de concert)

 
Bref, en pratique quotidienne, sans effort et sans prises de tête, cela donne ceci :












Laure-Anh

Accessoirement, ça permet d'agir sans perdre de temps de façon aussi réactive que faire se peut en matière de photo de rue :
touche M pour être prête à déclencher en cas de plein soleil,
touche C1 pour être prête à déclencher en cas d'ombre découverte,
la bascule est entre ces deux touches immédiatement voisines pour ainsi dire instantanée.

Comment juger de la bonne exposition ? C'est le positionnement des tons blancs en limite de saturation sans cramage qui en est juge de paix.
(Une fois de plus, faîtes un clic droit puis choisissez "afficher l'image" pour vérifier que la fine bordure blanche est plus claire que les tons blancs enregistrés)




Laure-Anh

L'antique bridge à petit capteur commercialisé en 2008 tient la dragée haute à un compact expert haut de gamme à capteur intermédiaire entre capteur 4/3 et capteur APS-C né 6 ans après,
parce que l'un est utilisé de façon optimale tandis que l'autre sous-utilise le plus souvent le plein potentiel de la dynamique de son capteur.



Le fait est que la saturation de l'écran LCD au dos du boîtier a été calée par les constructeurs à -1IL1/3 de la saturation réelle du capteur, tant pour le S100FS que pour le G1-X Mark II.
Faute d'ajouter +1IL1/3 au RAW à la prise de vue, le G1-X Mark II sous-utilise la dynamique de son capteur : plus précisément, il jette 1 IL1/3 par la fenêtre.


La pratique de l'optimisation du RAW à la prise de vue par ajout de +1IL 1/3 fait polémique.
Il y a trois façons de vérifier par vous-mêmes ce qu'il en est.

1ère façon :
faire une prise de vue en RAw en exposant selon la saturation de l'écran LCD au dos du boîtier, et y ajouter +1Il1/3 en post-prod.
Ici, il s'agit d'une photo par beau temps ensoleillé sans nuage l'expo mesurée sur charte gris neutre tournée au plein soleil :
la mesure spot a indiqué f5,6 & 1/1000è s & 125 ISO quand la règle des f16 suggère f5,6 & 1/1000è s & 100 ISO,
aussi la prise de vue en mode Raw a été exposée à f5,6 & 1/1000è s & 125 ISO.
Pour ceux qui ont fait leurs armes en argentique, vous savez que si l'on ajoute quoi que ce soit à cette expo, on crame inexorablement les tons blancs très blancs de réflectance 90%.
Il se trouve que j'ai ajouté +1IL1/3  en post-prod...et rien n'a été cramé : les tons blancs très blancs du fichier développé ont conservés tous leurs détails - comme vous pouvez le constater.







Laure-Anh

2ème façon :   Exposer une prise de vue d'un sujet avec des tons blancs très blancs de réflectance 90% :
ici, il s'agit d'une camionnette blanche éclairée par le plein soleil : la mesure spot sur le blanc de la camionnette compensée par un ajout de + 2IL1/3 est f5,6 & 1/800è s & 100 ISO ;
ce qui a donné ceci :





avec le crop à 100%  pour visualiser l'intérieur de la camionnette :

Laure-Anh

Pour ceux qui ont fait leurs armes en argentique, vous savez que si l'on ajoute quoi que ce soit à cette expo, on crame inexorablement les tons blancs très blancs de réflectance 90%.
Il se trouve que j'ai ajouté à la prise de vue +1IL à l'expo précédente en exposant à f5,6 & 1/400è s & 100 ISO...et rien n'a été cramé :
les tons blancs très blancs du fichier développé ont conservés tous leurs détails - comme vous pouvez le constater.







Et le crop à 100% qui va bien montre par ailleurs que les basses lumières à l'intérieur due la camionnette sont moins bruitées :

Laure-Anh

La 3ème façon :  si vous vous reportez à la planche-contact des prises de vues du G1-X Mark II,
vous pouvez objectivez que dans de nombreux cas, la mesure évaluative a mis en oeuvre des expositions plus prolongées de +1IL1/3 voir +1Il2/3 par rapport à l'expo correcte.
Très souvent, ceux qui pratiquent la photo en mode Auto associée à la mesure évaluative (= P,Av, Tv en mode ISO fixe ou bien mode ISO Auto ; M & ISO Auto,...) font à leur insu de l'optimisation de leurs fichiers Raws.

Laure-Anh

C'est un lieu commun que d'entendre que le canal Rouge sature plus vite que les deux autres canaux Vert et Bleu en présenc e de lumière ambiante dure et contrastée
Qu'il faut sous-exposer à la prise de vue pour éviter de cramer ledit canal rouge !!!
Là aussi, c'est une fausse donnée. Il faut au contraire optimiser votre Raw par ajout de +1IL1/3.
Si vous faîtes cela, vous aurez des rouges et des orangés avec plein de nuances...

Laure-Anh

Autres exemples de rouge :

Laure-Anh


Laure-Anh

Ici, je n'y suis pas allée de main morte : j'ai jeté mon dévolu sur un caddy rouge pétant assorti d'un carton au ton jaune tout aussi pétant d'un vendeur de fruits et légumes à la sauvette,...
Les tons rouges et les tons jaunes situés en plein soleil, c'est classiquement le cauchemar de ceux qui se soucient de la saturation de leur canal rouge.
Mais comme vous pouvez le constater, tout s'est passé pour le mieux après ajout de +1IL1/3 pour optimisation. Pour tout dire, c'était +1IL2/3 en l'absence de tons blancs très blancs dans le champ cadré.

(Une fois de plus, faîtes un clic droit puis choisissez "afficher l'image" pour vérifier que la fine bordure blanche est plus claire que les tons blancs enregistrés)


Laure-Anh

Pour enregistrer tout plein de nuances quand vous photographiez des tons rouges ou orangés, optimisez vos RAW...








Quand la lumière est douce, cela tourne également à votre avantage comme dans le cas de la photo ci-après,



Echo

Si tu me permet une intervention , tout en étant totalement d'accord avec toi et comment ne pas l'être parce que j'aime aussi quand les photos ne sont pas saturées  et que les choses paaissent naturelles. J'ai peur que l'on te réponde qu'elles manquent de contraste ce que l'on m'a répondu également.  ;)

Laure-Anh

Citation de: Echo le Juillet 30, 2019, 00:13:19
Si tu me permet une intervention , tout en étant totalement d'accord avec toi et comment ne pas l'être parce que j'aime aussi quand les photos ne sont pas saturées  et que les choses paraissent naturelles. J'ai peur que l'on te réponde qu'elles manquent de contraste ce que l'on m'a répondu également.  ;)

En photographie, il y a deux phases : l'acquisition du fichier numérique sur le terrain puis son développement à la maison.
Chacun est libre de préférer un rendu spécifique.

Laure-Anh

L'important est d'acquérir à la prise de vue un fichier numérique RAW aussi riche que possible, cela est critique et cela fait toute la différence pour les sujets de tons rouge, orange et/ou jaune.

Laure-Anh

Ici, c'est un sujet rouge presque monochrome mais le fichier pèse son poids parce qu'il riche en nuances,
et laisse à voir toutes les lettres existantes qui ont été recouvertes par la peinture de rénovation.



Laure-Anh


Laure-Anh

C'est également un plus quand on entreprend de photographier des tons blancs particulièrement lumineux,