Petits secrets d'oiseaux

Démarré par Roland Ripoll, Novembre 25, 2022, 08:58:37

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Jean-Jacques Groult

Ah c'est donc ça !!! Merci beaucoup Roland !
Amicalement. JJ

alanath77

Chapeau Roland pour ce fil
Merci pour les explications agrémentées de magnifiques images.

Seb65

Encore un mystère levé ! Merci Roland pour le partage !  :)

DarkBlues

Depuis le temps que je me pose cette question à propos des poules et de leurs œufs 😉
Toujours aussi intéressant !
Olivier

agl33

Une belle série de plus, bravo et merci

ChrisC06

Merci, Roland...  ;)
Je découvre... avec, en plus, de superbes images !
Chris

Roland Ripoll

Merci !

10. Les sudistes contre les nordistes...

Quand un oiseau se sent menacé, choisit-il de sauver ses plumes ou celles de sa nichée ? Tout dépend s'il est originaire du Nord ou du Sud. C'est la conclusion d'une équipe de biologistes des universités de Californie, du Montana et de Riverside aux États-Unis.

Ils ont en effet constaté que les espèces de l'hémisphère Nord (qui - phénomène encore non expliqué - vivent moins longtemps) s'exposent davantage aux prédateurs afin de les détourner. La nichée serait ainsi épargnée.

« Cette stratégie se retrouve également sous nos latitudes. Le gravelot, par exemple, feindra une blessure à l'aile et s'exposera directement à son ennemi dans le but de l'éloigner du nid », explique Philippe DUBOIS, ornithologue à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).







En revanche, dans l'hémisphère sud, les espèces privilégient leur survie à celle de leur nichée, préservant ainsi leur chance de procréation...

11.  La membrane nictitante

Cette membrane est souvent appelée la "troisième paupière" dans le langage populaire et palpebra tertia dans la terminologie scientifique. Contrairement aux paupières "classiques", elle est normalement translucide. Elle est cependant blanchâtre chez certaines espèces comme le cincle plongeur chez qui elle très visible quand il cligne des yeux, les protégeant  quand il est immergé.

Chez les oiseaux de proie, elle sert  à protéger les yeux des parents d'éventuels coups de leur progéniture lorsqu'ils les nourrissent ou bien lorsqu'ils s'abattent sur leurs proies.



Les pics rigidifient leur membrane nictitante une milliseconde avant que leur bec frappe le tronc d'arbre afin d'empêcher leurs yeux de quitter leurs orbites. Chaque fois qu'un pigeon baisse la tête pour picorer le sol, la membrane nictitante recouvre les yeux pour les protéger des feuilles piquantes ou des herbes.



Elle sert également au fou de Bassan lors de sa plongée dans l'eau. Pour le  grand cormoran lorsqu'il pêche, cette membrane nictitante lui sert de masque de plongée et lui confère une vision aquatique exceptionnelle.

Etre simple pour être vrai

agl33

Merci pour cette dernière série et les explications qui vont bien avec.

Ludo37

Un grand merci pour toutes ces explications et ces superbes images.
Amicalement.
Ludo

DarkBlues

Toujours très intéressant, et les photos sont très belles.
Merci!
Olivier

Clic-Clac 51

J'apprécie toujours autant de venir m'instruire sur ton fil
Merci Roland
Amicalement Denis ;)

ChrisC06

Citation de: Clic-Clac 51 le Décembre 20, 2022, 16:18:55
J'apprécie toujours autant de venir m'instruire sur ton fil
Merci Roland
Amicalement Denis ;)
+1... Tout pareil...  ;)
Chris

Roland Ripoll

Merci à vous !

12. Shakespeare et les étourneaux...

Quel rapport me direz-vous entre Shakespeare et l'étourneau sansonnet ? Vous allez comprendre...

L'introduction de l'étourneau sansonnet aux États-Unis est relativement récente  et, on ne le sait peut être pas, elle est due à l'idée folle et saugrenue d'un énergumène. C'est au début des années 1890 qu'Eugène Schiefflin, riche propriétaire d'un laboratoire pharmaceutique et membre de l'American Acclimatization Society, un groupe voué à l'échange des plantes et des animaux entre les différentes parties de la planète, lâcha une centaine d'étourneaux dans Central Park.



Un peu "dérangé" sans doute, ce monsieur s'était en effet donné comme projet d'introduire en Amérique... tous les oiseaux cités dans le théâtre de Shakespeare ! L'étourneau n'est pourtant, dans l'œuvre du dramaturge anglais, mentionné qu'une seule et unique fois dans "Henri IV".



50 ans plus tard, les cent étourneaux s'étaient multipliés et répandus sur tout le territoire nord américain. On estime aujourd'hui leur nombre à 200 millions !



Les agriculteurs et les producteurs de céréales américains lui font une chasse sévère    car, considéré comme nuisible, l'étourneau  peut ingurgiter chaque jour  une quantité de nourriture égale à une ou deux fois son poids. On estime que plus d'un million d'individus sont tués chaque année [ce qui ne représente  dérisoirement que 0,5% de la population] et que les dégâts occasionnés s'élèvent à 1 milliard de dollars... La drôle d'idée de cet Eugène Scheifflin coûte cher aux contribuables américains




Etre simple pour être vrai

agl33

J'aime beaucoup les couleurs de cet oiseau

Ludo37

Vraiment superbe cet oiseau ! Bravo pour les images et son histoire.
Amicalement.
Ludo

Charly 84

Je partage tout à fait cet avis  :)

Jorel


Clic-Clac 51

Superbe série...Bravo Roland
Amicalement Denis ;)

laurence50100

les informations sont précieuses et très bien transmises, les photos sont superbes, un fil au top !

ChrisC06

Inconscience !
Merci du superbe partage, Roland...  ;)
Chris

grain

De très belles images avec des informations intéressantes.
Merci Roland

Jean-Jacques Groult

Toujours top niveau Roland, merci !
Amicalement. JJ

Roland Ripoll

Merci à vous tous !

13. L'ouïe des rapaces nocturnes

Chasseurs nocturnes, chouettes et hiboux sont, parmi les oiseaux, ceux qui ont l'ouïe la plus fine, la plus développée. Ils peuvent en effet localiser très précisément et capturer dans l'obscurité une proie uniquement d'après le bruit qu'elle fait. On dit même que l'effraie des clochers serait capable d'entendre, à plus de 25 m de distance, le bruit d'un stylo à bille courant sur une feuille de papier !



Une des particularités des rapaces nocturnes est la présence de disques faciaux. Le rôle de ces disques, véritables paraboles,  est d'amplifier et de concentrer les sons en direction des oreilles, afin d'améliorer l'ouïe. Ils captent les sons de haute fréquence et donnent à l'effraie des clochers une sensibilité auditive de 50 à 7500 Hz, soit 20 fois plus grande que la notre !
Les rapaces nocturnes chassent donc en se servant davantage de leur ouïe que de leur vue, ne possédant pas, contrairement à une idée répandue, une vision infrarouge.



De plus, les trous auriculaires des oiseaux sont placés, comme chez les humains, de chaque côté de la tête,  mais ces cavités ont, chez les rapaces nocturnes, la particularité d'être de grosseurs différentes et disposées de manière asymétriques, l'une étant située plus haut que l'autre. L'effet stéréophonique est ainsi assuré...



De ce fait, les ondes sonores parviennent avec 3/100 000 de secondes d'avance à l'une des deux oreilles. Cet infime décalage leur permet de localiser très précisément, à un degré près, la position d'une proie par le simple bruit qu'elle fait en se déplaçant. Une des deux oreilles localiserait les sons sur le plan horizontal, l'autre sur le plan vertical. Un peu comme la croix dans la lunette de visée d'un tireur d'élite...



A noter que les " aigrettes " dressées sur la tête des hiboux (et absentes chez les chouettes) ne sont pas des oreilles mais simplement de petites plumes qu'on dit  "ornementales" et  dont le rôle exact n'est pas encore bien défini.



Etre simple pour être vrai

Berzou

Toujours passionnant, avec des photos superbes !
Merci Roland.

agl33

Citation de: Berzou le Décembre 28, 2022, 09:01:51
Toujours passionnant, avec des photos superbes !
Merci Roland.

Je plussoie