La diffraction est-elle plus faible pour une longue focale ?

Démarré par Somedays, Mars 26, 2024, 10:27:51

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rsp


rsp

Je sens venir le dialogue de sourds classique, d'un côté ceux qui disent qu'en pratique on se démerde et de l'autre ceux qui pensent qu'il est mieux de faire un petit calcul chaque fois que possible...

Je fais peu de macrophotographie, mes deux boîtiers permettent le focus stacking, et l'un des deux permet même d'en faire à main levée si on est très stable.

seba


seba

Citation de: Verso92 le Avril 05, 2024, 12:46:13Là, pour le coup, j'ai pas tout compris...

L'ouverture effective c'est N(G+1)
N=f/D
G = rapport de reproduction

f/D = 2 (ouverture maxi de l'objectif), au rapport 16x on aura une ouverture effective de 2(16+1) = 34
et avec une ouverture de 34 la diffraction dégradera déjà pas mal l'image pour du 24x36mm.

Verso92

Citation de: seba le Avril 05, 2024, 14:18:27L'ouverture effective c'est N(G+1)
N=f/D
G = rapport de reproduction

f/D = 2 (ouverture maxi de l'objectif), au rapport 16x on aura une ouverture effective de 2(16+1) = 34
et avec une ouverture de 34 la diffraction dégradera déjà pas mal l'image pour du 24x36mm.

En l'occurrence, tu n'es pas loin d'affirmer que cet objectif n'était quasiment pas utilisable pour faire des photos...  ;-)


(de mémoire, c'est le Zuiko du Système OM qui permettait le plus fort rapport de grandissement)

seba

Citation de: Verso92 le Avril 05, 2024, 14:21:28En l'occurrence, tu n'es pas loin d'affirmer que cet objectif n'était quasiment pas utilisable pour faire des photos...  ;-)


(de mémoire, c'est le Zuiko du Système OM qui permettait le plus fort rapport de grandissement)

16x c'est beaucoup.
Si l'objectif est bien corrigé à pleine ouverture, c'est déjà pas trop mal et ça donnera d'excellents résultats jusqu'à 10x environ.

Pour les rapports élevés j'utilise un Nikkor 20mm f/3,5 que je suis obligé d'utiliser à 5,6 ou 6,3 car en-dessous les aberrations sont gênantes, et j'ai des résultats corrects sans plus jusqu'à 7x ou 8x, au-delà la diffraction est très pénalisante.

seba

#81
A propos de résolution (là je ramène ma fraise), si on travaille en éclairage par transmission, la situation est toute différente si l'éclairage est spatialement cohérent (ponctuel) ou spatialement incohérent (en pratique source de grandes dimensions).
En haut, en éclairage incohérent, en réduisant l'ouverture, le contraste diminue graduellement et la résolution idem.
En bas, en éclairage cohérent, le contraste est toujours maximum et la résolution diminue brusquement avec la réduction de l'ouverture.
Il faut faire attention à ce point si on décide de tester un objectif sur un sujet éclairé par transmission.

Verso92


Col Hanzaplast

En parlant d'éclairage par transmission, comment ça se passe avec un agrandisseur ?

Ici Componon-S 100/5.6 qui ferme à 32 pour le 6x9 et EL-Nikkor 50/2.8 qui ferme à 16 pour le 24x36.

seba

Citation de: Col Hanzaplast le Avril 06, 2024, 12:34:09En parlant d'éclairage par transmission, comment ça se passe avec un agrandisseur ?

Ici Componon-S 100/5.6 qui ferme à 32 pour le 6x9 et EL-Nikkor 50/2.8 qui ferme à 16 pour le 24x36.

Il y a trois types d'éclairage pour les agrandisseurs : lumière dirigée, semi-dirigée ou diffuse.
En lumière semi-dirigée et diffuse, fermer le diaphragme aura le même impact sur la diffraction qu'en prise de vue.
En lumière dirigée, je crois que le rôle du diaphragme est différent, il faut que je me replonge dans mes bouquins (mais les agrandisseurs en lumière dirigée sont rares).

Nikojorj

Citation de: Verso92 le Avril 05, 2024, 14:21:28En l'occurrence, tu n'es pas loin d'affirmer que cet objectif n'était quasiment pas utilisable pour faire des photos...  ;-)
On y retrouve le principe de base que la diffraction est souvent une contrainte assez faible et progressive.

titisteph

#86
Citation de: Verso92 le Avril 05, 2024, 08:30:12Pour un 20mm au rapport 16:1 en 24x36, par exemple, ça donnerait quoi ?

J'ai fait l'essai pratique, vu que j'ai cette optique. Avec un Nikon D750 plein format, au rapport X16 (obtenu avec le soufflet OM étendu au maximum, et en ajoutant la bague 65-116 en plus), les seuls diaphs utilisables sont F2 et 2,8. C'est théoriquement meilleur à F2, mais les aberrations de l'objectif font que 2,8 est en pratique préférable. A ces diaphs, on peut considérer qu'il n'y a aucune profondeur de champ!

Je me suis amusé à fermer à 16 : c'est tellement flou que ça se voit même sans le moindre crop, et même déjà sur une vignette!

Quand j'ai commencé à utiliser cet objectif, du temps de l'argentique, j'ai été assez déçu : je ne le trouvais pas terrible. Beau contraste, mais piqué "limite".
Et puis, en numérique, je l'ai ressorti, pour le tester à fond. Il s'est avéré très bon, mais seulement à 2,8! A ce diaph, la PDC ridicule fait que les photos sont difficiles à exploiter, en dehors de cas "artistiques".
Heureusement le focus stacking a permis de révéler le potentiel de l'objectif, qui s'est avéré superbe.

Verso92


titisteph

Voici un exemple en argentique réalisé avec le 20 mm F2 zuiko (sur diapo Elite 50). Je m'étais amusé à aller au plus fort grandissement possible : soufflet au maximum, plus bague 65-116, plus un jeu de trois bagues allonges! J'étais au rapport X18, à 2,8.

Ce n'est pas si mauvais.

titisteph

Ici à X13,6 (qui correspond en effet au grandissement possible avec le soufflet au maximum), en numérique et en focus stacking. A F2 ou 2,8, je ne me souviens plus.

titisteph

Au grandissement X9, on peut se permettre d'être fermé à 5,6. Photo argentique réalisée à main levée avec le tube auto 65-116 (un accessoire de génie).

Verso92

Citation de: titisteph le Avril 09, 2024, 10:36:47Au grandissement X9, on peut se permettre d'être fermé à 5,6. Photo argentique réalisée à main levée avec le tube auto 65-116 (un accessoire de génie).

J'en ai deux (65-116), dont un avec collier de pied.

Il va falloir que je lui fasse prendre l'air, monté sur le Z5, avec le f/4.5 135, par exemple...  ;-)

Tonton-Bruno

Moi aussi j'ai utilisé cet objectif et ce soufflet, au début des années 80.

Il appartenait à un copain qui faisait une thèse de doctorat sur les parasites des poissons d'élevage.

Nous en avons photographiés, des copépodes accrochés aux branchies des muges !

J'ai aussi tiré le portrait des sauterelles et autres éphippigères.

Comme j'ai jeté la quasi totalité de mes diapos argentiques, je ne vais même pas essayer de les rechercher.

Globalement, je dirais que la qualité d'image n'était guère satisfaisante, mais ça m'a permis de pas mal progresser dans l'usage des flashs déportés et des réflecteurs.

Verso92