Ah, l'encrier...!
Cela me rappelle les pâtés, dont j'étais spécialiste.
Andhi, alors jamais loin du radiateur...
L'écriture à la plume me rappelle un moment de fierté enfantine et aussi de colère rentrée.
En 8ème, l'instit me félicite pour ma rédaction et m'envoie la lire dans la classe du niveau supérieur, qui était celle du directeur de l'école primaire.
Fier comme un "petit banc", je devais avoir au plus huit ans, je m'exécute dans un silence religieux de la classe, très satisfait de mon petit effet sur les "grands", et ne voila-t-il pas qu'à la fin de la lecture, ce c** de directeur après m'avoir donné en exemple à toute la classe, ajoute :
Par contre tu devrais apprendre à écrire plus correctement! et se tournant vers l'élève gestionnaire des réserve de l'école, il ajoute :
Change-lui donc sa plume contre une Sergent Major, et il écrira bien mieux.Cet ahuris ne se doutait pas que je détestais ce type de plume qui accroche immanquablement le papier et génère de magnifique taches d'encre.
Il ne savait pas que j'avais passé des soirées à sélectionner dans la réserve de mon père des dizaines de plumes différentes, pour trouver enfin l'unique du stock qui, munie d'un bec arrondi comme celles de stylos, m'éviterait ces maudites taches.
J'ai appris plus tard que la roche tarpéienne était près de capitole, mais j'en avait eu un avant goût bien jeune.