Un printemps en Essonne : orchidées et fleurs diverses

[Caloux]

72 Goodyera repens : Ses feuilles sont réputées "sempervirens" : visibles toute l'année et vertes comme aujourd'hui. Je ne pourrai l'attester, cette orchidée est tellement petite et discrète que la rencontrer est souvent le fruit du hasard même lorsqu'on respecte les règles essentielles dans toute quête :
- Connaître son biotope
- Connaître sa taille (on a parfois des surprises)
- Connaître sa date de floraison (parfois sur une période courte de 3 semaines mais plutôt 5 à 6 semaines pour d'autres espèces).

Pour Goodyera, elle vit à l'ombre des résineux ou genévriers. Elle est minuscule (tige de 5 à 10 cm et feuilles comme suit de la taille d'une pièce d'un euro en diamètre). Elle fleurit en principe entre la mi juin et la mi juillet même si parfois la belle jette son bonnet par dessus les moulins et décide de fleurir complètement hors saison comme certains auteurs l'ont rapporté (jusqu'à fin automne)

[Caloux]

73 Goodyera repens.

Environ 5 cm de hauteur, je vous laisse imaginer la taille des fleurs !

[Berzou]

toujours et encore surpris de voir ces belles fleurs en Essonne, un inventaire fabuleux  !

[ChrisC06]

De chouettes ajouts depuis mon dernier passage... 
J'aime bien la 69 !

[Caloux]

Merci Berzou et Chris d'être passé et d'avoir commenté.
Je clôturerai ce fil avec une mise à jour de Goodyera en pleine floraison d'ici 15 jours (en mordant un peu sur l'été) et d'Epipactis si je rencontre une autre espèce.
Je n'ai pas rencontré de nouvelle espèce d'orchidée en Essonne cette année par rapport à mes périples de l'an passé. Je vais devoir élargir mon horizon en terme de recherche de nouveaux biotopes.

[Clic-Clac 51]

69 et 73 pour mes préférences
Denis

[PMT Photograhies]

69 et 73 pour mes préférences

Pour moi aussi !!

Un rêve de rencontrer la Goodyera...

[Caloux]

C'est toujours sympa d'avoir vos commentaires (et ceux des autres aussi !).

Goodyera n'est pas une espèce rare a priori mais elle est tellement discrète qu'il faut parfois des années pour la rencontrer : elle fleurit comme je le précisais en ce moment jusqu'à début juillet/mi juillet. Son biotope est une couverture de résineux avec un peu de mousse au sol. Les fleurs sont petites et s'ouvrent à peine : inutile donc de s'attendre à des points blancs qui attirent l'œil. Impossible de prime abord de penser qu'il s'agit d'une orchidée. Elle est velue et semble secréter un nectar qui pourrait faire penser à une plante carnivore, d'autant qu'en forêt, ce sont des petits insectes qui la fréquentent. C'est la seule de son genre en Europe continentale mais il existe une autre espèce à Madère. La majorité des autres espèces du genre sont en Asie, Afrique de l'est, Amérique du Nord mais aussi à La Réunion et en Nouvelle Calédonie.
Les nouvelles pousses sont parfois assez denses, serrées les unes contre les autres. (je referai une photo d'un groupe). Elle se propage par des stolons (un peu comme les fraisiers) mais d'après mes observations, ceux ci doivent être sous-terrains ou cachés sous le substrat supérieur, je n'en ai vu aucun en surface et je n'ai pas cherché à creuser (au propre comme au figuré).

Pour ma part, je ne l'ai découverte que l'an passé en cherchant des epipactis puisque les espèces ont la même période de floraison. Elle serait présente dans une quarantaine de communes de l'Essonne au moins. En Haute Savoie, surement plus du double. C'est une espèce "invasive" qui progresse sur tout le territoire : il y a toujours des bois de résineux ou des friches avec un couvert végétal très clairsemé et elle ne risque pas d'être étouffée par d'autres plantes qui trouveraient abri sur ce sol assez pauvre (voir photo des feuilles). Invasive mais pas dangereuse puisque comme toutes les orchidées, elle ne prospère pas au détriment d'autres plantes.