[Voyage] 1.000 km a pied entre Lisbonne et la Galice

[Verso92]

Merci Sabonis, Verso et Pallier.
N'hésitez pas à aller refaire un tour au Portugal, c'est vraiment un pays merveilleux qui change très vite.

Lisbonne au mois de mai dernier... pour Porto, il faudrait, effectivement, que j'y retourne !

[Sebas_]

Me voici donc reparti de Vigo. Je m'éloigne petit à petit du littoral, et commence donc à suivre le "caminho da Costa", puis le "Caminho Central" ce qui signifie immanquablement de plus en plus de pèlerins.
Surtout qu'on s'approche pas mal de Santiago, et plus on s'approche, plus les pèlerins sont nombreux.

On continue avec les couleurs d'automne et les km qui ont descendu la barre des 100:

191004_Vigo-Santiago - 12 by N06/]seb m, sur Flickr

La route est très sympa, on passe du sable à la forêt, on sent l'humidité et la brume typique de la Galice:
Reflets by N06/]seb m, sur Flickr

191005_Vigo-Santiago - 39 by N06/]seb m, sur Flickr

Groupe de Pelerins by N06/]seb m, sur Flickr

Les nationalités sont plus diverses, ici un couple (très syma mais parlant à peine anglais) de japonais:

191006_Vigo-Santiago - 67 by N06/]seb m, sur Flickr

En arrivant sur le Chemin Principal, il faut partir de plus en plus tôt pour essayer de trouver une place à l'auberge municipale. Malgré mon bon rythme de marche, ils sont nombreux à faire des ½ étapes

191005_Vigo-Santiago - 38 by N06/]seb m, sur Flickr

Le chemin est magnifique, toujours avec ces couleurs d'automne qui ne me quitteront plus jusqu'à la fin:

191004_Vigo-Santiago - 30 by N06/]seb m, sur Flickr

Les vignes sont en hauteur. J'ai "bêtement" pensé que c'était pour les ramasser plus facilement, mais un randonneur m'à dit que c'était pour éviter les rats. N'empêche, pour avoir fait les vendanges à plusieurs reprises, ça doit quand même sacrément éviter de se casser le dos..!


191005_Vigo-Santiago - 50 by N06/]seb m, sur Flickr

[Sebas_]

Me voici donc à Padron, dernière étape avant Santiago. Il reste une petite marche, très encombrée les 25 derniers km.
Padron est très connue pour ses fameux "pimientos de Padron", renommés dans toutes l'espagne. Ce sont des poivrons (le mot est similaire en espagnol entre poivrons et piments), souvent cuits dans de l'huile d'olive. Une des particularités marquante est qu'un certain nombres sont très piquants, comme des piments. Ils sont indiscernables des autres, le seul moyen de vérifier est de mordre dedans! Cependant (et mon expérience me le confirme), les "piquants" sont de moins en moins nombreux. Est-ce dû à l'agriculture intensive comme le disent les barmans de Madrid?

On voit qu'une partie de la région vit grace aux pèlerins, les monuments, flèches et autres "parada de pelerinos" y sont de plus en plus nombreux:

Homage aux Pelerins by N06/]seb m, sur Flickr

La ville, comme toutes les villes rurales d'Espagne, est très religieuse. L'auberge municipale étant juste à côté de l'église, j'ai eu la chance de tomber sur une procession avec sortie de la vierge!

Procession by N06/]seb m, sur Flickr

[jbpfrance]

Ah ben voilà... les pimientos n'ont pas pu t'échapper donc ! 

Je reconnais bien l'endroit, j'ai fait à pied tout Padron, c'est ma modeste contribution 

[ergodea]

ah de belles images qui nous plongent dans un beau voyage! Et quel voyage! On ne doit pas rentrer indemne...
merci!

Et évidemment comme certains, cela me rappelle mes... 100km à pied au Portugal (juste 10x moins ; ) )

[jbpfrance]

Une magnification que j'avais faite du marcheur... il y a comme une sorte d'apesanteur dans sa démarche et de sérénité dans le regard.

[rail77]

Je viens de rattraper mon retard.
Toujours aussi superbe.
Merci encore de nous faire partager tes pérégrinations.
On ne s'en lasse pas.🙂

[jbpfrance]

Après une telle marche, quel est le ressenti global ?
On fait le point sur soi ?
On rêve d'un monde meilleur ?
On pense au prochain voyage ?
On se sent invincible ?
On n'a plus besoin de personne ? Au contraire, on souhaite ne plus rester seul si longtemps ?
Autre ?

Juste quelques questions, tu en as eu sûrement d'autres... ?

[makhno]

Après une telle marche, quel est le ressenti global ?
On fait le point sur soi ?
On rêve d'un monde meilleur ?
On pense au prochain voyage ?
On se sent invincible ?
On n'a plus besoin de personne ? Au contraire, on souhaite ne plus rester seul si longtemps ?
Autre ?

Juste quelques questions, tu en as eu sûrement d'autres... ?

je parles pour moi,car j'ai effectué qq milliers de km à pied du népal er en france.moi j'ai toujours envie de repartir,quand j'ai effectué le TMB,invicile,pas du tout,grain de poussiere plutot. j'ai toujours marcher seul,d'autre n'y arrive pas,cela dépend de chaque caractere.en tout cas beau reportage, merci sebas

[Sebas_]

Merci de vos retour!

Après une telle marche, quel est le ressenti global ?
On fait le point sur soi ?
On rêve d'un monde meilleur ?
On pense au prochain voyage ?
On se sent invincible ?
On n'a plus besoin de personne ? Au contraire, on souhaite ne plus rester seul si longtemps ?
Autre ?

Juste quelques questions, tu en as eu sûrement d'autres... ?

Pour compléter les réponses de makhno avec lequel je suis d'accord:
Le 1er truc c'est qu'on se sent BIEN. c'est suffisamment rare pour être souligné: on a fait des efforts, on a rencontré du monde, on est content et on a sentiment d'avoir fait quelques chose, de ne pas avoir perdu son temps. Ça reste un super grand bol d'air frais!
Je dirai aussi surtout qu'on a un autre regard sur le monde, une belle piqure de rappel vu que c'est l'a cas pour tous les voyages au long cour: oui, le monde est merveilleux et les gens adorables. Il ne faut surtout pas avoir peur et aller à la rencontre de l'autre.
Au contre, on ne se sent pas du tout invincible.  On se sent tout petit. On prends conscience que nous ne sommes qu'un grain de sable en se tournant vers les autres. On voit des personnes tellement généreuses alors qu'elles n'ont rien, tellement heureuses alors qu'elles souffrent bien plus que nous. Encore une fois, ce n'est pas du à ce voyage en particulier, mais sortir de sa zone de confort aide a vraiment ouvrir l'esprit.
Après, penser au prochain voyage, je dirais que c'est une 2nde nature chez moi j'ai vécu dans 8 pays, déménagé une bonne 30aine de fois, et en 2017 j'ai tout lâché pour faire un tour du monde (et oui, le congé sabbatique n'existe pas en Espagne), et je crois que je ne suis jamais vraiment revenu en fait. J'ai beau avoir visité 50+ pays (j'ai dormi dans la « zone » de Chernobyl, passé 10 jours en Corée du Nord, grandi en étant l'un des seuls gamins caucasien au Vietnam, vécu un coup d'état à Bangkok, réussi à échapper au système bancaire en Argentine...), j'ai toujours la bougeotte. D'ailleurs, je suis en train de vendre tout ce qui me reste pour acheter un van pour vivre dedans quelques temps entre la Colombie et l'Equateur.
Voilà, j'espère que ça a répondu à tes questions,  n´hésite pas si tu en as plus!
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[jbpfrance]

Belles descriptions pour ceux qui, comme moi, n'ont jamais trouvé le temps de prendre le temps... une belle leçon de vie. Ce qui me ferait reculer, en te lisant, c'est d'être happé par cette "envie d'ailleurs" en permanence. Cà peut être addictif en effet.

[Sebas_]

Belles descriptions pour ceux qui, comme moi, n'ont jamais trouvé le temps de prendre le temps... une belle leçon de vie. Ce qui me ferait reculer, en te lisant, c'est d'être happé par cette "envie d'ailleurs" en permanence. Cà peut être addictif en effet.

Merci!
Moi, c'est différent.. je suis «née dedans »! C'est effectivement assez addictif, mais c'est sain. Ça ouvre l'esprit, ça rajeunit, ça fait du bien et ça rends plus fort / flexible. Que du bon pour moi
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