Récupération lumières brûlées : ma méthode est-elle-bonne ?

Démarré par BertrandM, Mai 23, 2010, 08:24:46

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BertrandM

Bonjour,

Le week-end dernier, j'ai réalisé une série de photo où les lumières sont souvent brûlées.
Je dispose des fichiers RAW. Je me suis donc lancé sous DPP pour tenter de corriger celà.

J'ai procédé de la manière suivante :
- Sélection du fichier et passage dans la fenêtre "Modifier image" ;
- Affichage des surbrillances (Alt+M) et des ombres (Alt+N) ;
- Sur l'onglet "RAW" de la palette d'outils, correction de la "Luminosité" jusqu'à :
        - disparition des zones brûlées (affichées en rouge),
        - ou apparition de zones bouchées (affichées en bleu).


Cette opération, me semble-t-il, translate l'histogramme vers la gauche.

Je n'ai pas utilisé le curseur "Surbrillances" qui se trouve sous l'histogramme, dont l'effet n'est pas suffisant pour certaines de mes photos.

Dans mon cas, j'ai du opérer des corrections de luminosité (d'exposition ?) de l'ordre de -0,6, voire même -1.

Est-ce que la méthode est bonne ?
Ne vais-je pas avoir des photos sombres au tirage, l'écran paraissant (à mon avis) plus lumineux ?

NB : J'utilise la version 3.8.0.0 de DPP

JamesBond

#1
Citation de: BertrandM le Mai 23, 2010, 08:24:46
[…]
Est-ce que la méthode est bonne ? […]

Non. La meilleure méthode consiste à bien exposer la photo dès la prise de vue et ceci en fonction de ce que l'on souhaite obtenir ensuite en pensant au post-traitement quand on appuie sur le déclencheur.

D'après ce que tu dis, tes images étaient largement surexposées. DPP n'est pas destiné à sauver une exposition loupée.

A toi de reconnaître, sur le terrain, les différentes situations d'éclairement afin de mesurer l'expo là où il faut, quitte à faire appel aux Priorités Hautes Lumières si nécessaire (C.Fn II -3 page 177).
Dans le cas de paysages très contrastés avec avant-plans sombres, pense également à désactiver le ALO (C.Fn II -4). Celui-ci interprète alors mal la scéne et "débouche" un premier plan qui n'a pas à l'être, cramant le reste.
D'autre part le 50D dispose d'autres mesures que l'Evaluative dont une très bonne mesure Spot et, parfois, on sera amené à opérer avec elle une mesure sur un endroit qui n'est pas forcément le sujet. On mesure, on mémorise, on fait le point ailleurs et on mémorise celui-ci ; la fonction C.Fn IV -1 permet de trouver des combinaisons à la hauteur de la puissance de ce boîtier.

PS: DPP en est à la 3.8.1 pour PC, 3.8.2 pour Mac (cf. le post de macfred26 juste au-dessous sur la première page de cette section)
Capter la lumière infinie

BertrandM

Effectivement, c'est sûr, il vaut mieux correctement exposer à la prise de vue.
Je n'ai pas encore le réflexe de vérifier l'histogramme avec soin et je n'avais pas activé l'alerte de surexposition.

Par ailleurs, je n'ai pas utilisé le mode priorité hautes lumières et la correction automatique de luminosité était effectivement sur 0, soit "standard".
Sur ce dernier point, disposant de fichiers "raw", dpp, via l'onglet "NR/Objectifs/ALO" me permet bien de corriger cet aspect en post-production (Même si, bien sûr, il reste préférable de le faire avant !) ?

En faisant l'essai de désactivers (sous dpp) la correction ALO, je constate qu'il y a encore plus de lumières brîlées...

Je pense que mon problème vient de ma manière d'oprérer. En effet, j'ai l'habitude de travailler en mode one-shot, collimateur AF central et mesure évaluative. Je vise au centre l'élément retenu pour la mise au point, j'appuie à mi-course sur le déclencheur, re-cadre pour composer mon image et enfin déclenche. Il y a clairement, sur des sujets contrasté (et c'est le cas des images en question : paysages avec ciel de très belle journée, un peu en contre-jour).

Je vais donc travailler les autres systèmes de mesure, dont la "Spot" et regarder de plus près la fonction C.Fn IV-1.

Je regarderai également pour évoluer vers la dernière version de DPP. Merci encore James.

JamesBond

Citation de: BertrandM le Mai 23, 2010, 12:43:52
[…]
Je pense que mon problème vient de ma manière d'oprérer. En effet, j'ai l'habitude de travailler en mode one-shot, collimateur AF central et mesure évaluative. Je vise au centre l'élément retenu pour la mise au point, j'appuie à mi-course sur le déclencheur, re-cadre pour composer mon image et enfin déclenche.[…]

Sur le 50D, en mesure Evaluative et avec un collimateur sélectionné, la mesure sera très fortement pondérée sur ce collimateur. Donc, si le point a été fait sur une partie assez sombre de l'image, la surexposition est assurée.
Mémoriser et recadrer ne permet pas à la mesure Evaluative de rectifier les plans d'éclairement qui auront changé après recadrage. C'est ici que la fonction C.Fn IV -1 [2] (page 181) devient utile: on fait le point avec la touche AF-on ; puis, en relachant ce bouton, on mémorise le point (logique), MAIS, la mesure Evaluative, elle, actionnée par appui sur le déclencheur seul s'adaptera à l'ensemble de l'image lors du recadrage.
Capter la lumière infinie

BertrandM

Celà répond à une de mes veilles interrogations : comment faire en sorte que la mesure (évaluative) soit réalisée sur le cadrage final, tout en gardant le collimateur central (qui, je crois, est le plus efficace) pour réaliser la mise au point.

A travailler.

Merci James.

olivier_aubel

Citation de: BertrandM le Mai 23, 2010, 18:49:07
Celà répond à une de mes veilles interrogations : comment faire en sorte que la mesure (évaluative) soit réalisée sur le cadrage final, tout en gardant le collimateur central (qui, je crois, est le plus efficace) pour réaliser la mise au point.

A travailler.

Merci James.

La mesure evaluative (dites aussi "matricielle" parfois) revient à une mesure pondérée centrale si vous utilisez uniquement le colimateur central.
Donc, dans votre cas, il suffit de faire une mémo d'expo (bouton "*") où vous le souhaitez et quand vous le souhaitez.

JamesBond

Citation de: olivier_aubel le Mai 25, 2010, 13:53:25
La mesure evaluative (dites aussi "matricielle" parfois) revient à une mesure pondérée centrale si vous utilisez uniquement le colimateur central.
Donc, dans votre cas, il suffit de faire une mémo d'expo (bouton "*") où vous le souhaitez et quand vous le souhaitez.

Non, car la mesure "pondérée" par le collimateur central en Evaluatuve ne sera activée, en réglage standard, que par la mise au point préalable permettant l'activation du collimateur sélectionné pris en compte dans la mesure. Or, Bertrand souhaite que la lumière soit mesurée en Evaluative 'libre", non couplée à ce fichu collimateur ; seuls les combinaisons offertes par la fonction C.Fn IV -1 permettent cela, et dans le cas d'une mémorisation souhaitée, alors autant opter pour la position [3] qui, elle, offrira le luxe de mémoriser l'expo dans tous les modes de mesures, par le déclencheur seul sans avoir recours à la touche "*" (qui est d'une conception ergonomique assez douteuse). Solution Royale pour l'architecture: le point ici (AF-on) la lumière là (déclencheur).
Capter la lumière infinie

bleu73

Entre la touche "*" et la fonction "offertes par la fonction C.Fn IV -1 " qu'il faut réactiver ou désactiver selon les besoins des diverses scènes que l'on peut être amené à photographier...question ergonomie, je choisis la touche "*" et basta.
Pour ce qui est des blancs cramés, je vérifie toujours à la prise de vue l'histogramme qui s'affiche et notamment les zones en surbrillance. Ca permet de corriger les plus gros écarts dès la prise de vue. Pour les situations extrêmes, j'ajoute un dégradé gris neutre Cokin P121L.
Tout ça pour dire que DPP ne peut pas inventer de la matière là où il n'y en a pas, tout se joue à la prise de vue.

JamesBond

Citation de: bleu73 le Novembre 11, 2010, 23:00:29
Entre la touche "*" et la fonction "offertes par la fonction C.Fn IV -1 " qu'il faut réactiver ou désactiver selon les besoins des diverses scènes que l'on peut être amené à photographier...[...]

??? ??? ??? Certainement pas.
Configurer la fonction C.Fn IV -1 procède d'une décision de configuration constante, et non ponctuelle.

Par exemple, adopter le réglage [3] dans cette fonction permettra:
- de faire le point avec la touche AF-on (avec toute la souplesse que cela permet)
- de mémoriser l'expo par le déclencheur quelle que soit le mode de mesure utilisé.

A l'usage, c'est 100 fois plus rapide et commode que l'emploi de la touche (*) [Pour Architecture, Paysage etc., évidemment].
Et, considérant les photos de ton site (fort belles), je ne saurais trop te recommander d'essayer cela couplé à la mesure Spot. Tu verras, c'est assez fantastique. ;)

PS: c'est l'une des raisons qui m'ont fait renoncer au Grip BG-E2n => pas de touche Af-on dessus, contrairement à la majorité des autres grips Canon de la catégorie "experts". Une faute ergonomique rédhibitoire.

Citation de: bleu73 le Novembre 11, 2010, 23:00:29
[...]Tout ça pour dire que DPP ne peut pas inventer de la matière là où il n'y en a pas, tout se joue à la prise de vue.

+10.
D'autant que DPP offre d'assez pauvres outils pour pallier l'étroitesse de dynamique de nos capteurs. Notamment, ce curseur "Luminosité", agissant sur la globalité de la photo et non seulement sur les tons moyens comme d'autre logiciels, le rend impropre à résoudre un quelconque problème d'équilibre.
Capter la lumière infinie

bleu73

CitationC.Fn IV -1 procède d'une décision de configuration constante, et non ponctuelle.
Oui, effectivement, c'est du permanent. C'est vrai que le 50 D est une belle usine et je ne connaissais pas ce détail. Merci James.