Insecte inconnu

Démarré par tibo68, Février 09, 2011, 13:31:18

« précédent - suivant »

tibo68

Bonjour, voilà je me demande quel est cet insecte apercu fin mars 2010 en montagne à 900m d'altitude environ.

Qeulqu'un le connait ?

microtom

Salut

Les pro confirmeront ou pas, mais ça me fait penser à une Panorpe, en particulier celle connue sous le nom de "puce des neiges" (quelques photos là)
Mangez des cacahuètes!

Drum Phil

Hello,

Je ne suis pas un pro mais je pense qu'il s'agit plutôt d'une borée (Boreus hyemalis ?? à confirmer par un pro) et non pas d'une panorpe (également appelée mouche-scorpion). Quant aux puces des neiges ce sont des insectes beaucoup plus petits, faisant partie de l' ordre des Collemboles.

[at] +
Phil


Ajyx

Bonjour,

Il s'agit bien d'une femelle de Boreus hyemalis, ordre des mécoptères auquel appartiennent également les panorpes (ou mouches-scorpion).
André

microtom

Re

L'appellation "puce des neiges" vient du fait que ce que j'ai mis en lien entre parenthèses, soit Boreus hyemalis, est souvent connue sous ce nom en français, comme en anglais d'ailleurs ("Snow Flea"), d'où les guillemets.
D'ailleurs si j'en crois certaines parutions, ce n'est pas qu'une erreur d'internaute (exemple) :
- Jacquemin G. & Vein D., 2006. -  La « puce des neige » en Forêt de Haye : Boreus hyemalis (L., 1767) (Mecoptera, Boreidae). Bulletin de la Société Lorraine d'Entomologie, 11 : 28-29 (source);
- le Chinéry (p.108) aussi parle de "puce des neiges" pour parler des Boreidae.
Sans vouloir lancer un débat sur les noms vernaculaires qu'en est-il vraiment?

Par contre c'est clair qu'au lieu de dire panorpe j'aurais mieux fait de dire mécoptère. Merci pour ce rappel.
Mangez des cacahuètes!

tibo68

Merci pour cet éclaircissement.

Il ya quelquetemps, j'avais cherché dans un livre (assez généraliste) sans trouver d'insecte ayant une morphologie similaire.

Ajyx

   Effectivement Microtom, tu fais bien de soulever la problématique des noms vernaculaires car, à part pour certains groupes très connus et beaucoup travaillés (les oiseaux, certains ordres d'insectes...), il faut être très réservé sur les appellations communes, surtout quand elles sont génériques (les panorpes par exemple).

   Certaines appellations ne correspondent d'ailleurs même pas à un classement taxinomique. Il en est ainsi des "crapauds" dont le nom populaire est généralement lié à un certain aspect extérieur (peau rugueuse, présence de pustules, pattes courtes...) mais qui n'a aucune signification systématique.
André

linepili

C'est insecte me fait penser à la Mouche-Scorpion (mâle). Mais c'est insecte est juvénile car les adultes ont des ailes, les mâles une sorte de crochet en forme de pinces à l'extrémité de l'abdomen, d'où son nom de scorpion.
Line:  nature...nature.

Amaryllid

Bonsoir,
Les mécoptères sont des insectes "à métamorphoses complètes", c'est à dire que les larves sont très différentes des adultes et que ces deux stades sont séparés par une nymphe.
Si cet animal n'a pas d'ailes, ce n'est par parce que l'on est en présence d'une larve, c'est parce qu'il s'agit d'une espèce aptère.
Les Boreus hyemalis sont en effet aptères. Les mâles ont cependant des ailes vestigiales qui ne servent que de "poignée" aux femelles pendant l'accouplement.
Ici on a une femelle de Boreus hyemalis, reconnaissable en outre à son organe de ponte.
www.galerie-insecte.org/galerie/boreus_hyemalis.html

Arthrobota

+1 pour l' Identification
PS Amaryllid : bien la Galerie pour illustrer  ;)

perso, je suis pour l'abandon de l' utilisation des noms vernaculaires qui varient en fonctions des régions et des pays. l' avantage du latin est qu'il est tout de suite compris quelque soit la langue employée et contrairement à une idée reçu, il n' est pas plus compliqué de retenir un nom latin qu'un nom vernaculaire ( qui  oblige le plus souvent à en mémorisé plusieurs et, pour certains... ... représentent des Ordres différents)!
cordialement,
Christophe  :)
D3x, FujiS5 PRO, X100, X-E1, X-A2

zeGritch

Tu décris une situation idéale, mais utopique. Il est impossible de mémoriser les noms de toutes les espèces animales, fungiques et végétales que l'on peut rencontrer, et en plus cela implique une connaissance de la taxonomie que ne possèce pas le commun des mortels.
L'inconvénient des noms vernaculaires est de laisser un certain flou quant à l'espèce précise, voire l'ordre, mais c'est aussi un avantage. Il a été démontré il y a aune cinquantaine d'années que le nombre de noms vernaculaires associés à une espèce était proportionnel à l'intérêt qu'on lui porte, que ce soit dans notre société occidentale ou chez les papous de Nouvelle-Guinée.
Il reste beaucoup d'espèces à décrire, je ne suis même pas certain qu'il soit possible d'identifier facilement plus des trois quarts des espèces de bourdons françaises. 
De plus, certaines espèces ne sont pas identifiables à l'oeil nu, comme beaucoup de fourmis, d'autres espèces ne s'identifient qu'après dissection, ou d'autres espèces présentent un dimorphisme sexuel très important, comme les Multillidae. Il est pratiquement impossible de différencier un vulgaire cloporte, qui est un crustacé, d'un glomérule, qui est un myriapode, un des moyens étant de vérifier la présence ou non des antennules qui le sont plus souvent atrophiées.
La plupart des publications scientifiques d'origine anglo-saxonnes ne citent qu'une fois le nom latin, et rarement dans le titre (il suffit de rechercher dans gogol 'mexican bean weevil' par exemple, mais aussi dans les abstracts tel que Current content).
En réalité, le problème est d'être précis uniquement quand il le faut, ce qui dépend bien entendu des interlocuteurs et du contexte, souvent un grande précision n'est pas utile.

Arthrobota

Sans polémique aucune  ;)
Citation de: zeGritch le Février 19, 2011, 12:44:19
Il est impossible de mémoriser les noms de toutes les espèces animales, f

d' accord avec toi mais en précisant que dans ce cas, il sera tout aussi difficile de retenir le latin que le vernaculaire alors pourquoi ne pas prendre une bonne habitude dès le départ ?

Citation de: zeGritch le Février 19, 2011, 12:44:19
Il a été démontré il y a aune cinquantaine d'années que le nombre de noms vernaculaires associés à une espèce était proportionnel à l'intérêt qu'on lui porte, que ce soit dans notre société occidentale ou chez les papous de Nouvelle-Guinée.
d' accord aussi et c' est bien pour cela que certain "jolis et pas méchants" insectes tels que les papillons portent justement des noms vernaculaires....et pas d' autres!

Citation de: zeGritch le Février 19, 2011, 12:44:19
En réalité, le problème est d'être précis uniquement quand il le faut, ce qui dépend bien entendu des interlocuteurs et du contexte, souvent un grande précision n'est pas utile.
Ayant travaillé longtemps avec des publics néophytes (jeunes et moins jeunes) je peux t'assurer qu'ils apprécient la précision.
tout est histoire de mesure  ;)
D3x, FujiS5 PRO, X100, X-E1, X-A2

zeGritch

Citation de: Arthrobota le Février 19, 2011, 13:54:07
Sans polémique aucune  ;)
d' accord avec toi mais en précisant que dans ce cas, il sera tout aussi difficile de retenir le latin que le vernaculaire alors pourquoi ne pas prendre une bonne habitude dès le départ ?
;) Pas de problème, je ne cherche pas non plus à polémiquer, juste à débattre.

L'utilisation de la classification binominale latine demande un minimum de connaissances en biologie et taxonomie.
Souvent, un nom vernaculaire cache plusieurs espèces qu'il n'est pas forcément besoin de distinguer, par exemple pour un non-spécialiste, le mot mygale évoquera souvent une Euatlus smithii ou ferrei, alors qu'il existe au moins 1200 espèces de mygales. Le mot coelacanthe est plus parlant que Latimeria chalumnae, sauf pour ceux qui entendu parler de miss Latimer. Distinguer Scolytus multistriatus de Scolytus scolytus n'a d'intérêt que pour une poignée de personnes en France.

Les scientifiques ne sont toujours pas d'accord sur le fait que l'éléphant forestier d'Afrique est ue espèce ou une sous-espèce de Loxodonta africana, sachant que si l'on se tient à la définition synthétique de l'évolution il s'agit de la même espèce. Et comment expliquer que les chiens ne constituent qu'une seule espèce? Ce qui n'excuse pas le fait que la cabillaud soit vendu plus cher que la morue, ni que le ray-grass se vende plus facilement que l'ivraie!

A une époque où la culture n'est plus en odeur de sainteté dans l'enseignement, il va être imposible d'inculquer des connaissances de bases en grec et latin à nos chers têtes blondes.

Quant à la facilité à retenir des noms latins, elle est infiniment supérieure chez les individus parlant une ou plusieurs langues d'origine latines. Les asiatiques et les anglo-saxons ont vraiment du mal.

Je pense que la précision à apporter au langage que l'on tient doit être contextuelle, et qu'il faut s'efforcer d'être précis, tout en restant à la portée de son auditoire.