Ah, comment s’appel-t-il celui là ?!

Démarré par yaquinclic, Septembre 01, 2011, 17:14:01

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yaquinclic

Salut à tous
Je me suis mis un peu à la proxi-photo (de façon très délitant) d'insecte des plus communs de nos parc et terrains en friches. Avez-vous une méthode d'identification de tout ce petit monde sans venir ici pour mon énième variété de guêpe ou araignée. Pour ne pas écrire truc ou machin, met un mot clé correcte, sur google c'est un peu jungle.
Merci.

diaph34

Bonsoir,

la mémoire, les bouquins, la recherche et l'expérience  ;)
Tout cela plus ou moins dans l'ordre selon les espèces.

Henri

vulpes

2 vies ne suffiraient pas  :D

on peut déjà essayer d'identifier la famille puis le genre. Après c'est souvent affaire de spécialiste  ;)
Impossible photographe....

Zouave15

Des connaissances, du terrain, de l'observation, et surtout beaucoup de persévérance et d'humilité (accepter de se tromper). Je pense également important de sortir avec d'autres plus forts, en général on le peut via des associations, ou à la fac si on est étudiant ou prof.

L'essentiel est que ça reste un plaisir !

Pour info, quelqu'un de vraiment bon en botanique a 30-40 ans de terrain, et au moins dix ans en tout cas ; et il n'y a que 4000 espèces (en France). Alors les insectes...

Mais, à l'inverse, avec 500 espèces connues et 2-3 ans de terrain, on est déjà plus que dégrossi, et on se débrouille assez facilement pour trouver le reste.

En résumé, le plus dur est de débuter, il faut passer un cap au-delà duquel on a moins l'impression de ramer (mais il y a des paliers).

Bien sûr, tout dépend si on sort souvent ou pas. Avec une sortie par semaine, il est difficile de décoller car on reprend les bases à chaque fois. Il faut au moins compenser par lectures et internet tous les jours. Même si on voit des erreurs (sur internet), on se fait l'œil. C'est-à-dire qu'au début, on ne voit pas des différences qui plus tard sautent aux yeux. Là est l'essentiel de l'apprentissage.

zeGritch

Tout ce qui a été dit est vrai,mais il est possible de d'avancer, certes surtout par la pratique, sachant que l'identification sur photo n'est pas toujours (voire pas souvent) possible. Je pense qu'une lecture du Chinery ("Insectes de France et d'Europe Occidentale"), permet une bonne approche des différents ordres et des principales familles. Ce livre était utilisé comme livre de cours en maitrise de Biologie des organismes et des population et en DEA d'entomologie à Paris VI  - Paris XI. quelques connaissances basiques en grec et en latin aident énormément.
Différencier les paléoptères des néoptères, les hétérométaboles des holométaboles constitue un bon début.

Pour aller plus loin, il y a la faune de France: http://www.faunedefrance.org/bibliotheque/docs/

Le nombre d'espèces d'insectes est tel qu'il est illusoire de vouloir tout identifier, sauf si on se spécialise sur un milieu particulier. Visuellement, il est impossible de distinguer certaines espèces, et quand celà est possible, il est parfois nécessaire de sacrifier l'individu pour examiner les génitalias (ou plus simplement la nervation alaire d'un coléoptère), et la loupe binoculaire es très souvent indispensable.

Certaines familles, de part leur homogénéité, la taille des individus et le nombre d'espèces sont plus ou moins aptes au travail d'identifiation. Par exemple, on connaît plus de 400 espèces de drosophiles, dont la moitié décrites dans les 30 dernières années, et certaines ne se différencient que par le comportement sexuel, je ne perds mon temps à les identifier, c'est un travail de spécialiste. A contrario, les odonates de France sont bien plus faciles à déterminer.

Avec pas mal d'expérience, on peut arriver à la famille (et encore... quand je vois que j'ai bêtement confondu un asilide avec un rhagionide sur ce même forum...).

Un conseil: ne pas faire aveuglément confiance à Wikipedia en ce qui concerne la systématique des insectes, il y a tellement de contradictions d'une page à l'autre.

yaquinclic

Merci de vos éclairages, je crois bien que les mots clés ne vont se bousculer  dans mes XMP.
Je vais me contenter dans un premier temps de les classer par famille. Et pour le reste ça viendra petit à petit (ce meublera mes temps morts), car je ne dispose pas de biologiste dans mon entourage.

Zouave15

Quelques petites choses qui n'ont pas été dites et qui ont leur importance.

La première, il vaut mieux se plonger vraiment dedans que de s'intéresser épisodiquement. Le cerveau apprend mieux par « bains ». On a certes l'impression de confusion après un stage ou même un week-end passé à ne faire que ça, mais on aura progressé bien plus qu'on imagine, car on développe un « feeling » du sujet.

Ce feeling est comparable à ce qui se passe lors d'un séjour dans un pays étranger. Si tu vas pour la première fois en Chine, tu trouveras comme tout le monde que tous les Chinois se ressemblent (ce n'est pas du racisme, c'est le fonctionnement du cerveau). Passé un temps, tu commenceras à les distinguer, jusqu'à devenir presque aussi discriminant que pour les gens de chez toi. Bref, le cerveau est expert en reconnaissance de formes.

Précisons à ce sujet et contrairement à bien des idées reçues qu'une espèce se reconnaît globalement. Les critères servent à la détermination, pas à la reconnaissance. Autrement dit, les critères servent à identifier une espèce qu'on ne connaît pas, ou à vérifier l'identité d'une espèce qu'on connaît mal. Ensuite, on l'a dans l'œil, on l'identifie même quand elle est atypique, ou à d'autres stades de développement, et on s'en sert pour discriminer d'autres par comparaison.

C'est pourquoi il est important de se concentrer sur les espèces qu'on sait reconnaître, et bien les regarder au lieu de faire comme le réflexe habituel pousse à faire, à savoir les ignorer. En regardant attentivement et sous tous les angles les espèces dont on est sûr du nom, on se fait une banque de formes ; plus il y en a plus on apprend vite de nouvelles espèces.

La mémoire fonctionne comme un filet : si on ne connaît rien à un sujet, les mailles sont trop larges et tout passe à travers. Plus on connaît, plus les mailles sont fines, et plus on retient facilement. C'est pourquoi au début il faut un peu apprendre par cœur, et s'occuper de créer des mailles en multipliant les espèces. Le faire sous forme de bain fait gagner du temps et évite d'être démotivé avant d'avoir progressé.

TheGuytou

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