Au fond du carton...

Démarré par Svino, Avril 27, 2012, 09:17:45

« précédent - suivant »

Svino

Bonjour,

Un bon gros dinosaure venu s'ébrouer ce matin sur mon balcon...  ;D ;D ;D ;D

Plus de 15 ans au fond d'un carton où il dort en compagnie de ses cailloux. Drôles de sentiments empreints de nostalgie et de souvenirs, alors pourquoi ne pas les faire partager en lui tirant le portrait au numérique !

Cordialement


JBD0079

ouah, je ne connaissais pas cet appareil, il est superbe, optique Zeiss et tout...

merci de lui avoir tiré le portrait et de nous avoir fait partagé cela.

quelles sont ses caractéristiques techniques?

il est sympa à utiliser?
J-Baptiste, débutant

Svino

#2
Réplique de Rollei à l'Hasselblad, il s'agit d'un reflex 6x6 modulaire à dos, viseurs et objectifs interchangeables. Il possède un obturateur à rideau (comme les premier Blads) ainsi qu'un soufflet intégré lui permettant d'accéder au rapport 1 en macro sans accessoire (les optiques pouvaient se monter en position inversée grâce à un ingénieux système de double baïonnette) et une bascule simplifiée pour appliquer la règle de Scheimpflug !
Nettement plus volumineux que son concurrent, il est sans doute plus à l'aise au studio qu'en extérieur bien que sans problème utilisable à main levée en conservant la particularité chère à Rollei, nécessitant de le balancer d'une main à l'autre à cause de son armement placé du même côté que le déclencheur...  ;D Il est doté de nombreuses sécurités et automatismes mécaniques qui lui ont valu une réputation de fragilité et d'utilisation assez complexe qu'il ne méritait pas forcément même s'il demande un temps d'apprentissage.
Entièrement mécanique, il pouvait être équipé d'une douzaine d'objectifs (les mêmes que l'Hasselblad sans l'obturateur à part un 150mm destiné au studio) parmi les meilleurs de son époque. Les seules concessions à l'électroniques furent les éventuelles cellules dont une permettant la TTL au flash sur le dernier modèle.

S'il n'a pas connu le succès de son homonyme bi-objectif sa carrière fut assez longue et il est resté en production pendant plus de 25 ans.

"Sympa à utiliser" n'est pas ce que j'emploierai à son sujet car c'est vrai qu'il n'était pas très "pratique" mais comme tous les bons gros nounours "extrêmement" attachant ! Et si l'on ne regarde que les résultats photographiques, une référence qui n'avait pas à rougir aux côtés des Blads.

Joël Pierre

Citation de: Svino le Avril 27, 2012, 17:05:00"Sympa à utiliser" n'est pas ce que j'emploierai à son sujet car c'est vrai qu'il nétait pas très "pratique" mais comme tous les bons gros nounours "extrêmement" attachant ! Et si l'on ne regarde que les résultats photographiques, une référence qui n'avait pas à rougir aux côtés des Blads.

Je le trouve bien plus facile à utiliser qu'un Hasselblad (chargement, réglage de l'ouverture, de la vitesse et de la distance).

izaphoto78

Il est bien beau ,une renaissance...sorti du carton ou il dormait ,je suppose qu'il a faim de pellicule et soif d'image  ;)

Svino

Il était pas tout seul dans son carton, mais avec son frère jumeau (qui a beaucoup plus vécu...) et pleins de petits bouts !  ;)

Si cela vous intéresse, demain je mets d'autres photos !

JBD0079

Perso je veux bien d'autres photos...
J-Baptiste, débutant

izaphoto78


Svino

Alors une autre configuration qui permet une vue de l'autre côté du bestiau...  ;D



Il est équipé d'un viseur prisme (un véritable pentaprisme dans un vrai bloc de verre...) et d'un accessoire qui ne manquera pas de surprendre les plus jeunes. Le "viseur sportif"...
Quel que soit le mode de visée, les appareils photos avait souvent un système de visée approximatif lorsqu'une mise au point fine sur dépoli ou avec un télémètre ne s'imposait pas et qui était souvent matérialisé par un cadre en "fil de fer" se dépliant au plan de l'objectif et d'une simulation d'oeilleton au niveau du plan film. Un appareil même perfectionné comme le SL 66 se devait d'en avoir un surtout que son viseur prisme était loin de ce que l'on pourrait qualifier de "lumineux".  ;)
Ce système qui peut aujourd'hui relever du bricolage consistait en un cadre repliable fixé sur un pare-soleil. Comme le tirage des différentes optiques conduisait à des longueurs différentes, ce dernier à l'aide de deux cadres matérialisés permettait son utilisation avec toutes les focales à partir du 80 mm (jusqu'au 250 mm en passant par le 120 et le 150 mm).
Une comparaison entre le prisme et le viseur sportif montre que ce type de viseur est loin d'être ridicule !

Cordialement

Svino



L'image se suffit à elle-même pour expliquer pourquoi le Rollei SL 66 fut un redoutable outil de travail pour la photo technique, les catalogues, la macro...

Ici, soufflet en extension maximale, il est équipé du 5,6/120 mm Macro en position inversée. Les optiques étaient équipées frontalement d'une baïonnette porte-accessoires (filtres, pare-soleils...) et le boîtier possédait son homologue femelle autour de la baïonnette principale. Simple mais efficace même si toutefois l'on perd la pré-sélection du diaphragme.

Une bascule verticale de 8° dont l'axe se trouve au niveau du plan film permettait selon la loi de Scheimpflug (la convergence des trois plans : mise au point focal et plan-film) de maîtriser la profondeur de champ. Noter l'échelle macro sur le bras articulé de la platine porte-objectif (les deux échelles pour le 80 sont celles pour l'optique dans les deux positions) qui indique aussi le coefficient de correction d'exposition liée au tirage du soufflet...

Vraiment redoutable...

P.S. : la loi de Scheimpflug

http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Scheimpflug

Svino

#10


Grand angle Distagon 4/40mm... Pas vraiment compact (10cm de diamètre) et plus d'1,2 Kg rajouté au boîtier déjà pas vraiment light !  ;D ;D ;D ;D
Au milieu des années 80 une nouvelle version avec lentilles flottantes sera beaucoup plus compacte. Rapidement le SL 66 est proposé avec un parc d'une dizaine d'optiques du fish-eye de 30 mm au super télé valise de 1000 mm plus deux optiques à obturateur central pour la synchronisation au flash qui n'est pas son fort (1/30 de seconde) à cause de la taille du rideau textile.

Alain-P

Perpétuel insatisfait.....

Svino

Citation de: Alain-P le Avril 28, 2012, 15:32:09
Et ça dormait au fond d'un carton ? la honte.....

Bah, les raisons qui firent que ce dernier s'est retrouvé en caisse sont complexes... et personnelles ! Je trouve votre remarque un peu à l'emporte-pièce et en l'absence de ces dernières presque cavalière !  :D

Ceci posé la valeur de ces appareils à l'époque était toute relative. Si Rollei avait une certaine aura avec ses bi-objectifs, le SL 66 était considéré comme un tâcheron et n'avait pas (en France) le prestige de la marque suédoise même s'il était largement du même niveau. Ce matériel datait de près de 20 ans et était souvent qualifié de vieux clou. Il traînait souvent dans les brocantes, comme à Bièvres, au fond des cageots... Trop cher à l'achat pour être véritablement répandu, je pense qu'il était simplement méconnu. Cela ne l'empêchait pas d'être un outil efficace, finissant en seconde main chez les petits photographes de province où il s'acquittait plus qu'honorablement de sa tâche.
C'est à mon avis le moyen-format le plus abouti en matière d'appareil mécanique. Lorsqu'il sort en 1966, sans forcément être révolutionnaire, il condense en un seul boîtier la quintessence de ce que l'on est capable de construire autour d'un système reflex. Pendant 20 ans, le modèle original va sortir sans aucune modification. Comme il n'avait aucun prédécesseur qui puisse lui ressembler de près ou de loin, on peut considérer qu'il fut particulièrement bien conçu au départ !  ;D
En 1966, un reflex avec pré-selection du diaphragme et visée à pleine ouverture n'est pas si fréquent,  ;) le "miroir éclair" (ne nécessitant pas le réarmement pour que ce dernier redescende) assez rare, un moyen format capable d'un avancement entièrement automatique du film aussi... La liste des perfectionnements et la multitude de petits détails techniques serait lassante mais particulièrement édifiante sur ce "concentré de mécanique et d'horlogerie".

Quant à sa valeur actuelle, puisque vous ajoutez un lien vers la "baie", je ne la pense pas aussi importante, mais j'avoue que je ne collectionne plus les appareils photos depuis très longtemps et ne pas me tenir au courant. Avant de partir de France, j'ai revendu avec une certaine douleur ma collection (essentiellement des appareils stéréoscopiques) et cet appareil est un "reliquat" qui s'est retrouvé "fortuitement" dans une boîte en carton. Alors pour vous répondre avec franchise, non je n'ai pas honte...

Cordialement

VOIJA

Mille mercis pour cette intéressante explication.

Alain-P

Citation de: Svino le Avril 28, 2012, 21:14:57
Bah, les raisons qui firent que ce dernier s'est retrouvé en caisse sont complexes... et personnelles ! Je trouve votre remarque un peu à l'emporte-pièce et en l'absence de ces dernières presque cavalière !  :D
Cordialement
Milles excuses, ce n'était à mon sens que du second degré, je ne suis pas collectionneur, ou si peu, mais amateur de "belles choses" avec dans l'esprit qu'un tel boitier doit servir, au moins de temps en temps....
Vraiment désolé de vous avoir choqué...

Perpétuel insatisfait.....

Svino

Citation de: Alain-P le Avril 29, 2012, 08:52:02
Milles excuses, ce n'était à mon sens que du second degré, je ne suis pas collectionneur, ou si peu, mais amateur de "belles choses" avec dans l'esprit qu'un tel boitier doit servir, au moins de temps en temps....
Vraiment désolé de vous avoir choqué...

Absolument pas !  ;D Mille excuses à mon tour si j'ai pu vous apparaître froissé. Je suis tout comme vous amateur de belles choses et je désirais juste rebondir avec votre message sur la relative dimension de valeur accordée aux objets.
Pour l'anecdote, mon tout premier Rollei SL66 provenait par le biais des Ventes des Domaines d'un organisme toulousain d'essais aéronautiques. Il était relativement récent mais portait de profondes marques d'utilisation. De fait, il avait été employé (entre autre) fixé sous la carlingue des avions pour prendre en photo la déformation des trains lors des atterrissages... Au passage, bien que présentant mal (nombreuses traces de coups...) il fonctionnait parfaitement ! Je m'étais fendu d'une révision (plus de dix fois son prix d'achat !) et je l'avais envoyé à Paris à l'Atelier 102 qui n'avait rien trouvé et s'était contenté d'un étalonnage... Cela en dit long sur la fiabilité et robustesse d'un boîtier réputé bien à tort comme "fragile" !

Mon premier contact avec cet appareil fut donc de le trouver en vrac dans une vielle caisse en bois avec des bouts rouillés d'agrandisseur Ahel et de glaceuse Priox, et je me suis écrié : c'est une honte !  ;D ;D ;D ;D

Alain-P

> Strange fruit.... Tout les formats se valent, c'est jute une adéquation entre l'habitude de voir et le désir de fixer l'idée que l'on a de l'image que l'on peut faire ( un peu pédant je sais, pardon ) le MF, le plan film, le 24x36, le numérique..... Tous valables.
Mais se souvenir que l'on ne fera pas la même photo.
Et comme doit le dire mon Avatar, l'amour d'une belle mécanique qui a bien servi pendant des années lorsque je ne pouvais pas voyager avec un boitier normal..... Sans être collectionneur, je n'ai jamais pu revendre.

Et au passage une petite faite avec le Minox 8x11 il y a des anées....

                               
Perpétuel insatisfait.....

Svino

Citation de: StrangeFruit le Avril 29, 2012, 12:51:22
C'est un plaisir franc de vous lire.  ;)

Franchement, j'en rougis ! Et franchement, je ne peux pas vous laisser parler comme cela ! J'aurais le sentiment d'être un usurpateur... ;D Je vous remercie pour ces compliments mais je ne les mérite pas ! Le seul que je prends est celui d'avoir présenté cet appareil si vous ne le connaissiez pas.

Ma pratique de la photo est "ancienne" ne serait-ce qu'à cause mon âge, mais sans doute aussi parce que durant une dizaine d'années j'ai bossé sur l'histoire de la photographie, ses techniques et son évolution. Comme expliqué plus haut, il y a 20 ans j'ai tourné la page et ma pratique photographique s'est réduite à un cercle privé et la photographie souvenir. Si je suis venu m'inscrire sur ce forum, c'est qu'un retour à une pratique plus assidue de l'image me titille et j'espère ne pas vous décevoir en vous disant qu'elle a toutes les chances d'être avant tout numérique...

Je serais malhonnête de ne pas parler ainsi. Regardez l'image au dessus du SL 66 avec son 40. Elle n'a aucune prétention autre qu'informative, mais jetez un oeil à ses exifs. Je prends un sous-mains en carton car il a une couleur uni, je le pose sur mon balcon pour avoir de la lumière, je prends mon compact et moins de cinq minutes après montre en main (j'ai deux heures de décalage horaire avec la France !), l'image est en ligne. Si un de mes anciens collègues de l'argentique vous affirme qu'il en faisait autant il y a plus de trente ans, laissez-le gentiment radoter...  ;D ;D ;D ;D

Ce que vous avez lu entre les lignes c'est avant tout un "amour du bel objet" comme le dit Alain-P que je rejoins totalement là-dessus.

Mais j'entends aussi très bien ce que vous me dîtes. Pour avoir passé des journées en chambre noire et avoir consacré énormément de temps à ce qui était une passion, ce serait tout autant me renier que de ne pas vous encourager à persévérer dans la voie que vous avez l'intention de découvrir. Oui, il peut y avoir un immense plaisir dans la simple manipulation d'un objet et dans la maîtrise totale d'une technique que l'on a pas l'intention de laisser à un automatisme. Et je vous comprends tout à fait.

Si je peux me permettre un conseil, c'est de faire vivre de front toutes ces techniques et non de les opposer. Faites des images en numérique et dans le même temps allez vous frottez aux techniques des anciens, vous ne pourrez que vous enrichir. Un exemple tout récent : sur un blog un jeune homme tentait avec difficulté d'apprendre à des débutants ce qu'est la profondeur de champ et comment la maîtriser tout en parlant de "bokeh" et autres noms barbares... Vous ne pouvez imaginer comme ce fut une notion simple et évidente pour nous qui avons débuté avec des systèmes de mise au point approximatifs où nous nous efforcions avant tout dans un premier temps d'obtenir une image nette ! De la même manière à nous pour qui une cellule à main fut la révélation après l'usage de la règle du f/16, les programmes d'expositions semblent bien inutiles...

Par contre vous avez raison, la pellicule disparait alors il faut peut-être se dépêcher un peu !  ;D ;D ;D ;D

Svino

Citation de: StrangeFruit le Avril 29, 2012, 12:51:22
Je pense que vous m'avez totalement convaincu pour l'emploi du format 6X6 que je n'ai jamais encore malheureusement pratiqué.

Citation de: Alain-P le Avril 29, 2012, 13:30:24
Tout les formats se valent, c'est jute une adéquation entre l'habitude de voir et le désir de fixer l'idée que l'on a de l'image que l'on peut faire ( un peu pédant je sais, pardon )...

Effectivement passé aux oubliettes, le format carré a de nouveau le vent en poupe... C'est un critère esthétique et subjectif et cela soulève parfois les passions ! Je pense qu'Alain-P a raison, "Qu'importe le format pourvu qu'on ait l'image" pour paraphraser Alfred de Musset, maintenant il peut être un parti pris, parce que l'on s'est servi d'un négatif carré et que l'on a décidé de son cadrage sur son dépoli, de vouloir le conserver.
L'erreur serait de croire que le format carré pourrait être plus "artistique". Sur un autre fil, il y a des pages et des pages qui ont été écrites sur l'opportunité d'un capteur à format carré dans lesquelles tenant du "carré" et ceux du "rectangulaire" se sont affrontés.

Mon grain de sel sera de ramener cela au niveau de l'histoire de la technique photographique. Le format carré est apparut en photographie pour diverses raisons mais les deux premières sont surtout liées au format rectangulaire...

La première fut introduite par les couples stéréoscopiques et il s'agissait d'occuper de manière rationnelle un rectangle sans que ce dernier ne soit trop "panoramique" malgré l'utilisation d'une demi-plaque dans le sens de la longueur.

La deuxième et celle qui nous occupe dans le format 6x6 : pour s'affranchir de changer la position de son appareil photo pour passer du format horizontal au format vertical. Qui a essayé de faire une image verticale avec un bi-objectif avec réducteur 4,5x6 sans se casser la figure en gardant l'oeil sur le dépoli, peut comprendre ! ;D
Pour être plus explicite, beaucoup d'appareils n'avait pas la conception pour être positionné à 90°. Leur dépoli était carré et l'on introduisait le châssis porte-plaque rectangulaire, horizontalement ou verticalement. Avec une pellicule on a rapidement mis en place des dos rotatifs, mais ces derniers étant volumineux ou leur conception bien trop complexe on a souvent préféré des trajets de pellicule rectiligne avec une exposition carrée et un re-cadrage au tirage.

La troisième suit la réduction des formats et l'utilisation rationnelle du cercle optique. En faisant des appareils beaucoup plus abordable et plus petit comme par exemple le format Instamatic ou 126.

P.S. : le Minox était aussi un appareil sympa et mécaniquement intéressant et performant !  ;)

Svino

Citation de: StrangeFruit le Avril 29, 2012, 12:51:22
Je voudrais moi m'initier à cette discipline du moyen format en complément du reflex et du télémétrique.  Je précise que l'emploi pourrait servir pour le photo reportage. si une âme charitable pouvait me diriger vers un appareil que je puisse par la suite bosser sur Google...

Franchement, il y a un peu une inadéquation entre "moyen format" et reportage.

Mais tout est possible et les reporters américains ont utilisé pendant des décennies des chambres 4x5 !
Le reflex bi-objectif est un bon outil mais il est impératif de l'essayer avant car son maniement peut être passablement déroutant. Sinon il est très discret avec sa visée ventrale qui le rend moins agressif. Le Rolleiflex est une référence, un peu cher mais a eu énormément de copies dont certaines sont tout à fait utilisable ! Ne pas prendre d'appareils trop anciens, ni les copies cheap de l'époque, russe (Lubitel) ou chinoise (Seagull). Yashica et son 124 avait une bonne réputation. D'autres comme Mamiya (220 et 330) était des systèmes beaucoup plus complets mais aussi plus lourds et moins discrets.
Plus lourd le reflex mono-objectif est à mon avis bien trop bruyant et ne passe pas "physiquement" inaperçu ce qui semble rédhibitoire pour le reportage.
En moyen format, j'irai voir du côté des Fuji 645 et qui pour le reportage était parfait. Ils n'ont pas d'optiques ni de dos interchangeables mais chaque appareil valant largement moins cher qu'une seule optique pour un système moyen format, si on le destine essentiellement à la photo de reportage, ce n'est pas un mauvais choix. Si l'on trouve le 4,5x6 trop petit, il y a aussi une série en 6x9.

Ce sont des pistes plus qu'autre chose, au final il y a eu beaucoup d'appareils ! Surtout en occasion chaque appareil est unique...

Svino

Il est quelque chose qui fait vraiment plaisir, c'est votre motivation !  :D

Il y a un livre que vous devriez essayez de consulter, "Les Moyens-formats" de Salvaire (je ne me souviens plus de son prénom). En deux tomes, il date de la fin des années 80 et faisait un panorama de l'ensemble du matériel disponible à l'époque, leurs avantages et inconvénients. Sans doute assez difficile à se procurer, les bibliothèques peut-être...
Lorsque je parle de la discrétion, je pense surtout au bruit des reflex. La visée à hauteur de poitrine (en fait de nombril !) est effectivement moins "agressive" comparée à la visée à hauteur d'oeil souvent assimilée à celle d'une arme... La taille et l'aspect de l'appareil photo n'est pas négligeable en matière de reportage. Il existait toute une famille d'appareil appelé "Press" possédant une bonne ergonomie avec poignée déportée (Mamiya Press, U23, Linhof...) mais vraiment énormes.

VOIJA

C'est passionnant ce fil.
ça me donne envie de ressortir mon Rolleiflex 2,8F qui dort depuis assez longtemps.
Mais pour qui n'a jamais utilisé ce type de visée, l'inversion droite gauche est un peu déroutante, avec en  plus une luminosité restreinte par rapport à des appareils modernes.

Svino

Citation de: VOIJA le Avril 30, 2012, 08:03:11
Mais pour qui n'a jamais utilisé ce type de visée, l'inversion droite gauche est un peu déroutante, avec en  plus une luminosité restreinte par rapport à des appareils modernes.

Très déroutante ! Toujours un temps d'hésitation pour suivre son sujet et souvent la tentation de partir en sens inverse !  ;D ;D ;D ;D

Bon ça y est, ce week-end j'ai fini par rassembler les bouts épars... Une poignée, un viseur hotte et des bricoles perdues dans les déménagements successifs mais le principal est là.



Et je finis par me prendre au jeu...  ;) Et j'ai même mis le SL 66 en avatar !

Partant pour aller plus en détail dans les caractéristiques de cet appareil ?

Alain-P

SUPERBE photo et SUPERBE matos Svino, j'en bave.... le problème avec la pratique que l'on acquiert en utilisant ce genre de boitier c'est que l'on devient très exigeant avec soi-même....
Perpétuel insatisfait.....

Verso92

Citation de: Svino le Avril 30, 2012, 09:30:17
Très déroutante ! Toujours un temps d'hésitation pour suivre son sujet et souvent la tentation de partir en sens inverse !  ;D ;D ;D ;D

N'importe nawak : faire le vide dans sa tête, ne plus se concentrer que sur la photo, et on arrive au bout du compte, avec un peu d'entrainement, à ne plus partir dans le mauvais sens au moins une fois sur deux !

;-)

Svino

Citation de: Verso92 le Avril 30, 2012, 10:26:25
N'importe nawak : faire le vide dans sa tête, ne plus se concentrer que sur la photo, et on arrive au bout du compte, avec un peu d'entrainement, à ne plus partir dans le mauvais sens au moins une fois sur deux !

Tout à fait ! Et même qu'en partant avant que le sujet ne démarre on fait preuve d'anticipation !  ;D ;D ;D ;D

Ben quoi ???? Une chance sur deux, non ?

De fait les reflex sans pentaprisme sont réservés aux gardiens de but...

Svino

Citation de: Alain-P le Avril 30, 2012, 10:02:03
SUPERBE photo et SUPERBE matos Svino, j'en bave.... le problème avec la pratique que l'on acquiert en utilisant ce genre de boitier c'est que l'on devient très exigeant avec soi-même....

Je te remercie mais je fais vraiment au plus simple en mettant à contribution le "G"... Mais, comme hier j'ai trouvé aussi un pied, c'est un peu plus simple !  ;D Par contre le chat a dormi sur le bout de papier...  :-\ :-\ :-\ :-\



Il n''est pas tombé, juste pour montrer ce qui est interchangeable ! Je ne ferais pas la liste des accessoires (dos, viseurs, objectifs...) elle est à la démesure de Rollei !

Notez le gros bouton de mise au point (sur 1,70 m) et sa splendide échelle de profondeur de champ sous "globe"... j'y reviens tout à l'heure !

instamatic

Citation de: Svino le Avril 30, 2012, 05:12:36

Il y a un livre que vous devriez essayez de consulter, "Les Moyens-formats" de Salvaire (je ne me souviens plus de son prénom). En deux tomes, il date de la fin des années 80 et faisait un panorama de l'ensemble du matériel disponible à l'époque, leurs avantages et inconvénients. Sans doute assez difficile à se procurer, les bibliothèques peut-être...

http://www.dmin-dmax.fr/photo2g.htm

Svino

Citation de: instamatic le Avril 30, 2012, 11:39:09
http://www.dmin-dmax.fr/photo2g.htm

Merci !  ;)



Vue du côté gauche.

Sur les appareils à objectifs interchangeables dont la mise au point se fait par autre chose qu'une bague hélicoïdale solidaire de l'objectif, on se retrouve avec une échelle de mise au point spécifique à chaque optique.

Rollei a eu l'élégance de ramener toutes ces échelles sur le bouton de mise au point (1) plutôt que de l'inscrire sur la pièce mobile de la platine porte-objectif (4) qui est la solution adoptée par la majorité des autres constructeurs. En tirant latéralement le bouton de mise au point et en le tournant ensuite, on accède à 5 échelles de mise au point distinctes correspondantes aux optiques les plus utilisées (50, 80, 120, 150, 250 mm). Comme montré dans l'image précédente, cela s'accompagne d'une magnifique échelle de profondeur de champ.
L'intérêt de ce système est double : le bouton de mise au point est démultiplié et cette mise au point est extrêmement précise et surtout placée naturellement vu la tenue de l'appareil, il n'est pas besoin de modifier son cadrage pour la lire !

En (2) il s'agit de la vis de blocage et du loquet de la bascule dela platine avant. En (3) le volet du dos. Lorsque ce dernier est en place l'appareil refuse de déclencher. Une fois enlevé, il se glisse à l'arrière du dos dans une fente (un détail mais qui évite de l'égarer !). Si le volet est enlevé, le dos refuse de se démonter... Complet ! En (6) un des deux loquets du viseur démontable (le même de l'autre côté) et en (7) les prises flashes car la griffe ne sert qu'à les fixer.

En (5) un bouton de test de profondeur de champ. Lorsque l'on appuie dessus le diaph se ferme à la position affichée sur la bague. Classique ! Le petit plus "raffiné" est que si l'on tourne ce bouton lorsqu'il est en position abaissée, il se bloque et la préselection automatique du diaphragme est débrayée (on peut revenir à son réglage de diaph sans problème, la visée est alors en permanence en ouverture réelle) !

Verso92

Citation de: Svino le Avril 30, 2012, 05:12:36
Il y a un livre que vous devriez essayez de consulter, "Les Moyens-formats" de Salvaire (je ne me souviens plus de son prénom). En deux tomes, il date de la fin des années 80 et faisait un panorama de l'ensemble du matériel disponible à l'époque, leurs avantages et inconvénients.

Je plussoie !

Svino

Citation de: Verso92 le Avril 30, 2012, 12:27:35
Je plussoie !

Merci !



De l'autre côté la manivelle d'armement (1) avec un aller-retour typique de Rollei ! et autour la bague des vitesses (2) du 1/1000 à la seconde pleine en continu et pose B. Le déclencheur (3) que l'on actionne en général avec le pouce l'appareil étant posé sur la paume de la main. Ce dernier se verrouille pour les très longues poses.

En (4) il s'agit de la molette d'avancement de l'amorce du film. L'avancement est totalement automatique. La mollette sort lorsque l'on ouvre le dos. On accroche le bout de l'amorce et l'on tourne jusqu'à ce que la molette se bloque, un "palpeur" repèrant le passage de la pellicule (plus épaisse que le papier). Le dos se retrouve alors à la première vue inscrite sur le compteur au-dessus de la mollette (sur l'image, 16 car il s'agit d'un dos 4,5x6). On replace alors la molette en position enfoncée. Lorsque l'on dépasse la dernière vue, la molette s'éjecte à nouveau et l'on finit d'enrouler le film... Est-il besoin d'ajouter que ces dos acceptent indifféremment les films 120 et 220 ?
Le bouton (5) permet l'ouverture du dos sans le démonter de l'appareil. Si l'on fait à la suite plusieurs pellicules, on se procure plusieurs "cassettes porte-films" (beaucoup moins chères que les dos complets cela va de soi !) que l'on peut garnir à l'avance et ne pas perdre de temps entre deux péloches...

(7) Le bouton de démontage du dos ne fonctionne que si le volet est en place et si l'appareil est armé. En effet, les appareils à dos interchangeables désirant coupler l'armement et l'avancement du film doivent faire en sorte que l'obturateur et le dos soient à la même phase du cycle. Si le dos est "avancé" et l'obturateur n'est pas armé, on perd une vue et si le dos n'a pas avancé alors que l'obturateur est "armé", on sur-impressionne avec la vue précédente. Certains constructeurs avaient trouvé l'astuce de mettre des indicateurs sur le dos et le boîtier pour indiquer à quel moment du cycle ils se trouvaient. Si l'on ne tient pas compte de ces "indicateurs" tant pis pour soi !
Rollei a choisit de maintenir les deux toujours "armés". Si l'on déclenche le boitier sans dos, il faut penser à le réarmer avant de le remettre en place sinon une sécurité bloque.

En (6) il s'agit du relevage manuel du miroir pour éviter les vibrations sur pied.

Svino



Et l'on finit avec les dessous du bestiau...

Un écrou de pied (1) avec système d'attache rapide intégré au boitier. Le verrou de changement d'objectif (2). En (3) il s'agit simplement d'un index qui permet de savoir si un film se trouve ou nom dans le dos. La poignée du volet est fendu (pas trop visible sur les photos, désolé) et permet d'y glisser le couvercle d'un étui en carton de pellicule pour savoir avec quel film le dos est éventuellement chargé...

Et pour ceux qui se sont endormis au fond, près du poêle : mais à quoi sert donc le petit bouton (4) ?  ;D

VOIJA

Citation de: Verso92 le Avril 30, 2012, 12:27:35
Je plussoie !

J'avais déjà remarqué que ton Rollei biobjectif, avait un déclencheur en biais, le mien est perpendiculaire au plan du film.

Verso92

Citation de: VOIJA le Avril 30, 2012, 14:58:02
J'avais déjà remarqué que ton Rollei biobjectif, avait un déclencheur en biais, le mien est perpendiculaire au plan du film.

C'est un Rolleiflex T...

Svino

Citation de: StrangeFruit le Avril 29, 2012, 12:51:22
Je voudrais moi m'initier à cette discipline du moyen format en complément du reflex et du télémétrique.  Je précise que l'emploi pourrait servir pour le photo reportage. si une âme charitable pouvait me diriger vers un appareil...

Un comparatif de bi-objectif...

http://www.dirapon.be/TLR.html

Cordialement

Alain-P

Arrête de poster des photos Svino, je bave sur mon clavier.......
Perpétuel insatisfait.....

Col Hanzaplast

Citation de: Svino le Avril 30, 2012, 13:28:41mais à quoi sert donc le petit bouton (4) ?  ;D

Heu.. A faire sortir prématurément la molette d'avancement du film ?

J'en ai une aussi: Pourquoi la molette de mise au point est-elle légèrement de travers ? Il faut une photo du dessus pour bien voir le phénomène.
"Le principal n'est pas que la machine fonctionne, c'est que le client croit qu'elle fonctionne."

Svino

Citation de: Col Hanzaplast le Avril 30, 2012, 19:27:28
Heu.. A faire sortir prématurément la molette d'avancement du film ?
J'en ai une aussi: Pourquoi la molette de mise au point est-elle légèrement de travers ? Il faut une photo du dessus pour bien voir le phénomène.

Tout à fait ! Il permettait "d'abréger" un film ou récupérer la molette si on l'avait malencontreusement "en-cliquée".

Pour la mollette inclinée, franchement je ne vois pas... A priori je pensais que c'était pour des questions d'ergonomie (un peu comme pour le déclencheur) mais visiblement il y a une raison bien précise...

Cordialement

Col Hanzaplast

Tout est là: http://www.sl66.com/pg/sl66_open.shtml
Le dessin explique pourquoi la molette est de travers. On la retrouve dans la dernière vue prise au rayons X.
La crémaillère est en nylon blanc surement auto lubrifiant. Je trouve surprenant un tel assemblage de la part de mécaniciens chevronnés.
En fait je pense que ce montage a été imposé par la bascule de la crémaillère alors que l'axe de la molette doit rester fixe sinon cela complique trop.
Déjà qu'ici en tournant la manivelle on réarme l'obturateur et le film alors qu'il faut deux actions séparées sur le RB67.
"Le principal n'est pas que la machine fonctionne, c'est que le client croit qu'elle fonctionne."

Joël Pierre

#39
Citation de: Svino le Avril 30, 2012, 13:28:41... mais à quoi sert donc le petit bouton (4) ?

Le petit bouton en plastique noir sert à désolidariser le magasin du film du corps de l'appareil (comme sur les Hasselblad, il faut que le volet soit engagé.).



Bizarrement, je n'ai pas de « Release of magazine knob » sur mes magasins.


Col Hanzaplast

Citation de: Joël Pierre le Mai 01, 2012, 21:20:52Bizarrement, je n'ai pas de « Release of magazine knob » sur mes magasins.

Je viens de vérifier, sur mes trois dos, un seul possède ce « Release of magazine knob ».
"Le principal n'est pas que la machine fonctionne, c'est que le client croit qu'elle fonctionne."

Col Hanzaplast

Citation de: Svino le Avril 30, 2012, 12:57:49Si l'on fait à la suite plusieurs pellicules, on se procure plusieurs "cassettes porte-films" (beaucoup moins chères que les dos complets cela va de soi !) que l'on peut garnir à l'avance et ne pas perdre de temps entre deux péloches...

Ça c'est curieux. Et que fais tu de l'adage qui dit qu'il faut vérifier que le numéro de série de la cassette soit égal au numéro de série du dos afin de ne pas désapparier le réglage de détection d'épaisseur du film  ?

Ici on vérifie les numéros des matines aux vêpres sans oublier les complies dès fois qu'un pèlerin profite de la nuit pour se barrer avec une cassette en souvenir... ;D 
"Le principal n'est pas que la machine fonctionne, c'est que le client croit qu'elle fonctionne."

Svino

Citation de: Col Hanzaplast le Mai 01, 2012, 17:17:29
Tout est là: http://www.sl66.com/pg/sl66_open.shtml

Cher Colonel, mille mercis !

Je n'ai jamais eu le goût de claquer les talons, mais le lien (même si l'on peut regretter qu'il ne soit pas en français !) est une véritable mine et je m'en vais le potasser. De fait, je n'ai jamais fait partie de la gente professionnelle qui puisse justifier d'achat de matériel neuf à amortir... Mon système SL66 provient de différentes origines (j'ai indiqué la provenance de mon premier boitier), de lots épars et d'échange successifs et à une époque où le prix de ces derniers ne vous obligeait pas à vendre un rein à chaque fois ! ;D
Du coup, je n'ai jamais eu de mode d'emploi et ma pratique est plutôt "sauvage" et autodidacte. Donc, vous avez certainement raison en ce qui concerne l'appariement des cassettes et leur conteneur. J'avoue n'en avoir jamais tenu trop compte mais pour autant je n'ai pas non plus souvenir d'avoir passé un film direct sur la réceptrice pour cause de palpeur n'ayant pas "palpé" le début de pellicule ! Je pense qu'il s'agit là d'une règle de prudence mais que la triple épaisseur de papier, pellicule et scotch de fixation rende ce problème improbable...

Je pense aussi que vous avez raison pour le bouton de mise au point. La crémaillère doit aussi prendre en compte la bascule. Le "dessin" de la partie mâle fixé sur le bouton est "continu et circulaire" et la crémaillère doit avoir des dents en "arc de cercle". L'attaque sur cette crémaillère ne se fait donc pas avec un engrenage à 90° mais "une dent continue" qui est obligée d'être placée en biais. Je ne sais pas trop si je suis clair... :o :o :o :o
Le nylon ne me choque pas par contre je ne pense pas qu'il soit "autolubrifiant". Si un jour je le démonte, promis, juré je vous tiens au courant !

Cordialement

Svino

Citation de: Joël Pierre le Mai 01, 2012, 21:20:52
Bizarrement, je n'ai pas de « Release of magazine knob » sur mes magasins.

Sur les quatre que j'ai retrouvé un seul n'a pas le « Release of magazine knob »...
A priori les tout-premiers dos ne l'avait pas. Ils ont le numéro de série sur la face en contact avec le boitier (côté fenêtre de prise de vue) et pour moi le N° de série le plus petit 10xxxxx. Les autres ont un N° de série sur une plaque rapportée en dessous du dos comme sur la photo et ne N° plus élevé.

J'aurais bien mis une photo mais Alain-P me l'a défendu...

psbez

Cet appareil avait une mauvaise réputation au niveau fiabilité.. Cela plus le prix très élevé explique le demi ( ! ) échec commercial de cet appareil. Ceci dit ses caractéristiques, ses possibilités, la qualité des résultats obtenus, en font toujours un moyen format d'exception..
Si quelqu'un possède la collction des "Chasseur d'images" qu'il retrouve les commentaires de l'époque et qu'il vienne nous les donner ici..

Svino

Citation de: psbez le Mai 02, 2012, 09:46:41
Cet appareil avait une mauvaise réputation au niveau fiabilité.. Cela plus le prix très élevé explique le demi ( ! ) échec commercial de cet appareil. Ceci dit ses caractéristiques, ses possibilités, la qualité des résultats obtenus, en font toujours un moyen format d'exception..
Si quelqu'un possède la collction des "Chasseur d'images" qu'il retrouve les commentaires de l'époque et qu'il vienne nous les donner ici..

C'est effectivement ce que j'entends dire depuis plus de trente ans...  ;D ;D ;D ;D
J'ai constitué mon système sur une période de plusieurs années en manipulant dans les boutiques et les foires photos tous les SL 66 qui me tombaient sous la main. Je ne consacrais pas à mon budget des sommes énormes et j'étais donc confronté à des appareils âgés qui avaient pas mal tournés. De toutes les façons, à cette époque, vu le prix de ce matériel, il était réservé aux professionnels.

Oui, il était très cher à l'achat neuf et c'est sans aucun doute ce qui explique sa diffusion restreinte... Moins de 40 000 SL66 construits en plus de 25 ans.
Oui, c'est ce que l'on appelait une "usine à gaz" (y'a le gaz à tous les étages, disait le regretté Chenz !) et cette complexité s'accompagnait sans aucun doute d'un risque de panne plus important qu'un modèle plus simple.
Mais si j'en crois ma petite expérience et les exemplaires que j'ai croisé, c'est à l'inverse l'étonnante bonne volonté de ce pachyderme qui m'a toujours soufflée. Certes, j'ai souvent trouvé des dos bloqués ou non fonctionnels et la "sécurité" empêchant l'appareil de déclencher lorsque le volet est resté en place a la plupart du temps été forcée. Mais c'est à peu près tout...
Comme tout obturateur mécanique à ressort, il est évident que si l'on veut faire de l'inversible couleur, il y a lieu de le faire étalonner de temps en temps. Mais à chaque fois que j'ai déclenché un de ces appareils j'ai été surpris par la "franchise" (difficile de parler de douceur pour un MF reflex) de son cycle de déclenchement.
Maintenant je n'ai pas l'expérience d'un SAV ! ;D Il y a 25 ans, j'ai "profité" de cette mauvaise réputation et il coûtait deux fois moins cher en occasion qu'un Blad de même âge et même état même s'il était plus rare tout en permettant l'accès aux mêmes optiques. Il serait effectivement intéressant d'avoir le retour de ceux qui les ont utilisé de manière professionnelle et souvent gardé jusqu'au bout car pas intéressant à vendre sur le marché de l'occasion.

Cordialement

PS : je parle du SL66 et non des séries suivantes de Rolleiflex SLX et 600x, bourrés d'électroniques et qui effectivement ont parfois déçu en terme de fiabilité.