Promenades girondines

Démarré par GROSBEC, Novembre 10, 2012, 16:57:27

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Le Troisième Oeil

Splendide série :o... MERCI !

PS : Peut-être n'est-ce qu'une ressemblance... mais n'est-ce pas à ce même endroit qu'une certaine mangouste est venue un jour semer la désolation en se gobant un juvénile dans un "terrier" de guêpier ?
Nikon ni maître

GROSBEC

#51
Bonsoir à vous tous,

Je ne sais trop comment exprimer ma gratitude face à vos nombreuses visites et à des commentaires si agréables à lire.
Peut-être, finalement, en proposant une suite.
Il n'est jamais facile pour moi de quitter le Guêpier, mais je sais que nous y reviendrons, un jour ou l'autre.
Merci infiniment.

Amitiés,

Patrick

L'été est véritablement une terre de contrastes. L'absence ici, parfois, en juin, ou l'abandon, en août lorsque bien des ailes amicales prennent l'air, un matin, pour rejoindre les contrées où la vie les appelle.
La mue de nos canards nous les rend invisibles pendant quelques semaines, comme le devoir de l'incubation nous masque le guêpier.
Juin, juillet, août ! Ces trois mois forment l'été. Ils ont finalement, malgré leurs subtiles différences, d'agréables ressemblances.
L'intensité de la vie ne change pas d'un iota. Les insectes pullulent : papillons, libellules ou guêpes polistes nous entourent et nous font découvrir une autre vision du monde. La plus belle, peut-être, car elle témoigne de la force de la vie.
Leurs complices ? Les plantes, les arbres et les arbustes, bien sûr.
L'eupatoire chanvrine fait éclore quelques boutons, pour prolonger encore les visites du vulcain et du paon du jour.
Août, mois d'abandon n'en a, en vérité, que l'apparence. Si les pies grièche et les premiers guêpiers tournent leur regard vers le Sud dès les premières timides rosées matinales, les avanelles murissent et les plus primesautières quittent leurs beaux involucres pour la plus grande joie de nos paniers d'osier et celle de notre ami si beau et facétieux, l'écureuil.
Il n'est guère de temps morts dans la vie naturelle, la nature ayant, comme chacun sait, horreur du vide.


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Quelques heures seulement nous séparent de spectacles plaisants. Et parfois, ce minime effort n'est même pas nécessaire.
Au printemps 2011, que j'ai passé dans un petit paradis, malheureusement détruit depuis, j'avais vu et senti la présence, pour moi, signe de bonheur, du martin-pêcheur  et de la tourterelle des bois.
Nicheurs tous les deux, l'une s'appuyait plutôt sur une voix tellement douce et harmonieuse que l'on peine à comprendre que d'autres, dans sa famille, ne l'aient pas adoptée ou imitée. Cette belle tourterelle a une longue histoire en Gironde, spécialement dans le Haut-Médoc. Une histoire agitée, un peu triste qui s'est dans l'ensemble apaisée et permet à ce bien bel oiseau migrateur de « refaire sa vie », s'y j'ose dire.
C'est un espoir qui tient du rêve pour qui, comme moi, nourrit de très anciens souvenirs de cette Vendée qui regorgeait, alors de champs de mil qui permettaient côtoyer de larges bandes peu farouches qui y tenaient banquet.
Pourtant, dans ce tout petit endroit du Médoc, la tourterelle roucoulait, accompagnant le sifflet du loriot. Ou bien était-ce l'inverse ?
Un paradis, ais-je dis ?
Très affairé, le guêpier ne visitait guère ses perchoirs habituels en ce mois de juin lumineux.
La Nature, dans son horreur du vide, a sans doute invité la tourterelle à utiliser l'endroit pour y avoir vue sur l'endroit, combler le vide et faire une belle toilette.
Bien avant l'heure, c'était un merveilleux cadeau pour l'ami des oiseaux que je suis.
Le Martin-Pêcheur avait fait son nid en ces lieux et je l'avais vu souvent lors de mes visites au Guêpier.
Mettant à profit la discrétion de ce dernier, j'avais pris rendez-vous et donc placé mon affût près de son perchoir favori.
Ce sont le plus souvent ses enfants que j'ai vus.
Encore marqués par des marques infantiles (pattes encore grisâtres, poitrine constellée de plumes grises et bout du bec blanc) ils étaient déjà grands et habiles pêcheurs.
C'est une vraie émotion de les voir se poser au bout d'une petite demi-heure de patience à 5 mètres au plus et plonger derechef pour ressortir de l'eau avec un petit poisson frétillant dans le bec.


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ChrisC06

Wouhoooo ! Toujours un plaisir de parcours ton fil.

Chris
Chris

Clic-Clac 51

Belle mise a jour
Préférence aux images 28-29-30 pour l'harmonie des couleurs, le superbe piqué et les compo
Bravo
Amicalement Denis ;)

Michel Didier

Encore 2 très belles séries, j'aimerais que cette balade (ballade ?) soit sans fin ...

Cdt
Michel
Le sot sait, le sage cherche.

GROSBEC

Bonjour à vous tous,

Merci à vous Chris, Denis et Michel, ainsi qu'à tous les visiteurs.
Faisons encore quelques pas en été pour continuer notre balade, ballade signifiant chanson ou ritournelle.

Amitiés,

Patrick

En juin, on a parfois la joie d'assister au premier envol d'une des jeunes échasses blanches que l'on a vu naître quelques semaines plus tôt. Après bien des essais et des battements d'ailes, ce tout premier succès est attendrissant. Il évoque les souvenirs de ces petites boules de duvet qui ont si vite grandi. On songe, avec un sourire, aux poursuites des parents qui, alors, ne toléraient aucune présence sur leur territoire dont ils chassaient avec vigueur les tadornes, les petits gravelots et, même les goélands Leucophée.

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Nicheurs, également, les petits gravelots surveillent leurs enfants, à peines gros comme des bouchons de champagne. Nidifuges, ils partent à la découverte du monde aussitôt nés, dès que leur plumage est sec.
La vigilance des adultes est extrême et ils ne cessent d'appeler leur descendance dont l'indépendance les inquiète visiblement. C'est une bonne occasion d'assister à des scènes de la vie familiale.


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Pour moi, juillet est réservé au guêpier en plein nourrissage et à l'envol de la nouvelle génération.
Le littoral fait recette auprès des très nombreux touristes, de même que certaines réserves bien connues. Après ces plaisantes heures de solitude, en tête en tête avec l'oiseau, il n'est pas aisé de faire un retour sur ces lieux d'où le calme a pour un temps disparu. Le marais, privé d'eau, n'accueille plus que de rares oiseaux.
Alors, le 15 août passé, on se décide, enfin. C'est le moment que choisit le pluvier argenté pour faire une visite, encore vêtu de son plumage nuptial.


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Le chevalier sylvain, si facile à confondre avec le chevalier cul-blanc, nous fait l'honneur de sa présence. Après une consciencieuse toilette, il entretient sa musculature et nous fait, certains jours, une gracieuse révérence.

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C'est aussi à cette période que la famille bihoreau se promène. Oiseau en général crépusculaire, et même nocturne, le corbeau de nuit, comme le nomme Paul Géroudet, allonge ses horaires et se donne à admirer le matin ou en fin d'après-midi.
Un peu de chance permet alors d'observer les adultes, accompagnés de juvéniles et d'immatures, parfois appelés sub-adultes, dans leur plumage intermédiaire.


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Bientôt viendra septembre. Ce sera l'été indien, moment particulier. Ce ne sera plus l'été sans être encore vraiment l'automne. Quelques semaines de douceur qui permettent de patienter agréablement jusqu'au retour des premiers migrateurs.  


KERMOR56

Quel beau fil fait de magnifiques souvenirs ! Une bien belle balade, en effet, tant par les mots que par les images.
Merci,
Jean-Yves

bleausard

- la suite est du même niveau, et très agréable à suivre.
canon 7Dmk2, sony A7II - A6000

ChrisC06

Pfouuuh ! Que c'est bÔ (images et textes)  :D !
De la 35 à la 38, on l'illustration parfaite de l'expression "prendre quelqu'un sous son aile" ! J'a-do-re  :P
Je suis impatiente de voir l"été indien"...

Chris
Chris

RR NIKON

Une bonne plume, de belles images, une recette qui fait rêver...

René.

Dogeed

Quel plaisir de voir de telles photos, j'adore.

Dominique

Westerland

Des commentaires marqués de poésie et d'amour de la nature et de belles photos qui donnent envie de rester encore un peu avec ces oiseaux fragiles .. comment ne pas craquer devant le bébé gravelot .. Merci pour ce cadeau qui a du te prendre beaucoup de temps de préparation !
Catherine 

Jacques61

Superbe Patrick , quel rêve d'habiter près du Teich!
cordialement Jacques

Michel Didier

Superbe suite, je reste abonné !

Cdt
Michel
Le sot sait, le sage cherche.

Clic-Clac 51

Bravo, une superbe suite
De belles images a comsommer sans modération
Amicalement Denis ;)

sophieghisbain


beaba

Tu sais où aller pour nous proposer de superbes rencontres, Bravo!!!
Vos avis sont mes progrès.

zakzok

Textes et photos au top....
.... comme toujours.. !

Très Amicalement !
(Manu /Xuu..  ;) )

GROSBEC

Bonjour à vous tous,

Merci infiniment Jean-Yves, bleusard, Chris, René, Dominique; Catherine, Jacques, Michel,
Denis, Sophie, Béatrice et Manu.

Voici l'été indien. Un début d'automne fidéle au rendez-vous en Gironde.

Amitiés,

Patrick

Voici septembre et cet été indien, un moment si particulier. Ce n'est plus l'été sans être encore vraiment l'automne. Quelques semaines de douceur qui permettent de patienter agréablement jusqu'au retour des premiers migrateurs. 
Les tendres lumières de ces  jours qui n'appartiennent qu'aux caprices du soleil nous permettent de goûter à la vie colorée.
Bientôt, le matin, le vent, tout à coup plus frisquet, sentira l'Est.
Le soleil se couchera tôt, discrètement paresseux. La nature s'endormira bientôt.
Voici venu le temps des vols sauvages.
Nostalgiques comme l'automne, nous avions été un peu chagrins de voir s'envoler vers le Sud nos amis les guêpiers, comme la belle Gorge bleue.
Les dernières feuilles mortes, qui annoncent la vie, ne tombent qu'en hiver.
Avouons qu'aux petits regrets de la fin de l'été ont vite succédé  les grandes espérances du début de l'automne.
L'été indien ramène sur nos terres girondines le précieux Traquet Motteux qui ne se presse pas de partir vers le grand  nord, la contrée qui accueille  la plupart de ses nids futurs.
Quelle saison cet automne !


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L'été n'est pas mort encore, mais déjà la nature nous affirme « Vive l'hiver ! » Un mélange de joies, d'espoirs, de bien-être, qui forment ce mélange si subtil qui s'appelle la vie.
Bientôt une petite oie qui nous viendra du froid posera ses palmes sur notre estran ; la bernache cravant est, comme les grues cendrées, un symbole quand nos rêves nous portent vers l'alternance des saisons.
Bientôt le premier baiser d'une bécassine, voyageuse attendue, nous rappellera gentiment que chaque jour est nouveau et, en compagnie d'un si bel oiseau, il est plaisant d'attendre l'arrivée des bécasseaux que la marée montante nous enverra peut-être.


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Dogeed

Une bien belle suite, bravo !  :)
Bonne soirée.

Dominique

pat_der2003

C'est très riche et beau tout ça !!! Mon coup d'coeur pour les scènes familiales du p'tit Gravelot !!!  :o :o :) ;) ;)

Michel Didier

Je suis toujours tes traces, bel automne !

Cdt
Michel
Le sot sait, le sage cherche.

ChrisC06

J'étais impatiente... Eh ! Beh ! Je ne suis pas déçue !  ;) :D !
Superbes instants et j'adore la 49... quelle attitude !
Encore ! Encore ! Y en a encore, n'est-ce pas ?

Chris
Chris

yves68

Un fil passionnant, parce que posté par un passionné ! Multitudes des limicoles, portraits serrés de passereaux de passage, du tout bon ! Magnifique !
Yves

Clic-Clac 51

Je reviens toujours avec le même plaisir sur ton fil, des légendes sympa et de superbes images
Cette dernière mise a jour est du même tonneau
Bravo Patrick
Amicalement Denis ;)