google et les editeurs de presse

Démarré par Edouard de Blay, Février 01, 2013, 20:21:58

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Edouard de Blay

CitationUn accord a été signé entre Google et l'Etat français sur la rémunération des éditeurs de presse

On en ignore encore le contenu, mais un accord a été signé vendredi 1er février entre l'Etat français et le patron du moteur de recherche américain Google, Eric Schmidt. Il porte sur la rémunération des éditeurs français par les moteurs de recherche, a annoncé l'Elysée. On en saura plus dans la soirée car François Hollande et Eric Schmidt doivent faire dans la soirée une déclaration sur cet accord.
affaire a suivre
Cordialement, Mister Pola

Terapixel

Visiblement, cet accord est assez bidon.  Ca ne rapportera pas grand chose aux journaux, ca permettra à Google de continuer à faire de l'évasion fiscale et il faut leur faire confiance pour mettre en place de nouvelles stratégies pour récupérer d'une autre manière les sous qu'ils viennent de lâcher.

Google c'est pratique, je m'en sers aussi, mais c'est l'une des plus belles pompes à fric et à vie privée du moment. Et le pire, c'est qu'on y va tous de bon coeur... moi le premier, je l'avoue
cf : http://www.humanite.fr/medias/google-presse-un-accord-au-profit-unique-des-gros-514358
Google-presse: un accord au profit de... Google
Mots clés : François Hollande, france, google, aide à la presse, eric schmidt,
Les représentants des éditeurs de presse français et Google ont réglé à l'amiable leur contentieux. L'aide sera avant tout pratique et se négociera média par média, sans redistribution collective, et tant pis pour le pluralisme. Google en a profité pour asseoir toujours plus sa situation de quasi-monopole.

"C'est un accord historique", exultent Google, qui s'en tire à bon compte, François Hollande, qui s'est débarrassé d'un problème épineux, et Nathalie Collin, présidente de l'Association de la presse d'information politique et générale, qui travaille pour le Nouvel Obs et profitera de l'accord.
De la loi initialement prévue, Google s'en tire avec un simple « accord commercial » complètement à son avantage : le géant propose d'installer ses outils et régies publicitaires (AdSense, AdMob et AdExchanges) sur les sites des éditeurs de presse, pour les aider à améliorer leurs revenus... Et se poser en situation de quasi-monopole par la même occasion. Ce point se négociera de toute façon au cas par cas avec les éditeurs.
Autre point de l'accord, un fond de 60 millions d'euros pour aider les éditeurs sur des "projets numériques innovants."  "Il ne s'agit pas simplement un financement mais aussi d'une coopération et d'un partenariat entre les éditeurs et Google. Ce dernier accompagnera par sa compétence, ses ingénieurs, sa technique, les projets sélectionnés". Qui jugera quel projet mérite une aide ? Cela n'a même pas été défini. Le seul point certain est que ce fonds est réservé aux partenaires de Google et n'est pas ouvert à la concurrence.

L'accord du pire

Avec cet accord, les éditeurs de presse acceptent de renforcer davantage leur dépendance au moteur de recherche. Encore plus qu'avant, des sites de presse seront dépendants de l'audience amenée par Google, des revenus générés par les publicités Google et dorénavant même leurs innovations seront arbitrées par Google. Le géant du Web va réussir à mettre au pas la presse sans même prendre de part dans le capital du titre.
Mais là où Google a fait très fort, c'est que grâce à ce simple accord commercial, le groupe risque de faire taire une partie des voix qui appellent à ce que les géants des nouvelles technologies payent leurs impôts en France. Ce petit fonds de 60 millions d'euros pourrait réussir à cacher les quelques milliards de chiffre d'affaire qui s'envolent directement en Irlande et aux Bermudes sans passer par la case TVA et impôt sur les sociétés.

Alors pourquoi les représentants des éditeurs de la presse ont signé ? Parce que pour le Figaro, le Nouvel Obs et le Monde.fr, c'est certainement le mieux qu'ils auraient pu obtenir comme aide directe de Google. Les gros ont aussi milité pour des accords commerciaux, contre la redistribution collective pour avoir moins à partager et espérer gagner toujours plus que le voisin. Et tant pis pour l'Humanité, La Croix et même Libération.
Le fonds d'aide  pourrait peut-être permettre l'émergence de beaux projets, avancent les plus optimistes. A noter qu'il est également ouvert aux Pure Players, à conditions qu'ils soient constitués en entreprise de presse.