Comment apprécier le contraste d'un négatif N§B ?

Démarré par Nikon7, Décembre 02, 2013, 18:18:23

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Nikon7

Bonjour,
      J'ai toujours constaté qu'un négatif N§B très contrasté est difficile à scanner. Par contre un négatif développé dans les temps préconisé donne des scans de qualité.

      Mais comment peut-on apprécier avec précision le contraste d'une pellicule ? En d'autres termes, doit-on régulièrement pousser de 20 % ses développements ou se contenter des temps préconisés par la marque.

   NB : Photoshop peut-il aider à le calculer ? Existe t'il des exemples à visualiser, histoire de se faire l'"oeil" ?

veto

  A priori , tant qu'on manque d'expérience ( ça peut durer longtemps ) mieux vaut suivre scrupuleusement le mode d'emploi  :D

pigui171

Bonjour,

 "J'ai toujours constaté qu'un négatif N§B très contrasté est difficile à scanner. Par contre un négatif développé dans les temps préconisé donne des scans de qualité."

Les temps préconisé peuvent aussi te donner des negs contrasté, c'est un peu plus compliqué que ça. Nos scanners permettent de sortir des delta D emplement suffisant.

 "Mais comment peut-on apprécier avec précision le contraste d'une pellicule ? En d'autres termes, doit-on régulièrement pousser de 20 % ses développements ou se contenter des temps préconisés par la marque."

Juger avec précision, pour ça il y a la sensitométrie, mais pas besoin d'aller jusque-là, avec une méthode empirique on peut comprendre, et avec l'expérience on fait sa gymnastique facilement dans sa tête.

  "NB : Photoshop peut-il aider à le calculer ? Existe t'il des exemples à visualiser, histoire de se faire l'"oeil" ?"

A toi de te créer tes exemples

summilord

Pour apprecier le bon developpement d'un négatif le plus simple est de determiner le TER (cf le livre "le noir et blanc de Bachelier) mais pour cela il faut pouvoir fare un tirage argentique. En fait un bon négatif est celui qui convient à ton mode opératoire, si tu dois avoir des negas plus contrastés pour ton scan; il faut effectivement prolonger le temps de developpement ou agiter plus vigoureusement ou utiliser une chimie plus chaude. Il faut une très grande habitude pour voir si un negatif est correcte à sa simple observation.

damned!

Hum! A moins de disposer d'un densitomètre - un appareil de mesure vraiment très coûteux; il n'y a pas de manière précise de mesurer la densité d'un négatif.

Un bon négatif ne doit pas présenter des zones noires trop denses: si le noir est si dense qu'il en devient presque opaque, tu es sûr que c'est trop contrasté.

Certains disent qu'on doit pouvoir lire un journal au travers d'une bande de négatif; c'est certes un peu empirique comme base, mais ça signifie que l'aspect du négatif ne va pas au-delà des tonalités gris foncé; qu'il reste tout de même translucide.

Il est important de bien maîtriser les paramètres de température, d'agitation, de durée afin d'être le plus régulier possible d'un film à l'autre. Si le contraste obtenu une première fois est bon, il est devient ainsi facile d'obtenir ce résultat de fois en fois rien qu'en appliquant rigoureusement ces paramètres.

Attention: si tu pousses tes développements de 20 % - je suppose que c'est de la durée dont tu parles, tu augmentes la densité de tes négatifs; faisant monter le grain et réduisant la palette des gris...

D'ailleurs, si tu as de bons scans avec les temps préconisés par les fabricants, pourquoi les augmenter de 20 %?

Bonne continuation...

Etienne74

dans le temps, on adaptait le dev de son néga  à son agrandisseur

c'est pareil pour les scans ,  perso, j'ai tendance à préférer un néga clair à un néga trop dense.
rien que de la lumière ;)

Nikon7

       Vous allez rire, mais cela fait 35 ans que je développe ( N§B et même diapos couleur) et c'est la première fois que je me pose cette question.
       En fait, j'ai arrêté de faire des tirages depuis quelques mois au profit du scanner. C'était avec l'agrandisseur que je déterminais si mon négatif était assez contrasté : je jugeais en fonction du grade employé.
       Mais depuis que je scanne, mes repères sont chamboulés et c'est depuis peu que j'ai constaté qu'un négatif plus clair ( moyenne importante de gris ) se travaille plus facilement. A l'avenir, je vais changer mes habitudes en respectant les temps "ordinaires". 


Verso92

Citation de: Nikon7 le Décembre 02, 2013, 18:18:23
En d'autres termes, doit-on régulièrement pousser de 20 % ses développements ou se contenter des temps préconisés par la marque.

Si tu veux massacrer tes négatifs, oui...
(pousser le développement de 20% dans le révélateur était utile pour ceux qui tiraient sur un agrandisseur à lumière diffuse (genre tête "couleur" ou "multigrade"). Pour une tête N&B "classique" ou pour la numérisation, il est prudent de respecter à la lettre les consignes des fabricants, sauf erreur lors de la PdV à rattraper...)

Nikon7

Effectivement, j'ai toujours tiré avec une tête couleur à lumière diffuse.

Verso92

Citation de: Nikon7 le Décembre 02, 2013, 20:28:12
Effectivement, j'ai toujours tiré avec une tête couleur à lumière diffuse.

Tu faisais donc le "bon choix" à l'époque en fonction de ton matériel de tirage : le contraste plus élevé obtenu avec un sur-développement était préconisé (voir notices Ilford, par exemple) pour obtenir les meilleurs résultats avec un éclairage diffus (mou).
Malheureusement, les scanners (DMax) sont gênés par les négas trop denses...

Nikon7

Merci à tous pour vos infos. Au prochain développement, j'essayerai de lire le journal au travers de la pello.

parkmar

Citation de: Nikon7 le Décembre 02, 2013, 20:54:33
Merci à tous pour vos infos. Au prochain développement, j'essayerai de lire le journal au travers de la pello.
Attention! il ne faut prendre n'importe quel canard ;)

pigui171

Moi je préfère une négociation bien dense pour avoir de l'information partout, sachant que le net encaissé bien les hautes lumières et en plus cela réduit les poussières.

Nikon7

Citation de: damned! le Décembre 02, 2013, 19:51:09

Certains disent qu'on doit pouvoir lire un journal au travers d'une bande de négatif; c'est certes un peu empirique comme base, mais ça signifie que l'aspect du négatif ne va pas au-delà des tonalités gris foncé; qu'il reste tout de même translucide.


         Curieux de nature, j'ai voulu tester ce conseil.Mes pellicules traitées à + 20% de temps de développement ne m'ont pas permis  de lire un article de ....National Géographic. Par contre celle traitée au temps préconisé ( facilement scannable) permettent facilement la lecture d'un article.

       L'achat d'un sensitomètre est inutile (Rires)... et ça....J'achète !!! ;D

damned!

 ;)

Oui, ce truc; il n'y a qu'avec un journal écrit en braille que ça ne marcherait pas!  :D

pigui171


Le Dom

PFFFF ! On ne s'en sortira jamais  ::)

Négatif dur, doux, semi-mou, surex, sous-ex... Tête à condenseur, lumière diffuse, froide, chaude, multigrade, tête couleur, norme Kodak, sensibilité nominale ou réelle... ZS ou pas ZS...

Ca m'éclate bien tout ça, et ça déstabilise bien les ayatollahs de l'histogramme et de la paire de lignes   ;)

Quand on a fait tout ce chemin, calibré les process, optimisé les chaînes, rationalisé les approches, on finit par se rendre compte que le micro chouilla pifométrique titille notre intervalle de tolérance et que... ben... il existera toujours une part de feeling, une dose de subjectivité, un poil de "bouteille" qui feront la différence...

J'dis ça, j'dis rien...

Ah oui ! Il paraît qu'un négatif bien développé se juge - aussi - sur la lisibilité des infos inscrites sur les bords...

Mince ! Une info de plus...  :D

Bon développement  ;D

pigui171

Le but est justement de calibrer sa méthode de travail et de comprendre que ce qui marche chez l'un ne marche pas chez l'autre ou ne correspond pas à ses besoins. 

parkmar

Citation de: Le Dom le Décembre 03, 2013, 20:28:11
PFFFF ! On ne s'en sortira jamais  ::)

Négatif dur, doux, semi-mou, surex, sous-ex... Tête à condenseur, lumière diffuse, froide, chaude, multigrade, tête couleur, norme Kodak, sensibilité nominale ou réelle... ZS ou pas ZS...

Ca m'éclate bien tout ça, et ça déstabilise bien les ayatollahs de l'histogramme et de la paire de lignes   ;)

Quand on a fait tout ce chemin, calibré les process, optimisé les chaînes, rationalisé les approches, on finit par se rendre compte que le micro chouilla pifométrique titille notre intervalle de tolérance et que... ben... il existera toujours une part de feeling, une dose de subjectivité, un poil de "bouteille" qui feront la différence...
J'dis ça, j'dis rien...

Ah oui ! Il paraît qu'un négatif bien développé se juge - aussi - sur la lisibilité des infos inscrites sur les bords...

Mince ! Une info de plus...  :D

Bon développement  ;D
:D :D :D :D

pandragon61

Comme cette question m'intéresse et que je n'ai pas votre expérience, je dirais que partager vos processus peut aider à concevoir le sien en envisageant d'autres possibles.
C'est pourquoi, j'aimerais bien en lire davantage.   ;)

VentdeSable


Le Dom

Lire, c'est bien... Faire, c'est mieux !

Chargez du film dans vos boîtiers, mesurez vos lumières intelligemment, développez, tirez et analysez vos résultats en fonction de ce que vous souhaitez obtenir puis - et c'est là que ça se corse - jouez sur les nombreuses variables en les isolant afin de bien repérer quelles sont leurs incidences.

Faites des tests pour définir la sensibilité réelle de votre film par rapport à votre matériel, faites des tests en jouant sur les filtrages pour une même image, faites des tests en développant à des temps différents ou à des dilutions différentes pour en évaluer les effets...

L'argentique est un monde fabuleux qui recèle de règles qui se mentent les unes, les autres. Le premier à avoir rationalisé un peu tout ça reste A. Adams et son ZS... Mais quoi qu'il en soit, et même en suivant rigoureusement ses conseils, on ne peut faire l'impasse sur ses propres bidouillages.

Alors, au labo, et bricolez, essayez, poussez le matériel dans ses retranchements, allez titiller les marges, les limites... Soyez observateur, et notez tout. Votre expérience et vos essais seront toujours mille fois plus pertinents que tout ce que vous pourrez lire !

titisteph

Vous savez quoi?

Perso j'utilise la multizone de mon F-90x, ou la pondérée de mon Mamiya RZ. Quand je fais du paysage, je brackette sur 2 ou 3 vues.
Je développe en suivant simplement les temps du fabricant.
Je choisis l'image ayant la bonne densité (au feeling!).
Et je tire... Je règle le contraste en fonction de ce que je vois. En moyenne, je suis en grade 3 et demi, sur tête diffuse. Je ne surdéveloppe pas mes films, car je les scanne aussi!

Elle est pas simple, la vie?

pigui171

Il est évident qu'avec du noir et blanc il est compliqué de de mal exposé. Mais je crois qu'il est intéressant de comprendre comment tout ça marche. Tout le monde n'a pas envie de resté parqué dans la norme iso.