ET DEPARDON qu'en pensez-vous

[Canito]

Pour donner un avis, encore faut-il avoir un début de commencement d'idée de ce dont on parle, non ?

[jmporcher]

mouais, je sais pas, j'ai pas trop envie d'y aller à cette expo...
Si c'est pour voir des images du quotidien dans ce genre là, je pense que je vais m'abstenir...

Oui mais le quotidien, avec le temps qui passe, devient extraordinaire. C'est l'intérêt de la photo de fixer des moments qui vont disparaitre. Evidemment, quand on est trop près, ça parait juste banal, mais si on est patient.... Le photographe est comme un archéologue (à plutôt court terme quand même) qui prépare des sortes Pompeï pour la suite du monde... Par exemple, les clichés de Walker Evans, de son vivant, n'étaient que l'image ordinaire de la misère qui l'entourait. Pareil pour Robert Adams. Plus près de nous Stephen Shore produit une oeuvre magnifique, rigoureuse, qui devient nostalgique avec le temps parce qu'elle décrit l'Amérique disparue des petites villes de province des années 50, 60. Aujourd'hui le travail de Philippe Brault retient aussi mon attention. Bien sûr il ne suffit pas de sortir un boitier et de tirer là où on est, au hasard (cela dit c'est un excellent exercice : restez ou vous êtes, avec une optique fixe, et faites une bonne photo... Après on cause..). Il y a toujours un sens à chercher dans l'organisation de l'image, un rapport de force entre les surfaces, une géométrie. Moi j'aime énormément le Depardon du quotidien, de l'écoulement du temps sur la surface des choses, l'infinie tristesse de l'humanité disparue, mais tapie là, tout près. C'est vrai, on est plus dans un exercice de méditation que dans le voyeurisme rapide suscité par images chocs de certains magazines. Le regard est là actif, à la recherche d'une énigme, impossible de rester passif, ou c'est l'ennui....
Mais bien sûr, C'EST VOUS QUI VOYEZ....

[Verso92]

Oui mais le quotidien, avec le temps qui passe, devient extraordinaire. C'est l'intérêt de la photo de fixer des moments qui vont disparaitre. Evidemment, quand on est trop près, ça parait juste banal, mais si on est patient.... Le photographe est comme un archéologue (à plutôt court terme quand même) qui prépare des sortes Pompeï pour la suite du monde... Par exemple, les clichés de Walker Evans, de son vivant, n'étaient que l'image ordinaire de la misère qui l'entourait. Pareil pour Robert Adams. Plus près de nous Stephen Shore produit une oeuvre magnifique, rigoureuse, qui devient nostalgique avec le temps parce qu'elle décrit l'Amérique disparue des petites villes de province des années 50, 60. Aujourd'hui le travail de Philippe Brault retient aussi mon attention. Bien sûr il ne suffit pas de sortir un boitier et de tirer là où on est, au hasard (cela dit c'est un excellent exercice : restez ou vous êtes, avec une optique fixe, et faites une bonne photo... Après on cause..). Il y a toujours un sens à chercher dans l'organisation de l'image, un rapport de force entre les surfaces, une géométrie. Moi j'aime énormément le Depardon du quotidien, de l'écoulement du temps sur la surface des choses, l'infinie tristesse de l'humanité disparue, mais tapie là, tout près. C'est vrai, on est plus dans un exercice de méditation que dans le voyeurisme rapide suscité par images chocs de certains magazines. Le regard est là actif, à la recherche d'une énigme, impossible de rester passif, ou c'est l'ennui....
Mais bien sûr, C'EST VOUS QUI VOYEZ....

En ce qui me concerne, j'ai toujours été fasciné par certaines images de Depardon, pourtant à première vue "vides" et dépourvues des ficelles habituelles.
Comme ces images m'interpellaient, j'ai bien évidemment essayé de faire les "mêmes". J'ai bien été obligé de constater que leur apparente simplicité n'était qu'un leurre...

[Verso92]

J'ai bien été obligé de constater que leur apparente simplicité n'était qu'un leurre...

Y'en a qu'ont essayé... y z'ont eu des problèmes !

;-)

[Canito]

Eh oui...

Faire référence à Walker Evans et Stephen Shore est à ce titre très pertinent. Et même W.E. Smith pourrait être convoqué.

[Canito]

C'est vrai que ça donne envie de mettre de la couleur dans le Rollei, cette expo. 
Bon, ça me passera.

[gemphoto]

Oui mais le quotidien, avec le temps qui passe, devient extraordinaire. C'est l'intérêt de la photo de fixer des moments qui vont disparaitre. Evidemment, quand on est trop près, ça parait juste banal, mais si on est patient.... Le photographe est comme un archéologue (à plutôt court terme quand même) qui prépare des sortes Pompeï pour la suite du monde... Par exemple, les clichés de Walker Evans, de son vivant, n'étaient que l'image ordinaire de la misère qui l'entourait. Pareil pour Robert Adams. Plus près de nous Stephen Shore produit une oeuvre magnifique, rigoureuse, qui devient nostalgique avec le temps parce qu'elle décrit l'Amérique disparue des petites villes de province des années 50, 60. Aujourd'hui le travail de Philippe Brault retient aussi mon attention. Bien sûr il ne suffit pas de sortir un boitier et de tirer là où on est, au hasard (cela dit c'est un excellent exercice : restez ou vous êtes, avec une optique fixe, et faites une bonne photo... Après on cause..). Il y a toujours un sens à chercher dans l'organisation de l'image, un rapport de force entre les surfaces, une géométrie. Moi j'aime énormément le Depardon du quotidien, de l'écoulement du temps sur la surface des choses, l'infinie tristesse de l'humanité disparue, mais tapie là, tout près. C'est vrai, on est plus dans un exercice de méditation que dans le voyeurisme rapide suscité par images chocs de certains magazines. Le regard est là actif, à la recherche d'une énigme, impossible de rester passif, ou c'est l'ennui....
Mais bien sûr, C'EST VOUS QUI VOYEZ....

Bonjour à tous amis de la PHOTO,

Et voilà tout est dit.

Et merci pour le lien du post 69.

[Reflexnumerick]

Depardon n'est définitivement pas un photographe de photo-club ou de forum... ceci explique peut-être cela ?

Sinon, ben... un grand bonhomme de la photo, bien sûr !

Sa période que je préfère : Errance.

tout à fait d'accord. Depardon est LA photographie, comme quelques autres (de mémoire : Plossu, Dityvon...). La photographie du quotidien, sans mise en scène, simplement la capture du moment qui passe sans recherche d'esthétisme mais la magnification de l'instant.

[Michel]

Depardon très bien. Le photographe de notre temps.
Cela dit on peut trouver des scènes à la Depardon. Ici à Brioude.

[tili]

tout à fait d'accord. Depardon est LA photographie, comme quelques autres (de mémoire : Plossu, Dityvon...). La photographie du quotidien, sans mise en scène, simplement la capture du moment qui passe sans recherche d'esthétisme mais la magnification de l'instant.

Même si j'aime beaucoup Depardon, je ne dirais pas qu'il est LA photographie comme toi.
Il est une des visions de ce monde (ce qu'est la photo) et c'est loin d'être le seul. Il est un de ceux qui ont témoigné et quelque part magnifié notre monde et surtout révélé notre quotidien sur notre période. Il entre donc, pour moi, dans la ligné des photographes témoins et ils ne sont pas beaucoup à le faire avec un tel talent émotionel. Il participe au témoignagne d'une histoire et ce n'est pas rien.

[Olivier Chauvignat]

Depardon est un artiste et comme tel je prends toujours sa création avec respect, l'artiste fait, il propose ou pas (c'est mieux quand il ne propose pas je pense) et on reçoit ou pas ; Depardon, j'aime.

Là j'ai reçu une de ses dernières créations, et je ne sais que penser, en bien ou en mal, il me fait réfléchir, sur lui, sur moi, sur mon rapport à lui, ma première réaction fut: what's the fuck!

Erreur d'editing? comme tout artiste il est fluctuant en qualité? il est lassé?

ps: vive le Rolleiflex tout de même et le négatif couleur.

Superbe rendu "fané"

[Verso92]

Il y a quand même, dans ses dernières productions, des choses un peu surprenantes...
J'avais eu un sentiment mitigé en allant voir son exposition la France de Depardon, à la BNF : il y a pas mal de photos, parmi les 36 exposées, que j'ai beaucoup aimées. D'autres, par contre, pour lesquelles il me semblaient qu'il y avait des "erreurs" de compositions, ou, du moins, des choses un peu bizarres... je me souviens en particulier d'un paysage de montagne, dans lequel le haut de la montagne, justement, était tronqué.

Je ne comprenais pas trop ce choix quand je me suis aperçu, non sans une certaine stupeur, que ce n'était pas le cas dans la photo présentée dans le livre...

[geargies]

Superbe rendu "fané"

Perso c'est les deux couples avec la mention vision sur celui de premier plan qui m'a bien plu aussi..

[fred134]

Dans son expo au Grand Palais, la série sur Glasgow sort largement du lot.

+1, superbe série, qui mérite le détour à elle seule. Très bien tirée en plus.

Le reste m'a semblé assez inégal, même s'il y a quelques très belles photos (dont un superbe lavabo).

Moi, ça m'a fait du bien après l'expo Salgado, comme quoi les goûts et les couleurs...

[rico7578]

Oui mais le quotidien, avec le temps qui passe, devient extraordinaire. C'est l'intérêt de la photo de fixer des moments qui vont disparaitre. Evidemment, quand on est trop près, ça parait juste banal, mais si on est patient.... Le photographe est comme un archéologue (à plutôt court terme quand même) qui prépare des sortes Pompeï pour la suite du monde... Par exemple, les clichés de Walker Evans, de son vivant, n'étaient que l'image ordinaire de la misère qui l'entourait. Pareil pour Robert Adams. Plus près de nous Stephen Shore produit une oeuvre magnifique, rigoureuse, qui devient nostalgique avec le temps parce qu'elle décrit l'Amérique disparue des petites villes de province des années 50, 60. Aujourd'hui le travail de Philippe Brault retient aussi mon attention. Bien sûr il ne suffit pas de sortir un boitier et de tirer là où on est, au hasard (cela dit c'est un excellent exercice : restez ou vous êtes, avec une optique fixe, et faites une bonne photo... Après on cause..). Il y a toujours un sens à chercher dans l'organisation de l'image, un rapport de force entre les surfaces, une géométrie. Moi j'aime énormément le Depardon du quotidien, de l'écoulement du temps sur la surface des choses, l'infinie tristesse de l'humanité disparue, mais tapie là, tout près. C'est vrai, on est plus dans un exercice de méditation que dans le voyeurisme rapide suscité par images chocs de certains magazines. Le regard est là actif, à la recherche d'une énigme, impossible de rester passif, ou c'est l'ennui....
Mais bien sûr, C'EST VOUS QUI VOYEZ....

C'est vrai que les tables en formica bientôt seront une curiosité (ça déjà un peu commencé d'ailleurs), je comprends votre point de vue
Un peu comme le Paris de Brassaï de 1935 qui n'existe plus et qui nous intrigue donc de voir en photo aujourd'hui

J'avais bien aimé le livre de Depardon "Le tour du monde en 14 jours, 7 escales, 1 visa", que je m'étais offert.
Dedans il y a aussi des photos du "quotidien" si on veut, mais un quotidien de voyageur, peut-être plus inspirant ou cinématographique dans mon imaginaire .
Mais effectivement chacun ses ressentis en effet.

[Verso92]

M6-50mm-TMY - What else?

Oui.
(c'est d'ailleurs la principale chose qui me sépare de Depardon : j'utilisais la HP5+)

[bartog]

Oui.
(c'est d'ailleurs la principale chose qui me sépare de Depardon : j'utilisais la HP5+)

Moi, il y a 2 ou 3 autres choses qui me séparent de lui! Le talent, entre autres...

[Verso92]

Moi, il y a 2 ou 3 autres choses qui me séparent de lui! Le talent, entre autres...

C'est exactement ce que j'ai écrit au-dessus.
(le second degré ne passe pas toujours très bien sur les forums)

[VincentM]

Gamma.