Certaines pellicules ont la vie dure

Démarré par Rami, Février 13, 2025, 09:21:24

« précédent - suivant »

Rami

Nikonairien (ou presque)

titisteph

#1
Une belle histoire, que l'on fantasme tous de vivre un jour!

J'ai déjà à deux reprises récupéré des appareils anciens encore chargés.

L'un, un Super Ikonta 6X9 de ma belle-famille. Il y avait encore un film entamé. J'ai développé le film qui avait 40 ans, et récupéré 4 images où l'on voyait des membres de ma belle-famille décédés depuis des années. C'était merveilleux et émouvant.

L'autre, un Ikonta 4,5X6 trouvé sur Ebay. Le film développé n'a montré hélas qu'une seule photo. On voyait une petite fille dans une cuisine. A voir le mobilier, ça semblait dater des années 60. Mais l'image était un peu floue et surtout très sous-ex (probablement prise par un novice sans faire aucun réglage). Frustrant!

Le gars de l'histoire décrite dans l'article a pour le coup, vraiment gagné le gros lot! Un film avec des photos réussies dedans (et pas voilées par un imbécile qui se serait amusé à dérouler la bobine), bien conservé, et montrant des sujets intéressants, c'est extrêmement rare. Car en général, quand on fait des photos intéressantes... ben on pense à développer le film!

Cela signifie que le propriétaire de l'appareil a connu un souci qui l'empêche de le faire : départ en voyage (sans emporter son appareil?), maladie, accident... ou simple démotivation pour la photo! On peut tout imaginer.

Techniquement, on peut très facilement récupérer l'image latente d'un film noir et blanc, même très très ancien. On obtient toujours une image, bien que dégradée. Contrairement à une légende, il faut éviter de surdévelopper, en raison du voile chimique qui noircit les parties transparentes. Si on surdéveloppe trop, on a un film entièrement noir!

L'image récupérée est grise, sans contraste et légère. Mais avec les techniques numériques, ça se rattrape assez bien.

On peut aussi faire des photos aujourd'hui avec un film très ancien. Mes essais avec plusieurs Kodak Super XX vierges de 1944 à 1947 m'ont appris qu'il faut impérativement fortement surexposer le film, mais ne pas le surdévelopper (il faut même le sous-développer), à cause du voile chimique. Selon l'état de conservation du film, j'ai dû surexposer entre 7 et 13 diaphs pour avoir une image...

Si cela vous intéresse, ces essais font partie d'une étude plus large que j'avais réalisé sur les photos du D-Day de Robert Capa, à lire ici :
https://tdacunha.com/robert-capa/

(lire le dossier PDF).