Calques toujours indispensables?

Démarré par Biscotte, Janvier 05, 2015, 13:55:54

« précédent - suivant »

Biscotte

Je précise que :
•   je prends toutes mes photos en RAW et JPEG ;
•   lorsque je traite une photo à partir du fichier RAW, je conserve évidemment ce dernier et enregistre la photo post-traitée en JPEG ;
•   lorsque je traite une photo à partir du fichier JPEG, j'effectue d'abord une copie de ce dernier et conserve donc un exemplaire intact du fichier JPEG et post-traite l'autre ;
•   en principe, au bout de l'opération, j'enregistre ce dernier en format JPEG également, donc après avoir aplati les calques éventuellement utilisés.
Il me semble déduire de certaines récentes lectures que celui qui veut travailler intelligemment ses photos doit nécessairement le faire en utilisant toujours des calques et en évitant absolument de modifier les fichiers eux-mêmes. Dans la mesure où, comme je l'ai indiqué plus haut, je garde toujours à disposition mon fichier RAW et celui JPEG, je ne suis pas convaincu qu'il me faille absolument toujours tout faire à l'aide de calques, que je vais de toute façon perdre en enregistrant ma photo post-traitée en JPEG.

Ai-je tort ? Peut-être n'ai-je rien compris ? Merci de me faire part de vos opinions.

tkosak

Je ne fais JAMAIS de calques. Pour la simple raison que le logiciel que j'utilise (lightroom) n'offre pas cette possibilité. Et aussi parce que j'ai un blocage psycho-pathologique avec les calques, je ne sais pas pourquoi mais c'est.
Là où tu as raison, c'est de garder l'original intact. Pour le reste, chacun fait sa petite sauce selon ses convenances, besoins et petites manies. Pour ma part, j'en viens aussi à ne même pas garder les jpeg résultants, puisque lightroom conserve toutes les modifications que j'ai pu faire et je peux réexporter le résultat, en modulant n'importe quel paramètre en cas de besoin (compression + ou - forte, accentuation idem, colorimétrie adaptée quand l'image va dans une série, etc). Chacun voit midi à sa porte avec sa propre montre et sa propre porte!

gerarto

Déjà, il faudrait savoir avec quels logiciels tu "traites" tes originaux, et s'il s'agit du même pour les raw et les jpeg...

Le TRAITEMENT d'un raw via un logiciel comme LR ou DxO n'utilise pas les calques, donc pour ceux là...

Un jpeg est déjà un fichier "traité", soit par le boîtier, soit par un logiciel idoine.
La RETOUCHE d'un fichier déjà traité peut se faire dans Photoshop, par exemple. Et s'il, s'agit de retouche lourde, oui dans ce cas il vaut mieux ET conserver les calques ET l'enregistrer dans le format qui permet de les conserver (PSD...)

Biscotte

Merci des premières réponses. J'aurais effectivement dû indiquer que j'utilise:
acdsee18 pour le tri des photos (conserver ou poubelle)
Adobe camera raw et/ou Photoshop Elements 11 pour le traitement proprement dit, avec DxO View Point 2 en plug in, notamment pour la correction des lignes fuyantes.

tenmangu81

Avec PSE 11, si tu veux garder une trace de ton traitement ou revenir dessus un jour, il te faudra conserver les calques, et donc enregistrer ton fichier au format photoshop (.psd). Si, à l'inverse, tu considères ton traitement comme définitif, tu peux aplatir tes calques (ou même ne pas utiliser les calques et faire du traitement directe à partir du menu "image") et enregistrer au format jpeg.
Dans tous les cas, conserve ton fichier RAW en lieu sûr  ;)

Franciscus Corvinus

Citation de: Biscotte le Janvier 05, 2015, 13:55:54
(...)
•   lorsque je traite une photo à partir du fichier JPEG, (...)
Ai-je tort ?
Argh,  :o mon cardiologue va encore me reprocher de me promener sur CI.  >:(

JPG, c'est un format de sortie, quand il n'y a plus rien a faire. Pour travailler il vaut mieux travailler en TIF (16 bits si tu peux).

L'avantage des calques n'est pas tellement de préserver l'image de départ. Comme tu dis, une copie est vite faite. C'est d'une part de moduler les effets facilement, d'autre part de les localiser avec un masque que tu peux changer.

Si tu lis les articles et bouquins de Dan Margulis---un maitre de la post-prod, surtout en ce qui concerne la couleur---tu verras qu'il apporte des preuves indiscutables que la meilleure version d'une image n'est pas celle que tu peux avoir en faisant un traitement longuement muri, mais en faisant un amalgame de plusieurs versions produites tres rapidement (ce qui ne veut pas dire sans soin).

langagil

"je ne suis pas convaincu qu'il me faille absolument toujours tout faire à l'aide de calques,"

Cette partie de ton intervention m'a interpellé. J'en déduis que tu devrais, peut-être, t'intéresser à Lr en tant que logiciel principal et conserver PSE pour les cas plus délicats nécessitant calques et masques (je n'utilise pas PSE y-a-t-il des masques oui je suppose)
Cette méthode aurait l'avantage de simplifier ton travail, import, tri, cotation, développement général dans Lightroom qui conserve toujours l'original intact et qui, au final, soulage ton ou tes DD et bascule dans PSE via Lr pour des travaux spécifiques (pano, HDR, montage, etc) avec éventuelle sauvegarde du travail en .psd (format très lourd.............mais bon les DD se sont bien démocratisés) et retour dans Lr du fichier finalisé.
Bon ce n'est que mon avis et la façon dont je procède...................qui n'est peut-être pas la meilleure  :)

Ps: ah oui j'oubliais, il serait peut-être utile de nous préciser le "style" photographique qui a ta préférence.
LabelImage

SeSy

Citation de: martin57 le Janvier 05, 2015, 17:20:41
Je te conseille pour la qualité de ta chaine de traitement de sortir des Tiffs de tes raws, qui n'est pas un format compressé, alors que le jpeg oui. En ce faisant tu part pour le traitement avec un fichier qui n'est plus 100% enfin c'est comme ça que je procède et les pros aussi :)

Le TIFF peut être compressé et l'est généralement, en revanche à l'inverse du JPEG, la compression TIFF est non destructive d'information. Pour faire un parallèle en musique numérique : ton TIFF est un FLAC, ton JPEG un MP3.

D'autre part, j'appuie la réponse de langagil, je fais aussi la même chose.
Sur fond noir...

gerarto

Citation de: SeSy le Janvier 06, 2015, 13:12:54
Le TIFF peut être compressé et l'est généralement, en revanche à l'inverse du JPEG, la compression TIFF est non destructive d'information. Pour faire un parallèle en musique numérique : ton TIFF est un FLAC, ton JPEG un MP3.

D'autre part, j'appuie la réponse de langagil, je fais aussi la même chose.


Attention, il faut être explicite pour les non-informaticiens !  ;)

Jpeg et Tiff sont tous les deux des formats de fichiers d'image.

Après, il faut bien préciser que le terme "compression" peut avoir deux significations :
- la compression des données propres à l'image. C'est une compression destructive :  pour schématiser on simplifie l'image en la sous-échantillonnant.
- la compression du fichier en lui même. Compression non destructrice puisqu'elle ne touche pas aux informations concernant l'image, mais se contente (... pour simplifier ! ) de les arranger de telle manière qu'elles prennent moins de place (compression de type zip).     

Les formats Jpeg et Tiff peuvent supporter n'importe laquelle de ces deux méthodes, et même une combinaison des deux !

Mais, généralement et c'est quasiment toujours le cas en photo avec les fichiers issus des boîtiers ou des logiciels courants :
- le format jpeg est utilisé en compression destructive, avec possibilité de régler le niveau de qualité.
- le format tiff est utilisé en compression non destructive : il n'y aucune perte de qualité, y compris si le fichier est enregistré  avec une compression de type zip.

Et de plus il faut rappeler que chaque ouverture/travail/enregistrement successifs d'un fichier jpeg dégrade un peu plus la qualité, et qu'un jpeg ne supporte que le mode 8 bits, alors que le tiff n'entraine pas de pertes de qualité avec les mêmes manips surtout si on prend soin de l'enregistrer en 16 bits, qu'il supporte. 

Biscotte

Encore merci à tous ceux qui ont pris la peine de répondre.
Même si ce n'est pas nécessairement pertinent par rapport à la question que j'ai posée, je puis volontiers préciser que je suis passionné de photo, de voyages et d'histoire. Cela se combine et peut m'amener à photographier notamment des ruines maya, des "vieilles villes" ou des châteaux en Europe (et ailleurs), des monastères au Ladakh, etc., mais aussi des paysages sur l'Altiplano andin (et dans nos contrées!), des animaux au Botswana (et mon chat!), etc., sans oublier les gens dans toutes ces contrées, etc.
Je précise aussi que, à long terme (ce qui n'a plus grand sens quand on est dans la soixantaine...), j'ai une confiance très limitée dans la pérennité des logiciels, dans la mesure où ceux-ci sont utilisés pour répertorier ou classer les photos. Par conséquent, je classe et nomme mes photos dans l'explorateur Windows, ce qui me permet de tout copier aisément et rapidement sur deux disques externes (2 To), dont l'un au moins est conservé hors de mon domicile.
Ce que je demande donc à un ou des logiciels de post-traitement est de me permettre d'améliorer la qualité de certaines photos; ayant fait des dias pendant des décennies, j'ai appris à soigner la prise de vue, ce qui devrait limiter le travail de post-traitement. Néanmoins, il peut y avoir des lignes fuyantes à redresser (DxO View Point), une dominante couleur à supprimer, des détails à chercher dans des basses lumières, donner de la substance à un ciel laiteux, éclairer les yeux d'un Asiatique photographié alors que le soleil est déjà ou encore haut dans le ciel, etc. Pour cela, comme indiqué précédemment, j'utilise ACR et/ou PSE 11, avec l'idée d'aboutir à un fichier JPEG, que je puis utiliser p. ex. lors d'une projection. Je garde toujours le RAW et un JPEG non modifié afin de pouvoir, si nécessaire, "tout recommencer".
C'est dans ces circonstances et après certaines lectures (livres, articles, fils sur des forums) que je me suis demandé si j'étais vraiment "nul" parce que je ne "travaillais" pas systématiquement avec des calques, d'où ce fil.

Franciscus Corvinus

Si tu arrives a tes fins sans calques, et que tu n'as pas besoin de réajuster plus tard un travail déja fait, pas besoin de te tracasser!

langagil

Bonjour, suite à tes précisions je confirme et appuie ce que j'ai indiqué plus haut à savoir que c'est Lightroom qui te sera le plus indiqué, mais je précise que je ne vends rien  ;) ;)
Au vu de tes chooix photographique Lt va te permettre d'importer, indexé, classer, géotagger, traiter et développer tes photos.

" j'ai une confiance très limitée dans la pérennité des logiciels, dans la mesure où ceux-ci sont utilisés pour répertorier ou classer les photos"   c'est légitime, je pense que le seul soucis éventuel qui pourrait arriver avec Lr soit le système d'abonnement forcé, mais j'en doute fort.

Quoiqu'il en soit je suppose une méconnaissance du logiciel: catalogue et photos restent sur le DD (externe ou interne) le classement reste le même en soi que ta méthode la différence se situe au niveau du lieu de travail: tu crées et classes dossiers et photos via Lr et non via l'explorateur/finder mais celui reste au même endroit.
Un autre avantage est la possibilité de travailler (module développent) hors connexion mais pas imprimer.
Bref ce n'est qu'une suggestion mais si vous changez d'avis un membre du forum, OuiouiPhoto, a réalisé une série de tutos vidéo extrêmement intéressantes http://ouiouiphoto.fr/Wp/2014/10/lightroom-bibliotheque-01-importer-des-photos/

Dans le cas contraire la réponse de Franciscus Corvinus est plus adaptée  :)
LabelImage

B_M

Pour biscotte : à te lire, je suis aussi tenté de te conseiller Lightroom.
Tes interrogations sur les calques correspondent à ce que l'on appelle un travail non destructif, qui préserve l'original. Lightroom est fait pour ça. (sans calque d'ailleurs.)
Ton "flux de travail" avec des raw et des jpg, voire des tiff est bien compliqué et gourmand en espace disque. (Si on veut être parano : Même le jpeg pourrait très bien être remplacé par d'autres formats plus performant.) Lightroom est fait pour le travail avec le raw. On génère des jpeg selon ses besoins.
Tu semble avoir une production photo riche et variée : Lightroom est une base de données qui permet de retrouver, organiser ses photos et de goûter aux joies de l'indexation.
Lightroom n'est pas un logiciel compliqué. Mais il faut accepter de changer ses habitudes. Et ça peut être douloureux au début.
Ouiouiphoto à consommer sans modération. Il a fait un boulot remarquable et trouvé le ton juste pour s'initier à Lightroom.
BM
B_M