La création de micro-détails avec les dématriceurs

Démarré par jbpfrance, Mai 04, 2015, 11:50:08

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jbpfrance

Bonjour,

J'ai utilisé Capture avec un JPEG et j'ai pu obtenir des micro-détails (cheveux bien distincts par exemple) en agissant sur l'accentuation.

Est-ce que quelqu'un connaît le principe de création des micro-détails créés à partir de JPEG ?

En principe, la création de micro-détails à partir de fichiers RAW (RAF dans mon cas) est compréhensible car le logiciel exploite les données qu'il peut trouver sur le fichier, mais dans le cas de JPEG, tout est "figé" et toute amélioration est quasi-artificielle, non ?

Du coup, les micro-détails sur RAW, ne sont-ils pas artificiels non plus ?

Merci de vos connaissances et acquis.

Verso92

#1
Citation de: jbpfrance le Mai 04, 2015, 11:50:08
J'ai utilisé Capture avec un JPEG et j'ai pu obtenir des micro-détails (cheveux bien distincts par exemple) en agissant sur l'accentuation.

Normal.
Il en sera de même avec n'importe quel logiciel de traitement d'image.
Citation de: jbpfrance le Mai 04, 2015, 11:50:08
Est-ce que quelqu'un connaît le principe de création des micro-détails créés à partir de JPEG ?

Cette augmentation de la netteté apparente s'obtient en renforçant le contraste des transitions, pour faire court (effet de bord). La fonctionnalité s'appelle "accentuation".
La plupart du temps, il s'agit de l'accentuation par "masque de flou" (une image floutée est superposée à l'image par le logiciel, pour déterminer les contours).
Les trois paramètres de cette accentuation sont les suivants :

- gain : permet de régler (en %) l'intensité de l'augmentation du contraste des zones de transition.

- rayon : permet de définir la largeur de la zone de transition (en pixels) sur laquelle l'augmentation du contraste sera effectuée. Le rayon doit être réglé de sorte que le liseré surlignant les contours, généré par l'accentuation, ne soit pas visible sur l'image finale.

- seuil : permet de définir la valeur du contraste des transitions à partir de laquelle le renforcement de celles-ci doit être appliquée. Judicieusement configuré, il va permettre d'accentuer les détails sans faire monter de bruit dans les aplats.

J'ai repris les définitions données ici :

http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,95384.msg1636618.html#msg1636618

Verso92

Citation de: jbpfrance le Mai 04, 2015, 11:50:08
En principe, la création de micro-détails à partir de fichiers RAW (RAF dans mon cas) est compréhensible car le logiciel exploite les données qu'il peut trouver sur le fichier, mais dans le cas de JPEG, tout est "figé" et toute amélioration est quasi-artificielle, non ?

Du coup, les micro-détails sur RAW, ne sont-ils pas artificiels non plus ?

Il n'y a pas de RAW ou de Jpeg qui tienne...
Tout au plus certains logiciels "fabricants" reprendront la valeur d'accentuation paramétrée sur le boitier à l'ouverture du RAW pour l'appliquer par défaut (mais on peut bien sûr la changer).

fizwizbiz

Citation de: jbpfrance le Mai 04, 2015, 11:50:08
En principe, la création de micro-détails à partir de fichiers RAW (RAF dans mon cas) est compréhensible car le logiciel exploite les données qu'il peut trouver sur le fichier, mais dans le cas de JPEG, tout est "figé" et toute amélioration est quasi-artificielle, non ?
Du coup, les micro-détails sur RAW, ne sont-ils pas artificiels non plus ?

C'est le mot "figé" qui t'entraine certainement dans une confusion !!

Un fichier RAW (Brut) est traité par un logiciel de dématriçage mais le traitement ne l'altère pas. Le fichier RAW reste intact toute sa vie. Le dématriceur va fabriquer un autre fichier dans lequel il  va stocker uniquement les paramètres de traitement. C'est pourquoi tu peux re-traiter un RAW autant de fois que tu veux sans jamais l'altérer. Tu obtiendras autant de fichiers de paramètres que de traitement différents que tu auras fait.

Un fichier Jpeg (ou autre bitmap - Tiff, png, ...) sont "construits" soit à partir de l'APN soit lors de l'exportation à partir du RAW. Il n'en reste pas moins que ce fichier résultant est soumis à tous les algorithmes de traitements des logiciels de manipulations d'image. Que se soient les paramètres de courbes, de niveaux, de couleurs, d'accentuation (c'est ton cas) ou même de balance des blancs. La différence avec le RAW c'est que chaque fois que tu modifies ton fichier Jpeg (Bitmap) il sera altéré. D'autre part à partir d'un Jpeg on aura beaucoup moins de lattitude de traitement qu'avec un Raw mais ça ne veut pas dire qu'aucun traitement est possible.

Note: un Raw est lui-même un fichier matriciel (Bitmap) et pour un logiciel, appliquer un algorithme de traitement revient au même qu'il s'agisse d'un Raw ou d'un Jpeg.

Bon, je sais pas si je suis clair? C'est en tous cas comme ça que je l'ai compris. Sinon Verso a tout dit de manière très pertinente.

fizwizbiz [at] free.fr

jbpfrance

Merci des informations qui éclairent bien le sujet -et du lien.

Ce qui m'a perturbé depuis le début, c'est de lire que le fichier RAW n'est pas un fichier image, tandis que le JPEG l'est.
C'est vrai dans la définition stricto sensu, mais çà perturbe car, en réalité, tous deux sont des fichiers informatique (image ou pas) dont l'un (le RAW) est encodé de manière plus précise, avec l'ajout de données supplémentaires, c'est tout.
Comprendre que le RAW est une variante de BITMAP en 14 bits, tandis que le JPEG est en 8 bits, fait bien comprendre que tous deux sont des fichiers manipulables (un point, c'est tout).
Merci encore.

durandal

Verso 92 a répondu de façon nette.

Je relève dans ta question une formulation qui me paraît supposer une erreur assez répandue. Tu parles "de création des micro-détails créés à partir de JPEG" (ou de RAW) comme s'il était possible "d'inventer" a postériori de l'information qui n'existait pas à la prise de vue. Les fichiers -quelles que soient leurs formes- possèdent une masse d'information que le logiciel va traiter. Dans le meilleur des cas il restituera ni plus ni moins que la totalité de ces informations. Il n'y aura alors ni perte ni gain. Le traitement qui rajouterait de l'information -pertinente- est encore à inventer. Mais il irait à l'encontre de la théorie. On peut dégrader l'information mais pas l'améliorer. Une création d'information ne peut être que dommageable. Ce sont des artéfacts, éléments parasites générés par un traitement "mal-t'à-propos".

Verso92

Citation de: jbpfrance le Mai 04, 2015, 14:07:57
Ce qui m'a perturbé depuis le début, c'est de lire que le fichier RAW n'est pas un fichier image, tandis que le JPEG l'est.

Le fichier RAW n'est pas un fichier "image" au sens où tu sembles l'entendre...
Citation de: jbpfrance le Mai 04, 2015, 14:07:57
C'est vrai dans la définition stricto sensu, mais çà perturbe car, en réalité, tous deux sont des fichiers informatique (image ou pas) dont l'un (le RAW) est encodé de manière plus précise, avec l'ajout de données supplémentaires, c'est tout.
Comprendre que le RAW est une variante de BITMAP en 14 bits, tandis que le JPEG est en 8 bits, fait bien comprendre que tous deux sont des fichiers manipulables (un point, c'est tout).

Histoire d'être sûr qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, je vais essayer de reformuler :

- un fichier Jpeg (TIFF, etc) contient une image directement visualisable en tant que telle.

- un fichier RAW contient les informations collectées par le capteur pour créer une image. Les informations sont uniquement en luminance* (autrement dit, c'est du N&B, pour faire court). Donc, visualisée "telle quelle" (avec un logiciel lisant les données "brutes", comme IRIS), c'est une image N&B toute sombre dont les valeurs sont linéaires (ne correspondant pas à la vision humaine).

Ce n'est qu'une fois développée par un dérawtiseur que s'affiche la photo, pas avant.
Une analogie qui reflète un peu le processus : un RAW, c'est un peu comme un négatif couleur... une sorte de machin transparent tout orangé avec des couleurs zarbies, qui permettra d'obtenir, in fine, une photo couleur...

*cas du capteur de type "Bayer", représentant 99,9% du marché des APN. Pour le Foveon, c'est différent.

Reflexnumerick

Citation de: Verso92 le Mai 04, 2015, 15:01:06
........

Ce n'est qu'une fois développée par un dérawtiseur que s'affiche la photo, pas avant.....

Une analogie qui reflète un peu le processus : un RAW, c'est un peu comme un négatif couleur... une sorte de machin transparent tout orangé avec des couleurs zarbies, qui permettra d'obtenir, in fine, une photo couleur...

ben, les deux sont des fichiers informatiques. Les deux sont décryptés, transformés, pour être rendu visible sur un écran ou via une imprimante.

le jpg est le même fichier mais décodé plus finement par le constructeur du boîtier, donc un fichier pour lequel il y a moins d'interventions à faire par le photographe, après la pdv.

je n'ai jamais compris l'analogie avec un négatif.
S5 pro-x10-xa1

Verso92

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 15:15:37
ben, les deux sont des fichiers informatiques. Les deux sont décryptés, transformés, pour être rendu visible sur un écran ou via une imprimante.

le jpg est le même fichier mais décodé plus finement par le constructeur du boîtier, donc un fichier pour lequel il y a moins d'interventions à faire par le photographe, après la pdv.

je n'ai jamais compris l'analogie avec un négatif.

Il y a peut-être des choses que tu n'as pas comprises*, Patrick...
Désolé pour la pointe d'ironie, mais le contenu du fichier Jpeg, c'est le reflet de la photo (un peu comme "30" en Hexa dans un fichier texte permettra d'afficher "0" à l'écran, "255/0/0" affichera un rouge pur à l'écran pour les pixels concernés).
(en ce qui concerne l'analogie avec le négatif, c'est la moins mauvaise que j'ai trouvé...)

*je ne trouve pas sympa de ta part d'essayer d'embrouiller le lecteur, sous couvert de préférences idéologiques...

Nikojorj

Citation de: Verso92 le Mai 04, 2015, 13:00:19
Il n'y a pas de RAW ou de Jpeg qui tienne...
Juste un petit détail pratique, quand même : si on accentue un raw, à force d'accentuer on accentue aussi le bruit, toujours plus ou moins présent, et ça peut être moche (voire cacher les détails recherchés). C'est d'ailleurs le principal frein aux algorithmes qui essayent de retrouver du détail au-delà du simple renforcement des contours existants (on parle souvent de déconvolution), dont un algo connu est celui de Lucy-Richardson. Et du coup, sur un fichier photographique, ces algorithmes ne font guère mieux que du renforcement de contour, retour à la case départ.

Quand on accentue un jpeg, non seulement on va accentuer ce bruit, mais on va aussi accentuer les artefacts de compression jpeg...

Reflexnumerick

Citation de: Verso92 le Mai 04, 2015, 15:48:56
......*je ne trouve pas sympa de ta part d'essayer d'embrouiller le lecteur, sous couvert de préférences idéologiques...

M'enfin ! Pas du tout Fabrice.

Tu déclenches.

Le boîtier enregistre, via le capteur, de la lumière qu'il code. C'est cela ? le fichier raw est déjà transformé pour être "lisible" (ça , tu ne veux pas l'admettre), donc plus très raw.

Tu peux ensuite soit utiliser un logiciel externe qui transformera ce fichier en jpg, soit tu peux choisir avant de déclencher la transformation des informations par le boîtier qui produira directement un fichier jpg..

Le process numérique n'a plus rien à voir avec l'argentique. Faut tourner la page. Par contre la photographie est et sera "capture de la lumière".
S5 pro-x10-xa1

Nikojorj

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:25:46
le fichier raw est déjà transformé pour être "lisible" (ça , tu ne veux pas l'admettre), donc plus très raw.
Il est bien plus encodé en nombres que transformé...
Après, ces nombres raw seront encore transformés en d'autres nombres jpeg (les nombres sont différents et en plus il y en a moins). Mais pour bien comprendre ça, il faut être dans la matrice.

Benaparis

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:25:46
M'enfin ! Pas du tout Fabrice.

Tu déclenches.

Le boîtier enregistre, via le capteur, de la lumière qu'il code. C'est cela ? le fichier raw est déjà transformé pour être "lisible" (ça , tu ne veux pas l'admettre), donc plus très raw.

Tu peux ensuite soit utiliser un logiciel externe qui transformera ce fichier en jpg, soit tu peux choisir avant de déclencher la transformation des informations par le boîtier qui produira directement un fichier jpg..

Le process numérique n'a plus rien à voir avec l'argentique. Faut tourner la page. Par contre la photographie est et sera "capture de la lumière".

Le process est peut être différent, néanmoins la logique est la même quoi que tu puisses penser. Le terme de "développement" utilisé dans le monde du dématricage est il un hasard? Un raw tout comme un négatif permet une infinité de possibilités de développement sur la base des propriétés du capteur ou du film.
Un jpeg direct de boitier n'est qu'une interprétation du raw par le fabricant ; chacun appréciera de l'utilité ou non d'avoir recours à cette fonctionnalité. Néanmoins un jpeg direct boitier c'est un peu comme un développement dans un minilab donc un résultat plus ou moins standardisé, et un raw développé c'est comme avoir recours à un labo spécialisé qui lorsque cela est bien fait donne des résultats beaucoup plus subtils et personnalisés que ce peut offrir le fabricant. On peut même pousser l'analogie plus loin en considérant que le choix du dématriceur correspondrait au choix de la chimie puisque celui-ci influe également le résultat.
Il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, juste une utilisation différente pour des besoins différents...mieux vaut un bon jpeg direct de boitier (certains le font mieux que d'autres) qu'un mauvais développement de raw.
Instagram : benjaminddb

Reflexnumerick

Citation de: Nikojorj le Mai 04, 2015, 17:39:22
Il est bien plus encodé en nombres que transformé...


comment peux tu affirmer cela puisqu'il n'existe aucun moyens de vérification. Il n'existe pas de fichier "brut" en tant que tel puisque immédiatement traité par le boîtier. D'ailleurs chaque constructeur à sa propre recette.
S5 pro-x10-xa1

Benaparis

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:49:32
comment peux tu affirmer cela puisqu'il n'existe aucun moyens de vérification. Il n'existe pas de fichier "brut" en tant que tel puisque immédiatement traité par le boîtier. D'ailleurs chaque constructeur à sa propre recette.

Tout comme il y a plusieurs type de pellicule  ;)
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gerarto

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:49:32
comment peux tu affirmer cela puisqu'il n'existe aucun moyens de vérification. Il n'existe pas de fichier "brut" en tant que tel puisque immédiatement traité par le boîtier. D'ailleurs chaque constructeur à sa propre recette.

Bien sûr que si !
Un raw n'est traité par le boîtier pour devenir un jpeg seulement si on le lui demande.
Le raw reste brut jusqu'à ce qu'on le décode... dans le boîtier ou en dehors dans un dématriceur, de la marque ou tiers. Le raw n'est JAMAIS impacté par un traitement boîtier ! 

Après, on peut aussi voir un raw "brut" décodé avec RawDigger par exemple, et voir ce que donne chacun des 4 canaux (RVVB)...

Benaparis

Citation de: gerarto le Mai 04, 2015, 18:00:12
Bien sûr que si !
Un raw n'est traité par le boîtier pour devenir un jpeg seulement si on le lui demande.
Le raw reste brut jusqu'à ce qu'on le décode... dans le boîtier ou en dehors dans un dématriceur, de la marque ou tiers. Le raw n'est JAMAIS impacté par un traitement boîtier !  

Après, on peut aussi voir un raw "brut" décodé avec RawDigger par exemple, et voir ce que donne chacun des 4 canaux (RVVB)...

Je pense que Reflexnumerick pense au traitement qui est fait lors de la conversion Analogique ->Digital jusqu'à l'enregistrement du raw (un peu comme la réaction du film à la lumière qu'il reçoit), pas une fois que le raw est généré puisque il appartiendra en effet en dématriceur d'offrir un positif lisible par l'utilisateur.
Instagram : benjaminddb

Nikojorj

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:49:32
comment peux tu affirmer cela puisqu'il n'existe aucun moyens de vérification.
Tu peux remplacer le densitomètre par l'éditeur hexa, pour poursuivre dans les analogies surannées... ;D

Le fait est qu'à de rares et relativement bien documentées exceptions (je pense notamment aux vieux Nikon qui faisaient rager les astrophotographes, à qui nous devons l'essentiel de ces infos vu que eux ont plus directement accès aux valeurs brutes de leurs caméras, et demain promis j'arrête les parenthèses trop longues qui nuisent par un verbiage alambiqué et divagant à la cohérence du discours, cohérence qui se doit de rester de marbre face à de tels errements aussi inefficaces que condamnables), le fichier raw délivre des valeurs linéairement proportionnelles à la tension accumulée par chaque photosite, elle-même proportionnelle au nb de photons capturés (jusqu'à la saturation) (ah non mais demain j'ai dit hein).

Verso92

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:25:46
M'enfin ! Pas du tout Fabrice.

Tu déclenches.

Le boîtier enregistre, via le capteur, de la lumière qu'il code. C'est cela ? le fichier raw est déjà transformé pour être "lisible" (ça , tu ne veux pas l'admettre), donc plus très raw.

L'image visible au dos du boitier n'est qu'un développement en Jpeg du RAW... je ne vois pas où tu veux en venir.
Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:25:46
Tu peux ensuite soit utiliser un logiciel externe qui transformera ce fichier en jpg, soit tu peux choisir avant de déclencher la transformation des informations par le boîtier qui produira directement un fichier jpg..

Tu utilises des raccourcis un peu rapides : tu peux tout à fait imprimer le fichier BitMap développé directement (le Jpeg, c'est un format de fichier : ça vient après).
Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:25:46
Le process numérique n'a plus rien à voir avec l'argentique. Faut tourner la page. Par contre la photographie est et sera "capture de la lumière".

C'est une façon de voir les choses... les outils changent, les supports aussi. Pas la finalité.
(je ne suis qu'un photographe amateur... par contre, le passage de l'analogique au numérique dans un certain nombre d'applications et de domaines, tu peux me faire confiance : c'est mon job)

gerarto

Citation de: Benaparis le Mai 04, 2015, 18:13:51
Je pense que Reflexnumerick pense au traitement qui est fait lors de la conversion Analogique ->Digital jusqu'à l'enregistrement du raw (un peu comme la réaction du film à la lumière qu'il reçoit), pas une fois que le raw est généré puisque il appartiendra en effet en dématriceur d'offrir un positif lisible par l'utilisateur.

Oui, sauf que à ce niveau le "traitement" se limite - à ma connaissance - à des opérations "mathématiques" qui sont quand même très limitées : diminuer le bruit* ou modifier des valeurs de photosite suite à un traitement dark par exemple.
* sans que ça se réfère à du bruit "visible" à ce stade : réduction du bruit du signal analogique et réduction numérique du bruit après conversion A/N.

Benaparis

Citation de: gerarto le Mai 04, 2015, 18:51:40
Oui, sauf que à ce niveau le "traitement" se limite - à ma connaissance - à des opérations "mathématiques" qui sont quand même très limitées : diminuer le bruit* ou modifier des valeurs de photosite suite à un traitement dark par exemple.
* sans que ça se réfère à du bruit "visible" à ce stade : réduction du bruit du signal analogique et réduction numérique du bruit après conversion A/N.

Justement je pense que selon le fabricant c'est opérations sont plus ou moins "lourdes" en fonction du résultat à atteindre. Par exemple si on prends des boitiers équipés de même capteur on arrive parfois à des résultats très sensiblement différents ; je pense par exemple au Pentax 645Z, PhaseOne IQ250 et l'Hasselblad H5D50c, le Pentax offre une plage de sensibilité beaucoup plus étendue vers les hautes sensibilités que les deux précédents autrement dit le nettoyage est plus musclé, mais ce nettoyage n'est pas non plus sans incidence sur le résultat.
Je sais, parceque je l'ai lu dans un LFI, que Leica indique nettoiyer au minimum son signal juste histoire de le rendre exploitable dans la plage de sensibilité acceptée pour le boitier...

Donc pour moi et si j'ai bien compris, il y a quand même une tambouille de la part du constructeur à l'écriture du raw.
Instagram : benjaminddb

gerarto

Oui, mais ça reste du traitement "de signal", a priori indépendant de l'image proprement dite. Enfin dans la limite du fait que l'image peut elle même amener la cause du bruit (plages sombres, etc...).

Après en fonction du capteur, ce traitement peut varier. Par exemple Sony communique sur le fait que sa conception de capteur lui permet de commencer son traitement de bruit en analogique directement sur le capteur en "pied de colonne", puis après conversion A/N toujours sur le capteur, et enfin hors capteur dans le processeur d'image avant l'enregistrement du raw.

Cette "bidouille" (le terme n'est pas bien choisi quand même...) ne saurait en aucun cas porter sur l'image en elle même pour ce qui est des choix qui conduisent à une image finie telle qu'on l'entend.
Par exemple, je ne vois pas comment il pourrait y avoir une quelconque opération d'accentuation au stade du raw.

Benaparis


Citation de: gerarto le Mai 04, 2015, 19:39:09
Par exemple, je ne vois pas comment il pourrait y avoir une quelconque opération d'accentuation au stade du raw.

Ok je comprends tout à fait... :-)
Instagram : benjaminddb

Reflexnumerick

Citation de: Verso92 le Mai 04, 2015, 18:19:12
.....(je ne suis qu'un photographe amateur... par contre, le passage de l'analogique au numérique dans un certain nombre d'applications et de domaines, tu peux me faire confiance : c'est mon job)

je n'en doute pas.

mais tu  constates que ce n'est pas si simple (à lire les posts précédents, hein). il y a bien modification du signal selon les recettes constructeurs, donc mon avis n'est pas dénué de sens : le jpg est une intervention plus aboutie. (il est vrai que le fichier raw, mais plus très raw, peut se retravailler au pint de départ; pour le jpg faut travailler sur une copie).

p.s : je précise que je fais en raw et en jpg (pas simultanément). j'ai très rarement besoin d'un fichier raw. (mais ça c'est une autre histoire)
S5 pro-x10-xa1

Nikojorj

Citation de: Benaparis le Mai 04, 2015, 19:11:11
je pense par exemple au Pentax 645Z, PhaseOne IQ250 et l'Hasselblad H5D50c, le Pentax offre une plage de sensibilité beaucoup plus étendue vers les hautes sensibilités que les deux précédents autrement dit le nettoyage est plus musclé, mais ce nettoyage n'est pas non plus sans incidence sur le résultat.
Le fait de proposer des ISO très élevés, au delà des 6400 des 2e et 3e, n'apporte en pratique pas grand chose : comme souvent démontré, au delà d'une certaine limite on a meilleur temps de ne plus monter les ISOs, de sous-exposer et de rattraper au traitement : les ombres sont tout aussi bruitées, et on récupère tout autant de marge du côté des HL (pratique pour bien rendre le halo d'un lampadaire ou de la Lune par exemple).
Après, il y a eu des exemples de raws débruités, mais outre le fait que ça se détecte facilement avec une FFT (et que les quelques astrophotographes qui sont passés au 645z ne s'en plaignent pas trop), c'est a priori passé de mode.
Citation de: gerarto le Mai 04, 2015, 19:39:09
Par exemple Sony communique sur le fait que sa conception de capteur lui permet de commencer son traitement de bruit en analogique directement sur le capteur en "pied de colonne", puis après conversion A/N toujours sur le capteur, et enfin hors capteur dans le processeur d'image avant l'enregistrement du raw.
De ce que j'en comprends, l'objet de leurs bidouilles est plus de ne pas rajouter de bruit (diminuer le plus possible le trajet du signal analogique notamment) que d'en enlever.

gerarto

Citation de: Nikojorj le Mai 04, 2015, 21:23:05
...
De ce que j'en comprends, l'objet de leurs bidouilles est plus de ne pas rajouter de bruit (diminuer le plus possible le trajet du signal analogique notamment) que d'en enlever.

Absolument, c'est bien pourquoi je ne suis pas sûr que le terme "bidouille" soit le plus approprié.

Franciscus Corvinus

Citation de: Reflexnumerick le Mai 04, 2015, 17:25:46
M'enfin ! Pas du tout Fabrice.

Tu déclenches.

Le boîtier enregistre, via le capteur, de la lumière qu'il code. C'est cela ? le fichier raw est déjà transformé pour être "lisible" (ça , tu ne veux pas l'admettre), donc plus très raw.

Tu peux ensuite soit utiliser un logiciel externe qui transformera ce fichier en jpg, soit tu peux choisir avant de déclencher la transformation des informations par le boîtier qui produira directement un fichier jpg..

Le process numérique n'a plus rien à voir avec l'argentique. Faut tourner la page. Par contre la photographie est et sera "capture de la lumière".
Je suis assez d'accord avec toi et quand j'ai poussé un peu les questions, j'ai eu une réponse qui commence a faire un peu de sens.

La transformation de RAW and JPG (ou autre) cause des pertes d'informations qui sont "importantes" du point de vue du signal. C-a-d beaucoup plus grandes que les pertes que l'on peut enregistrer entre le fond d'un puit de capteur et son expression numérique dans le RAW (d'ailleurs contrairement a ce qui a été dit par je en sais plus qui, le boitier fait des manipulations non-négligeables).

Par contre ces pertes ne sont pas "importantes" du point de vue de l'image, car justement, les choix que l'on fait sont de priviliégier certains aspects de l'image aux dépends d'autres. On peut, par exemple, perdre beaucoup de détails dans les ombres, mais en meme temps éliminer un bruit trop fort (par exemple un fond de théatre). Ou saturer certaines couches a certains endroits (autour d'un soleile couchant) pour mieux rendre les nuances ailleurs (le premier plan).

C'est le fait de faire des choix et d'accepter des pertes irréversibles qui distingue le "négatif"/RAW du "tirage"/JPG/TIF.

Mais fondamentalement, le RAW ou le JPG ne sont que des moyens d'encoder une image; et l'accentuation est toute aussi artificielle (ou pas) qu'elle soit faite sur l'un ou sur l'autre. Par contre, sur le RAW, elle sera plus fine; ou on pourra la pousser plus loin.

Ce qui me fait demander a l'OP: pourquoi poses-tu la question? Une meilleure question serait a mon avis de savoir comment optimiser ton workflow, suivant que tu préferes avoir des résultats de qualités ou des résultats rapides. Je pense que C1 est assez intéressant de ce point de vue car il se prete bien aux deux philosophies. Capture NX2, que j'utilisais avant, était plus ciblé "paufinage de quelques photos d'exception" que traitement de gros volumes.

Benaparis


Citation de: Nikojorj le Mai 04, 2015, 21:23:05
Le fait de proposer des ISO très élevés, au delà des 6400 des 2e et 3e, n'apporte en pratique pas grand chose : comme souvent démontré, au delà d'une certaine limite on a meilleur temps de ne plus monter les ISOs, de sous-exposer et de rattraper au traitement : les ombres sont tout aussi bruitées, et on récupère tout autant de marge du côté des HL (pratique pour bien rendre le halo d'un lampadaire ou de la Lune par exemple).
Après, il y a eu des exemples de raws débruités, mais outre le fait que ça se détecte facilement avec une FFT (et que les quelques astrophotographes qui sont passés au 645z ne s'en plaignent pas trop), c'est a priori passé de mode.

De ce que j'en comprends, l'objet de leurs bidouilles est plus de ne pas rajouter de bruit (diminuer le plus possible le trajet du signal analogique notamment) que d'en enlever.

Je serai bien d'accord avec tout cela mais force est de constater que les résultats ne sont pourtant pas  les mêmes et je ne pense pas que ce soit le filtrage couleur (qualité des filtres) qui soit responsable à lui tout seul.
En revanche là où je suis d'accord ce que pour un capteur donné il y a un rendement donné qui reste fixe, au fabriquant derrière de l'exploiter à sa façon.
Instagram : benjaminddb

Nikojorj

Citation de: Franciscus Corvinus le Mai 05, 2015, 00:42:44
C'est le fait de faire des choix et d'accepter des pertes irréversibles qui distingue le "négatif"/RAW du "tirage"/JPG/TIF.
Entièrement d'accord! Notons d'ailleurs pour pousser au-delà du raisonnable l'analogie argentique que le raw est un négatif pas encore développé...
Citation de: Benaparis le Mai 05, 2015, 09:12:01
Je serai bien d'accord avec tout cela mais force est de constater que les résultats ne sont pourtant pas  les mêmes et je ne pense pas que ce soit le filtrage couleur (qualité des filtres) qui soit responsable à lui tout seul.
Ok, je n'en douterai pas n'ayant pas travaillé de fichiers en question.

jbpfrance

Si je me rappelle bien, le JPG est encodé sur 8 bits, du coup les nuances de couleur deviennent restreintes et du coup, modifier le fichier avec CO a des limites très rapidement atteintes.
Est-ce la même chose sur le TIFF ? (encodage variable)
Peut-on utiliser CO avec de tels fichiers et avec plus de flexibilité ?

Verso92

#30
Citation de: jbpfrance le Mai 14, 2015, 13:10:20
Si je me rappelle bien, le JPG est encodé sur 8 bits, du coup les nuances de couleur deviennent restreintes et du coup, modifier le fichier avec CO a des limites très rapidement atteintes.

Les Jpeg sont effectivement encodés sur 8 bits. De plus, l'algorithme de compression repose entre autre sur un sous-échantillonnage de la chrominance...
Citation de: jbpfrance le Mai 14, 2015, 13:10:20
Est-ce la même chose sur le TIFF ? (encodage variable)

Le TIFF n'est pas compressé (sauf désidératas particuliers) et est codé sur 8 ou 16 bits, au choix.
Citation de: jbpfrance le Mai 14, 2015, 13:10:20
Peut-on utiliser CO avec de tels fichiers et avec plus de flexibilité ?

On peut utiliser C1 avec des fichiers TIFF, oui...
(pour la "flexibilité", je ne suis pas sûr d'avoir compris la question*...)

*il ne faut pas perdre de vue que le TIFF est un fichier déjà développé, à l'inverse du RAW. La "flexibilité" sera donc moindre, si j'ai deviné ce que tu sous-entends en utilisant ce terme...

jbpfrance

par exemple, récupération des hautes lumières ?

jbpfrance

Peut-on développer le RAW en TIFF 16 bits pour le donner sur clé USB et imprimer sur papier à son photographe, au lieu de donner un JPEG compressé ? Ce ne serait pas meilleur ?

Verso92

Citation de: jbpfrance le Mai 14, 2015, 15:39:04
par exemple, récupération des hautes lumières ?

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'un RAW contient les données "brutes" enregistrées par l'appareil. En l'ouvrant dans C1, l'image est développée avec les paramètres par défaut.
Si tu souhaites refaire des modifs par la suite, tu vas repartir des données "brutes" en changeant juste les scripts de développement. Ce qui ne sera pas le cas avec un TIFF, qui contiendra des données déjà développées, donc "gravées dans le marbre"...
Citation de: jbpfrance le Mai 14, 2015, 15:40:47
Peut-on développer le RAW en TIFF 16 bits pour le donner sur clé USB et imprimer sur papier à son photographe, au lieu de donner un JPEG compressé ? Ce ne serait pas meilleur ?

Entre un Jpeg faiblement compressé et un TIFF 16 bits sur une image finalisée, je ne pense pas qu'il y aura de différences majeures...

jbpfrance


Fabricius

Citation de: jbpfrance le Mai 04, 2015, 11:50:08

Du coup, les micro-détails sur RAW, ne sont-ils pas artificiels non plus ?

Ca a été déjà dit ici mais pour obtenir le maximun de détail avec des RAF (puisque j'ai cru comprendre que tu les utilisaient sur le forum fuji) mettre Détail sur 100, dans l'onglet réduction du bruit ; c'est surtout valable pour les basses sensibilités.

esox_13


Verso92