Autoportrait narrativo-conceptuel

Démarré par Ken.ninja, Novembre 12, 2015, 18:42:01

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J-L Vertut

on ne va pas discuter comme cela par post et à distance : c'est trop réducteur

mais essayons d'être rigoureux :
1- je n'ai jamais dit que Leonardo était un sémiologue

2- la sémiologie n'est pas un appui pour l'analyse, c'est un des éléments du langage, identifié depuis plus d'un siècle par Charles Pierce
mais qui a toujours été présent dans le langage
de même que la syntaxe a existé dans toutes les langues bien avant ( des dizaines de milliers d'années ?) que les grammairiens ne la décrivent
et les mots (lexique) ont existé bien avant (autant de dizaines de milliers d'années ?) la réalisation du premier dictionnaire

mais tu sais cela aussi bien que moi ;)

alors je te pose deux simples questions pour mieux comprendre ta démarche :
- pourquoi as-tu inséré un auto-portrait d'Albrecht Dûrer dans ta composition ?
- quel est, pour toi, la place (la fonction) du graphisme dans cette composition

Ken.ninja

Pour être honnête, ce travail est le début d'une réflexion sur la manière de présenter des photos. Comment montrer une photo d'une manière singulière. Le séquence d'image me semble une solution interessante. Faire résonner  l'image avec celles qui l'entourent. Ca m'offre des possibilités et notamment la citation d'autres artistes. Par exemple rappeler que l'auto portrait est un genre, que ma démarche s'inscrit dans une tradition et que je le sais. Mais aussi, comme c'est un autoportrait, que Dürer, Ware, ET Kosuth sont très important dans mon histoire graphique. Les citer, c'est leurs rendre hommage.

J-L Vertut

oui, je comprends
la séquence d'image est d'ailleurs une tendance lourde de la photo actuelle :)

je pense en particulier au dernier bouquin de d'Agata  : "Désordres"
au travail en général de Boltanski
et à l'un des pionniers du genre : Duasne Michals
parmi tant d'autres

et, si l'on y réfléchit, l'incontournable série
("une série homogène de 10 à 2 photographies" demandent les directeurs artistiques)
n'est jamais qu'une séquence particulièrement séquentielle ;)
(Becher, Gurski etc...)

pandragon61

L'étendue de ton champ de connaissance m'épate  JLV.  :)

De mon point de vue.
La notion de série suggère que l'objet produit sort du même moule. Ainsi le travail des Becher, par sa tautologie, est de l'ordre de la série.
La notion de séquence induit l'idée d'un ensemble fragmenté  et ordonné chronologiquement. La production des D. Michals fonctionne souvent en séquence narrative.
Il y a encore la notion de suite.
Les notions s'entremêlent, mais pour moi toutes les séries ne sont pas séquentielles.
Ken
L'idée du  travail en polyptyque me plait bien. ...Comme ça...Je pense à l'autoportrait de  Norman Rokwell travaillant face au miroir, les références ornant le haut de la toile.
Ta réalisation m'accroche moins... Je ne saurais donner d'avis sur cette question.  :)