Les photos de qualité ont encore de beaux jours...

[timouton]

La mue forcée des géants japonais de la photo http://www.20min.ch/ro/multimedia/stories/story/29525772

[P!erre]

Le plus difficile me semble de développer un regard plus critique à la génération montante. La qualité photographique (au sens strictement technique et aussi artistique) peut s'élever grâce aux récentes évolutions technologiques des capteurs et objectifs qui ouvrent d'autres options de prises de vues. Mais pour que la photo de qualité puisse avoir encore de beaux jours, il convient d'avoir un public de connaisseur.

Observons ce qui s'est passé en musique : jamais il n'a été aussi facile d'avoir de bons enregistrements pour un prix donné; pour autant la qualité de la prise de son n'est pas toujours au rendez-vous. La créativité se meurt, et les fichiers sont distribués altérés par une compression excessive, alors que les espaces de stockage et la vitesse de réseaux permet des transferts faciles. La notion de "Hi-Fi", chère aux audiophiles des années 1970 - 1980, a disparu. Les boutiques ont mis la clé sous le paillasson.

Il se passe la même chose en photographie, bien que la dérive soit évidemment différente, à mon avis.

Le maillon faible reste donc celui qui crée (si on peut dire ça comme ça) et celui qui regarde (ou qui écoute si l'on parle de musique). 

[timouton]

Je te rejoins sur cette position.

Alors ce serait un peu comme à l'école. Il faut enseigner via un cours sur les arts, montrer qu'il existe autre chose que les smartphones, que cela existe.
Susciter l'envie

[P!erre]

Ce serait bien justement que cette approche commence à l'école, mais pour ce que je sais, les enfants ont tellement de matières à apprendre qu'il semble impossible de les ouvrir à d'autres horizons...

[Alain 91]

La mue forcée des géants japonais de la photo http://www.20min.ch/ro/multimedia/stories/story/29525772

Ce n'est que le contre coup de l'évolution (révolution ?) post numérique qui se situe autour de l'année 2000. La photo argentique s'est lentement développée du coté des reflex, c'était un marché de spécialistes qui s'adressait à des amateurs ou pros, il y avait aussi une grosse part de compacts mais stable. Avec l'arrivée du numérique déferlent les compacts et l'entrée en course de nouveaux venus, des généralistes de l'électronique grand public (Sony, Samsung, Panasonic, etc ...) naturelement équipés pour faire du numérique, les prix baissent, les volumes augmentent dans des proportions énormes (2011 = 3 fois 2000) à 80% sur les compacts.
Aujourd'hui cette clientèle se retire ou ne se renouvelle pas, la faute aux smartphones que l'on trouve plus pratiques et connectés, sans doute. Le marché va à nouveau se spécialiser, rétrécir, revenir sur les volumes de 2000 mais il va y avoir des dégâts du coté des constructeurs. Ce n'est pas vraiment une mauvaise nouvelle pour la photo, au contraire, simplement une mutation industrielle supplémentaire liée aux nouvelles technologies.

[Alain 91]

Ce serait bien justement que cette approche commence à l'école, mais pour ce que je sais, les enfants ont tellement de matières à apprendre qu'il semble impossible de les ouvrir à d'autres horizons...

L'école a déjà beaucoup de mal avec des matières bien plus 'vitales' pour nos enfants, n'en demandons pas trop. L'éducation est aussi de la responsabilité des parents. A noter quand même que la France est dans le peloton de tête au niveau de la photo, ce ne sont pas les musées, expositions, festivals sur ce thème qui manquent dont beaucoup de gratuits.