Récepteurs GPS Galileo, ou en est on ?

Démarré par olivier1010, Mars 13, 2017, 14:48:33

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olivier1010


Le système GPS européen Galileo est en service officiellement depuis le 15 décembre 2016.

Malgré 10 ans de retard, une dizaine d'horloges atomiques qui tombent bizarrement en panne les une après les autres à bord des satellites (ce qui n'est pas sans rappeler les défaillances des électro-aimants du CERN), le système commence à être opérationnel et devrait l'être totalement d'ici 2020.

Ce qui est un point très positif en terme d'indépendance vis à vis des autres systèmes non européens.
Je pose donc la question : quels sont les intentions des fabricants de matériel photo pour la compatibilité Galileo des GPS intégrés ?

Quels sont les possibilités de mise à jour des matériels actuels ?

Pour l'instant, même les tous derniers modèles de boitiers ne semblent pas intégrer une puce compatible Galileo.

La plupart des GPS professionnels récents, et quelques modèles grand publics en disposent actuellement :

Par exemple :

http://www.usegalileo.eu/EN/inner.html#data=smartphone


Sebas_

Les appareils photos qui prennent le GLONASS en compte ne sont pas legion non plus...
Nikon s'y met timidement: http://www.nikon.com/news/2014/0207_cpx_02.htm

Donc, a mon avis, pas demain la veille.

off7

Citation de: olivier1010 le Mars 13, 2017, 14:48:33

Le système GPS européen Galileo est en service officiellement depuis le 15 décembre 2016.

Malgré 10 ans de retard, une dizaine d'horloges atomiques qui tombent bizarrement en panne les une après les autres à bord des satellites (ce qui n'est pas sans rappeler les défaillances des électro-aimants du CERN), le système commence à être opérationnel et devrait l'être totalement d'ici 2020.

Ce qui est un point très positif en terme d'indépendance vis à vis des autres systèmes non européens.
Je pose donc la question : quels sont les intentions des fabricants de matériel photo pour la compatibilités Galileo des GPS intégrés ?

Quels sont les possibilités de mise à jour des matériels actuels ?

Pour l'instant, même les tous derniers modèles de boitiers ne semblent pas intégrer une puce compatible Galileo.

La plupart des GPS professionnels récents, et quelques modèles grand publics en disposent actuellement :

Par exemple :

http://www.usegalileo.eu/EN/inner.html#data=smartphone

J'ai peu que nos appareils photo soient devenus obsolètes bien avant qu'une puce Galileo soit disponible au grand public. Alors, une mise à jour des appareils actuels, c'est même pas la peine d'y compter

olivier1010

Citation de: off7 le Mars 13, 2017, 15:00:42
J'ai peu que nos appareils photo soient devenus obsolètes bien avant qu'une puce Galileo soit disponible au grand public. Alors, une mise à jour des appareils actuels, c'est même pas la peine d'y compter

Les puces sont disponibles. C'est plus le système Galileo, qui semble ne pas intéresser grand monde. Il faut dire qu'avec le retard accumulé et les pannes à répétition, il y a de quoi se poser des questions sur son avenir...

Comme quoi vouloir faire trop bien...

Le trop bien est l'ennemi du bien. On peut se poser la question : fallait il un système soit disant ultra performant, avec 15 ans de retard, ou bien un système équivalent au GPS livré il y a 15 ans ?

Efficacité ou rêve ?

Ca sert à quoi de savoir si un accident se produit sur le coté gauche ou droit d'une route, si le système n'est pas disponible ? :)


Verso92

Citation de: olivier1010 le Mars 13, 2017, 18:20:17
Les puces sont disponibles. C'est plus le système Galileo, qui semble ne pas intéresser grand monde. Il faut dire qu'avec le retard accumulé et les pannes à répétition, il y a de quoi se poser des questions sur son avenir...

Comme quoi vouloir faire trop bien...

Le trop bien est l'ennemi du bien. On peut se poser la question : fallait il un système soit disant ultra performant, avec 15 ans de retard, ou bien un système équivalent au GPS livré il y a 15 ans ?

Efficacité ou rêve ?

Ca sert à quoi de savoir si un accident se produit sur le coté gauche ou droit d'une route, si le système n'est pas disponible ? :)

Les enjeux stratégiques de Galiléo dépassent (et de loin !) vos petits débats sur les APN...

Lasemainesanglante

Oui, ce n'est pas franchement pour les automobilistes lambda que ça a été développé, et encore moins pour les gadgets du style géolocalisation des photos.

olivier1010

Citation de: Lasemainesanglante le Mars 13, 2017, 21:44:35
Oui, ce n'est pas franchement pour les automobilistes lambda que ça a été développé, et encore moins pour les gadgets du style géolocalisation des photos.

Le but est d'avoir un système équivalent au GPS américain, mais indépendant des US et contrôlé par des institutions civiles européennes.

Le caractère stratégique (militairement parlant) n'est donc pas le principal intérêt, Galileo devait permettre des tas de nouvelles fonctionnalités pour les civiles. Pour l'instant, même la fonctionnalité de base (la géolocalisation) ne fonctionne pas en permanence il me semble, les récepteurs ne sont pas légions, et les constructeurs de matériels divers, comme les automobiles, ne semblent pas s'en soucier jusqu'à maintenant.

C'est bien dommage... les systèmes GPS et Glonass sont peut être moins performants et moins ouverts, mais ils fonctionnent...

Cela n'empêche pas de se soucier du support de Galileo dans le matériel qu'on achète, car apparemment, Galileo devrait être pleinement fonctionnel en 2020.

Il faut savoir aussi qu'un récepteur multi systèmes, GPS, Glonass et Galileo, permet d'obtenir une meilleure continuité de réception en décodant simultanément les signaux des trois constellations de satellites. Rien qu'à ce titre, la compatibilité Galileo est très intéressante, pour une meilleure couverture en zone de réception difficile.

FredEspagne

De nombreux smartphones font déjà la triplette : GPS, Glonass et Beidu (GPS chinois) et arrivent ainsi à une précision de 3-4 m.
Pour Galileo, c'est mal parti: les problèmes d'horloge des satellites vont nécessiter le remplacement des satellites et occasionner d'autres retards et dépassements de budget. En période de restriction budgétaire, j'ai une crainte très sérieuse que ce programme ne meure en évitant de faire trop de bruit.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

restoc

#8
Citation de: FredEspagne le Mars 14, 2017, 07:41:01
De nombreux smartphones font déjà la triplette : GPS, Glonass et Beidu (GPS chinois) et arrivent ainsi à une précision de 3-4 m.
Pour Galileo, c'est mal parti: les problèmes d'horloge des satellites vont nécessiter le remplacement des satellites et occasionner d'autres retards et dépassements de budget. En période de restriction budgétaire, j'ai une crainte très sérieuse que ce programme ne meure en évitant de faire trop de bruit.

-Ce n'est pas en additionnant les systèmes GPS à précision 10 m chacun ( dont deux ont une disponibilité non continue et non universelle) qu'on obtient 3 ou 4 métres en service garanti au niveau d'un terminal léger.
Mais comme au loto rien n'interdit de gagner de temps en temps ....  ;)

-Le service Galileo actuel n'est évidemment pas interrompu car aucun des satellites n'a ses 4 horloges en panne : sur chaque satellite Galileo il y a 4 horloges atomiques de 2 conceptions différentes ( deux à hydrogène  et 2 à rubidium.  Deux en redondance " chaude" donc instantannée). Manifestement ils avaient prévu que ces composants pouvaient être fragiles.

.


jmd2

Citation de: restoc le Mars 14, 2017, 08:49:50
-Ce n'est pas en additionnant les systèmes GPS à précision 10 m chacun

et pourquoi non ?
du point de vue des statistiques, ce serait l'inverse. Plus on a de points de mesure, avec des systèmes différents ou des systèmes identiques, plus on est précis.

olivier1010

#10
Citation de: restoc le Mars 14, 2017, 08:49:50
-Ce n'est pas en additionnant les systèmes GPS à précision 10 m chacun ( dont deux ont une disponibilité non continue et non universelle) qu'on obtient 3 ou 4 métres en service garanti au niveau d'un terminal léger.
Mais comme au loto rien n'interdit de gagner de temps en temps ....  ;)

-Le service Galileo actuel n'est évidemment pas interrompu car aucun des satellites n'a ses 4 horloges en panne : sur chaque satellite Galileo il y a 4 horloges atomiques de 2 conceptions différentes ( deux à hydrogène  et 2 à rubidium.  Deux en redondance " chaude" donc instantannée). Manifestement ils avaient prévu que ces composants pouvaient être fragiles.


Pour la précision, on est plutôt à 2m actuellement sur le système GPS avec l'augmentation de précision par correction locale (SBAS) émise par un satellite géostationnaire (WAAS ou EGNOS). Cet augmentation de précision est disponible sur l'Europe depuis juillet 2005, et activée par défaut sur beaucoup de récepteurs. D'autre part, augmenter le nombre de satellites permet d'augmenter la précision, par moyennage. C'est très visible lorsque peu de satellites sont en vue, et que d'autres arrivent rapidement. La précision augmente instantanément.

L'intérêt de recevoir plusieurs constellations de satellites est de pouvoir lever plus facilement l'incertitude en cas de réception difficile, multipathing par exemple, en rejetant les signaux hors tolérance par rapport à la moyenne de la solution calculée sur les autres satellites.

Lorsque seulement 5 ou 6 satellites sont en vue, une simple réflexion du signal d'un satellite sur un mur, un bâtiment, ou une surface inclinée du relief peu provoquer des déviations de la géolocalisation de plusieurs dizaines voir centaines de mètres. Je l'ai vérifié par moi même en tant que testeur sur un système GPS embarqué.

Recevoir une constellation de satellites supplémentaire, veut dire typiquement au moins 5 ou 6 satellites ajoutés dans le calcul de la solution, ce qui réduit considérablement les erreurs en zone de réception difficile, et donc augmente considérablement la fiabilité et la précision de la position dans ces zones.

Ces zones de réception difficiles ne concernent pas seulement les villes (présence de bâtiments), mais aussi les régions ou le relief est accentué, par exemple typiquement pour le secours et le positionnement en région montagneuse, ou en sous bois où les réflexions et les atténuations causées par les arbres posent également problème.

Donc je maintiens que recevoir un système de positionnement supplémentaire est un plus pour la navigation, le secours et le positionnement de précision (cartographie, travaux, agriculture...), même si la plupart des récepteurs GPS récents peuvent déjà en recevoir deux en Europe (GPS et Glonass). Sur ces nouveaux récepteurs double constellation, on voit déjà une nette amélioration de la fiabilité de la géolocalisation en zone difficile.

Quelqu'un ici dispose t'il d'un récepteur Galileo ? Est ce que la réception est fiable et continue actuellement ? Difficile de trouver des infos sur le sujet, Google ne retourne pas grand chose, Galileo semble avoir disparu de leur radar depuis 2 ou 3 ans.

Vous pensez réellement que Galileo pourrait être abandonné, avec un budget global de 13 milliards d'euro dont 2.45 milliards pour la France ?

Infos tirées de cette page :

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/combien-va-couter-le-programme-galileo-a-l-europe-546146.html
Si le projet s'éteint cela signerait la fin d'une Europe indépendante, militairement parlant, le positionnement étant stratégique pour le guidage.

D'autre part au niveau civil, le développement de la voiture autonome nécessite un système de positionnement le plus fiable possible et de préférence indépendant. L'arrêt de Galileo serait une catastrophe pour ce marché en Europe.

A travers les lenteurs et l'inefficacité du développement de Galileo, notamment des prises de risques inconsidérées avec des horloges non éprouvées qui tombent en panne les unes après les autres, tout cela pour obtenir une précision somme toutes similaire au système GPS, on peut se demander si l'Europe, et ses pays participants, ne devraient pas se remettre en cause et choisir la voie de l'efficacité plutôt que celle du rêve et du gaspillage.

J'ai une horloge au Rubidium qui a tourné pendant des années, elle n'est jamais tombée en panne, coute quelques centaines d'euros, et sa précision suffit certainement pour un satellite de géolocalisation... Pourquoi avoir choisi la même société pour fournir toutes les horloges ? Alors que chaque satellite dispose de 4 horloges, dont 3 en redondance, il eut été judicieux il me semble d'utiliser au moins deux constructeurs différents, ne serait ce que pour des raisons d'indépendance. Bref... Peut être aime t'on un peu trop jouer au loto ici.
Quelques infos relativement récentes :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/12/16/les-belles-promesses-de-galileo_5050077_3232.html

Espérons donc que Galileo rentrera rapidement en phase d'exploitation :)


restoc

Citation de: olivier1010 le Mars 14, 2017, 11:06:07
Pour la précision, on est plutôt à 2m actuellement sur le système GPS avec l'augmentation de précision par correction locale (SBAS) émise par un satellite géostationnaire (WAAS ou EGNOS). Cet augmentation de précision est disponible sur l'Europe depuis juillet 2005, et activée par défaut sur beaucoup de récepteurs. D'autre part, augmenter le nombre de satellites permet d'augmenter la précision, par moyennage. C'est très visible lorsque peu de satellites sont en vue, et que d'autres arrivent rapidement. La précision augmente instantanément.
Belle compilation mais il ne faut pas confondre la précision garantie par les systèmes et la précision qu'on peut atteindre par une suite de hasards heureux. Sinon dans ce cas il faut dire aussi :  lorsque la configuration des staellites, de lionosphère et du terrain sont défavorables alors on est à 100 mètres et encore pas partout sur la planète.
On a déjà traité le sujet en profondeur et,  entre garantie et heureux hasards, il y a toujours la différence de fond de la question qui tue:

Avec un GPS et les 3 systèmes GPS, Glonass, Beidou (hors Galileo), les yeux bandés au bord d'une falaise,  tu fais confiance à quoi pour avancer : aux spécifications  garanties à 10 m ou au heureux hasard  ??. 

C'est bête , mais çà fait de suite une grosse différence de point de vue non ?

L'addition des systèmes ( satellites) n'augmente en rien la précision finale : elle n'augmente que la chance de faire une localisation plus rapide et de l'affiner un peu plus vite dans les limites de chaque système. En ce sens c'est un plus mais pas un miracle qui augmente la précision.

Seuls les GPS de précision DGPS du type des géométres dans la rue avec antenne et calculateurs) dans la gamme 7000 10000 Euros minimum utilisant des stations au sol en plus des satellites permettent d'obtenir des précisions garantie métriques et sub métriques ... et encore pas tout le temps selon l'environnement et l'endroit où on est sur la planète.


olivier1010

Citation de: restoc le Mars 14, 2017, 15:42:54
Belle compilation mais il ne faut pas confondre la précision garantie par les systèmes et la précision qu'on peut atteindre par une suite de hasards heureux. Sinon dans ce cas il faut dire aussi :  lorsque la configuration des staellites, de lionosphère et du terrain sont défavorables alors on est à 100 mètres et encore pas partout sur la planète.
On a déjà traité le sujet en profondeur et,  entre garantie et heureux hasards, il y a toujours la différence de fond de la question qui tue:

Avec un GPS et les 3 systèmes GPS, Glonass, Beidou (hors Galileo), les yeux bandés au bord d'une falaise,  tu fais confiance à quoi pour avancer : aux spécifications  garanties à 10 m ou au heureux hasard  ??. 

C'est bête , mais çà fait de suite une grosse différence de point de vue non ?

L'addition des systèmes ( satellites) n'augmente en rien la précision finale : elle n'augmente que la chance de faire une localisation plus rapide et de l'affiner un peu plus vite dans les limites de chaque système. En ce sens c'est un plus mais pas un miracle qui augmente la précision.

Seuls les GPS de précision DGPS du type des géométres dans la rue avec antenne et calculateurs) dans la gamme 7000 10000 Euros minimum utilisant des stations au sol en plus des satellites permettent d'obtenir des précisions garantie métriques et sub métriques ... et encore pas tout le temps selon l'environnement et l'endroit où on est sur la planète.

Je suis d'accord. Mais la vie en pratique est une succession de heureux hasards, et de malheureuses déconvenues. Comme ces horloges atomiques qui tombent en panne les unes après les autres :)

Dans ce sens il faut mieux avoir trois systèmes, dont un qui nous appartient, plutôt que deux. D'ailleurs il y a 4 horloges atomiques dans chaque satellite :)

Pour quelle raison ?

La Nasa a compris cela depuis longtemps, rechercher la fiabilité totale est un doux rêve. Ne pas mettre tous ces œufs dans le même panier est un concept qui fonctionne mieux, globalement.

restoc

Sur de si petites séries  aussi techniques et artisanales, personne ne prendra le risque de multiplier les sources en orbite : au lieu d'un type de panne on en aura plusieurs à identifier et gérer et là plus rien n'est contrôlable. Dans le cas de Galileo le pb est celui du seul maître d'œuvre l'ESA qui manifestement n'a pas requalifié suffisamment  la série alors que les 4 satellites prototype n'ont pas eu de pb. Donc l'avantage sera un circuit court : Client-maitre d'ouvrage maitre d'œuvre : ESA et 1 seul fournisseur d'un seul composant et une seule série de fab. Cà devrait être très gérable.

olivier1010

#14
Citation de: restoc le Mars 14, 2017, 17:06:58
Sur de si petites séries  aussi techniques et artisanales, personne ne prendra le risque de multiplier les sources en orbite : au lieu d'un type de panne on en aura plusieurs à identifier et gérer et là plus rien n'est contrôlable. Dans le cas de Galileo le pb est celui du seul maître d'œuvre l'ESA qui manifestement n'a pas requalifié suffisamment  la série alors que les 4 satellites prototype n'ont pas eu de pb. Donc l'avantage sera un circuit court : Client-maitre d'ouvrage maitre d'œuvre : ESA et 1 seul fournisseur d'un seul composant et une seule série de fab. Cà devrait être très gérable.

A noter que sur un satellite Indien, les trois horloges, de la même source (Spectratime), sont tombées en panne. Ce qui imposa le lancement d'un satellite de remplacement.

http://gpsworld.com/3-atomic-clocks-fail-on-1-indian-satellite-replacement-prepped/

Sur la constellation Galileo, sur les 10 horloges en panne, 7 sont des horloges maser à hydrogène, plus précises que les horloges au rubidium.

http://spacenews.com/rash-of-galileo-clock-failures-cast-doubt-on-timing-of-upcoming-launches/
Quelqu'un connait il le taux de pannes des horloges sur les satellites d'autres systèmes ou d'autres pays ?

olivier1010

Citation de: restoc le Mars 14, 2017, 17:06:58
Sur de si petites séries  aussi techniques et artisanales, personne ne prendra le risque de multiplier les sources en orbite : au lieu d'un type de panne on en aura plusieurs à identifier et gérer et là plus rien n'est contrôlable. Dans le cas de Galileo le pb est celui du seul maître d'œuvre l'ESA qui manifestement n'a pas requalifié suffisamment  la série alors que les 4 satellites prototype n'ont pas eu de pb. Donc l'avantage sera un circuit court : Client-maitre d'ouvrage maitre d'œuvre : ESA et 1 seul fournisseur d'un seul composant et une seule série de fab. Cà devrait être très gérable.

Ca devrait être très gérable, oui, en théorie. En pratique il y a 10 horloges en panne et personne ne sait pour quelle raison. Je ne vois pas où est l'intérêt d'avoir une seule source dans ce cas de figure.


FredEspagne

Certaines réflexions ci-dessus me font penser aux dires d'un matheux qui affirme (avec raisonnement mathématique) qu'une montre arrêtée est plus utile qu'une montre qui retarde d'une seconde par jour qui, elle, n'indiquera l'heure exacte que tous les 43200 jours.
Tout un chacun préfèrera l'autre solution, pas vous?  ;)

Comme dit précédemment, quand on reçoit plus d'informations, plus on affine le résultat et les marins le savaient très bien avant que le GPS ne soit inventé qui multipliaient les visées pour avoir une meilleure précision pour calculer leur position.
Les premiers GPS utilisés dans la marine dans les années 80 prenaient la dimension d'une armoire de 2 x 2 m sur 50 cm de profondeur, la lecture se faisant sur un écran avec indication de la longitude et de la latitude sur deux lignes (degrés, minutes, secondes).
Pour plus d'information sur le GPS voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Global_Positioning_System
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

restoc

Citation de: olivier1010 le Mars 14, 2017, 19:53:17
Ca devrait être très gérable, oui, en théorie. En pratique il y a 10 horloges en panne et personne ne sait pour quelle raison. Je ne vois pas où est l'intérêt d'avoir une seule source dans ce cas de figure.

L'intérêt c'est que tu aurais peut être aussi 4 horloges en rideau mais avec 4 types de pannes différents , 4 contrats différents , dans 4 pays différents (Europe oblige). Et là tu dis adieu à Galileo.

La panne est a peu prés identifiée ( court circuit sur un module électronique intervenu sur la production en série et pas sur les prototypes).


olivier1010


Pour les curieux, quelques infos sur l'horloge à hydrogène en cause (PHM, Passive Hydrogen Maser) et ses procédures de test au sol :

http://www.spectratime.com/uploads/documents/ispace/SPHM_lifetime_data.pdf

Sur 7 horloges en panne, une a pu redémarrer. il ne s'agirait donc pas de la même panne sur celle-ci, à moins qu'elle soit dans une zone de fonctionnement limite qui a permis par chance un redémarrage, alors que les autres, en dehors des tolérances, ou réellement en panne, n'ont pu redémarrer.
Il s'agirait d'un court-circuit à quel niveau ? Pourquoi n'avait il aucune influence au sol ?

restoc

Là tu es parti dans un trip pour te faire plaisir à coup de morceaux de communiqués et d'hypothèses et de bribes de doc.

Imagines qu'entre l'équipe projet de l'ESA et celles des différents industriels concernés dont l'intégrateur/maitre d'œuvre principal et les sous traitants impliqués dans l'horloge atomique et les responsables de la plateforme satellite qui s'y interface,  il y a au moins une centaine de gugusses de très haut niveau en spatial qui sont sur la brèche. Et eux ont toutes les billes en mains en temps réel, les bancs de tests et les exemplaires de vol des horloges des futurs satellites et les protos pour comparaison, des simulateurs etc.

De toute façon ils vont publier obligatoirement des revues d'étapes et un communiqué final public, puisque c'est de l'argent public européen, qui indiquera les problèmes, les solutions de contournement prévues à court terme pour maintenir le service, les solutions curatives sur les exemplaires à lancer en 2017 et 2018 et s'il y a besoin de prévoir qqs satellites redondants en spare. Et bien sûr l'impact budget s'il y en a un.

Bref laissons les faire leur job.

olivier1010

Donc Galileo devrait prendre son envol rapidement théoriquement. Selon le taux de panne observé, les horloges Rubidium sont nettement plus fiables, même si toutes les horloges maser à hydrogène tombent en panne, le système fonctionnerait donc avec une précision dégradée, mais fonctionnerait.
Pour info l'application pour iPhone "GNSS View" permet de voir tous les réseaux envoyant un signal, dont GALILEO, ainsi que les satellites d'augmentation de précision SBAS.

Par contre, il semble que même l'Iphone 7 ne soit pas capable d'utiliser Galileo  :(

Pourtant, la puce utilisé, la BCM4774, serait compatible Galileo.
Un téléphone compatible Galileo : le Aquaris X5 Plus (de la marque Espagnole BQ).


olivier1010

L'intérêt d'utiliser plusieurs constellations en même temps : la répartition des satellites, en azimut et élévation, est nettement plus dense et plus large.

Avoir plus de satellites, plus écartés les uns des autres permet d'obtenir une meilleure précision.

Sur l'image ci-dessous on reçoit 50 satellites en même temps, avec une dilution de précision horizontale (HDOP) de 0.56, ce qui est bien meilleur que si l'on reçoit une seule constellation. Avec une seule constellation la HDOP descend rarement en dessous de 1.

Si on ajoute des obstacles abaissant la qualité de réception, lorsque plusieurs constellation sont reçues simultanément, la HDOP restera souvent satisfaisante, alors qu'elle peut facilement s'écrouler avec une seule constellation reçue.

On peut constater cela avec un GPS récent pouvant recevoir simultanément deux ou plusieurs constellations, il suffit de se mettre sur l'écran de visualisation des satellites et de regarder l'évolution des valeurs de précision tout en suivant un parcours avec des obstructions.

Pour la prise de vue ou le géo-référencement par drone par exemple, il est indéniable que l'utilisation d'un GPS multi constellations apporte une fiabilité de positionnement supérieure.

D'où l'intérêt de disposer d'un Galileo fonctionnel, pour des applications civiles, entre autres.


Alain OLIVIER

Pas de FF à 50 ans, vie ratée !

pense_bete

Citation de: restoc le Mars 14, 2017, 23:12:56
Là tu es parti dans un trip pour te faire plaisir à coup de morceaux de communiqués et d'hypothèses et de bribes de doc.

Imagines qu'entre l'équipe projet de l'ESA et celles des différents industriels concernés dont l'intégrateur/maitre d'œuvre principal et les sous traitants impliqués dans l'horloge atomique et les responsables de la plateforme satellite qui s'y interface,  il y a au moins une centaine de gugusses de très haut niveau en spatial qui sont sur la brèche. Et eux ont toutes les billes en mains en temps réel, les bancs de tests et les exemplaires de vol des horloges des futurs satellites et les protos pour comparaison, des simulateurs etc.

De toute façon ils vont publier obligatoirement des revues d'étapes et un communiqué final public, puisque c'est de l'argent public européen, qui indiquera les problèmes, les solutions de contournement prévues à court terme pour maintenir le service, les solutions curatives sur les exemplaires à lancer en 2017 et 2018 et s'il y a besoin de prévoir qqs satellites redondants en spare. Et bien sûr l'impact budget s'il y en a un.

Bref laissons les faire leur job.


l'expérience montre qu'en fait il doit y avoir 5 personnes à essayer de résoudre le problème techniquement, et une centaine de bozos à communiquer, manager, prévoir, planifier, présenter autour d'eux.

quand à avoir toutes les billes en main, c'est une vue de l'esprit qui me laisse perperplexe.

restoc

Citation de: olivier1010 le Mars 15, 2017, 12:30:32
Donc Galileo devrait prendre son envol rapidement théoriquement.

Cà c'est un autre pb sur lequel je ne miserai pas un Euro à cause du contexte très politique de Galileo.
Le pb n'est pas la panne probablement mineure et contournable. Le pb est dans la confiance commerciale perdue si on laisse des suspicions en orbite . Donc dans le déploiement complet et efficace de Galileo.

Qui va être déclaré responsable s'il s'avère que la série de 14 après les 4 protos risque d'être affectée : le fabricant allemand ( la société OVH), l'ESA en tant que maitre d'ouvrage et expert des gouvernements  ? .

Cà vous intéresse forcément : dans un cas c'est l'Allemagne qui paiera le dédommagement , dans l'autre (ESA) c'est nous !! Et le dédommagement sera en milliards d'Euros si le programme foire !

(Inutile de vous précipiter à changer de smartphone avant le communiqué final).

olivier1010

#25
Citation de: restoc le Mars 14, 2017, 23:12:56
Là tu es parti dans un trip pour te faire plaisir à coup de morceaux de communiqués et d'hypothèses et de bribes de doc.

Imagines qu'entre l'équipe projet de l'ESA et celles des différents industriels concernés dont l'intégrateur/maitre d'œuvre principal et les sous traitants impliqués dans l'horloge atomique et les responsables de la plateforme satellite qui s'y interface,  il y a au moins une centaine de gugusses de très haut niveau en spatial qui sont sur la brèche. Et eux ont toutes les billes en mains en temps réel, les bancs de tests et les exemplaires de vol des horloges des futurs satellites et les protos pour comparaison, des simulateurs etc.

De toute façon ils vont publier obligatoirement des revues d'étapes et un communiqué final public, puisque c'est de l'argent public européen, qui indiquera les problèmes, les solutions de contournement prévues à court terme pour maintenir le service, les solutions curatives sur les exemplaires à lancer en 2017 et 2018 et s'il y a besoin de prévoir qqs satellites redondants en spare. Et bien sûr l'impact budget s'il y en a un.

Bref laissons les faire leur job.


Dommage, il aurait fallu une paire de gusses avec un niveau un peu plus élevé, à la conception ou la fabrication pour que les horloges fonctionnent :)

Comme quoi le très haut niveau n'est pas toujours suffisant pour réussir, il faut aussi un peu de chance avec une pincée de bon sens. C'est peut être ce qu'il manque en Europe :)

Espérons qu'avec trois fois le budget initial prévu, 13 ans de retard, cela ne tombera pas à l'eau. Parce que ça ferait cher de la baignade.
Le rapport de la cour de comptes du 26/01/2016 :

Citation26/01/2016 Industrie cour des comptes

La Cour des comptes rend public, le 26 janvier 2016, un référé sur la contribution de la France aux programmes européens Galileo et EGNOS de radionavigation par satellite. En rappelant le caractère stratégique de cet équivalent européen du GPS américain, la Cour fait état de retards et de surcoûts importants, mais explicables, dans la conduite des deux programmes. Elle constate des progrès inégaux dans la préparation de l'offre de services, alors qu'EGNOS est opérationnel depuis 2009 et que Galileo devrait commencer à l'être en 2017. Elle souligne par ailleurs l'absence de stratégie industrielle spatiale au niveau européen et la fragilité de la contribution industrielle française. Le risque existe que la France ne tire pas suffisamment parti de Galileo et d'EGNOS, après en avoir été pourtant le premier et le plus tenace promoteur. Enfin, la gouvernance de ces programmes, jugée problématique, doit être améliorée.

Les détails :

https://www.ccomptes.fr/content/download/88658/2109802/version/2/file/20160126-refere-S2015-0508-Galileo-EGNOS.pdf

https://www.ccomptes.fr/content/download/89080/2115315/version/4/file/20160126-refere-S2015-0508-Galileo-EGNOS-reponse-PM.pdf
Et en 2009 :

http://www.20minutes.fr/economie/551349-20090629-economie-galileo-etrille-par-la-cour-des-comptes-europeenne


FredEspagne

Citation de: restoc le Mars 15, 2017, 19:27:43
Cà c'est un autre pb sur lequel je ne miserai pas un Euro à cause du contexte très politique de Galileo.
Le pb n'est pas la panne probablement mineure et contournable. Le pb est dans la confiance commerciale perdue si on laisse des suspicions en orbite . Donc dans le déploiement complet et efficace de Galileo.


Qui va être déclaré responsable s'il s'avère que la série de 14 après les 4 protos risque d'être affectée : le fabricant allemand ( la société OVH), l'ESA en tant que maitre d'ouvrage et expert des gouvernements  ? .

Cà vous intéresse forcément : dans un cas c'est l'Allemagne qui paiera le dédommagement , dans l'autre (ESA) c'est nous !! Et le dédommagement sera en milliards d'Euros si le programme foire !

(Inutile de vous précipiter à changer de smartphone avant le communiqué final).


Ça, c'est ce que j'appelle une retraite prudente. Tu nous as fait une défense bec et ongles de Galileo et maintenant tu doutes...

Je ne suis pas le seul à penser que la supposée précision est atteinte en cumulant les réseaux GPS, Glonass et Beidou. Le côté stratégique du programme est un peu éclipsé par certains programmes coopératifs dans l'aérospatial qui perdurent malgré les tensions internationales. Il eût été plus judicieux d'améliorer l'existant que de se lancer dans un programme coûteux pour les contribuables qui n'apporte pas grand chose dans les faits. La mutualisation des grands projets à l'échelle mondiale permet de faire des économies.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

olivier1010

Citation de: Alain OLIVIER le Mars 15, 2017, 13:25:03
Pourrais-tu nous préciser ton "profil" professionnel stp ?

Je suis technicien en maintenance, avec quelques connaissances en photo, et quelques excursions dans divers projets collaboratif dont notamment Arducopter (tests et programmation) et le logiciel Mach3 (tests).

J'ai également quelques connaissances dans le domaine des horloges et de la mesure de leur précision, ayant réalisé de A à Z une horloge optionnellement pilotée par DCF77. J'ai notamment une horloge Rubidium qui m'a servit d'étalon pour son réglage, ainsi qu'une horloge quartz compensée par GPS.


Alain OLIVIER

Pas de FF à 50 ans, vie ratée !

Bernard2

Citation de: FredEspagne le Mars 16, 2017, 07:12:18
Ça, c'est ce que j'appelle une retraite prudente. Tu nous as fait une défense bec et ongles de Galileo et maintenant tu doutes...

Je ne suis pas le seul à penser que la supposée précision est atteinte en cumulant les réseaux GPS, Glonass et Beidou. Le côté stratégique du programme est un peu éclipsé par certains programmes coopératifs dans l'aérospatial qui perdurent malgré les tensions internationales. Il eût été plus judicieux d'améliorer l'existant que de se lancer dans un programme coûteux pour les contribuables qui n'apporte pas grand chose dans les faits. La mutualisation des grands projets à l'échelle mondiale permet de faire des économies.
Certes se lancer dans des projets difficiles est risqué mais abandonner à cause du risque n'est pas très glorieux.
Les projets aérospatiaux (airbus, ariane) persistent parceque les étapes les plus délicates sont passées. Il est facile à posteriori de mettre en avant des projets aboutis et "adultes" sans tenir comptes difficultés qu'ils ont connus pour arriver à cette maturité.
Le projet Galiléo comme d'autres apporte l'indépendance et l'expérience technologique.
Pourquoi la Chine et la Russie ont-elles voulu leur propre système plutôt que confier leur indépendance militaire et scientifique et leur expérience technologique aux autres?

dio

Citation de: FredEspagne le Mars 16, 2017, 07:12:18
Je ne suis pas le seul à penser que la supposée précision est atteinte en cumulant les réseaux GPS, Glonass ...

Oui la précision est fonction du nombre de sattellites "vus" et comme d'hab elle augmente en fonction de la racine carrée de ce nombre (en supposant qu'ils soient tous aussi précis).

Si je me souviens bien des arguments avancés au début de Galiléo, il y a plus d'une décade, il y avait :

- l'indépendance par rapport aux américains, car ils se réservent le droit de dégrader la précision de leur signal quand ils le veulent.

-augmentation de la précision (horloges plus précises ?).

- meilleure couverture.

Evidemment le premier point est essentiel et justifie le projet à lui tout seul.  On voit bien comment des démocraties amies peuvent basculer du jour au lendemain dans des comportements irrationnels  et agressifs.
Niveau photo BAC  ... La réalité du monde est partiellement inaccessible

jmd2

Citation de: dio le Mars 16, 2017, 21:07:03
On voit bien comment des démocraties amies peuvent basculer du jour au lendemain dans des comportements irrationnels  et agressifs.


on se méfie naturellement des ses ennemis, mais il ne faut jamais oublier de se méfier de ses amis, fussent-ils des "démocraties".

ceci dit, les USA ont toujours été des alliés de la France. Heureusement. Même s'il y a eu des tiraillements (période De Gaulle en particulier).
l'inverse n'a pas toujours été vrai ! En Irak par exemple.

FredEspagne

J'ai la faiblesse de penser que la coopération internationale est préférable. Un exemple: l'ISS. Si on veut envoyer des gens sur Mars, sans une coopération internationale, ce ne sera pas possible. Avec le blondinet peroxydé à la Maison Blanche, on va perdre 4 ans et c'est bien dommage.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

jmd2

Citation de: FredEspagne le Mars 17, 2017, 09:18:36
J'ai la faiblesse de penser que la coopération internationale est préférable. Un exemple: l'ISS. Si on veut envoyer des gens sur Mars, sans une coopération internationale, ce ne sera pas possible. Avec le blondinet peroxydé à la Maison Blanche, on va perdre 4 ans et c'est bien dommage.

tu es donc profondément persuadé que les USA sont incontournables.
inversement, eux sont profondément persuadés qu'ils n'ont besoin de personne, surtout pas de la France.

et si on faisait sans eux ? on s'affranchit de leurs choix politiques.

olivier1010

Citation de: FredEspagne le Mars 17, 2017, 09:18:36
J'ai la faiblesse de penser que la coopération internationale est préférable. Un exemple: l'ISS. Si on veut envoyer des gens sur Mars, sans une coopération internationale, ce ne sera pas possible. Avec le blondinet peroxydé à la Maison Blanche, on va perdre 4 ans et c'est bien dommage.

Il me semble aussi que c'est indispensable, surtout à l'heure des problèmes de ressources et de climat que connait la terre.

La recherche d'un intérêt commun, est peut être un terme plus en rapport avec la réalité du comportement humain.

Voir ce que dit l'histoire récente à ce sujet :

https://fr.vikidia.org/wiki/Plan_Marshall


restoc

Citation de: dio le Mars 16, 2017, 21:07:03
Oui la précision est fonction du nombre de sattellites "vus" et comme d'hab elle augmente en fonction de la racine carrée de ce nombre (en supposant qu'ils soient tous aussi précis).

Non dans la réalité : un terminal léger type puce GPS dans un APN ne peut à un moment donné que traiter 6 ou 8 satellites au max.
La précision donnée par les opérateurs 5 à 10 m correspond à ce cas idéal : il faut en plus que les satellites reçus soient sur des bases géométriques idéales d'orbite.
Il peut y en avoir 30 en visibilité çà ne change rien à la précision, d'ailleurs il suffit de voir que parfois avec 3 satellites seulement on a parfois une meilleure localisation qu'avec 6 et qu'en attendant pour être sûr d'avoir 15 passages la localisation peut se dégrader à la fin).

Il en va évidemment autrement des GPS pro multicanaux et en système DGPRS. Pas de problème tu achètes un terminal TRIMBLE. ce sont les meilleurs.

jmd2

ce qui soude des communautés entre elles, c'est plus sûrement la peur commune que l'intérêt commun.

l'Europe est née de la peur*(face à l'URSS). Maintenant que cette peur a disparu, l'Europe se fissure.
Mais ça peut revenir, face à un danger commun.

* même si les intentions officielles étaient autres, les populations, elles, ont adhéré au projet d'union par peur et non par enthousiasme économique.

restoc

Citation de: FredEspagne le Mars 17, 2017, 09:18:36
J'ai la faiblesse de penser que la coopération internationale est préférable. Un exemple: l'ISS. Si on veut envoyer des gens sur Mars, sans une coopération internationale, ce ne sera pas possible. Avec le blondinet peroxydé à la Maison Blanche, on va perdre 4 ans et c'est bien dommage.

En matière stratégique la coopération n'est pas une option. Pour les USA, la Chine, la Russie  la localisation et l'observation sont des outils  de souveraineté planétaire. C'est non négociable pour eux.

Il est clair que les visées expansionnistes de MM Poutine, Trump et de la Chine sont le meilleur garant pour forcer le Européens à finir Galileo.

dio

Citation de: restoc le Mars 17, 2017, 10:54:05
un terminal léger type puce GPS dans un APN ne peut à un moment donné que traiter 6 ou 8 satellites au max.

Évidemment, connaitre la position d'un boitier à 5 mm près sur la surface de la planète c'est excessif par rapport aux besoins de la photo telle qu'elle est habituellement pratiquée dans ce forum.

Bien avant la précision de la localisation, il y a des choses qui me seraient fort utiles :

- une boussole électronique pour enregistrer le gisement de la visée
- une option GPS intégré à l'intérieur des boîtiers ou a défaut lire les coordonnées sur le téléphone
- enregistrer la distance de mise au point (par exemple DxO ne l'exploite pas dans les exifs Sony)
- les angles en tangage et roulis (je crois que Pentax le fait)

Et des batteries capables de gérer tout ça pendant un temps suffisant.
Niveau photo BAC  ... La réalité du monde est partiellement inaccessible

jmd2

Citation de: dio le Mars 19, 2017, 11:59:52
Évidemment, connaitre la position d'un boitier à 5 mm près sur la surface de la planète c'est excessif par rapport aux besoins de la photo telle qu'elle est habituellement pratiquée dans ce forum.

Bien avant la précision de la localisation, il y a des choses qui me seraient fort utiles :

- une boussole électronique pour enregistrer le gisement de la visée
- une option GPS intégré à l'intérieur des boîtiers ou a défaut lire les coordonnées sur le téléphone
- enregistrer la distance de mise au point (par exemple DxO ne l'exploite pas dans les exifs Sony)
- les angles en tangage et roulis (je crois que Pentax le fait)

Et des batteries capables de gérer tout ça pendant un temps suffisant.

+1
mais pour la batterie, il suffit d'en acheter 1 ou 2 de plus.

olivier1010

Citation de: dio le Mars 19, 2017, 11:59:52
Évidemment, connaitre la position d'un boitier à 5 mm près sur la surface de la planète c'est excessif par rapport aux besoins de la photo telle qu'elle est habituellement pratiquée dans ce forum.

Bien avant la précision de la localisation, il y a des choses qui me seraient fort utiles :

- une boussole électronique pour enregistrer le gisement de la visée
- une option GPS intégré à l'intérieur des boîtiers ou a défaut lire les coordonnées sur le téléphone
- enregistrer la distance de mise au point (par exemple DxO ne l'exploite pas dans les exifs Sony)
- les angles en tangage et roulis (je crois que Pentax le fait)

Et des batteries capables de gérer tout ça pendant un temps suffisant.

La boussole pour l'azimut ça existe déjà, en tout cas chez Canon, il y a le GPS externe GP-E2 qui fait ça :

https://www.learn.usa.canon.com/app/pdfs/.../CDLC_GP-E2_GPS_QuickGuide.pdf


FredEspagne

Citation de: olivier1010 le Mars 19, 2017, 18:41:17
La boussole pour l'azimut ça existe déjà, en tout cas chez Canon, il y a le GPS externe GP-E2 qui fait ça :

https://www.learn.usa.canon.com/app/pdfs/.../CDLC_GP-E2_GPS_QuickGuide.pdf
Une antiquité d'APN compact, le Sony HX9 le permet  ;)
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

dio

Citation de: FredEspagne le Mars 19, 2017, 19:26:12
Une antiquité d'APN compact, le Sony HX9 le permet  ;)

Le GPS est un peu passé de mode.  Visiblement peu de monde en a vu l'utilité.
Niveau photo BAC  ... La réalité du monde est partiellement inaccessible

olivier1010

Citation de: restoc le Mars 15, 2017, 19:27:43
Cà c'est un autre pb sur lequel je ne miserai pas un Euro à cause du contexte très politique de Galileo.
Le pb n'est pas la panne probablement mineure et contournable. Le pb est dans la confiance commerciale perdue si on laisse des suspicions en orbite . Donc dans le déploiement complet et efficace de Galileo.

Qui va être déclaré responsable s'il s'avère que la série de 14 après les 4 protos risque d'être affectée : le fabricant allemand ( la société OVH), l'ESA en tant que maitre d'ouvrage et expert des gouvernements  ? .

Cà vous intéresse forcément : dans un cas c'est l'Allemagne qui paiera le dédommagement , dans l'autre (ESA) c'est nous !! Et le dédommagement sera en milliards d'Euros si le programme foire !

(Inutile de vous précipiter à changer de smartphone avant le communiqué final).


Quoiqu'il en soit au moins un projet récent basé sur Galiléo dans le domaine des transports semble faire confiance à la pérennité du système.

Ce projet nommé GHOST qui devrait voir le jour à l'horizon 2020, propose de sécuriser des "villes intelligentes" en proposant les services suivants :

- Détection des anomalies dans les rues (éclairage défectueux, chaussés détériorées
- Détection des embouteillages
- Détection des stationnements illégaux et places de parking occupées par des véhicules non autorisés
- Application pour smartphone permettant à tout citoyen d'envoyer des images géolocalisée à un service de gestion des anomalies urbaines

Cette dernière fonction pourrait d'ailleurs aussi voir le jour dans les appareils photo numériques.

https://www.gsa.europa.eu/newsroom/news/galileo-provides-boost-smart-transport-systems


jmd2

y a-t-il besoin de Galileo pour ça ? le GPS actuel ne suffirait donc pas ?

kochka

Citation de: Bernard2 le Mars 16, 2017, 14:23:16
Certes se lancer dans des projets difficiles est risqué mais abandonner à cause du risque n'est pas très glorieux.
Les projets aérospatiaux (airbus, ariane) persistent parceque les étapes les plus délicates sont passées. Il est facile à posteriori de mettre en avant des projets aboutis et "adultes" sans tenir comptes difficultés qu'ils ont connus pour arriver à cette maturité.
Le projet Galiléo comme d'autres apporte l'indépendance et l'expérience technologique.
Pourquoi la Chine et la Russie ont-elles voulu leur propre système plutôt que confier leur indépendance militaire et scientifique et leur expérience technologique aux autres?
Vouloir est une bonne chose, mais la réalisation est loin d'être au niveau de la volonté affichée, comme si tout ce qui comptait était de faire plaisir aux fournisseurs.
Technophile Père Siffleur

kochka

Citation de: olivier1010 le Mars 23, 2017, 12:25:53
Quoiqu'il en soit au moins un projet récent basé sur Galiléo dans le domaine des transports semble faire confiance à la pérennité du système.

Ce projet nommé GHOST qui devrait voir le jour à l'horizon 2020, propose de sécuriser des "villes intelligentes" en proposant les services suivants :

- Détection des anomalies dans les rues (éclairage défectueux, chaussés détériorées
- Détection des embouteillages
- Détection des stationnements illégaux et places de parking occupées par des véhicules non autorisés
- Application pour smartphone permettant à tout citoyen d'envoyer des images géolocalisée à un service de gestion des anomalies urbaines

Cette dernière fonction pourrait d'ailleurs aussi voir le jour dans les appareils photo numériques.

https://www.gsa.europa.eu/newsroom/news/galileo-provides-boost-smart-transport-systems
Si Galiléo ne sert qu'à çà, ce serait à pleurer.
Technophile Père Siffleur

restoc

Evidemment non, le principal avantage sera quand même d'envoyer un missile à 5 cm prés partout sur la planète .


fiatlux

Citation de: dio le Mars 21, 2017, 18:37:03
Le GPS est un peu passé de mode.  Visiblement peu de monde en a vu l'utilité.

Si on accepte le constat que les smartphones sont devenus les APN les plus utilisés, l'utilisation de la géolocalisation s'est au contraire généralisée. ;)

Si on fait abstraction des aspects stratégiques et qu'on se limite aux performances, le GPS est bien suffisant pour de la géolocalisation, en particulier pour des applications non critiques.

Le gros avantage des récepteurs multi-constellations (et surtout multi-fréquences, dans le futur) c'est la disponibilité, la résistance aux interférences tant fortuites (tempêtes électromagnétiques) que volontaires (jamming/spoofing). C'est très important pour certaines applications critiques (navigation aérienne...), beaucoup moins pour d'autres.

olivier1010

Citation de: jmd2 le Mars 23, 2017, 12:51:41
y a-t-il besoin de Galileo pour ça ? le GPS actuel ne suffirait donc pas ?

Galileo permet plus de choses, mais surtout il appartient à l'Europe.

En ce qui concerne le GPS, une simple décision des US et le système est inopérant sur toute l'Europe.

C'est plutôt gênant lorsque des millions d'utilisateurs, des services de secours, etc, fonctionnent avec un système de géolocalisation, et ne savent plus forcément naviguer en utilisant une carte et une boussole.

En ce qui concerne les services qui doivent fonctionner de façon fiable, il est préférable de plier son parachute soi même. Et donc d'avoir un système qui nous appartient.

Le GPS, même s'il est fiable, ne nous appartient pas.