C'est quoi pour vous exposer à droite ?

Démarré par egtegt², Octobre 09, 2017, 23:51:48

« précédent - suivant »

spinup

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 13:52:52
Es-tu pleinement d'accord avec le schéma posté à propos de l'ajout de +1IL1/3 à la prise de vue pour avoir un signal de la meilleure qualité possible en maximisant le rapport signal/bruit, quand on opère à la sensibilité ISO de base ?
Bah non pas pleinement. Ca pre-suppose que l'objet le plus clair de la scène est un blanc 100%. Si l'objet le plus clair est un gris 50%, on optimisera en ajoutant 2IL1/3. Si c'est un blanc 250%, il n'y aura rien ajouter.

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 13:52:52Dans l'affirmative, dans l'hypothèse d'une baisse de la lumière ambiante de 1IL et d'un doublement d'ISO pour compenser cette baisse, quelle quantité de lumière fais-tu parvenir au capteur avant amplification pour produire le doublement d'ISO - pour avoir un signal de la meilleure qualité possible ?
Si la lumiere baisse d'1 IL et qu'on a doublé les isos il n'y a rien de plus a faire. Mais au lieu de doubler les isos, il vaut beaucoup mieux doubler l'expo en changeant l'ouverture et/ou la vitesse si c'est possible.

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 13:52:52
NB : Je n'ai aucune expérience en matière de live-view mais selon toute vraisemblance, si l'on se base sur ton expérience, il semblerait que l'histogramme "luminosité" affiché en cas de live-view corresponde à l'histogramme calé sur la saturation réelle du capteur.
Sur mon boitier et avec les reglages jpeg par defaut. Je ne me risquerais pas a généraliser, je dis simplement que l'ayant verifié par moi meme, je l'utilise.

Laure-Anh

Citation de: spinup le Octobre 31, 2017, 14:07:51
Bah non pas pleinement. Ca pre-suppose que l'objet le plus clair de la scène est un blanc 100%. Si l'objet le plus clair est un gris 50%, on optimisera en ajoutant 2IL1/3. Si c'est un blanc 250%, il n'y aura rien ajouter.
...

Pas bien compris. Sur le schéma, je fais uniquement référence à la mesure spot sur gris moyen 18% (qui est censée correspondre précisément à la mesure du posemètre/flashmètre en lumière incidente ; ce qui n'est pas rigoureusement exact).

spinup

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 14:12:06
Pas bien compris. Sur le schéma, je fais uniquement référence à la mesure spot sur gris moyen 18% (qui est censée correspondre précisément à la mesure du posemètre/flashmètre en lumière incidente ; ce qui n'est pas rigoureusement exact).
Bien compris, mais une fois que tu as correctement compensé l'expo, a quelle luminosité correspond la saturation du capteur?  A celle d'un blanc 100%, non?

egtegt²

Et comment tu fais quand tu as une source de lumière dans la scène ? Directe ou indirecte (lumière spéculaire)

Je maintiens Laure-Anh, ta méthode qui consiste à se baser sur la lumière incidente ou sur une charte de gris ne couvre pas toutes les conditions de prise de vue, loin de là.

Laure-Anh

#429
Citation de: jac70 le Octobre 31, 2017, 10:43:51
Pour ma part, ça fait longtemps que je ne comprends rien aux 1/3 ou aux 1+1/3 d'IL de Laure-Anh, et je continue à me demander combien de temps elle passe avant de faire une photo, en mode voyage, dans des conditions plus ou moins prévues.
...

Je fais comme je l'ai fait pour estimer l'expo mise en oeuvre par Spinup pour sa photo de paysage avec arche au premier plan et nuages blancs en arrière-plan...
Si l'on considère avec attention la densité de l'ombre portée produite par la lumière solaire directe par beau temps clair sans nuages, il y a une différence d'éclairement d'environ -3IL1/3 à -3IL avec les zones ensoleillées quand il n'y a aucun réflecteur naturel (par exemple, un mur blanc) à proximité. Quand la différence est moindre, cela signe la présence d'un réflecteur naturel à proximité.

Partant de là, si je devais photographier des personnes situées à l'ombre dense d'un arbre par beau temps clair sans nuages, j'utiliserais un triplet équivalent à (f16 & 1/125è s pour 100 ISO) auquel j'ajouterais +3IL à +3IL1/3 si la photo-souvenir doit être faite en jpeg boîtier (plutôt +3IL pour jouer la sécurité car le mode jpeg ne pardonne pas) et +4IL1/3 à +4IL2/3 si la prise de vue est réalisée en mode RAW. Si les personnes restent à peu près immobiles, je reste à la sensibilité de base 100 ISO.

Pas besoin de faire un calcul mental : si je suis à f16 & 1/125è s pour 100 ISO, je fais défiler la roue dédiée aux ouvertures réglée par tiers d'IL de 9 clics vers la gauche pour programmer un surcroît d'exposition de + 3IL pour faire ma photo en mode jpeg. Ce qui affiche f5,6 & 1/125è s pour 100 ISO mais ça tout le monde s'en doute parce que tout le monde sait qu'entre f16 et f5,6 il y a une différence de + 3IL. Il n'y a aucun mérite à deviner sans perte de temps l'exposition correcte qui va bien.

Laure-Anh

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 14:37:23
Et comment tu fais quand tu as une source de lumière dans la scène ? Directe ou indirecte (lumière spéculaire)

Je maintiens Laure-Anh, ta méthode qui consiste à se baser sur la lumière incidente ou sur une charte de gris ne couvre pas toutes les conditions de prise de vue, loin de là.

S'agissant de fil à destination des débutants, je parle de scènes réfléchissant la lumière ambiante existante sans la source de face et directement dans le champ cadré : donc comportant un blanc 100% max.
Pour le reste, j'ai posé la question à jmk à ton intention et jmk a promis qu'il postera un tuto pour exposer correctement ces scènes problématiques. Attendons de voir ce qui sera proposé.






Citation de: jmk le Octobre 27, 2017, 23:49:04
Coucou Laure-Anh, non ce n'est pas vraiment un secret. J'en parlerais plus longuement dès que j'ai un moment opportun. ( je suis parti pour une semaine de tournage hors de chez moi)

egtegt²

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 14:59:13
S'agissant de fil à destination des débutants, je parle de scènes réfléchissant la lumière ambiante existante sans la source de face et directement dans le champ cadré : donc comportant un blanc 100% max.
Pour le reste, j'ai posé la question à jmk à ton intention et jmk a promis qu'il postera un tuto pour exposer correctement ces scènes problématiques. Attendons de voir ce qui sera proposé.

Il ne me semblait pas qu'il s'agissait d'un fil à destination des débutants, au contraire. Quand on parle d'exposition à droite, on n'est déjà plus débutant à mon avis.

Mon problème n'est pas d'avoir un tuto, j'essaye juste de comprendre ta méthode qui m'interpelle car elle me semble bizarre.

Je crois que tu as mal lu mon message précédent, il n'y a pas que les sources dans le champ qui peuvent donner un éclairage supérieur à un blanc 100%, il y a toutes les lumières spéculaires donc en gros tout reflet de la lumière sur autre chose qu'une surface parfaitement mate.

Dans l'exemple que tu as donné, même si tu recadres pour enlever le soleil de la scène, les reflets sur l'eau sont bien au delà d'un blanc 100% (on voit d'ailleurs bien qu'ils sont bien plus clairs que le blanc du bateau). Même une simple photographie d'arbre contient des reflets spéculaires avec une intensité supérieure à une charte de blanc 100%.

Laure-Anh

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 15:48:55
Il ne me semblait pas qu'il s'agissait d'un fil à destination des débutants, au contraire. Quand on parle d'exposition à droite, on n'est déjà plus débutant à mon avis.

Mon problème n'est pas d'avoir un tuto, j'essaye juste de comprendre ta méthode qui m'interpelle car elle me semble bizarre.

Je crois que tu as mal lu mon message précédent, il n'y a pas que les sources dans le champ qui peuvent donner un éclairage supérieur à un blanc 100%, il y a toutes les lumières spéculaires donc en gros tout reflet de la lumière sur autre chose qu'une surface parfaitement mate.

Dans l'exemple que tu as donné, même si tu recadres pour enlever le soleil de la scène, les reflets sur l'eau sont bien au delà d'un blanc 100% (on voit d'ailleurs bien qu'ils sont bien plus clairs que le blanc du bateau). Même une simple photographie d'arbre contient des reflets spéculaires avec une intensité supérieure à une charte de blanc 100%.

Je ne parle pas d'exposition à droite. Je parle d'exposition normale, tout ce qu'il y a de normale, avec un capteur numérique. Sans la présence de la source dans le champ cadré. C'est le B-A-BA en photo.
Franciscus Corvinus, Verso 92, Tonton Bruno, Spinup,... vont te rappeler que l'on s'intéresse en pratique quotidienne à l'enregistrement des HL utiles à l'exception des reflets spéculaires.
 


(Si l'on introduit un miroir-plan et que l'on oriente celui-ci de façon à aveugler le capteur, on introduit dans le champ cadré un objet dont la luminance est de l'ordre de 1 500 000 000 cd/m2.
C'est également la luminance du reflet spéculaire par beau temps clair sans nuages. A titre d'information, la luminance d'un papier blanc 80% au soleil est de l'ordre de 25 000 cd/m2. D'où la difficulté d'exposition avec source de face dans le champ cadré.)

asak

#433
Vous ne trouvez pas choquant une exposition à droite qui a toutes ces valeurs moyennes enterrées.
Je le répète une fois de plus   :D
Même tous réglage à 0 dans lightroom ou acr vous développez un jpg; en effet il y a des préréglages internes au soft. Donc exposer à droite perd de son sens surtout en visualisant l'histogramme.
Pour avoir l'histogramme représentatif de l'exposition réelle il faut supprimer tout les préréglages de profil camera photo et les mettre à la valeur initiale de la base tone profil.
pour cela  il faut aller dans dng profil editor et modifier la courbe.

On se fout de l'exposition c'est une démo qui met en évidence que dans certaines situations qu'il est quasi inutile de pousser l'histogramme à droite mis à part si l'on recherche la performance.

Mesure évaluative correction à 0 camera raw profil camera standard


Mesure évaluative correction à 0  camera profil standard modifié


La courbe qu'il faut modifer





Laure-Anh

#434
Fausse manip. Dsl

egtegt²

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 16:06:25

Je ne parle pas d'exposition à droite. Je parle d'exposition normale, tout ce qu'il y a de normale, avec un capteur numérique. Sans la présence de la source dans le champ cadré. C'est le B-A-BA en photo.
Franciscus Corvinus, Verso 92, Tonton Bruno, Spinup,... vont te rappeler que l'on s'intéresse en pratique quotidienne à l'enregistrement des HL utiles à l'exception des reflets spéculaires.
 


(Si l'on introduit un miroir-plan et que l'on oriente celui-ci de façon à aveugler le capteur, on introduit dans le champ cadré un objet dont la luminance est de l'ordre de 1 500 000 000 cd/m2.
C'est également la luminance du reflet spéculaire par beau temps clair sans nuages. A titre d'information, la luminance d'un papier blanc 80% au soleil est de l'ordre de 25 000 cd/m2. D'où la difficulté d'exposition avec source de face dans le champ cadré.)


Tu réponds toujours à côté de la question ? Ou c'est juste à moi ? :)

Où as-tu vu qu'on ignorait les reflets spéculaires ? On ignore les plus forts, effectivement si tu as le soleil qui se reflète directement dans un miroir, tu pourras faire ce que tu veux, il sera brûlé ou le reste de ta photo sera noir, idem pour un soleil bas devant la mer ou un lac. Mais il y a toute une gradation des reflets spéculaires. Si je photographie une simple pomme, je peux accepter un petit point blanc brûlé, mais pas une tache blanche du tiers de la pomme, et pourtant c'est bien de la lumière spéculaire.

A quoi sert une méthode de mesure qui n'est utilisable que dans une partie des cas ?

Verso92

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 17:08:34
Mais il y a toute une gradation des reflets spéculaires. Si je photographie une simple pomme, je peux accepter un petit point blanc brûlé, mais pas une tache blanche du tiers de la pomme, et pourtant c'est bien de la lumière spéculaire.

Pour moi, un reflet spéculaire est issu d'un miroir ou d'une surface ayant des propriétés de réflexion voisines (~100%).

Le reflet sur d'une pomme, ben... plutôt un reflet spectaculaire ?

egtegt²

Citation de: Verso92 le Octobre 31, 2017, 17:23:39
Pour moi, un reflet spéculaire est issu d'un miroir ou d'une surface ayant des propriétés de réflexion voisines (~100%).

Le reflet sur d'une pomme, ben... plutôt un reflet spectaculaire ?

Non, tu te trompes, j'ai fait pas mal d'imagerie de synthèse et on l'utilisait beaucoup. le reflet sur un objet quel qu'il soit se décompose en lumière diffuse qui est renvoyée par les couches internes du matériau dans toutes les directions, et en lumière spéculaire qui est renvoyée par les couches externes avec le même angle que la lumière incidente. Un exemple amusant, ce sont les peinture de voiture nacrées, elles renvoient de la lumière diffuse d'une couleur et spéculaire d'une autre. Et pour les fabriquer, on peint la voiture d'une couleur mate, puis on passe une couche de vernis transparent coloré d'une autre couleur. On a du coup une voiture avec une couleur principale et des reflets d'une autre couleur.

Un objet mat renvoie essentiellement de la lumière diffuse, un objet brillant renvoie des deux, un miroir ne renvoie quasiment que de la lumière spéculaire.

J'ai choisit une pomme à dessein car il s'agit d'un objet assez équilibré qui renvoie les deux types de lumière, diffuse et spéculaire.

Laure-Anh

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 17:08:34
Tu réponds toujours à côté de la question ? Ou c'est juste à moi ? :)

Où as-tu vu qu'on ignorait les reflets spéculaires ? On ignore les plus forts, effectivement si tu as le soleil qui se reflète directement dans un miroir, tu pourras faire ce que tu veux, il sera brûlé ou le reste de ta photo sera noir, idem pour un soleil bas devant la mer ou un lac. Mais il y a toute une gradation des reflets spéculaires. Si je photographie une simple pomme, je peux accepter un petit point blanc brûlé, mais pas une tache blanche du tiers de la pomme, et pourtant c'est bien de la lumière spéculaire.

A quoi sert une méthode de mesure qui n'est utilisable que dans une partie des cas ?

A quoi sert de te suggérer une méthode pour pêcher du poisson par toi-même si tu ne fais pas l'effort de la mettre en application ?

Tu poses une question sur l'exposition à droite, chacun fait de son mieux t'apporter des éléments de réponses.
Je t'apporte une info sur l'optimisation du fichier RAW à la prise de vue.
Maintenant que tu as assimilé cette info, ça ne va toujours pas.
Il faut extrapoler et ne pas attendre que l'on te mâche tout le boulot...

J'ai évoqué le miroir-plan qui provoque le reflet spéculaire max. Je t'ai signalé que la luminance du soleil est approximativement 1,5 dix puissance neuf candelas par mètre carré ; et que en comparaison la luminance d'un papier blanc 80% au soleil est de l'ordre de 25 000 candelas par mètre carré.
Si tu as affaire à un reflet spéculaire de plus forte intensité ayant une luminance de x dizaines ou centaines de milliers de cd/m2, tu fais une règle de trois pour déterminer la différence en IL qui sépare ce reflet spéculaire de plus forte intensité d'un gris moyen 18% puis tu exposes en conséquence suivant que tu souhaites tel ou tel rendu pour ton reflet spéculaire de plus forte intensité.

Par exemple, je veux photographier le soleil de face dans le champ cadré et de sorte qu'il ait le rendu d'un papier blanc 80% au soleil, je prends "l'expo qui fait qu'un gris moyen 18% photographié pendant que ce gris moyen 18% est éclairé par le soleil situé dans mon dos par beau temps clair sans nuages ait un rendu gris moyen 18% à l'image" et j'y retranche 16IL dans le cas où je ne me soucie pas d'optimiser le fichier RAW à la prise de vues.   (1 500 000 000/25000 = 60 000 et 2^15,87 = 59 889)   Pardon à Franciscus Corvinus pour la longueur de la phrase.

langagil

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 17:35:09
(...)
Un exemple amusant, ce sont les peinture de voiture nacrées, elles renvoient de la lumière diffuse d'une couleur et spéculaire d'une autre. Et pour les fabriquer, on peint la voiture d'une couleur mate, puis on passe une couche de vernis transparent coloré d'une autre couleur. On a du coup une voiture avec une couleur principale et des reflets d'une autre couleur.
(...)

On peut (peut-être) reprocher à Laure-Anh la longueur et l'aspect (trop?) technique de ces posts, toujours est-il que dans ton bref exemple tu tombes dans l'excès contraire  ;)
Donc tu peux passer autant de couches de vernis colorés (en admettant que techniquement ce soit possible et ce n'est pas le cas)  sur une base mate ( à noter que tout véhicule à peinture vernie est d'abord recouvert d'une base mate) tu n'auras jamais un aspect nacré tant que ta base ne comporte pas de particules de nacre (qui sont en fait des particules de mica colorées version nacre)
A la différence d'une peinture dite métallisée dont la base à revernir est en partie composée de particules colorées, ou non, planes les peintures dites mica ou nacrées (bon c'est quand même passé de mode depuis pas mal d'années sauf peut-être dans les communautés custom mexico-américaines  ::)) comportent des particules colorées courbes qui ont une influence déterminante sur les reflets dont tu fais mention. A noter que c'est principalement pour cela que toute retouche localisée reste visible et est pratiquement irréalisable en réparation.
Quant à l'histoire du vernis si il est coloré il aura une influence uniquement sur ............ la coloration mais en en aucun cas sur les reflets à la différence des peintures recouvertes de vernis à paillettes (une vrai m...e heureusement tombée dans l'oubli collectif des peintres) 
Désolé pour le HS  :-[ mais ayant travaillé pendant plus de 20 ans comme "peintre en carrosserie - coloriste" je me devais de rectifier ............ et encore je ne vous ai pas saoulé avec les problèmes de "métamérisme" occasionné par ces vernis et colorants  :)  ;)

Pour en revenir au fil je suis avec beaucoup de plaisir vos arguments respectifs  :)
LabelImage

Verso92

Citation de: langagil le Octobre 31, 2017, 20:50:15
Désolé pour le HS  :-[ mais ayant travaillé pendant plus de 20 ans comme "peintre en carrosserie - coloriste" je me devais de rectifier ............ et encore je ne vous ai pas saoulé avec les problèmes de "métamérisme" occasionné par ces vernis et colorants  :)  ;)

Ce qui est amusant (et intéressant !) sur ce forum, c'est que, étant donnée la large palette d'intervenants, on tombe souvent sur gars qui maitrise encore plus son sujet que le précédant !

;-)

jmk

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 14:59:13

S'agissant de fil à destination des débutants, je parle de scènes réfléchissant la lumière ambiante existante sans la source de face et directement dans le champ cadré : donc comportant un blanc 100% max.
Pour le reste, j'ai posé la question à jmk à ton intention et jmk a promis qu'il postera un tuto pour exposer correctement ces scènes problématiques. Attendons de voir ce qui sera proposé.







Ça arrivera lorsque j'aurais récupéré du réseau et de la dispo. Je suis dans la pampa en tournage

egtegt²

Citation de: langagil le Octobre 31, 2017, 20:50:15
Donc tu peux passer autant de couches de vernis colorés (en admettant que techniquement ce soit possible et ce n'est pas le cas)  sur une base mate ( à noter que tout véhicule à peinture vernie est d'abord recouvert d'une base mate) tu n'auras jamais un aspect nacré tant que ta base ne comporte pas de particules de nacre (qui sont en fait des particules de mica colorées version nacre)

C'est un gars de chez Peugeot (le fabricant, pas un concessionnaire) qui bossait à la peinture des voitures qui me l'avait expliqué quand je lui avais expliqué le principe de la lumière spéculaire et diffuse. Je suppose qu'il a dû simplifier le truc ou qu'il ne savait pas qu'il y avait du mica dedans.

Citation de: Laure-Anh le Octobre 31, 2017, 18:40:40

A quoi sert de te suggérer une méthode pour pêcher du poisson par toi-même si tu ne fais pas l'effort de la mettre en application ?

Tu poses une question sur l'exposition à droite, chacun fait de son mieux t'apporter des éléments de réponses.
Je t'apporte une info sur l'optimisation du fichier RAW à la prise de vue.
Maintenant que tu as assimilé cette info, ça ne va toujours pas.
Il faut extrapoler et ne pas attendre que l'on te mâche tout le boulot...


Je crois vraiment que tu n'as pas compris ma question initiale, j'ai l'impression que nous avons un dialogue de sourd. Je n'ai pas posé cette question pour apprendre comment exposer une photographie, ça fait environ 35 ans que j'apprends à le faire, je commence à m'en sortir à peu près ;). Ce qui m'intriguait, c'était qu'il y avait deux explications du terme exposition à droite et je me demandais si une était plus pertinente que l'autre. Et puis en discuter avec d'autres me permet de glaner des petites informations à droite et à gauche et ça m'intéresse toujours (tiens, je viens même d'apprendre quelque chose sur la peinture automobile, c'est quand même épatant sur chassimage :) )

De la même façon, je suis convaincu que tu sais parfaitement exposer une photographie, c'est juste ton explication qui me chiffonne.

Je suis convaincu d'une chose : quand on est proche du sujet, mesurer la lumière incidente ou une charte grise donne d'excellents résultats. Par contre, je trouve que c'est une méthode souvent peu pratique et elle atteint ses limites quand la dynamique de l'image est atypique, mais c'est vrai que ce sont des cas pas très courants. En gros quand la dynamique de l'image est totalement d'un côté ou de l'autre du gris 18%, tu vas obtenir une image exploitable mais qui tirera mal parti du potentiel du capteur. Par exemple un chat noir couché sur un tas de charbon. Ou un ours blanc sur la neige. Dans ces cas, la mesure de la lumière incidente (bon, à choisir, je préfère aller la mesurer sur le chat ;) ) va te donner une image correctement exposée, ton chat sera noir et ton ours blanc, mais tu risques d'avoir des noirs bouchés et des blancs brûlés alors que tu avais plein de marge pour photographier un chat gris et un ours gris puis de rétablir la vérité en PT avec plein de latitude pour le faire.

Là où ça risque d'être limite également, c'est justement quand il y aura des HL vraiment très hautes, donc soit une source de lumière, soit surtout des reflets spéculaires, où si tu mets ton gris à sa place, tu risques d'avoir trop de HL brûlées (même si dans ce cas, on sait tous que c'est inévitable)

Au bout du compte, il n'y a qu'une seule façon d'exposer de façon stricte et indiscutable : en gros ce qu'Ansel Adams a mis au point.
- Connaître les limites de son support (capteur, pellicule)
- Mesurer la dynamique de la scène avec un spotmètre
- En déduire l'exposition qui permettra de conserver le maximum de détails pertinents et de les restituer ensuite de la façon désirée.

Mais c'est juste un peu long :)

grimi

 citation du message précédent :Au bout du compte, il n'y a qu'une seule façon d'exposer de façon stricte et indiscutable : en gros ce qu'Ansel Adams a mis au point.
- Connaître les limites de son support (capteur, pellicule)
- Mesurer la dynamique de la scène avec un spotmètre
- En déduire l'exposition qui permettra de conserver le maximum de détails pertinents et de les restituer ensuite de la façon désirée.

Mais c'est juste un peu long Sourire.

Bonjour . Donc la méthode suivante devrait convenir : par exemple se mettre en priorité ouverture , mesurer en spot  et chercher dans la zone la plus claire la vitesse la plus élevée donnée par la cellule de l'appareil, en déduire l'IL correspondant ; faire la mème chose dans la zone la plus sombre et au vu de l'écart choisir ou "poser" sa mesure . Ceci se fait sur les appareils qui ont la mesure multispots.

Tonton-Bruno

On peut faire plus court.
- Connaître les limites de son support
Avec 15 ans de pratique des reflex Nikon, on connaît assez bien le comportement des capteurs
- Mesurer la dynamique de la scène avec un spotmètre
Avec plusieurs décennies de pratique de la photo, on évalue facilement la dynamique de la scène à l'oeil nu
- En déduire l'exposition qui permettra de conserver le maximum de détails pertinents et de les restituer ensuite de la façon désirée
Avec 10 ou 20 ans d'utilisation de la mesure matricielle Nikon, on n'a pas de mal à prévoir son comportement et à appliquer la correction d'exposition qui convient.

grimi


Sam_Sallung

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 23:06:36
Par exemple un chat noir couché sur un tas de charbon. Ou un ours blanc sur la neige. Dans ces cas, la mesure de la lumière incidente (bon, à choisir, je préfère aller la mesurer sur le chat ;) )

En ce qui concerne l'ours blanc, tu vas aussi aller la mesurer sur l'ours?

En tous cas c'est ce que ferait Laure-Anh, j'en suis certain . ;D

Tonton-Bruno

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 23:06:36
Ce qui m'intriguait, c'était qu'il y avait deux explications du terme exposition à droite et je me demandais si une était plus pertinente que l'autre.
Tout d'abord, il faut rappeler qui a été à l'origine de ce concept, et cela a été fait dans ce fil.
C'est Mike Reichmann qui a exposé cela il y a plus de 15 ans, à partir d'un raisonnement biaisé dès le départ.
Il part d'un constat qui n'est juste qu'en apparence.
Il déclare que lorsqu'on code l'information sur 12 ou 14 bits, il y a énormément plus d'informations dans les hautes lumières que dans les basses, et c'est là que le raisonnement pêche.
Considérons un système avec 14 zones, désignés de zéro à 13.
Mike Reichmann (paix à son âme) nous dit qu'il y a deux fois plus d'informations en zone 12 qu'en zone 11; 2048 au lieu de 1024, pour être précis.
C'est vrai en arithmétique, mais par rapport à notre vision cela n'a pas beaucoup de sens, et c'est pour cela qu'il faut prendre l'échelle logarithmique  de base 2.
En fait dans chaque zone on a du mal a distinguer plus de 10 nuances de gris.
Même si on considérait qu'on peut en distinguer 20, ce qui me paraît très exagéré, on comprend que les zones 6 à 13 du tableau ci-joint ont toutes une quantification suffisante pour pouvoir éclaircir ou assombrir correctement une image.

D'après ce que j'ai constaté en analysant les photos du D850 avec RawDigger, la plage utile du capteur est au maximum de -5 à + 3IL, ce qui correspond au zones 5 à 12 de mon tableau.

Exposer trop à droite est dangereux, car lorsqu'on appliquera la bonne BdB, on risque de cramer un canal, et puis lorsqu'on bouge trop les curseurs au moment du dématriçage, on fausse la saturation des couleurs.

C'est pourquoi à mon avis il vaut mieux se fier à l'histogramme RVB de son boîtier, sachant qu'on peut si nécessaire mordre un peu sur la partie droite de l'histogramme, mais tout de même pas trop.

De plus comme l'histogramme du boîtier représente le JPG développé avec les réglages d'image du boîtier, il vaut mieux que ces réglages soient aussi proches que possible que ce qu'on obtiendra au développement, et là encore avec quelques années d'expérience on sait paramétrer son boîtier pour avoir ce rendu assez proche du rendu final.

jmk

Citation de: Tonton-Bruno le Novembre 01, 2017, 08:32:16
Avec 10 ou 20 ans d'utilisation de la mesure matricielle Nikon, on n'a pas de mal à prévoir son comportement et à appliquer la correction d'exposition qui convient.

Les modes matricielle ou evaluatif ne sont absolument pas fait pour optimiser l'exposition en une mesure !
Si tu veux de l'efficacité, c'est mode spot ou pondéré central.

Laure-Anh

Citation de: egtegt² le Octobre 31, 2017, 23:06:36
C'est un gars de chez Peugeot (le fabricant, pas un concessionnaire) qui bossait à la peinture des voitures qui me l'avait expliqué quand je lui avais expliqué le principe de la lumière spéculaire et diffuse. Je suppose qu'il a dû simplifier le truc ou qu'il ne savait pas qu'il y avait du mica dedans.

Je crois vraiment que tu n'as pas compris ma question initiale, j'ai l'impression que nous avons un dialogue de sourd. Je n'ai pas posé cette question pour apprendre comment exposer une photographie, ça fait environ 35 ans que j'apprends à le faire, je commence à m'en sortir à peu près ;). Ce qui m'intriguait, c'était qu'il y avait deux explications du terme exposition à droite et je me demandais si une était plus pertinente que l'autre. Et puis en discuter avec d'autres me permet de glaner des petites informations à droite et à gauche et ça m'intéresse toujours (tiens, je viens même d'apprendre quelque chose sur la peinture automobile, c'est quand même épatant sur chassimage :) )

De la même façon, je suis convaincu que tu sais parfaitement exposer une photographie, c'est juste ton explication qui me chiffonne.

Je suis convaincu d'une chose : quand on est proche du sujet, mesurer la lumière incidente ou une charte grise donne d'excellents résultats. Par contre, je trouve que c'est une méthode souvent peu pratique et elle atteint ses limites quand la dynamique de l'image est atypique, mais c'est vrai que ce sont des cas pas très courants. En gros quand la dynamique de l'image est totalement d'un côté ou de l'autre du gris 18%, tu vas obtenir une image exploitable mais qui tirera mal parti du potentiel du capteur. Par exemple un chat noir couché sur un tas de charbon. Ou un ours blanc sur la neige. Dans ces cas, la mesure de la lumière incidente (bon, à choisir, je préfère aller la mesurer sur le chat ;) ) va te donner une image correctement exposée, ton chat sera noir et ton ours blanc, mais tu risques d'avoir des noirs bouchés et des blancs brûlés alors que tu avais plein de marge pour photographier un chat gris et un ours gris puis de rétablir la vérité en PT avec plein de latitude pour le faire.

Là où ça risque d'être limite également, c'est justement quand il y aura des HL vraiment très hautes, donc soit une source de lumière, soit surtout des reflets spéculaires, où si tu mets ton gris à sa place, tu risques d'avoir trop de HL brûlées (même si dans ce cas, on sait tous que c'est inévitable)

Au bout du compte, il n'y a qu'une seule façon d'exposer de façon stricte et indiscutable : en gros ce qu'Ansel Adams a mis au point.
- Connaître les limites de son support (capteur, pellicule)
- Mesurer la dynamique de la scène avec un spotmètre
- En déduire l'exposition qui permettra de conserver le maximum de détails pertinents et de les restituer ensuite de la façon désirée.


Mais c'est juste un peu long :)


0 - Je le dis et redis, je ne parle pas d'exposition à droite. Je me soucie simplement d'exposer correctement en fonction du support, film, diapo ou bien capteur.

1 - Pour le chat noir et pour un ours blanc en lumière naturelle ambiante, je fais la mesure spot sur une charte gris moyen 18% en lumière réfléchie ou je fais selon la règle des f16 sans mesurer quoi que ce soit. C'est la même expo pour un low-key et un high-key quand la scène est éclairée par la lumière directe du soleil.

2 - Pour tout ce qui dépasse la dynamique du capteur (d'où la nécessité et l'importance de déterminer au préalable quel est le calage constructeur du gris moyen 18% par rapport à la saturation réelle du capteur), je rappelle que Franciscus Corvinus, Verso92, Tonton Bruno, Spinup...s'intéressent en pratique quotidienne à enregistrer les HL utiles à l'exception des reflets spéculaires. De même que ton vénéré et respecté Ansel Adams.
Pour une raison très simple, c'est parce que une fois un négatif N&B correctement exposé en la possession d'AA et une fois un fichier numérique RAW optimisé en mains, il faut le développer puis l'imprimer sur...tirage papier. Et pour imprimer un reflet spéculaire de luminance lumineuse plus élevée que le papier blanc au soleil pour que ce reflet sur tirage papier soit aussi vrai que nature, ça craint.

3 - En quoi est-ce que cela diffère de l'optimisation du fichier numérique RAW à la prise de vues au moyen de la mesure spot sur charte gris moyen 18% en lumière réfléchie, en ayant connaissance de la saturation réelle du capteur et en veillant à enregistrer les HL utiles à l'exception des reflets spéculaires ?

PS : Ce qu'a fait Ansel Adams, outre développer ses talents de composition de ses images et d'orchestration des alternances constantes de tons clairs et sombres au sein de ces images, ça a été de travailler sa connaissance de la lumière jusqu'à acquérir la faculté d'analyser la lumière naturelle au point de savoir à vue de nez la dynamique du paysage face à lui et de savoir reconnaître/anticiper instantanément s'il tient là ou non une photo digne d'intérêt. Et a fortiori savoir reconnaître/anticiper instantanément s'il tient là la photo à faire absolument. Quand il planifie ses sorties photos, il sait à l'avance quelle sera la plage dynamique de son paysage : quelle sera la répartition des différentes luminances lumineuses dans le champ cadré et quelle sera la luminance lumineuse la plus élevée. Quand il agit à l'improviste, il sait intimement ce qu'il veut en termes de répartition de luminances lumineuses avec quel sujet ayant la luminance lumineuse la plus élevée, et ce faisant il sait quoi chercher et où chercher. A tout cela, il a ajouté une maîtrise consommée dans l'art du développement en chambre noire.