Est-ce aussi une "muscosa" ?

Démarré par Gil 54, Avril 21, 2018, 20:06:45

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Gil 54

Aujourd'hui sur un mur ; je pense que c'est à nouveau une Marpissa muscosa, mais sans plus.

merci pour vos retours.





longueur : +/- 11 mm. Elle était plus grande que la précédente.

Ajyx

...En attendant la réponse des spécialistes : superbes photos avec un petit plus pour la seconde  ::)
André

RF13

... Gil tu disais que tu ne maitrisais pas bien ton 100 mm macro. Ces dernières photos te contredisent sérieusement !
Amicalement, Richard

Gil 54

Merci pour vos compliments les amis.

marray

Citation de: Gil 54 le Avril 21, 2018, 20:06:45
Aujourd'hui sur un mur ; je pense que c'est à nouveau une Marpissa muscosa, mais sans plus.
longueur : +/- 11 mm. Elle était plus grande que la précédente.
Bien sûr que c'est encore une Marpissa muscosa. Si tu n'avais pas donné la taille on aurait pu penser que tu avais retrouvé celle du 19 avril. Chez toi, ce sont les plus grandes araignées de cette famille.
Une belle photo du point de vue esthétique, n'est pas forcément une bonne photo pour la détermination où la netteté sur une bonne profondeur est importante. Avec un 100 mm macro, selon le sujet, on a souvent intérêt à ne pas cadrer de trop prés à la prise de vue et recadrer par la suite au traitement.
PS: sur le cas précédent, j'avais oublié de te demander comment tu avais réussi à faire une image en vue ventrale. Ce n'est généralement pas facile avec les salticidés!  ;)

Gil 54

Merci pour ta réponse, Marray ; je tiendrai compte de tes remarques pour les photos de ma prochaine araignée qui vont arriver bientôt.

Tu vois, je suis en train de placer des plaques de plâtre sur les vieux murs de ma cage d'escalier (murs qui datent des environs de la révolution de 1789, suivant les quelques monnaies que j'ai retrouver sous l'antique plancher lorsque je l'ai changé.), et de temps en temps, quelques araignées s'échappent des trous des vieilles poutres, et parmi celles-ci, certaines que je ne connais pas.

La deuxième muscosa a donc été trouvée sur le mur, et ne voulant pas la blesser ou la tuer, je l'ai capturé dans une boîte pour la transporter à l'extérieur ; mais avant, j'ai voulu faire quelques photos, et pour qu'elle se tienne un peu tranquille, j'ai placé un tampon imbibé d'acétate d'éthyle dans la boîte. quand l'araignée est légèrement groggy, je la sort de la boîte et la place sur un mur ou sur une pierre. J'attend ensuite qu'elle ait complètement repris ses esprits avant de la laisser seule

Au sujet de la photo ventrale de la première, c'est lors de sa somnolence que j'ai fait ces clichés ; elle s'est elle même placée sur le dos, et j'en ai profité.

Je viens de capturé une autre espèce qui vient juste de sortir du mur au dessus de ma tête, je vais en faire quelques clichés, puis je vous la présenterai.

On dirai une petite épeire, et je suis étonné d'en trouver ainsi dans de vieux murs à l'intérieur des maisons.


Richard du nord

Citation de: Gil 54 le Avril 22, 2018, 16:39:32
...et pour qu'elle se tienne un peu tranquille, j'ai placé un tampon imbibé d'acétate d'éthyle dans la boîte. quand l'araignée est légèrement groggy, je la sort de la boîte et la place sur un mur ou sur une pierre. J'attend ensuite qu'elle ait complètement repris ses esprits avant de la laisser seule...

Oulà... ça ne me plaît pas trop ça Gil... C'est nous qui devons nous adapter à nos modèles et respecter un minimum "d'étique" ! Enfin, c'est mon point de vue !
C'est vrai que les Muscosa sont turbulentes et se jettent souvent dans le vide... J'en ai plein mon jardin mais je parviens quand même à la photographier avec un peu de patience ou, comme toi, je les prélève dans une petite boite mais comme elles grimpent sur les supports les plus lisses, faut être vigilant... On en est d'autant plus content après !!

mslicht

Bonjour à tous,

Je suis avec constance cette section, je dirais mais c'est la seule que je suis car c'est une section où j'ai appris énormément. C'est aussi cette section avec tout ses intervenants hyper sympa et calés qui m'a donné l'envie de mettre des noms et de comprendre.
Du coup en lisant la façon de faire de Gil je me suis dit que l'acetate d'ethyle n'est pas ce qu'il y a de mieux. Durant mes études nous utilisions du CO2 pour endormir les drosophiles afin de les trier. Du coup est ce que cela pourrait se faire avec les araignées ?

Merci a tous pour cette section hyper interessante et j'ai malheureusement pas le temps d'intervenir plus souvent.

cdlt

mslicht

Gil 54

Ne vous tracassez pas les amis ; les araignées que j'ai endormi (uniquement  ces deux ci) sont repartie plein de vie.

Cela fait 50 ans que je suis lépidoptériste, et que les papillons que l'on ne grade pas pour collection mais que l'on doit étudier de près voir de très près, on les endort avec soit du chloroforme, soit de l'éther acétique.

Il n'y a jamais eu de problème pour les relâcher ensuite. le' tout, c'est de ne pas attendre que l'insecte ou l'araignée soit complètement endormi.

D'autres les plongent au congélo pour les calmer, moi je préfère cette méthode.

Richard du nord


mslicht

Rebonjour

Gil peux tu nous préciser un peu ta méthode ? STP
Si j'ai bien sais tu prends ton modèle que tu mets dans une boite de Petri en verre (de préférence ) et tu rajoutes un peu d'acetate d'éthyle ? Mais combien une ou deux gouttes, ou il en faut plus ? Cette méthode me semble bien plus facile à mettre en oeuvre que le CO2 car trimbaler un cylindre avec son détenteur n'est pas des plus simple.
Merci pour cette idée que je ne manquerais pas d'essayer.

Mslicht

marray

#11
Citation de: mslicht le Avril 23, 2018, 13:17:19
Rebonjour

Gil peux tu nous préciser un peu ta méthode ? STP
Si j'ai bien sais tu prends ton modèle que tu mets dans une boite de Petri en verre (de préférence ) et tu rajoutes un peu d'acetate d'éthyle ? Mais combien une ou deux gouttes, ou il en faut plus ? Cette méthode me semble bien plus facile à mettre en oeuvre que le CO2 car trimbaler un cylindre avec son détenteur n'est pas des plus simple.
Merci pour cette idée que je ne manquerais pas d'essayer.
A mon avis, ce n'est pas une bonne idée.
Il me semble qu'on est en train de prendre une mauvaise direction. Si le but recherché n'est pas de faire avancer la connaissance scientifique (et même dans ce cas tout n'est pas permis) mais seulement de faire une belle image, aucun procédé qui ferait courir des risques à l'animal n'est justifiable. L'acétate d'éthyle n'est pas un produit absolument sans danger et laisse certainement des séquelles (muqueuses irritées, système nerveux endommagé) même si celles-ci ne sont pas discernables sur la bête lorsqu'elle semble avoir retrouvé de la vigueur et qu'on la croit indemne. Et le séjour au congélateur ne me paraît pas plus recommandable ! C'est en tout cas des procédés que je n'utilise pas.

Gil 54

Bonjour MSlicht,

J'ai toujours un flacon d'acétate d'éthyle avec moi, parce que certains insectes ne meurent pas au cyanure de potassium, et c'est la seule façon de faire pour les tuer. (Oui, l'étude et le recensement exigent souvent d'avoir les preuves, et dans la majeure partie des cas, surtout pour  les hétérocères, les images  ne suffisent pas.)

En ce qui concerne les endormissements, le flacon sera inhérent à la taille de l'insecte (ou autre), et dès lors, la quantité de produit ira de pair avec l'espace dans lequel l'animal sera confiné.

Quand c'est pour endormir, je prends toujours des récipients transparents car je veux absolument voir le niveau d'endormissement de l'animal à étudier ou à photographier, et ce, pour pouvoir les sortir alors qu'ils sont simplement groggy. Il faut penser que pour les araignées que j'ai présenté, elles étaient bien en appui sur leurs pattes, ce qui n'aurai pas été le cas si elles auraient été complètement endormies.

Maintenant, il faut bien faire attention avec les animaux dangereux ; lorsque je manipule un Buthus occitanus ou un centipède (Scolopendra cingulata) qui sont un "tantinet" plus agressifs, je les endors un peu plus fort si nécessaire ; mais dans la plupart des cas, je préfère les photographier bien éveillés. J'espère qu'avec mon nouveau matériel, j'y arriverai plus facilement.

Au sujet de l'acétate d'éthyle, cela se trouve en pharmacie, mais tu vas payer un max pour une très petite quantité. Perso, je suis allé dans un laboratoire chimique, et pour un bidon de 5 L. j'ai payé le même prix que pour 250 ml en pharmacie. Á la vitesse où le produit s'évapore quand on est sur le terrain, il vaut mieux avoir un bon flacon de réserve, et 250ml sont partis au bout de 7 à 10 jours.

J'utilise un flacon avec une pipette compte goutte et pour le tampon, j'utilise des disques de démaquillage.

J'espère n'avoir rien oublié.

Gil 54

Citation de: marray le Avril 23, 2018, 16:28:10
A mon avis, ce n'est pas une bonne idée.
Il me semble qu'on est en train de prendre une mauvaise direction. Si le but recherché n'est pas de faire avancer la connaissance scientifique (et même dans ce cas tout n'est pas permis) mais seulement de faire une belle image, aucun procédé qui ferait courir des risques à l'animal n'est justifiable. L'acétate d'éthyle n'est pas un produit sans danger et laisse certainement des séquelles (muqueuses irritées, système nerveux endommagé) même si celles-ci ne sont pas discernables sur la bête lorsqu'elle semble avoir retrouvé de la vigueur et qu'on la croit indemne.

Si c'est pour ne faire "qu'une belle photo" je suis d'accord qu'il n'est pas nécessaire ni peut-être "bien venu" d'endormir l'animal.

Mais si je l'ai fait avec ces deux araignées, c'est par réflexe, et aussi parce que je voulais les observer au binoculaire.

Je suis venu à la photo de par mes recherches et non pas l'inverse ; la plupart de mes photos d'insectes sont des photos avec des insectes morts et préparés.

Il n'y a que sur des photos faites lors d'élevages, que l'on peut voir des insectes vivants ; parfois aussi sur le terrain, mais c'est plus rare parce qu'il est très compliqué d'emporter à pied tout ce matériel entomologique et photographique en même temps.

Pour en revenir au produit, il n'y a malheureusement pas 36 solutions ; soit c'est l'acétate d'éthyle, soit c'est le chloroforme, soit c'est une couche de feuilles de laurier cerise broyées, mais là, il s'agit alors d'émanation d'acide cyanhydrique, ce qui est bien plus létal que somnifère.

Richard du nord

Tout cela me semble bien alambiqué... Personnellement, la détermination sur photo, certes limitée, me suffit... à moi d'utiliser stratagèmes et approche de sioux pour arriver à mes fins... A chacun son truc hein !  ;)

mslicht

Merci Gil pour toutes ces infos. De mon coté j'aurais aucun soucis pour l'acetate d'éthyle dont je ne connaissais pas les propriétés soporifiques...
Mais du coup cela me donne des idées pour le futur.

mslicht