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Démarré par 2xela, Octobre 15, 2018, 22:45:31

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2xela

Objet : problème de netteté sur le cliché.

Les outils : Nikon D750, soufflet Nikon, Objectif Nikon 5X dédié pour la macro, rotule moyen format, pied Gitzo, branchement HDMI, écran, déclencheur infrarouge.

Objets photografiés : bois polis pour reconnaissance des essences.

Je fais le point au maxi du soufflet. Je vérifie ce point via l'écran et la loupe du boitier. L'image est d'une grande netteté. Miroir relevé j'enclenche le cliché via la télécommande.

Je vérifie le cliché via la loupe du boitier avec une même valeur. Les détails, sont flous. ASA:100, T(s):1/30e.

J'ai fait le test en passant à 400ASA et en doublant l'éclairage, le résultat est identique. Ceci me fait dire, dans ces conditions peut-être extrêmes, l'obturateur du boitier engendre des vibrations.

J'ai lu que le D810 avait une option obturateur électronique. Est-ce la solution? Qu'en pensez-vous?

Cordialement, Alex

jamix2

Bonjour 2xela,
Si je comprends bien ton post tu es dans les rapports de reproduction élevés (5:1 ?) ce qui est très contraignant pour l'obtention d'un bon piqué. Plusieurs suggestions :

1) L'image enregistrée est toujours moins piquée que l'image de visée, cette dernière pouvant bénéficier d'un réglage de netteté élevée de la visée électronique.
2) A un tel RR la moindre vibration peut dégrader l'image et l'obturateur à lui seul peut en produire. Je ne connais pas l'obturation électronique du D810, sur mon D800E le relevage préalable du miroir suffit mais je n'ai jamais expérimenté au RR 5:1. Sur mon Sony A7RII il y a un mode premier rideau électronique qui suffit également aux RR entre 2:1 et 1:1.
3) Vitesse d'obturation 1/30 s : ça me rappelle les affres du Pentax 67, un intervalle de vitesses du 1/60 au 1/4 où le premier rideau de l'obturateur engendrait des vibrations impossibles à contenir même avec un trépied très lourd. Je te suggère d'essayer des vitesses bien plus lentes, 1 s ou plus.
4) Attention à ton dispositif, le moindre porte à faux, une surface de contact insuffisante entre deux accessoires, une rotule imparfaite peuvent être sources de problème.

philooo

D'expérience, une vitesse de 1/30s pour un rapport 5:1 est notoirement insuffisante, il faut au moins 1/200s.

Remèdes : (1) utilisation d'un éclairage plus fort (avec les LED on évite les affres de la surchauffe due aux antiques lampes à incandescence), voire (2) d'un flash.
A l'inverse, j'ai testé avec succès (3) les vitesses très lentes (une seconde) où les vibrations du déclenchement sont noyées par la longueur de l'exposition.

Ci-dessous, exemple de stacking d'une quarantaine d'images, chacune à 0,8 seconde.

seba

Citation de: 2xela le Octobre 15, 2018, 22:45:31
Ceci me fait dire, dans ces conditions peut-être extrêmes, l'obturateur du boitier engendre des vibrations.

Sans aucun doute.
J'ai déjà été gêné par ça aussi.

chelmimage

On peut soit
-voir les vibrations en photographiant la chute des gouttes de pluie
-les entendre comme ici avec un micro
https://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,289511.msg6931512.html#msg6931512

Franciscus Corvinus

Citation de: 2xela le Octobre 15, 2018, 22:45:31
Qu'en pensez-vous?
Impossible de commenter sans savoir de quoi on parle. Tu as des exemples?

2xela

Merci pour ces réponses. J'ai finalement acheté un flash Nikon, déporté à 45°.
T(s)=1/160e
Le piqué sur le cliché est très proche de la visualisation en live View.

Alex

ChatOuille

Citation de: 2xela le Octobre 16, 2018, 23:11:23
Merci pour ces réponses. J'ai finalement acheté un flash Nikon, déporté à 45°.
T(s)=1/160e
Le piqué sur le cliché est très proche de la visualisation en live View.
C'était donc les vibrations. Normal.

Dormeur74

A priori le pb ne pouvait venir que des vibrations de l'obturateur puisqu'il s'agit d'un travail miroir relevé.
Sur une pose longue (1 sec. par exemple), la solution qui consiste à déclencher manuellement au maximum de sa vitesse un flash déporté donne de bons résultats. Donc puissance minimum = 1/168 sur un SB. Même technique que pour les gouttes d'eau. Lester le boîtier sur son pied pour mettre toutes les chances de son côté.
Je me demande si un filtre ND 1 ou 2 n'améliorerait pas.

titisteph

La solution était bien d'utiliser un flash pour figer les mouvements.

Cependant, pour avoir moi aussi fait des images au rapport X5 avec un D750, je parvenais à obtenir des images piquées (sans flou de bougé), miroir relevé sans flash (avec des tdp autour du 1/4 s).
Mais j'utilise un trépied très costaud, et le boitier n'est pas lui-même fixé directement sur le pied, il est relié à un soufflet macro. Peut-être que c'est cela qui stabilise l'ensemble. la vitessed 'obtu est critique aussi (il vaut mieux plus lent que pas assez rapide : le 1/15 est souvent catastrophique).

Mais il est évident que l'usage du flash évite le problème (ce que je fais aussi, du reste).

Dormeur74

Tout à fait d'accord titisteph, mais il y a un truc que je n'ai pas bien compris. C'est quand tu écris :
Citationil vaut mieux plus lent que pas assez rapide
J'ai relu cette phrase au moins 10 fois.  :)

titisteph

Oui, c'est pas clair!
Je voulais dire qu'il vaut mieux être à 1 seconde de pose plutôt que 1/15e de sec.

Dans le premier cas, la vibration est trop courte pour entrer en ligne de compte, vue la longueur de la pose.

Dans le second cas, les vibrations n'ont pas le temps d'être amorties et se font sentir sur toute la longueur de la pose.

ChatOuille

Tout cela est pertinent, mais n'oubliez pas non plus, lorsque le sujet est immobile, de travailler à miroir levé, ou ce que je fais souvent, un décalage de 2 ou 3 sec entre la levée du miroir et l'ouverture de l'obtu. Plus on prend des précautions plus c'est mieux. Evidemment le flash est une solution.

titisteph

Oui, cela va sans dire, et cela a d'ailleurs été dit dès le départ.

Dormeur74

Maintenant s'il s'agit de photographie scientifique où on a vraiment besoin d'un résultat où seul le pouvoir séparateur de l'objectif entre en ligne de compte, il reste la solution dangereuse (30.000 volts) de l'air gap flash. Le Xénon (vitesse maxi 1/40.000) est trop lent. On le remplace par de l'air et on obtient un éclair de l'ordre de 1/1000.000 sec,. Là ne se pose plus que le problème du back/front focus et de la précision du système de visée.

titisteph

Oui, bon... revenons sur terre quand même...

2xela

Juste pour info

Détail d'un cliché  sans traitement avec tirage maximum du soufflet, objectif macro 5X, 100 ISO, T(s)=1/200e, dimension réelle dans sa plus grande longueur environ 2mm.

Coupe radiale d'orme.

yoda

je n'ai pas de commentaires à faire coté technique.
mais je suis dubitatif sur le rapport d'agrandissement pour identifier des essences de bois polis! ::)
je défie à quiconque de réussir à identifier le bois de la photo présentée dans le message précédent...
(même pour moi, et pourtant je suis ébéniste de métier) 8)
pour identification d'une essence ,
je pense qu'il faut que la surface du bois soit à peu près à la même échelle que dans la réalité vu à une distance de 30cm env.
pour moi,un rapport d'agrandissement X5 est bien trop élevé
enfin! ce n'est que mon avis  ;)

2xela

L'objet de la photo n'avait qu'un aspect technique photographique.
Pour plus de précision, je suis restaurateur d'objets peints et de peintures sur toile, bois... Les supports en bois anciens sont en général très encrassés voir teintés et parfois très altérés.
Si l'on peut facilement reconnaître une planche de chêne d'un sapin, il est en revanche parfois hasardeux de différencier / discriminer les bois blancs entre eux ou des pins sylvestre d'avec des pins maritimes.

Un des moyens est de faire des macros suffisamment précises et de constituer une banque de références. Ces macros, comme le détail montré précédemment, précise la structure et permet dans la plus part des cas de bien différencier les essences.

Cordialement, Alex

yoda

ok
la destination n'est pas la même qu'en ébénisterie ,où cela s'apprécie à l'œil nu, au toucher , voir à l'odeur!
l'identification des bois, de préférence sur échantillons, s'adresse aux personnes ne possédant pas les connaissances suffisantes ou en apprentissage
(à l'époque, quand j'ai appris mon métier, ça se passait à l'école professionnelle 8))

ici c'est différent, mais implique de fait une pdv pour chaque identification
c'est un usage particulier et très ciblé!

Michel

Citation de: 2xela le Octobre 15, 2018, 22:45:31
Objet : problème de netteté sur le cliché.

Les outils : Nikon D750, soufflet Nikon, Objectif Nikon 5X dédié pour la macro, rotule moyen format, pied Gitzo, branchement HDMI, écran, déclencheur infrarouge.

Objets photografiés : bois polis pour reconnaissance des essences.

Je fais le point au maxi du soufflet. Je vérifie ce point via l'écran et la loupe du boitier. L'image est d'une grande netteté. Miroir relevé j'enclenche le cliché via la télécommande.

Je vérifie le cliché via la loupe du boitier avec une même valeur. Les détails, sont flous. ASA:100, T(s):1/30e.

J'ai fait le test en passant à 400ASA et en doublant l'éclairage, le résultat est identique. Ceci me fait dire, dans ces conditions peut-être extrêmes, l'obturateur du boitier engendre des vibrations.

J'ai lu que le D810 avait une option obturateur électronique. Est-ce la solution? Qu'en pensez-vous?

Cordialement, Alex
Deux choses peuvent engendrer un flou, les vibrations de l'obturateur et le pouvoir de résolution de l'objectif. Enfin, si le sujet est dissocié du soufflet un défaut de stabilité du statif peut causer du flou. Il est préférable de fixer l'ensemble appareil et soufflet sur le support du sujet.

2xela

J'ai en effet rendu solidaire l'objet et le système photograhique sur une table.

Alex