Lightroom Classic CC... Cloud obligatoire?

Démarré par Hornblower, Février 28, 2019, 17:07:26

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Hornblower

Bonjour à tous,
Je viens de faire un tour sur le site d'Adobe pour voir qu'elles étaient les formules d'abonnement à "Lightroom Classic CC".
Je m'aperçois qu'il faut passer par un abonnement au "Cloud".
Je croyais que la différence entre "L. Classic CC" et "L. CC", c'était entre autres qu'avec la version Classic, on évitait le Cloud.
Je n'ai aucunement l'intention d'envoyer mes photos dans les nuages.
Est-ce que quelque chose a changé ou n'ai-je pas tout compris.
D'autre part, la formule d'essai de 7 jours n'existe-t-elle qu'en version "Lightroom CC"?
Je n'en trouve pas d'autre.

jamix2

Disons que l'abonnement nécessaire pour Lightroom Classic passe par la passerelle dénommée "Adobe Creative Cloud". Mais les photos restent à la maison !

Hornblower

Merci pour ces infos rassurantes.
Petite question subsidiaire:
Est-ce qu'Adobe ne vous harcèle pas, une fois qu'on est abonné, pour vous vendre de l'espace de Cloud supplémentaire, une fois qu'on est abonné?

MFloyd

De toutes façons, vous disposerez de 20GB d'espace cloud pour votre passerelle Lr Mobile. Et comme normalement, Lr ne mettra que des « aperçus dynamiques » sur le cloud, vous aurez largement de l'espace.
(cliquez ev. sur l'image)

Hornblower

Ok. Merci à tous les deux pour vos réponses.
Reste plus qu'à me plonger là dedans !

jamix2

Citation de: Hornblower le Février 28, 2019, 19:59:13
Est-ce qu'Adobe ne vous harcèle pas, une fois qu'on est abonné, pour vous vendre de l'espace de Cloud supplémentaire, une fois qu'on est abonné?
Non pas du tout.

PhR

 [at] Hornblower

il me semble qu'a l'installation de LR classicCC, le système demande si tu veux (ou pas) utiliser le cloud.

Hornblower

Citation de: MFloyd le Février 28, 2019, 20:07:14
De toutes façons, vous disposerez de 20GB d'espace cloud pour votre passerelle Lr Mobile. Et comme normalement, Lr ne mettra que des « aperçus dynamiques » sur le cloud, vous aurez largement de l'espace.
Je reviens à cette histoire de cloud.
J'ai l'abonnement Classic + 20 GO sur le cloud à 11,99€ et finalement j'aimerais mettre quelques aperçus dynamiques sur ma tablette.
J'ai beau chercher, je ne trouve pas la manip à faire sur mon iPad pour y installer Lightroom. Est ce automatique d'où faut-il installer Lightroom CC sur la tablette?

MFloyd

Il faut installer Adobe Lightroom for iPad de « Adobe Inc. » à partir de Applications
(cliquez ev. sur l'image)

Hornblower

C'est bien ce que j'ai fait.
En fait, je m'aperçois que c'est dans LR Classic que j'ai un problème.
Lorsque je crée une collection il ne me propose pas de la synchroniser avec Lightroom cc.
pourtant dans les Préférences, j'ai bien été dans Lightroom Synchronisation et j'ai saisi mon identifiant etc..

/Users/jeanglesser/Desktop/Capture d'écran 2019-07-22 à 17.23.54.png

pacial

Normal a ce niveau il n'y a pas la proposition

Apres creation de la collection clic droit .....Synchriniser avec ligthroom
ou
cliquer a gauche sur le petit carre qui fait apparaitre un petit eclair indiquant la synchro............ :angel:

Alain

Hornblower

Citation de: pacial le Juillet 22, 2019, 18:44:01
Normal a ce niveau il n'y a pas la proposition

Apres creation de la collection clic droit .....Synchriniser avec ligthroom
ou
cliquer a gauche sur le petit carre qui fait apparaitre un petit eclair indiquant la synchro............ :angel:

Alain

Quand je clic droit, je n'ai pas la proposition « synchroniser avec Lightroom ».
Peux-tu me préciser où se trouve le petit carré en question?
Merci.

MFloyd

Mais est-ce que tu es connecté avec ton compte Adobe Cloud ?
(cliquez ev. sur l'image)

Hornblower

Citation de: MFloyd le Juillet 23, 2019, 09:45:09
Mais est-ce que tu es connecté avec ton compte Adobe Cloud ?

Ouh la, misère !
Tu mets le doigt sur mon ignorance crasse.
J'en sais fichtrement rien.
Et comme j'en sais rien, il est probable que non!
Je vais de ce pas vérifier ça. Enfin, quand je dit de ce pas, va d'abord falloir trouver où on se connecte.
Ignorance crasse, vous dis-je...

Hornblower

Tu as sûrement raison.
J'ai ouvert LR CC sur ma tablette, sur mon ordi et la case « synchroniser »  n'apparait toujours pas quand je crée une collection. Il doit y avoir quelque part un bouton connection que je n'active pas. Le tout c'est de le trouver.


Hornblower

Ça y est, la case est apparue
Merci beaucoup pour le temps que tu m'as consacré.

MFloyd

(cliquez ev. sur l'image)

Samoreen

Bonjour à tous,

Concernant la question initiale, je voudrais apporter quelques nuances à ce qui a été dit dans ce fil. Je viens de passer une semaine à résoudre un problème difficile créé par une mise à jour de Creative Cloud qui a raté. J'ai échangé avec l'équipe de développement (basée en Inde - maintenant au moins mes suppositions sur l'offshore sont confirmées) et je suis allé assez loin dans le monitoring des processus créés par Creative Cloud. J'avais déjà quelques idées sur le sujet mais je n'ai pas aimé ce que j'ai trouvé.

Tout d'abord, s'il est vrai que LR Classic ne nécessite pas l'envoi de photos sur le cloud Adobe, cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre le PC ou le Mac et les serveurs d'Adobe (logés chez Amazon). Creative Cloud échange en permanence avec ces serveurs (une fois toutes les 1 ou 2 minutes), soit pour effectuer les tâches de synchro avec d'autres terminaux (si activée), soit pour envoyer des infos dont on ne connaît pas la nature (dont probablement les vérifications légales). Si autrefois il était possible de bloquer la mécanique en renommant l'exécutable AdobeIPCBroker.exe, cette manip ne fonctionne plus aujourd'hui et génère de fortes perturbations. Pas de désactivation prévue, donc.

En outre, j'ai observé que l'installeur de Creative Cloud prenait aussi des initiatives malheureuses. L'arrêt brutal et sans avertissement de explorer.exe semble maintenant réglé, au moins dans certains cas, mais toute mise à jour de CC Desktop met en œuvre des manipulations nombreuses et complexes dont on ne voit pas trop l'utilité côté utilisateur. La mécanique Creative Cloud est donc incroyablement intrusive et installe de nombreux processus probablement inutiles pour les utilisateurs photographes n'utilisant que PS et LR. En outre, tout cela est globalement assez instable.

Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas vivre avec cette machinerie mais il ne faut pas se faire d'illusions. L'utilisateur a très peu de contrôle sur tout cela, les données vont et viennent et la transparence n'est pas au rendez-vous.

Les détails sur mes tribulations ici :

https://feedback.photoshop.com/photoshop_family/topics/cc-desktop-app-stuck-in-an-endless-loop
Patrick

tontonK13

merci Samoreen pour cette alerte, décidément cela ne donne pas envie de rester avec LR , n..ayant ni tes compétences ni la maitrise de l'anglais, on risque de se sentir seul.

bonne soirée

MFloyd

Citation de: tontonK13 le Juillet 29, 2019, 20:59:22
merci Samoreen pour cette alerte, décidément cela ne donne pas envie de rester avec LR , n..ayant ni tes compétences ni la maitrise de l'anglais, on risque de se sentir seul.

bonne soirée

Ils ont du personnel parfaitement francophone. J'ai eu / j'ai également, de temps en temps, des problèmes de synchronisation. Ils savent que ça fait intégralement part de mon flux de travail. Je reçois d'eux toute l'assistance voulue.
(cliquez ev. sur l'image)

Samoreen

Citation de: tontonK13 le Juillet 29, 2019, 20:59:22
merci Samoreen pour cette alerte, décidément cela ne donne pas envie de rester avec LR , n..ayant ni tes compétences ni la maitrise de l'anglais, on risque de se sentir seul.

Il faut également voir le bon côté des choses. Je connais des dématriceurs qui donnent de meilleures images mais je n'en connais aucun qui, malgré les bugs, les contraintes, les mauvaises pratiques d'Adobe, soit aussi bien pensé d'un point de vue ergonomie (je ne dis pas que c'est parfait, loin de là). C'est le seul qui soit aussi bien supporté, documenté et adopté par une large communauté (allez donc trouver des livres sur DPL ou C1). Donc, je fais comme beaucoup, je vis avec et ça ne m'empêche pas de sortir des tirages de qualité pour mes expos. Mais je proteste régulièrement quand je ne suis pas satisfait et qu'on ne me respecte pas en tant que client.

C'est juste une question d'équilibre et d'acceptation des contraintes. S'ils continuent de pousser le bouchon toujours un peu plus loin, je décrocherai probablement et je sais vers quelles solutions me tourner.
Patrick

tontonK13

Citation de: Samoreen le Juillet 29, 2019, 22:52:19
C'est juste une question d'équilibre et d'acceptation des contraintes. S'ils continuent de pousser le bouchon toujours un peu plus loin, je décrocherai probablement et je sais vers quelles solutions me tourner.
Tu ne vas pas t'en tirer comme cela  ;D, quelle est ta solution de repli? C1? , personnellement j'hésite encore en raison du prix et aussi du système de catalogage , celui de LR est vraiment top , ainsi que le module d 'impression mais ....

syblon

C'est en quelque sorte la marque de fabrique de Adobe. :) Et c'est pas nouveau. Une sorte de modèle (vicieux) de développement.

Pour être honnête ça fait un moment que je n'ai pas eu de problème (je suis sous Mac). Mais d'un autre côté c'est assez étonnant qu'il n'y en ait pas eu. Dingue comment Adobe aime disperser ces morceaux logiciels et ses satellites (logs, fichiers de config) un peu partout sur le système. Qu'on utilise ou pas un des softs installés, il y a toujours des process qui tournent en tâche de fond (parfois responsables de consommation excessive de mémoire et/ou de processeur). Et depuis le cloud les ressources réseaux. Je viens de regarder le process monitor et bien qu'aucun core soft Adobe ne soit lancé j'ai au moins 7 process Adobe qui sont en tâche de fond sur mon Mac (sans doute d'autres pas immédiatement attribuables à cet éditeur).

Sans compter qu'au fur et à mesure des mises à jours successives, ou des installations de nouveaux softs Adobe, les couches géologiques s'ajoutent, et dés lors pas étonnant que des scories, morceaux inattendus et plus vraiment utilisés trainent ici et là. Provoquant à terme encrassement, doublons, et problèmes divers.

Ce modèle de développement me parait absurde.

Franchement, les directeurs de dev doivent être particulièrement retors pour penser (ou laisser faire) pareille gabegie.

Samoreen

Citation de: tontonK13 le Juillet 30, 2019, 05:27:57
Tu ne vas pas t'en tirer comme cela  ;D, quelle est ta solution de repli? C1? , personnellement j'hésite encore en raison du prix et aussi du système de catalogage , celui de LR est vraiment top , ainsi que le module d 'impression mais ....

Le catalogue et le module d'impression sont effectivement les 2 éléments qui m'ont souvent empêché de passer à autre chose. C1 est un excellent dématriceur mais je déteste son interface utilisateur trop mal organisée et pleine d'erreurs de conception grossières. Leur politique tarifaire est semble-t-il orientée vers l'élimination du "grand public" qui ne semble pas les intéresser. Le couple DxO Photolab + Affinity Photo me semble assez pertinent. La partie DAM manque dans DPL mais ça peut se combler avec un DAM externe (digiKam, Photo Supreme, Daminion, Bridge - qui est gratuit -,...). La partie impression est assez faible (QImage est excellent malgré une interface désuète). Affinity Photo est un remplacement satisfaisant de PS (pour les photographes). La partie dématriçage est carrément à oublier. Le rythme des mises à jour est lent et le chef de projet un rien caractériel (genre "je sais mieux que l'utilisateur ce qui lui convient"). Mais globalement l'ensemble permet de sortir un travail de qualité.

Le seul point qui me gêne dans DPL (outre quelques problèmes d'ergonomie) est l'absence de support des RAWs X-Trans (j'utilise régulièrement un X-Pro1) mais ça se règle avec Iridient X-Transformer.
Patrick

tenmangu81

J'ai essayé DPL, et l'ai acheté. Pas convaincu du tout.
Oui, Capture One vise "l'élite", à savoir les pros et/ou ceux qui ont les moyens. Mais son dématriceur est hors pair. Son catalogue devient correct, son module d'impression ne l'est pas encore. C'est le logiciel que je préfère (et que j'utilise) après avoir passé plusieurs années (depuis sa création) avec Lightroom, et essayé darktable, Lumariver et d'autres.

Samoreen

Citation de: syblon le Juillet 30, 2019, 08:14:42
Dingue comment Adobe aime disperser ces morceaux logiciels et ses satellites (logs, fichiers de config) un peu partout sur le système.
...
Franchement, les directeurs de dev doivent être particulièrement retors pour penser (ou laisser faire) pareille gabegie.

Là-dessus, j'ai une réponse. Au cours de ma carrière de consultant et formateur "développement", je me suis souvent interrogé sur ces phénomènes. J'ai quelques élements de réponse qui valent ce qu'ils valent mais qui semblent se confirmer avec le temps...

Le premier point est la perte de maîtrise. Le turn over important, le recours à l'offshore, la mauvaise documentation du code et la pression du marketing font que beaucoup de logiciels suivent une courbe asymptotique qui les rapproche progressivement d'une situation où plus personne n'a la maîtrise complète du logiciel, de son histoire et de sa conception. Les designs initiaux sont rarement pensés en vue des évolutions futures qui se font donc par l'ajout de couches dont les effets de bord sont peu (ou pas) mesurés. Au bout d'un certain temps, le logiciel atteint un état où l'ajout ou la modification de fonctions génère plus d'ennuis que de bénéfices pour l'utilisateur (on vend des mises à jour qui ne servent globalement à rien). Le mille-feuilles grossit et on oublie de retirer les couches devenues inutiles et de les nettoyer au moment des mises à jour. Pire, on n'ose pas les retirer de peur de casser quelque chose (j'ai déjà vu ça).

Il y a ensuite le problème de la méthodologie de développement. On sait aujourd'hui comment développer des logiciels ayant un taux de bugs très réduit et on dispose des outils pour le faire. J'ai enseigné ça pendant des années à des développeurs et à des chefs de projet. Et j'ai toujours eu les mêmes réactions : c'est super mais on ne s'en servira pas. Pourquoi ? Parce que cela reviendrait à déplacer les coûts du département support vers le département développement (développement plus propre, plus sain mais plus long et donc plus cher). Même si beaucoup reconnaissent que cela représenterait un bénéfice global pour l'entreprise (et pour l'utilisateur), la gestion par mise en concurrence des services ainsi que la toxicité des impératifs calendaires du département marketing font que l'on s'en tient aux méthodes habituelles.

Les conséquences sont connues. On attend que le logiciel "s'étouffe" lui-même, on le retire du marché, on sort une nouveauté et le cycle recommence. Ces problèmes ont commencé à se développer massivement au début des années 90 avec l'apparition des outils de programmation automatisés qui permettaient d'embaucher dans les équipes de développement à des niveaux de compétence nettement plus bas. Et surtout, partout, dans tous les domaines, le personnel technique a perdu toute la part d'autorité qu'il pouvait avoir au profit des financiers et des marketeurs. On en arrive donc à des situations où, pour citer Adobe, on peut lire les interventions de certains membres du staff qui visiblement ne savent pas grand-chose du logiciel dont ils parlent (parfois moins que certains utilisateurs).

Revenir en arrière sur cette approche est nécessaire mais sera incroyablement difficile. Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle a contaminé des domaines où, jusqu'ici, on s'astreignait encore à une grande rigueur. L'affaire récente des Boeing Max en est une dramatique démonstration. Tous ceux qui ont réfléchi de manière un peu approfondie aux processus de développement logiciels savaient que ce type d'accident majeur allait arriver. Et je suis convaincu que ça va continuer...
Patrick

Samoreen

Citation de: tenmangu81 le Juillet 30, 2019, 10:00:09
...son module d'impression ne l'est pas encore.

Bonjour Robert,

Tu imprimes avec quoi ?
Patrick

Nikojorj

Citation de: Samoreen le Juillet 30, 2019, 09:28:16
(QImage est excellent malgré une interface désuète)
Désuète? Je me permettrai de respectueusement disconvenir, déjà à sa sortie on s'arrachait les cheveux avec, alors qu'on n'avait guère que PS pour comparer... ;D
Et du point de vue qualité, sorti des mires synthétiques, je trouve que l'irrecommandable Lightroom fait aussi bien.

Samoreen

Citation de: Nikojorj le Juillet 30, 2019, 10:45:28
Désuète? Je me permettrai de respectueusement disconvenir, déjà à sa sortie on s'arrachait les cheveux avec, alors qu'on n'avait guère que PS pour comparer... ;D
Et du point de vue qualité, sorti des mires synthétiques, je trouve que l'irrecommandable Lightroom fait aussi bien.

D'accord, j'ai été particulièrement indulgent. Si on reste plus d'une semaine sans s'en servir, il faut ressortir le manuel (dont la lecture est déjà une épreuve en soi). Cependant, j'ai pu imprimer correctement avec QImage des images que LR était incapable de sortir. En particulier des images ayant une tendance à présenter du moiré. Cela dit, la majeure partie de mes impressions "maison" sont faites avec LR. Par contre, je n'ai jamais testé l'impression sous C1 ou Affinity Photo.
Patrick

Nikojorj

Je veux bien mettre moi aussi de l'eau dans mon vin et reconnaître qu'il y a des fonctions de mise en page bien pratiques dans QImage (une fois qu'on a compris comment ça marche  :o ), et je note ton appréciation pour les images à moiré.

alafaille

Citation de: Samoreen le Juillet 30, 2019, 10:05:50
...

Le premier point est la perte de maîtrise. Le turn over important, le recours à l'offshore, la mauvaise documentation du code et la pression du marketing font que beaucoup de logiciels suivent une courbe asymptotique qui les rapproche progressivement d'une situation où plus personne n'a la maîtrise complète du logiciel, de son histoire et de sa conception. Les designs initiaux sont rarement pensés en vue des évolutions futures qui se font donc par l'ajout de couches dont les effets de bord sont peu (ou pas) mesurés. Au bout d'un certain temps, le logiciel atteint un état où l'ajout ou la modification de fonctions génère plus d'ennuis que de bénéfices pour l'utilisateur (on vend des mises à jour qui ne servent globalement à rien). Le mille-feuilles grossit et on oublie de retirer les couches devenues inutiles et de les nettoyer au moment des mises à jour. Pire, on n'ose pas les retirer de peur de casser quelque chose (j'ai déjà vu ça).

Il y a ensuite le problème de la méthodologie de développement. On sait aujourd'hui comment développer des logiciels ayant un taux de bugs très réduit et on dispose des outils pour le faire. J'ai enseigné ça pendant des années à des développeurs et à des chefs de projet. Et j'ai toujours eu les mêmes réactions : c'est super mais on ne s'en servira pas. Pourquoi ? Parce que cela reviendrait à déplacer les coûts du département support vers le département développement (développement plus propre, plus sain mais plus long et donc plus cher). Même si beaucoup reconnaissent que cela représenterait un bénéfice global pour l'entreprise (et pour l'utilisateur), la gestion par mise en concurrence des services ainsi que la toxicité des impératifs calendaires du département marketing font que l'on s'en tient aux méthodes habituelles.

Les conséquences sont connues. On attend que le logiciel "s'étouffe" lui-même, on le retire du marché, on sort une nouveauté et le cycle recommence. Ces problèmes ont commencé à se développer massivement au début des années 90 avec l'apparition des outils de programmation automatisés qui permettaient d'embaucher dans les équipes de développement à des niveaux de compétence nettement plus bas. Et surtout, partout, dans tous les domaines, le personnel technique a perdu toute la part d'autorité qu'il pouvait avoir au profit des financiers et des marketeurs. On en arrive donc à des situations où, pour citer Adobe, on peut lire les interventions de certains membres du staff qui visiblement ne savent pas grand-chose du logiciel dont ils parlent (parfois moins que certains utilisateurs).

Revenir en arrière sur cette approche est nécessaire mais sera incroyablement difficile. Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle a contaminé des domaines où, jusqu'ici, on s'astreignait encore à une grande rigueur. L'affaire récente des Boeing Max en est une dramatique démonstration. Tous ceux qui ont réfléchi de manière un peu approfondie aux processus de développement logiciels savaient que ce type d'accident majeur allait arriver. Et je suis convaincu que ça va continuer...

Je me sens moins seul avec mes pensées sur l'évolution du développement informatique ...

tenmangu81

Citation de: Samoreen le Juillet 30, 2019, 10:08:40
Bonjour Robert,

Tu imprimes avec quoi ?

Bonjour Patrick,

J'utilise Photoshop ou Lightroom. J'ai des soucis de colorimétrie avec Capture One, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Mais, de toutes façons, les modules Adobe sont encore meilleurs. Et je n'ai pas d'imprimante compatible avec un RIP, et n'en veux pas : celle que j'ai épate un peu, même les professionnels, et c'est pourtant une petite Canon de base !!

albert-r

Bonsoir,

J'ai trouvé que le fait d'exporter les photos depuis C1, en jpg qualité sur 100, avec un Gain de netteté de sortie pour impression, de les importer dans le logiciel Photos donnait à mes yeux de bons résultats, l'impression se faisant avec une HP Envie Photo 7134

tenmangu81

J'avais aussi essayé de passer par "Photos", et ça marche à peu près, même si on n'a pas la même latitude de réglages physiques (marges, cellules, etc...) qu'avec Photoshop ou Lightroom. Et on gère un peu moins bien l'espace couleur.