G1-X Mark I & II (Le fil "après" bug et perte des images précédemment postées)

Démarré par Laure-Anh, Mars 20, 2019, 19:16:08

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Laure-Anh

En consultant mes planches-contacts et en passant en revue les images qui ont effectivement nécessité une réaction rapide de ma part,
c'est ce type de prises de vue qui demandent à être travaillées encore et encore afin de devenir une seconde nature :





Si vous consultez la planche-contact correspondante postée plus haut,
j'étais en train de chercher le bon angle pour photographier en mode M & ISO fixe une mini rouge stationnée au sein d'une ombre découverte
quand la scène intéressante a inopinément pris naissance sous forme de cadre dans le cadre sur le trottoir d'en face baigné par le plein soleil :
il m'a fallu basculer de toute urgence de l'expo correcte liée à la lumière existante au sein de l'ombre découverte à l'expo correcte liée au plein soleil, toujours en mode M & ISO fixe,
afin d'être en mesure de saisir l'image qui s'offrait à moi. Ce n'était ni une question de mise au point, ni une question d'ouverture, à demie une question de temps de pose susceptible de figer les mouvements.
Tout dépendait de mon aptitude à déterminer l'expo correcte sur l'autre trottoir dans un délai aussi bref que possible.
En l'occurrence, tout s'est passé en 13 secondes, composition avec cadre dans le cadre comprise.

Laure-Anh

Les automatismes réagissent plus vite qu'un opérateur humain ne pourrait le faire, la mise au point autofocus en est l'exemple le plus criant.
Pour déterminer l'expo correcte liée à une lumière donnée dans un délai aussi bref que possible,
pourquoi ne pas déléguer cette tâche aux automatismes boîtier, plus précisément à la mesure matricielle/évaluative/multizone ?



A supposer que l'on délègue l'expo aux automatismes boîtier, deux faits surgiront à chaque déclenchement :
les résultats produits par la mesure matricielle/évaluative/multizone varient en fonction de la luminosité globale de chaque cadrage et sont généralement pondérés par le collimateur AF actif.
En situation d'urgence, dans l'impossibilité d'introduire une compensation d'expo appropriée possiblement nécessaire faute d'avoir le temps d'effectuer une photo-test, est-ce bien un bon calcul ?

Quelle probabilité d'obtenir en mode auto & mesure matricielle/évaluative/multizone une expo correcte dans le cas des deux photos de la mini à l'ombre découverte ?
Quelle probabilité d'obtenir une expo correcte du trottoir ensoleillé ?  Et quelle probabilité d'obtenir une expo correcte pour l'ensemble des trois prises de vue ?...
En visionnant la planche-contact, il est difficile d'être confiante dans le fait que tout se passera bien en mode auto...







Laure-Anh

L'exposition correcte liée à une lumière ambiante donnée...


Tout le monde n'y croit pas, tout le monde n'y adhère pas...

Toujours est-il que quand on ne délègue pas l'expo aux automatismes, quand on prend en main l'expo soi-même et que l'on s'intéresse à la lumière en priorité,
on remarque ceci : quand on photographie en espace découvert par beau temps ensoleillé sans nuage, l'ombre portée est bien découpée et dense...
Et plus encore, cette ombre dense présente un écart d'environ - 3IL avec la partie au soleil...
Cela est vérifiable en photographiant n'importe quoi situé en plein soleil comportant une ombre portée produite par le même plein soleil.

Laure-Anh

L'ombre portée présentant un écart de - 3IL avec la partie située en plein soleil,
il s'ensuit que l'expo correcte d'un sujet situé au sein de l'ombre dense - si jamais elle existe - présente un écart de - 3IL avec l'expo correcte un sujet situé en plein soleil - si jamais elle existe.

Sachant que l'écart est de - 3IL, pourquoi ne pas afficher soi-même et manuellement - 3 IL ou bien + 3IL en passant du plein soleil à l'ombre dense ou bien inversement ?
Pourquoi s'en remettre aux automatismes qui ont peu de chances d'arriver à ce résultat précis ?


Faisons un essai en mode M & ISO fixe. Faisons une photo d'un sujet quelconque en espace découvert éclairé par le plein soleil sans nuage :
le sujet, on s'en fiche ; c'est la lumière qui nous intéresse au premier chef,






puis en compensant l'expo au soleil de ce sujet quelconque de + 3IL, faisons une photo d'un sujet quelconque situé à l'ombre dense pour voir ce que nous obtenons,...

Laure-Anh

Les exifs du cadenas au soleil étant f5,6 & 1/400è s & 100 ISO,
un écart de 3IL revient à shooter la photo à l'ombre à f5,6 & 1/400è s et 800 ISO ou avec tout triplet équivalent...
Voici ce que cela donne en affichant f5,6 & 1/400è s et 800 ISO et en shootant sans aucuns photo-test préalable, et par conséquent au pied levé :



zenfr

Bonjour,

J'ai l'impression que les zones d'ombre de tes photos ont été rehaussées un peu. Par la mesure automatique ou par post-traitement ?

Dans ma photo (MkII), les mesures ont été réglées,  au pif :

Laure-Anh

Citation de: zenfr le Juillet 17, 2019, 12:21:36
Bonjour,

J'ai l'impression que les zones d'ombre de tes photos ont été rehaussées un peu. Par la mesure automatique ou par post-traitement ?

Dans ma photo (MkII), les mesures ont été réglées,  au pif :

Perso, tout est débrayé : dynamique auto des HL, dynamique auto des BL, AF, affichage de l'image après prises de vue,  etc, etc,...

Il y a deux phases : l'acquisition du fichier RAW puis son développement.
L'idée est d'optimiser autant que faire se peut le fichier RAW au moment de la prise de vue pour disposer du maximun d'infos, notamment dans les ombres.
Le développement peut conduire à éclaircir les ombres ou bien à les renforcer, tout dépend de l'ambiance que l'on souhaite restituer.







Laure-Anh

En N&B, les ombres gagnent à être renforcées quand on a jeté son dévolu sur une lumière ambiante dure et contrastée.
Beaucoup de personnes sont rebutées par les ombres denses, aussi si l'on veut ménager ces personnes, il est de bon ton d'éclaircir les BL...
Sur le terrain, l'idée qui me guide autant que faire se peut est de saturer au maximun les photosites du capteur sans cramage des HL utiles.






Laure-Anh

Le fil est libre. Merci de poster.

Il est intéressant de noter que les automatismes ont plutôt bien réagi :
ils ont compensé la terrasse de café située à l'ombre dense de + 2IL et non pas de + 3 IL,
ce qui a épargné en partie les tons blancs exposés au plein soleil visibles en arrière-plan.

Laure-Anh

Mes RAW sont optimisés à la prise de vue par ajout volontaire de +1IL1/3 par rapport à l'exposition correcte du gris 18% (= indication du flashmètre en mesure incidente).
Cela m'assure que les tons blancs - qu'ils soient inclus ou non dans le champ cadré - sont préservés.
Au besoin, il suffit de remonter les BL de la moto de +2/3IL en post-prod (ce qui est peu de choses) pour arriver au même rendu que les BL de ta terrasse dont l'expo a été compensée de + 2IL par les automatismes boîtier.

Bien à toi,



zenfr

Je deviens trop paresseux pour favoriser le Raw.
Désormais je fais confiance aux jpeg et tâtonne un peu avec +-ev.

ps: avec jpeg, j ai l impression que le Canon fournit une qualité d image supérieure par rapport aux photos d un Lx100 II




zenfr

MK II
PS : j utilise encore quelques p [at] s : G1X 1 et 2. LX15. LX100 II

Laure-Anh

Citation de: zenfr le Juillet 17, 2019, 13:49:10
Je deviens trop paresseux pour favoriser le Raw.
Désormais je fais confiance aux jpeg et tâtonne un peu avec +-ev.

Cela fait polémique parce que très peu sont d'accord.
Je te livre ma version : en numérique, c'est le gris 12,5% qui est pris comme gris moyen de référence et non pas le gris 18% traditionnel.
Aussi quand tu exposes pour le gris 18%, l'expo de ton fichier numérique est de fait sous-ex de - 1/2 IL par rapport l'expo numérique correcte.
D'autre part, la limite de saturation au dos du boîtier a été calée par Canon à 0,7 IL de la limite réelle de saturation du capteur.
De sorte qu'en mode RAW, tu en sous-ex de -1,2 IL quand tu exposes ta prise de vue selon l'expo du gris 18%.
En pratique, tu peux ajouter au moment de la prise de vue +1IL1/3 à l'expo du gris 18% sans cramer les tons blancs de réflectance 90% (= enveloppe blanche ou papier blanc).
Tu obtiens un fichier RAW optimisé avec le plein de données qui au moment du développement te donnera plus de nuances de tons...
Encore une fois, cela fait polémique, peu sont d'accord. Tu gardes ou bien tu jettes l'info comme bon te semble.

Comme tu fais uniquement du jpeg, mon conseil est d'ajouter +2/3 IL à l'expo correcte du gris 18% : cela te produira des jpeg avec un meilleur rendu.
Je t'ai fait un comparatif que tu pourras reproduire chez toi afin de te faire ta propre opinion.
Bien à toi,

Laure-Anh

Le jpeg + 2/3 IL à la prise de vue,
suivi du RAW optimisé par ajout de + 1IL1/3 à la prise de vue et développé dans LR4 (version plus que dépassée)

PS : La plupart des gens ne voit pas de différences entre les trois images...

Laure-Anh

Capture d'écran du RAW optimisé et développé dans LR 4 : l'enveloppe blanche n'est pas cramée en dépit de l'ajout au moment de la prise de vue de +1IL1/3 à l'expo correcte du gris 18%...

Olivier Chauvignat a produit un exemple plus pro sur son site :
https://www.olivier-chauvignat-workshops.com/tutoriels/blog-des-tutos/mesurer-l-exposition-au-posemetre-en-lumiere-naturelle

Laure-Anh

C'est difficile à juger en n'ayant pas été sur place, ta BdB donne à voir une dominante chaude : était-ce le cas ?
Ta photo évoque un jpeg boîtier sous-ex comme ceux que j'obtiens en mode jpeg seul quand j'applique l'expo correcte du gris 18% sans y ajouter quoi que ce soit...

(Pour évaluer le rendu de la photo sur fond noir, faire un clic droit puis choisir "afficher l'image".)

zenfr

Merci pour tes conseils.

J'ai tout faux car j'ai tendance à faire -1/3 EV trouvant les jpeg de tous mes compacts trop éclatantes. L'ambiance réelle est toujours moins éclatante.

J'utilise dans la journée la WB automatique. Seulement quand l'éclairage devient difficile que je mesure la WB dédiée.

Une fois rentré à la maison, j'élimine les jpeg mauvaises, et traite quelques unes restantes par une série de post-traitements avec CS6 :

1 - Réduire la taile de l'image
2 - Corriger éventuellement l'expo pour obtenir une surexposition du jpeg
3 - Une courbe en S
4 - Eventuellement une correction de WB (en utilisant la pipette blanc sur la zone souvent la plus blanche)
5 - Eventuellement une légère netteté pour le web avec un calque. Réduire éventuellement le calque de netteté. 
6 - Aplatir les calques et enregistrer l'image mini.
7 - Supprimer l'image jpeg d'origine


zenfr

Avec un "gros" appareil, je fais la m^me chose, toujours en jpeg, et toujours la même série de post-traitements.  ;D

zenfr


zenfr

En ce moment je teste un LX100M2 pour remplacer éventuellement mon G1X MK2

Laure-Anh

Citation de: zenfr le Juillet 17, 2019, 21:57:27
Merci pour tes conseils.

J'ai tout faux car j'ai tendance à faire -1/3 EV trouvant les jpeg de tous mes compacts trop éclatantes. L'ambiance réelle est toujours moins éclatante.

J'utilise dans la journée la WB automatique. Seulement quand l'éclairage devient difficile que je mesure la WB dédiée.

Une fois rentré à la maison, j'élimine les jpeg mauvaises, et traite quelques unes restantes par une série de post-traitements avec CS6 :

1 - Réduire la taile de l'image
2 - Corriger éventuellement l'expo pour obtenir une surexposition du jpeg
3 - Une courbe en S
4 - Eventuellement une correction de WB (en utilisant la pipette blanc sur la zone souvent la plus blanche)
5 - Eventuellement une légère netteté pour le web avec un calque. Réduire éventuellement le calque de netteté. 
6 - Aplatir les calques et enregistrer l'image mini.
7 - Supprimer l'image jpeg d'origine

La BdB, c'est une modification d'expo...
C'est une manip qui vient en tête de liste que ce soit sur le terrain ou bien en phase de dérawtisation sur ordi.
En mode jpeg, mieux vaut la gérer d'emblée et ne pas avoir à la corriger après coup.
Si la BdB pose problème sur le terrain, enregistre tout paresseux que tu es tes fichiers en mode RAW en y ajoutant +2/3IL :
en rentrant à la maison, tu disposeras en ce faisant de fichiers bien dodus qui demanderont néanmoins peu de manip en post-prod pour fournir des jpeg satisfaisants.
Enfin, réduis la taille du fichier natif et accentue en tout dernier lieu, c'est-à-dire au moment de l'exportation, en fonction de la taille et de l'usage du fichier résultant.

zenfr


"en mode RAW en y ajoutant +2/3IL"

Je vais acheter des cartes de capacité un peu plus grande pour y mémoriser les RAW.
Néanmoins, CS6 n'accepte pas les RAW récents. Je vais devoir passer par une moulinette de conversion de raw ou abandonner mon vieux CS6.
   

Laure-Anh

Citation de: zenfr le Juillet 17, 2019, 23:51:11
"en mode RAW en y ajoutant +2/3IL"

Je vais acheter des cartes de capacité un peu plus grande pour y mémoriser les RAW.
Néanmoins, CS6 n'accepte pas les RAW récents. Je vais devoir passer par une moulinette de conversion de raw ou abandonner mon vieux CS6.
   

Si CS6 accepte de lire les fichiers .dng, tu as la possibilité de convertir les fichiers .CR2 du G1-X Mark II en fichiers .dng au moyen de dng file converter.
Sinon, tu peux à défaut convertir les .CR2 en fichiers .Tif 16bits que tu finiras de traiter dans CS6 : cela sera plus qualificatif que de travailler la BdB sur fichiers jpeg direct boîtier.