C'est pourtant assez simple : Quand je fais de la photographie, le coût financier a peu d'impact sur mon niveau de vie, si je ne dépensais pas un cent dans la photo, je vivrais en gros de la même manière. Par contre passer quelques heures par semaine à en faire a un impact important sur ma vie. Je pourrais utiliser ces heures à faire plein d'autres choses.
Et ce que ça me rapporte ? Financièrement rien, je n'ai jamais vendu la moindre photo, mais ça m'apporte l'essentiel comme la plupart de mes loisirs : du bien être.
Je sais ça fait assez gnangnan dit comme ça, mais bon, tu es visiblement incapable de comprendre la version un peu plus subtile 
« Gnangnan » ? Non, ton propos est simple, clair, compréhensible. Si, par « version subtile », tu penses à ta phrase « Ils [les loisirs] sont tous très coûteux : ils te coûtent du temps et ne te rapportent rien ... hormis l'essentiel », tu fais fausse route. Cette maxime est affligeante de sottise, elle est à pleurer. Tu crois à tort qu'une phrase ampoulée, qui (ré)sonne bien (parce qu'elle est creuse), est préférable à une phrase sobre. Ta phrase « subtile » est l'exemple même de la phrase qu'il faut éviter d'écrire ou de dire, à double-titre :
1. c'est une généralité ;
2. elle est insoutenable (dans sa signification).
Alors tu as raison : je ne la comprends pas parce qu'il n'y a rien à y comprendre. Celui qui, comme toi, y comprend quelque chose, ne fait qu'y projeter ce qu'il a envie d'y trouver, et se comporte comme si la phrase lui présentait ce qu'il espérait, et il s'extasie : « Oh, miracle! Exactement ce que je pensais! » -- Mais il ne voit pas ce qu'elle implique par ailleurs, qui ne l'intéresse pas ni ne l'arrange.
Si tu es assez subtil pour expliquer ta sentence, je te tire mon chapeau.
Permets-moi de t'indiquer ce qu'il faut faire pour prouver à tous ici que je n'ai pas ta finesse d'esprit et que ta maxime, elle, émane d'un esprit sagace.
Démontre-nous :
1. Que tous les loisirs sont très coûteux.
2. Que les loisirs coûtent du temps : ici, il faut que tu maries la notion de « loisir » à celle de « coûter », l'association des deux termes antithétiques apparaissant comme un oxymore.
3. De toute façon, loisir ou pas, le temps passe ; en quoi le loisir coûterait-il davantage de temps, ajouterait-il du temps au temps ? (à ce que je comprends).
4. « ne te rapportent rien... hormis l'essentiel » : en terme de vacuité, c'est le pompon : tu remplis à ta guise. L'essentiel, c'est quoi ? Toi, tu dis « bien-être ». Quelqu'un te répondra qu'il se sent bien quand il travaille et gagne de l'argent -- ce qui ruine ta théorie, appliquée à ton cas, mais que tu voudrais universelle.
Tu sais quoi ? Impossible de passer le premier stade. Même Dieu serait incapable de défendre ta cause. Va faire des photos et porte-toi bien ; pendant ce temps, tu ne te prendras pas pour La Rochefoucauld ou Chamfort

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