Choix d'un Objectif : quels critères privilégier ?

Démarré par mediator, Mars 01, 2009, 13:51:16

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mediator

Avec l'existence de logiciels tels que DxO (ou équivalent), quels sont désormais les critères de choix d'un objectif  ???

Les qualités optiques propres au caillou ne sont plus le seul élément à prendre en compte  ::) ; la prise en compte du profil optique du caillou par Dxo et consorts peut largement contribuer au résultat...  :)

Et dans certains cas, il vaudra peut-être mieux choisir un objectif théoriquement moins performant mais pris en compte par DxO et consorts...  ???

Vos réactions sur ce problème métaoptique qui me pertube à la veille de choisir de nouveaux cailloux  ;D

Powerdoc

Effectivement DxO est un champion pour corriger l'aberation chromatique, et la distorsion (mais dans certaines limites)
Par contre un objectif qui n'a pas de piqué, n'en aura pas après DxO même si celui-ci à un derawtisateur qui accentue pas mal les images.

Donc je privilegerai : le piqué. Un vignettage et une distorsion geometrique raisonnable sont aussi un plus.
Attention toutefois même si une optique est bien améliorée par DxO, il y a des limites. Mon 135 F2 qui n'est pas supporté par DxO reste meilleur que mon 18-200 corrigé, avec une confortable marge. Par contre un objectif comme le 18-200 retrouve une seconde vie

mediator

OK Powerdoc, mais comparer un fixe avec un zoom est un peu limite  ;)

Par contre je te rejoins sur le piqué : mieux vaut privilégier une optique avec un bon piqué et un vignettage/distorsion moyens qui pourront être traités ensuite...

Ce qui revient de fait à "éliminer" les optiques au piqué moyen au profit d'optiques piquées même si elles sont "légères" sur le couple distorsion+Vignettage. Et ce qui revient, de fait, à privilégier les optiques "profilées" par DxO et consorts !?  ::)

Powerdoc

Citation de: mediator le Mars 01, 2009, 14:20:46
OK Powerdoc, mais comparer un fixe avec un zoom est un peu limite  ;)

Par contre je te rejoins sur le piqué : mieux vaut privilégier une optique avec un bon piqué et un vignettage/distorsion moyens qui pourront être traités ensuite...

Ce qui revient de fait à "éliminer" les optiques au piqué moyen au profit d'optiques piquées même si elles sont "légères" sur le couple distorsion+Vignettage. Et ce qui revient, de fait, à privilégier les optiques "profilées" par DxO et consorts !?  ::)

Dans quelques années tout les fabricants feront des corrections JPEG par le DSP de l'aberration chromatique du vignetage et de la distorsion geometrique.
Nikon le fait déjà pour l'aberation chromatique et le vignettage.
Canon est à la traine et ne fait que le vignetage.
Ce mouvement est en marche.

JMS

Powerdoc, Canon fait désormais l'aberration chromatique sur les RAW dans DPP, et le fait remarquablement bien, en plus ! De même la correction Nikon sur les RAW est nettement meilleure que celle appliquée par l'appareil sur les JPG.

L'appareil qui actuellement corrige le mieux à la volée dans son DSP est le Panasonic G1, dont le zoom obtient ainsi des résultats miraculeux aux mesures.


Verso92

Ne pas perdre de vue qu'un objectif disposant d'un module DxO avec un certain boitier ne le possèdera plus forcément avec ton futur boitier...

Par exemple, les f/2.8 24 et f/1.8 85 AFD disposent d'un module dédié lorsqu'ils sont utilisés sur le D80, mais pas sur le D200...

mediator

Citation de: Verso92 le Mars 04, 2009, 20:00:25
Ne pas perdre de vue qu'un objectif disposant d'un module DxO avec un certain boitier ne le possèdera plus forcément avec ton futur boitier... Par exemple, les f/2.8 24 et f/1.8 85 AFD disposent d'un module dédié lorsqu'ils sont utilisés sur le D80, mais pas sur le D200...

Exact, Verso92  >:( Et c'est un vrai problème... qui laisse la porte grande ouverte aux constructeurs et à leurs corrections en interne, à la volée... De toute façon, à terme, les corrections DxO seront effectuées dans le boitier à la volée et j'ai de grosses craintes sur l'avenir de DxO dans ce contexte  ??? A moins que DxO ne concocte un espèce de "super Lightroom" avec un vrai module de cataloguage et une interface plus intuitive !

myrddin13

bonjour,
Les conseils des autres posts vont vers des solutions de corrections logiciels (c'est normal avec le numérique ont peut tout !) Les anciens argentiques se débrouillaient avec le matériel et les résultats étaient corrects tout de même .
Le boitier doit offrir un maximum de possibilités en fonction des conditions de prises de vues:
Priorité ouverture (portraits, macros), priorité vitesse (photos sportives, sujets mobiles) priorité sensibilité (nocturnes , lumières faibles concerts) En fait c'est pouvoir agir sur la fondamentale maitrise de la lumière !
Ensuite parallèlement  la maîtrise de la lumière est conditionnée par l'objectif:
- piqué
- respect de la couleur
- défauts minimisés (vignetage, aberrations, distorsions)
- ouvertures maxi (laisser la lumière atteindre le capteur)
L' objectif idéal devra avoir toutes ces qualités or d'une part les lois de la physique font que ces paramètres ne sont pas indépendants et la réalisation du meilleur compromis amène les fabricants à des objectifs encombrants, lourds et très chers.
L'amateur (voire le professionnel quand il débute) devra donc lui aussi faire un compromis avec son porte-monnaie : avantages à sigma et autre tamron par rapport aux autres marques.
Personnellement je donne la priorité à:
- le piqué
- l'ouverture
- le prix
- les défauts (ils peuvent être minimisés par logiciels)
remarque: il est plus difficile pour les constructeurs de réaliser de bons zooms que des focales fixes
Mais il est également nécessaire de se souvenir que tout dépend des sujets que l'on traite habituellement et de l'adéquation avec son matériel.
Personnellement faisant dans 80 % des cas des paysages,des photos familiales et du portrait
j'ai retenu samsung GX20+ 18-55 (car prix bas 500€ pour du matériel semi-pro) et je viens d'acheter un Tamron 28-75 (f2.8 pour le portrait avec excellent piqué) plus tard peut-être un 55-200 pour la photo animalière ou le portrait lointain.
dernier conseil: voir que les zooms bons marché ouvrent guère (18-250 3.5-6.3!) et voient leurs utilisations qu'à l'extérieur avec du soleil.
amicalement
myrddin13

seba

Citation de: myrddin13 le Mars 08, 2009, 08:50:40
Ensuite parallèlement  la maîtrise de la lumière est conditionnée par l'objectif:
- piqué
- respect de la couleur
- défauts minimisés (vignetage, aberrations, distorsions)
- ouvertures maxi (laisser la lumière atteindre le capteur)

Le piqué dépend des aberrations...

ligriv

non.
-si possible chaque objectif doit avoir le minimum de defaut.
-et pour chaque objectif les valeurs de corrections doivent etre publié.
mais de grace , n'allez pas me planquer ca dans du hardware , parce que les constructeurs font des firmware pendant 2ans a peu pres et aprés , plus rien.
Perso j'utilise encore des objectif achete en 1987 et 1991.(50mm1.4 50mm macro)
And Also The Trees

MXGK

#10
Ces corrections dépendent de paramètres fixes. Certains sont propres à l'objectif (pouvoir séparateur, distortion...), d'autres sont propres au boîtier (effet de la résolution, des microlentilles...). Le plus logique serait donc de stocker les paramètres liés à l'objectif dans l'objectif, et ceux liés au boîtier dans le boîtier. Après, au boîtier d'aller les chercher respectivement dans la mémoire de l'objectif et du boîtier et de les intégrer au fichier codant l'image. Ensuite, peu importe que le fichier codant l'image soit interprété par le processeur du boîtier (Jpeg corrigé à la volée) ou par le processeur d'un ordinateur (Raw). Et c'est vraisemblablement comme ça que fonctionne la monture Four Thirds/micro Four Thirds pour les objectifs Four Thirds/micro Four Thirds puisqu'elle stocke apparemment pas mal d'informations dans l'objectif (dont le firmware peut être mis à jour, d'ailleurs).

Évidemment, cette solution naturelle ne peut fonctionner pour les objectifs n'ayant pas ou pas assez de mémoire interne (dont les anciens objectifs), d'où l'intérêt du principe des tables de correction sur lequel semblent reposer la plupart des corrections actuelles (certain pour DxO, mais aussi très probablement Nikon et Canon...). Mais soit les tables sont incluses au boîtier (cas actuel pour l'"à la volée" de Nikon et Canon?) et sont alors limitées à certains objectifs (plus de mise-à-jour après 2 ans), soit elles sont stockées sur l'ordinateur et ne sont alors pas applicables à la volée.

En tout cas, et pour revenir à la question initiale: il faut privilégier ce qu'on peut tirer du couple objectif/boîtier AU MOMENT DE L'ACHAT!
On n'en est qu'aux balbutiements de la correction logicielle (embarquée ou non) des défauts optiques et on ne sait pas quelle sera l'option adoptée par sa monture à plus long terme (m'est avis que Canon et Nikon ne choisiront pas la même solution juste pour le plaisir de mettre des bâtons dans les roues de Sigm'/Tamron/Tokina...). Si le couple objectif/boîtier que l'on possède actuellement est corrigé, alors il faut favoriser le piqué. S'il n'est pas actuellement corrigé, personne ne peut dire s'il le sera dans l'avenir et il faut alors revenir aux critères "argentiques" et trouver le compromis entre distortion, vignettage, aberrations chromatiques et piqué qui correspond le mieux aux photos que l'on prendra.