Développement Rondinax

Démarré par Canito, Avril 06, 2010, 09:50:37

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Canito

Bonjour,

J'ai trouvé une Rondinax (que je devrais recevoir prochainement) pour une bouchée de pain, ce qui m'a décidé à tenter de me mettre au développement maison. La commande de révélateur/fixateur/bain d'arrêt a été passée (respectivement Fomadon R09/Foma Fomafix/Tetenal Indicet) et donc à présent, "y'a plus qu'à".

Si certains d'entre vous utilisent la Rondinax et ont des conseils à me donner, je suis preneur.

Par ailleurs, j'ai bien lu la présentation (très bien faite) qui figure sur le site Summilux, mais juste pour être sûr : pouvez-vous me confirmer que les temps de développement sont bien les mêmes qu'en cuve ?

Enfin, comment faites vous pour que votre bouillon soit à 20° (par exemple) ? C'est cette histoire de température qui m'inquiète le plus.

Merci d'avance à tous.

pedro glodith

salut,pour les t°,c'est facile:je prépare tout mes bouillons,je fais couler de l'eau chaude dans un seau et  mets ces produits +une quantité d'eau (déminéralisée)qui servira au prémouillage ET à la mise en t°de la cuve en bain marie jusqu'à environ 25°
voilà...
tu n'es pas obligé de dèvelopper à 20°(ci joint un tableau d'équivalence)
je laisse un petit thermomètre dans la cuve au cours du traitement pour eventuellement corriger les temps en cas de fluctuation de la t°

Canito

C'est super pratique ce tableau Pedro, merci mille fois !

Canito

C'est adorable Tophes, mais vraiment je n'ai aucun endroit où enrouler le film dans le noir total, et avec mes deux mains droites (je suis gaucher) je ne sens pas du tout le manchon. Bref, pour mettre le film en cuve la Rondinax me paraît bien dans mon cas. Mon souci c'est que je suis aussi mauvais cuisinier que manuel, ce qui laisse augurer du pire en matière de développement...  :D
Mon autre problème, c'est le temps. Mais je me dis que lorsque je n'ai qu'un film à développer c'est tout de même pratique de pouvoir le faire moi-même ; pas systématiquement, mais au moins de temps en temps. Et puis si un jour les laboratoires disparaissent, je pourrai m'en occuper moi-même, sans compter que je ne veux pas mourir idiot.

hyago

Salut Canito,

je ne connais pas ce truc. Moi j'avais une petite cuve en Bakelite qui permettait de mettre 2 pelloches de 36 expo. Et bien que je sois assez bon cuistot, c'était pas mon fort au début mais je suis très pointilleux en cusine car je me sers du chrono pour tout, donc déjà habitué a mesurer les temps ;D. J'ai appris a charger les yeux fermés avec un film périmé a pleine lumière, aprés dans le noir, ça allait tout seul. Par contre j'aimais bien mes Yashicas manuels pour rebobiner le film, car JAMAIS je ne rebobinnais tout, je laissais toujours un petit bout sortant du chassis (on appelle "chassis" ici en Espagne le container du rouleau de pelloche).  C'est hyper-facile: Moi j'accrochais le petit bout de film au support dans une petite salle de bains avec un rideau noir en attendant que ce soit plus tard que minuit. Donc pas de lumière parasite dans un village, et une fois la charge finie, un coup de ciseaux, et voilà. On ferme la cuve et on fait tout en pleine lumière.

Ici en Espagne du moins chez moi, le problème est la chaleur et surtout le calcaire dans l'eau du robinet, donc eau minérale dans le frigo pour tous les bains (surtout au rinçage final pour eviter les tâches de calcaire qui bousillent tout) et des glaçons dans un petit bac. contrôle avec le thermomètre pour ne jamais dépasser les 20º, et c'était assez stable. Jamais eu le moindre pepin avec des milliers de pelloches Agfapan pro 100ASA et quelques centaines a 400ASA. J'ai toujours suivi les temps marqués sur les liquides AGFA, et ça passait impec.

De fait je considère que le vrai boulot se fait a la pelloche bien traitée, a partir de là si c'est bon, on peut faire ce qu'on veut avec.  ;)

Pour mon premier rouleau maison je n'avais que la cuve et les liquides, je me suis mis à developper a 5mn sans controle de température... (et oui on fait tous de conneries  ;D) le film est sorti propre et lisible malgŕe les 28º de température ambiente... Mais alors le contraste était vraiment costaud  ;D ;D ;D pas le pied pour passer ça sur papier... après j'a compris la leçon et je n'en ai plus raté un seul. Comme on t'a dit plus haut, le robinet qui coule, une cuve avec des glaçons, et on peut faire en sorte que pendand les 5mn, la température reste totalement stable a 20º.  C'est pas sorcier du tout.

De même que pour pousser un 400 ASA a 1600 ASA, qui donnait un grain incoyable... On avait les tableaux de partout dans le prospectus des bouteilles aux liquides. 

Le seul hic quand on est pressé c'est le séchage du film... donc le sèche cheveux de ma femme était emprunté en permanence avec pas mal de prudence pour les poussières ... Je suis un impatient, donc si je sortais canarder dans la journée, j'aimais bien voir les résultats la même nuit, ne serait-ce qu'avec des contacts 13x18cm a voir a la loupe. Que de beaux souvenirs, surtout au papier Agfa 30x40cm: Des noirs impressionants un contraste magnifique et un grain extra...  :D

Quand on a vécu ça, du moins dans mon cas, on ne peut que ressentir une forte aversion aux logiciels de retouche tels que PhotoShop. Car l'acte photo, indépendament de la qualité artistique d'une PdV c'etait pour moi, le plaisir de tout faire, et de controler tout du début a la fin. En fin, je sais que je suis 100% Hors sujet, mais je vois mal l'acte photo argentique sans faire soi-même le developpement du film, c'est la moindre des choses, surtout quand les labos d'ici ne faisait que des bouses avec leur sistème de developpement industriel des films.  :-\ Donc argentique et developpemnt du film par soi même, c'est un peu la même chose pour moi. Jamais je ne referais de l'argentique si je ne peux pas developper moi-même mes negatifs...  Sans ça, tout le charme est perdu.  :-\
Un médiocre amateur.