Hasselblad numérique

Démarré par giampaolo, Juin 11, 2010, 14:47:11

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giampaolo

Citation de: simpho le Juin 27, 2013, 17:41:40
Les boîtiers H5D sont compatibles avec les cartes UDMA7. Les cartes Lexar et Sandisk conseillées sont listées dans le manuel utilisateur.
Les boîtiers H4D et H3D ne sont pas compatibles avec ces cartes.

Ghislain, sais-tu s'il y a un problème de compatibilité entre le H4D et les cartes Extreme Pro 90MB/s 64 GB UDMA6?
Merci pour ta réponse.

PS as-tu des nouvelles pour ton H5D-60?

simpho

Citation de: giampaolo le Juin 27, 2013, 18:23:16

Ghislain, sais-tu s'il y a un problème de compatibilité entre le H4D et les cartes Extreme Pro 90MB/s 64 GB UDMA6?
Merci pour ta réponse.

PS as-tu des nouvelles pour ton H5D-60?

J'utilise quotidiennement des cartes Extreme Pro 90MB/s de 16GB avec mon H4D. Par contre, je ne peux pas te dire si la capacité de 64 GB est gérée car je n'ai jamais essayé.

Hasselblad m'a dit que le H5D-60 devrait être disponible à partir de fin août et que je devrais recevoir le mien courant septembre.

Olvar33


Will95

Citation de: jerome_munich le Juin 27, 2013, 18:55:24
C'est à dire que le H5D utilise le mode UDMA7 et les H4D/H3D devraient utiliser ces cartes en mode UDMA6 seulement.

Maintenant, il est vrai qu'il y a des incompatibilités entre certaines cartes et certains appareils. J'ai un adaptateur CF vers microSD, impossible de m'en servir avec le H3D. En revanche, un adaptateur CF vers SD marche très bien.

Je conseille d'ailleurs cet adaptateur aux photographes économes: marque Delock, dans les 15-20€ et permet d'utiliser les cartes SD nettement moins chères en grande capacités. Je n'ai pas remarqué que la vitesse soit plus lente que pour une carte CF native, mais on ne fait pas trop de rafales en MF, donc...

Photographe économe / moyen format ... ? ça existe ?  ;D

Mistral75

On ne change pas une équipe qui gagne :). La suite des nouveaux boîtiers Hasselblad en 2013 :

- un Sony RX100 (M2 ?) recarrossé
- un Sony RX1 (R ?) recarrossé
- un Alpha 99 recarrossé




Source : Photo Rumors http://photorumors.com/2013/06/27/hasselblad-to-announce-two-compact-and-a-dslr-cameras-by-the-end-of-the-year/

MarcF44

Citation de: Mistral75 le Juin 28, 2013, 19:42:23
On ne change pas une équipe qui gagne :). La suite des nouveaux boîtiers Hasselblad en 2013 :
Et ensuite peut être que Sony va leur offrir un capteur CMOS "645" avec haute résolution, liveview et une montée en ISO propre jusque 6.400 ! :)
Qui veut mon HC120 Macro ?

esox_13

Au fait question un peu HS mais bon : pourquoi pas de capteurs MF CMOS?

esox_13

Bon merci pour ces éclaircissements mais il va falloir que je regarde plus précisément ce qui différencie ces deux technologies. Existe-t-il des CMOS 16 bits/canal ? Parce que c'est tout de même une grande différence entre le MF et les formats plus petits qui sont en général de 14 bits/canal voire 12 bits/canal.

MarcF44

Citation de: jerome_munich le Juin 30, 2013, 11:07:43
Parce que développer un capteur MF CMOS nécessite des investissements que la taille du marché ne peut pas soutenir.

En tant que photographe, on a tendance à croire que prendre un capteur existant et en doubler la taille est facile. L'industriel sait lui qu'il va devoir changer ses machines (qui ont une taille de fabrication maximum) et occuper des ingénieurs pendant des mois à mettre au point les modifs (le problème de la propagation du signal sur une distance donnée est déjà un gros travail à lui seul).

La taille du marché est aussi un problème. Personne n'a été capable ici de me dire quels sont les clients pour les grands CCDs en dehors de la photo et de l'imagerie scientifique. L'imagerie scientifique, d'ailleurs, n'est pas nécessairement intéressée par des capteurs CMOS. Il doit y avoir des usages en imagerie industrielle ou médicale, mais je ne les connais pas. Ces clients sont ils intéressés par le CMOS?
La taille du marché : c'est certainement le problème et la solution pour développer de nouveaux capteurs ! Pour augmenter la taille du marché il faudrait baisser les prix, c'est un cercle vicieux et j'imagine que toutes les études de marché ont déjà été faites à ce sujet.

Quand j'évoquais un CMOS haute résolution et haute sensibilité c'était pour retrouver la souplesse d'exposition de ce qui se fait de mieux en 24x36 y compris au niveau du liveview.

Mais le CCD est toujours mis en avant comme étant une technologie qui génère moins de bruit. Si en pratique les CMOS récents montrent l'inverse cela ne veut pas dire que toutes les raisons en sont imputables à la technologie CMOS (on pourrait même penser le contraire).

Le CMOS n'est peut être pas du tout le meilleur choix en terme de bruit pour des capteurs plus grand (même si par principe ses performances devraient être indépendantes de la surface) et au final je pense que les acheteurs se moquent bien que le capteur soit CCD ou CMOS, ils n'achètent pas une technologie abstraite mais une qualité d'image en sortie qui résulte du capteur, des convertisseurs, du traitement interne, des logiciels de dématriçage (et les optiques etc.)

Par contre on sait que la première application de capteur CMOS de plus de 20cm x 20cm a été pour un télescope.
Citation de: esox_13 le Juillet 01, 2013, 00:30:06...Existe-t-il des CMOS 16 bits/canal ? Parce que c'est tout de même une grande différence entre le MF et les formats plus petits qui sont en général de 14 bits/canal voire 12 bits/canal...
Les capteurs CCD ne génèrent pas de signal numérique et ne sont donc pas en 16 bits par canal. Leur signal de sortie analogique doit être traité, la plaquette commerciale Dalsa suggère même en exploitation directe un circuit 14 bits/canal :

http://www.teledynedalsa.com/imaging/products/sensors/area-scan/FTF9168C/

Ils estiment certainement que c'est largement suffisant au regard de ce que sera ensuite la chaine de traitement (gamut des écrans, imprimantes sans compter qu'un certain nombre d'image terminent en jpeg 8 bits/canal mais c'est après post traitement et tout le monde ne post traite pas comme des brutes leurs images)

L'utilisation de circuits 16 bits/canal n'est peut être pas à l'origine d'une supposée meilleure qualité de couleur qui peut elle avoir plusieurs autres causes (qualité des filtres de couleur en surface du capteur, qualité des profils par défaut etc.)

Par contre d'un point de vue marketing les gens aiment les chiffres et un peu comme les MegaPixels, le nombre de bits par canal est sûrement perçu plus ou moins consciemment comme un gain

Citation de: esox_13 le Juillet 01, 2013, 00:30:06
...il va falloir que je regarde plus précisément ce qui différencie ces deux technologies...
Une synthèse simple :
http://www.axis.com/files/whitepaper/wp_ccd_cmos_40722_en_1010_lo.pdf
Qui veut mon HC120 Macro ?

esox_13

Merci pour ce dernier lien. On comprend bien pourquoi les petites séries sont compliquées en CMOS et qu'il sembles compliqué de faire de très grands capteurs. Cela explique aussi pourquoi en bas ISO CCD est au dessus. Par contre je ne comprends pas cette histoire de 14/16 bits. Si e signal qui sort du photosite est analogique (du courant) et bien si je m'en réfère au son numérique que j'ai beaucoup pratiqué, plus le convertisseur est fin en résolution, plus les nuances seront finement restituées. Surtout dans les faibles intensités.

MarcF44

Citation de: esox_13 le Juillet 01, 2013, 11:50:45
Merci pour ce dernier lien. On comprend bien pourquoi les petites séries sont compliquées en CMOS et qu'il sembles compliqué de faire de très grands capteurs. Cela explique aussi pourquoi en bas ISO CCD est au dessus.
L'article explique au contraire qu'on ne peut pas dire que CCD ou CMOS influent la qualité d'image (c'est même dans le paragraphe conclusion en plus du reste) que ce soit a bas ou haut ISO.
Il ne dit pas non plus que la surface est plus compliqué à produire en CCD ou CMOS, Canon à fait un capteur CMOS presque aussi grand qu'un plan film 8x10" !
Par contre nous sommes tous d'accord pour penser que vu le peu de client en moyen format numérique le coût de R&D pour un nouveau capteur (même CCD) est un vrai problème pour Hasselblad et les autres...
Citation de: esox_13 le Juillet 01, 2013, 11:50:45
Par contre je ne comprends pas cette histoire de 14/16 bits. Si e signal qui sort du photosite est analogique (du courant) et bien si je m'en réfère au son numérique que j'ai beaucoup pratiqué, plus le convertisseur est fin en résolution, plus les nuances seront finement restituées. Surtout dans les faibles intensités.
Oui, en théorie on a plus de nuances sur 16 bits que sur 14 mais comme en audio, dans la pratique le gain n'est pas forcément visible au prorata voir pas forcément visible du tout. Déjà pour avoir comparé 12 et 14 sur un même boîtier et sur la même scène il faut sévèrement torturer les clichés pour se convaincre.

Je reste persuadé que mon H3D sortirait les mêmes couleurs sur écran wide gamut ou une imprimante s'il bossait en 14 bits et ce même en rattrapant un peu les ombres (scène non naturelle à l'oeuil donc) mais c'est impossible à prouver puisqu'il n'y a pas d'option 14 bits, cela reste un avis perso.

De plus il est important de rappeler que la dynamique réelle du capteur ne dépend pas directement du stockage de l'info sur 12, 14 ou 16 bits.
Qui veut mon HC120 Macro ?

esox_13

Ce n'est pas ce que je comprends de la conclusion de l'article dont tu as donné le lien. J'y comprends que ce qui compte c'est de voir si telle ou telle technologie permet de remplir le cahier des charges auquel cas se préoccuper de savoir si c'ets du CCD ou du CMOS devient sans intérêt. Ce n'est pas dire que CMOS et CCD sont équivalents.

Pour le son, un échantillonnage 16 ou 24 bits ça s'entend vraiment ! Pas dans les tutti d'orchestre ou la fidélité des timbres mais cela s'entend surtout dans les sons de très faible intensité, à cause de la variation logarithmique de la pression acoustique. Si c'est pour sampler du RnB, OK on s'en tape mais pour des oeuvres acoustiques dans les nuances de très faible intensité, c'est évident, enfin je trouve. Ensuite un son 24 bits supportera bien plus de traitements. Je suppose que c'est la même chose en imagerie. Bien sûr que le 14 bits pourra être de qualité. Mais pour les nuances, les transitions, les dégradés cela joue à coup sûr un rôle.

Si un capteur CCD est plus évident à développer en petites séries c'est dû, je suppose à son architecture. D'après ce que j'ai compris, le signal du capteur entier est converti en numérique (ADC) alors que sur le CMOS cela est fait au niveau de chaque photosite, donc beaucoup plus intégré, donc plus d'interférences, mais défaut corrigé au fil des ans si j'ai bien compris. Mais corrigé comment ? PAr moins de parasitage ou bien par un nettoyage plus performant du signal ? Et on peut aussi y comprendre pourquoi il est assez compliqué de faire grand, en nombre de photosites, pas en surface ! Que Canon ait fait du 8x10 n'a pas vraiment de rapport je pense, tout dépend de la densité de photosites, donc de miniaturisation. On peut aussi prendre comme référence les capteurs du grand accélérateur de particules du CERN, mais je pense que ce type de technologie est aussi proche ce celle que nous utilisons que la McLAren F1 l'est de mon vélo. Si les deux étaient aussi simples à fabriquer l'un que l'autre, on aurait du CMOS en MF depuis belle lurette. Et ça peut aussi expliquer pourquoi le CMOS a besoin de grandes séries pour être rentable. C'ets comme en imprimerie, si on ne doit faire qu'un seul exemplaire, il vaut mieux sortir sa jet d'encre parce qu'il coûtera aussi cher de sortir une affiche que 10000 (au prix du papier près) en offset. Du au fait qu'avant de sortir le premier exemplaire il y a plus de frais en offset qu'en jet d'encre. J'ai l'impression que c'est la même chose au niveau des capteurs.

Mais encore une fois, je ne suis pas un spécialiste.

MarcF44

Citation de: esox_13 le Juillet 01, 2013, 15:45:48
Ce n'est pas ce que je comprends de la conclusion de l'article dont tu as donné le lien. J'y comprends que ce qui compte c'est de voir si telle ou telle technologie permet de remplir le cahier des charges auquel cas se préoccuper de savoir si c'ets du CCD ou du CMOS devient sans intérêt. Ce n'est pas dire que CMOS et CCD sont équivalents.
Je pense que tu auras compris comme moi dans la conclusion qu'ils disent que la "situation" change constamment et qu'il est donc conseillé à l'instant t de comparer les deux options du moment (CMOS vs CCD implicite puisque c'est le thème de l'article) et que pour ceux qui adopte cette stratégie (i.e. celle conseillée à savoir ne pas préjuger de l'un ou l'autre mais de choisir après comparaison)
Personnellement j'en conclus qu'on ne peut pas dire que l'un est supérieur à l'autre dans l'absolu mais je n'ai jamais dit que c'était équivalent ne serait-ce que pour les facilités à faire du Liveview (rapidité d'acquisition meilleure en CMOS (à l'heure actuelle)

D'ailleurs aucun article sérieux (à ma connaissance) n'ose dire que le CCD présente une meilleure qualité d'image par rapport au CMOS et vice versa.

La plupart des APN compacts étaient d'ailleurs CCD, la plupart sont passé en CMOS avec un gain généralisé sur la qualité d'image.
Leica est resté dans du CCD même après accroissement de la taille de ses capteurs et maintenant est passé au CMOS sur le dernier M (pour le LV parmi les premières motivations) et la qualité d'image se maintient (à mes yeux du moins)

Citation de: esox_13 le Juillet 01, 2013, 15:45:48
Pour le son, un échantillonnage 16 ou 24 bits ça s'entend vraiment !
Des fois oui mais pas tout le temps, cela dépend de la chaine complète comme souvent mais en photo je trouve que c'est un peu différent car là les facteurs limitant sont plus évident (écran/imprimante) d'où mes réserves entre la théorie chiffrée et la pratique visuelle.
(tu es passionné d'audio aussi ?)

Citation de: esox_13 le Juillet 01, 2013, 15:45:48
Mais encore une fois, je ne suis pas un spécialiste.
Moi non plus, je recherche par curiosité intellectuelle et je compare par plaisir. Si des pros du capteur pouvaient passer nous expliquer combien ça coûte de développer un grand truc plus souple en ISO que les actuels (histoire de monter une souscription) ou nous consoler pour savoir pourquoi ce n'est pas encore possible ils seront les bienvenus ! ;)
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MarcF44

Citation de: jerome_munich le Juillet 01, 2013, 21:11:56
Le fait que le CMOS intègre les convertisseurs A-N directement sur le capteur conduit à l'utilisation de structures de plus petite taille que pour un CCD. Or il y a un lien entre la taille minimum des structures réalisables et la taille maximum du circuit réalisable pour les machines de photolithographie ("steppers"). En gros, les machines capables de réaliser en une passe de grands circuits ne font pas des structures très fines.
Cela contribuerait à expliquer le choix du CCD pour une surface plus grande, on en revient à ce qui était dit plus haut, le choix de techno CMOS ou CCD est le plus souvent guidé par des contraintes de fabrication plutôt que des critère de qualité d'image intrinsèque.

Citation de: jerome_munich le Juillet 01, 2013, 21:11:56
Il s'ensuit qu'il n'est pas économiquement réalisable d'utiliser des structures très fines pour des capteurs de grande taille. Et l'idée de monter une souscription ne va pas suffire, à moins d'avoir quelques dizaines de milliers de clients capables de mettre le prix d'un MF neuf sur la table dans le cadre de cette souscription.
Cela me paraît clair compte-tenu de la grande stabilité technologique des capteurs moyens formats, grâce à cela j'ai pu accéder à un boitier qui a un capteur absolument pas dépassé par rapport au tout dernier dos Hasselblad. Si un quelconque fabriquant avait pu enterrer la concurrence avec un dos plus performant (plus grand, plus sensible, plus souple niveau liveview)

A lire tout ça la chambre grand format numérique ne me paraît pas proche de sortir (je ne parle pas des scanners qui donnent des feuillages arcs en ciels dès qu'il y a un peu de vent)
Qui veut mon HC120 Macro ?

esox_13

C'est joli les feuillages arc en ciel...

Oui j'ai une formation de composition en musiques électroacoustiques (conservatoire). Le 24 bits par rapport au 16 bits s'entend dans les très faibles nuances  surtout (triple piano et ses copains). grosso-modo pour entendre les variations de dynamique du son dans des très faibles valeurs on a intérêt à avoir une résolution très fine, sinon, pour caricaturer, on entendra le triple piano comme le double piano, du genre si le PPP et le PP se retrouvent dans la même case une fois échantillonnés et bien on les entendra identiques... C'est gênant. Pour la fidélité du son c'est plus la fréquence d'échantillonnage qui est importante (22khz, 44.1khz, 48khz, 96khz, 192, 384...) pour restituer le plus d'harmoniques possibles, en particuliers harmoniques aigus, sachant que se sont les transitoires d'attaque, très riches en harmoniques car bruités qui déterminent la signature acoustique d'un son, c'est grâce à eux qu'un distingue le piano de la flûte à bec. Et ne surtout pas oublier que tout passe par le filtre de l'oreille qui est optimisée pour  la voix et qui a besoin de plus de dynamique pour entendre correctement les sons bas ou forts. Surtout si les oreilles sont sales ! Par exemple le CD est à 16 bit/44.1khz et le DAT 16bits/48khz. EN théorie l'oreille ne perçoit pas au delà de 20 khz, donc la fréquence de 44.1khz devrait suffire (il faut multiplier par deux la fréquence d'échantillonnage par rapport à la fréquence à restituer, trop long à expliquer ici, mais c'est comme ça). Et bien non le format DAT, donc a 48 Khz est sensiblement supérieur. Pourquoi ? Allez savoir. Ca ne respecte pas la logique apparente de prime abord. Du genre, ça contredit DXO mais c'est comme ça... (j'ai été la chercher loin celle là).

Mais on s'éloigne un peu de la photo. Juste pour dire que tout de même que plus il y a de bits, mieux c'est... et que de 14 à 16 bits on passe de 16384 valeurs possibles à 65536 valeurs soit 4 fois plus. Evidemment tout ne se voit pas (surtout avec des lunettes grasses) mais la sensation de richesse de nuances me semble évidente. Pas du genre d'un jaune qui se transforme en vert bien sûr.

Tout ça pour dire que la réalité n'est pas déterminée par les chiffres mais que c'est plutôt l'inverse. Les chiffres ça sert ce n'est pas une fin en soi. Et puis comme en musique, certains se contrefoutent de la finesse des faibles nuances, ce qu'ils aiment c'est le trash metal à donf. Pour d'autres le hurlement de la strato sera sans intérêt. Mais l'oeil comme l'oreille ne sont en aucun cas des capteurs précis et fidèles de la réalité, parce que y a un gros processeur qui mouline derrière, qui corrige les perspective fuyantes par exemple, qui permet d'avoir une conversation avec quelqu'un dans un brouhaha alors qu'un enregistrement mettra la voix des protagonistes au niveau du reste, donc incompréhensible (le syndrome cocktail ça s'appelle il me semble). L'oeil c'est un dos IQ et capture one derrière. La restitution de l'image ne s'arrête pas à la rétine.

Et ne pas oublier que par définition un enregistrement numérique, que ce soit du son ou de l'image ne sera JAMAIS fidèle à 100% à la réalité, sauf coup de bol improbable. Par définition. C'est une approximation, de plus en plus fine quand on augmente la résolution, mais ça reste une approximation. Il y a toujours des infos perdues dans un enregistrement numérique, même à 10000 bits par layer. Il faudrait une infinité de bits par layer pour être 100% fidèle.

giampaolo

Merci pour ces très intéressantes explications.

Amusant de lire sur le fil Hasselblad numérique que:
Citation de: esox_13 le Juillet 05, 2013, 02:35:20
/.../ L'oeil c'est un dos IQ et capture one derrière. La restitution de l'image ne s'arrête pas à la rétine.

;)

Lyr

Esox, pour la musique, c'est en effet valide, car d'une part, les vibrations acoustiques sont un processus continu, de plus, la possibilité d'entendre un son "inaudible" a été démontré possible (mais non expliqué complètement) quand il y a présence d'une harmonique audible en même temps. Donc le suréchantillonnage se justifie, même si on ne s'en doutait pas à priori.

Concernant la lumière, ce n'est pas similaire. C'est "granuleux", quantifié.

Et il s'avère que l'on arrive à des cas où le plus fin niveau de discrimination apporté par la résolution en bits amène à mesurer le signal à un demi-photon près.
Donc le signal est bien encadré. C'est sur le bruit que l'on peut encore gagner en qualité.

esox_13

Tu as sans doute raison, je n'ai pas encore décortiqué le signal lumière de la même façon que le signal audio. Mais pour en revenir à la résolution, à un instant T un son et un signal lumineux sont assez semblables, la lumière étant à la fois ondulatoire et particule, on ne peut dire que 14bits et 16 bits sont de même qualité. entre ces deux résolutions il y a pas loin de 50000 nuances de différence. C''est pas anodin.

Désolé d'avoir évoqué un dos IQ et C1... Si je pouvais éviter le peloton d'exécution... ;D

Lyr

Citation de: esox_13 le Juillet 05, 2013, 15:07:14
Tu as sans doute raison, je n'ai pas encore décortiqué le signal lumière de la même façon que le signal audio. Mais pour en revenir à la résolution, à un instant T un son et un signal lumineux sont assez semblables, la lumière étant à la fois ondulatoire et particule, on ne peut dire que 14bits et 16 bits sont de même qualité. entre ces deux résolutions il y a pas loin de 50000 nuances de différence. C''est pas anodin.

Désolé d'avoir évoqué un dos IQ et C1... Si je pouvais éviter le peloton d'exécution... ;D

Oui, la lumière est ondulatoire, ce qui donne la diffraction, par exemple, mais au niveau du capteur, c'est du phénomène photoélectrique, c'est donc purement l'aspect corpusculaire qui joue.
(y a un prix Nobel du petit Albert qui en parle)

Il arrive un moment où le signal lumineux est si faible en intensité (les fréquences ne jouent pas de la même manière qu'en audio, elles vont juste influencer la couleur du photosite - rouge vert ou bleu - qui va recevoir le photon) qu'on a plus qu'un seul photon qui atteint (et interagit avec) le capteur.
Ce photon va créer un électron.
Celui-ci sera amplifié éventuellement puis mesuré par le CAN.

Un des spécialistes de l'astrophotographie du forum, domaine qui travaille dans ces limites inférieures, a analysé plusieurs fiches d'appareils sur la capacité de saturation d'un photosite (nombre max d'électrons qui peuvent être créés), ce qui donne la dynamique totale (on pourra enregistrer 0, 1 ou max électrons).
Puis avec cette valeur, on a le max de l'échelle. Donc ensuite en regardant le nombre de niveaux de l'échelle (en fonction du nombre de bits, donc), on voit que ces dernières générations de capteurs ont des CAN surdimensionnés, car un échelon correspond à une fraction d'électron (donc une fraction de photon qui crée l'électron en question).

Raffiner les échelons n'apporte pas plus d'infos.
La seule chose qu'on peut améliorer, c'est la dynamique et l'efficience de détection (pour perdre le moins de photons entre le sujet et le photosite).

chaosphere

Lyr, tu sais combien de temps met un photon depuis sa naissance pour arriver jusqu'à la Terre ?  :P

Lyr

Citation de: chaosphere le Juillet 05, 2013, 16:09:57
Lyr, tu sais combien de temps met un photon depuis sa naissance pour arriver jusqu'à la Terre ?  :P

Celui de l'ampoule du plafonnier?
Une fraction de seconde.

Celui né au coeur du soleil, issu des réactions de fusion nucléaire?
Techniquement, il n'arrive jamais à la Terre, vu que son "temps de parcours" est dû au fait qu'il est absorbé et un autre est réémis, issu de son absorption, qui va à son tour être absorbé puis réémis, etc.
Donc celui qui arrive à la Terre n'est que le lointain descendant d'un photon du coeur du soleil.
Puis ce descendant met environ 8 minutes pour venir nous donner des nouvelles de son ancêtre.

C'est la bonne réponse? ;)

chaosphere

je savais que tu étais trop fort  ;D

esox_13

JE ne voulais pas dire qu'en image aussi la finesse de l'échelle des valeurs de restitution de l'info enregistrée a tout de même une importance non négligeable. Je ne voulais pas dire que cela se notait spécifiquement dans les BL.

Lyr

Citation de: esox_13 le Juillet 05, 2013, 20:41:23
JE ne voulais pas dire qu'en image aussi la finesse de l'échelle des valeurs de restitution de l'info enregistrée a tout de même une importance non négligeable. Je ne voulais pas dire que cela se notait spécifiquement dans les BL.

Côté HL, par exemple, on sait donc lire la valeur mesurée à l'électron créé près, mais là l'intérêt est moindre, car le bruit propre au côté corpusculaire de la lumière est très grand, donc oui, on mesure précisément ce qui entre, mais cela a une grande variation de pixel à pixel.

Ce "bruit", ou plutôt cette variation par rapport à la valeur moyenne, est similaire à une pluie qui tombe sur un dallage.
Tu as de grandes dalles et une fine pluie, mettons de 1000 gouttes par dalle (sur une minute, mettons).
Tu ne verras pas pile poil 1000 gouttes sur chaque dalle, mais l'une aura 1100 gouttes, l'autre 960 gouttes, etc. La valeur moyenne de ces mesures sera de 1000 et l'écart type de racine carrée de 1000.

Evidemment, en valeur absolue, les grands débits font de grandes variations, alors que les petits débits en feront de petites (quand tu as 3 gouttes par dalles en moyenne, tu auras parfois 0, parfois 1, parfois 2... jusqu'à des cas rares de 10 gouttes, mais jamais 100 gouttes de plus que la moyenne).
Par contre, en valeur relative, c'est beaucoup plus présent.

Cela veut dire que pour un mur blanc uniformément éclairé, la photo devrait donner (si on a calé à droite, un peu avant la saturation des photosites) une valeur au CAN égale à presque la plus haute valeur possible (selon le nombre de bits du CAN).
Mais en regardant chaque pixel, tu verras de grandes disparités dans le signal. Cela n'est pas causé par la chaîne de mesure ou d'amplification, mais à la granularité de la lumière.

Les paramètres qui peuvent amener du gain ne sont donc clairement pas du côté de "mettons plus de bits", mais plutôt "ayons des photosites de plus grande capacité - ce qui ne veut pas forcément dire plus grande taille", "réduisons encore un peu les rares sources de bruit de lecture/amplification/autres dus à l'électronique" et enfin "augmentons le nombre de photons qui vont générer un électron" (là aussi, on a déjà de très bons résultats, la marge de progression ne sera pas spectaculaire).

esox_13

Je ne parlais pas de gain mais de finesse des nuances. Si on ajoute un à un, le delta n'est pas le même que si tu ajoutes un à 100. Dans le premier cas on a 100% dans le deuxième 1%. Donc une profondeur d'échantillonnage plus faible aura moins de répercussions dans les gains élevés que dans le gains faibles non?

Il va donc falloir inventer l'entonnoir à photosite.